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-S^'
T
-AP
TRAITE
LHORLOGERIE.
MECHANIQUE ET PRATIQUE.
APPROUVE
PAR L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES,
Tur THIO U T l'aîné , Maîcre Horloger à Paris , demeurant Quay
Pelletier , Horloger ordinaire de S. M. C- la Reine Douairière
d'Efpagne , & de S. A. S- Monfeigneur le Duc d'Orléans.
ArECFlGZJRES,
TOME PREMIER.
Chez
A PARIS,
CHARLES M O E T T E , rue de la vieille Bouderie , à Saint Alexis,
F K A U L T Père , Quai de Gèvres , au Paradis.
HYPPOLITE - LOUIS GUERIN, rus Saint Jacques , à
Saint Thomas a Aquin.
PlERFvE CLEiMENT , Quai de Gêvres , près du Pont Notre-Dame.
P I E R R E-A N D R E' DEBATS, Grande Salle du Palais , vis -à-vis
l'Efcalier delà Cour des Aydes , à Saint François.
LOUIS D U PU IS,àla Fontaine d'Or , proche la Fontaine
Saint Severin.
CHARLES - ANTOINE J O M B E R T , rue Saint Jacques , près les
Mathurins.
M D C G X L I.
"AF E C AFVKOBATION ET F R IF I LLG E D V ROT.
SON ALTESSE SERENISSIME
MON SEIGNEUR
LE DUC D'ORLEANS,
PREMIER PRINCE DU SANG,
MONSEIGNEUR^
A reCpeâueufe reconnoîjfance que fat des hontes
dont il a flâ a FOTRE ALTESSE SERENISSIME de
me combler en m honorant an Brevet de fon Horloger ordmatre ,
a 1)
E P I s T R E
mdutorife à lui dédier le Traité d'Horlogerie Méchanîque
& Pratique , que je prends U liberté de lui préfenter. Il efi
qjrai , M0NSEIGNEZ^I{ , que c'eft un foihle té-
moiniAze pour tant de grâces que je recois tous les jours de
V. A. S. lorJquElle 'veut bien m'honorer de Jes ordres , maii
j'ejpere que la nouveauté de l'Owurage pourra le lui faire agréer ,
& que s'il ejî ajfcz, heureux pour mériter Jon approbation , il
en fera beaucoup mieux reçâ du Public , qui connaît parfaite-
ment le profond fçanjoir & le jufle difcernement de V. A. S,
dans tout ce qui concerne les Arts & les Sciences. D'autres
aualitezj plus efjentie lie s fourniraient abondament dequoi exercer
la plume de ceux qui y comme moi , ne font pas réduits a ne
ff avoir manier que le Compas & la Lime ,& fi je ne m'étends
pxis d'avantage y MONSEIGNEUR , fur vts Eminentes
^Èrtus y ma fo/blejje & mon impuiffance en font la feule caufe ,
^ non mon z,cle. Vous me permettrez, du moins de donner ici
des marqu^put;liques du très-profond refpeéî avec lequel je fuis ^
MONSEIGNEUR ,
DE VOTRE ALTESSE SE'RE^NISSIAiE,
Le très-humble Se très-obéïflant ferviteur ,
T H I O U T l'ainé.
Itiflltlllflliilllliii
PRÉFACE.
DE tous les Arts qui ont rapbrt aux Mathématiques ,
celui de l'Horlogerie eft un de ceux qui excite le
plus la curiofité des Sçavans , parce qu'il efi; àts plus
beaux & àts plus utiles. On a cependant fi peu travaillé
a faire part au Public de fes produdions , qu'on ne peut
en être entièrement fatisfait.
Pour en avoir une connoifTance plus étendue, je me
fuis propofé, dans cet Ouvrage , de donner ce qui pou-
roit mériter l'attention des Curieux. J'avoue que ce n'efi:
pas]une petite entreprile , par la quantité de matières dif-
férentes , par fa difficulté , & par celle de manier égale-
ment la plume ôc la Lime ; mais comme je me fuis flatte
qu'on ne demanderoic à un Artifte que ce qui concerne
ia Profellion , j'ai crû avoir allez de connoiflance dans
cet Art pour en donner la plus grande & la plus inté«
reflante partie- Il eft même fuffifant pour faire entendre
cette matière de fiire fimplement l'explication de la con-
flrudlion & des effets de chaque Pièce ; de faire obferver
les avantages & les défauts qui peuvent en réfulter i de
donner les noms & les termes de chacune de ces Pièces
avec ceux de tous les Outils qui dépendent de l'Art \ de
décrire la méthode qiie la plus grande partie des Maîtres
pratiquent dans l'exécution de leurs ouvrages ; d'aprendre
les vrais principes &: les règles de TArt dont ils fe fervent,
fondés fur les loix de la Géométrie, de la Statique àcSiQs
Méchaniques -, & enfin de rendre public les Ouvrages les
plus ingénieux & les plus intéreflans qui font venus à ma
connoilTance.
P K E F A C E.
Voilà en abrégé ce que j'ai crû néceflciire Se fuffifant
pour un Traité d' Horlogerie Méchanique & Pratique. J'ef-
père que ceux qui feront fans partialité &c de bonne foi,
trouveront dequoi fe fatisfaire dans cet Ouvrage- Dans
les différentes Pièces qui le compofent , je cite le nom
des Auteurs, autant que je les ai connu ; le mérite que
l'on reconnoîtra dans leurs productions , fera en même
cems leur éloo;e.
J'ai crû pouvoir mettre mon nom fur les Pièces de ma
compodtion, même fur celles que j'ai feulement perfec-
tionnées , en indiquant cependant ce qui étoit de moi , &c
-ce qui n'en étoit point : Il m'a paru naturel que chacun
marque Cqs Ouvrages à fon coin ■-, mais je ne crois pas qu'on
puiiTe m'accufer de m'en être aproprié qui ne foient pas
de moi, dans l'un ou l'autre des deux cas ci defliis mar-
qués. Jeraporte fidèlement ce que j'ai trouvé dans diffe-
rens Auteurs , qui m'a paru convenir à mon fujet, no-
tamment pîufieurs bonnes Définitions que j'ai tiré du
J^iêîionnaire des ^rts , qui trouveront ici leur vraie place.
S'il arrivoit, ce que je ne prévois pas, que les oblerva-
tions & les remarques que j'ai faites fur differens ouvrages
vinfifcnt à déplaire aux Auteurs dont il feroic quefiion ,
je déclare & je les prie inflamment d être perfuadé que
je n'ai rien avancé pour leur faire de la peine, ni encore
moms pour ternir leur réputation ^jnais feulement parce
,<jue j'ai crû être obligé de le faire pour concourir à la
perfedion de l'Art. Si j'entre dans certains dérails qu'on
pourra, peut-être, regarder comme inutils , c'eft que j'ai
crû qu'il valoit mieux s'étendre un peu plus au long, que
de pafler légèrement fur des Pièces qui m'ont paru méri-
ter quelques attentions particulières ; je fuis même per-
fuadé qu'il pourra encore y avoir quelques perfonnes, qui
tiouverom que je ne me fuis pas aflez expliq^ué.
PREFACE.
Dans la defcriprion que j'ai faite des Cad ratures Je
Répétition ,.j'ai crû qu ilécoit fuffifantde détailler la pre-
mière, & de ne parler dans les fuivantes , eue des chan-
ocmens ou Gorred;ions qui y ont été faits •■, j'en ai agi de
même dans les Echapemens i c'eft pourquoi fi l'on trou-
voit quelque difficulté pour concevoir la Méchanique de
ces Machines j on aura recours à la première de ces def-
criptions.
Si l'on fe plaint de ce que j'ai raporté plufieurs Pièces
qui ne font point en ufage , j'ai crû avoir plufieurs raifons
pour le faire, i^. C'efl: pour que perfonne ne perde fon
tems à les exécuter i ce tems pouvant être employé à des
découvertes plus utiles. 2». Quoique ces Pièces ne foient
pas bonnes dans leurs principes , elles ne laiflent pas d'être
ingénieufes, &: peuvent procurer des idées pour en for-
mer d'autres plus avantageufes. 3**. Pour faire cefler l'am-
bition des Plagiaires, qui raportent fouvent des Mécha-
niques abandonnées , qu'ils débitent comme nouvelles ^
pour s'acquérir une réputation qu'ils ne méritent point
envers le Public , dont ils trompent ainfi la confianceo
4**. Pour faire plaifîr à ceux qui iont de bonne foi , èc
qui pouvant avoir les mêmes idées des Anciens , croiroienc
donner comme nouveau , ce qu'ils ne connoifloienc pas,
& qui a été abandonné. 5^ C'eft que Ci l'Art de l'Horlo-
gerie eft parvenu à un fi Haut degré de perfedion , on
ne peut l'attribuer qu'aux vices des premiers ouvrages qui
ont contribué à la corre6iion des féconds r ainfi il étoit
intéreilant de connoître la compofition de ces premiers
pour en éviter les défauts dont ils font ordinairement
accompagnés.
Je ne prétens pas , cependant , que ce Recueil con-
tienne toutes les différentes conftru6lions d'ouvrages
éûm. on s'eft fervi dans l'Horlogerie i ce me feioit une
PREFACE,
témérité cic l'entreprendre , puifqu'Lin feul homme ne
peut pas tout connoître. Il faudroic pour cela que tous
les Horlogers & les Curieux de l'Art qui connoifTent
celles dont je n'ai point fait mention, vouluflent les don-
ner gratuitement i mais il y a trop de perfonnes qui pen-
fent différemment , &c qui prétendent même fe faire hon-
neur de cacher à la pofterité ce qu'ils ne tiennent fou-
vent que du hazard. Il y a encore beaucoup de belles
chofes perdues pour être tombées en mains de gens qui
n'en connoifTent pas le mérite , ou qui n'ont pu en faire
part au Public , faute d'occafion fovorable. Ainfi on ne
trouvera donc dans ce Recueil , que celles qui ayant été
les plus pratiquées, me font les mieux connues i & celles
dont les perfonnes zélées pour l'Art , ont bien voulu me
faire part.
Si par erreur je fuis tombé dans quelques fautes , je
fuis prêt à les corriger & à me retraiter , fitôt qu'on me
les fera connoître h c'eft pourquoi je prie ceux qui liront
ce Traité de vouloir bien me faire l'honneur de me com-
muniquer leurs obfervations.
J'-^i reçu trop tard une 'Détente de Réveil tres-îngénieufe , une
Cadraîure de Pendule d'Equation , & un Globe Celejîe ,
nouveau, que je naipû inférer ici. Ces Ouvrages ont été in~
ventés par le S"". Jean - Baptifle Catin , du Fort du Plane en
Franche-Comté i & le Globe que l'on trouvera dans le Re-
cueil des Machines de l'Académie Royale des Sciences,
a été imaginé par M. l'Abbé Outhier , O* exécuté par le
S". Catin.
AVERTISSEMENT.
Il efi nécejjaire avant de lire l'Ouvrage , de corriger les
principales fautes qui Je font glijjees dans l'ImpreJJion , elles font
inarquées dans /'Errata,
TABLE
TABLE DES MATIERES
CONTENUES EN CE TRAITE'.
TOME PREMIER.
Ti/f Arteaux , Tas , Enclumes , Bigornes , Ci faille s , Chaîu-
•*- "-'■ meaux , Radoirs , Compas à coulijje , Scies , To«r5 , C^c.
Pages 3c. 3 i. ^5^ 31.
Tenailles a t'is & à boucles , Prejfe à river les Roues , Cui^
njreaux , différentes Limes , - 35
EgaliJJoirs , Echantillon pour égaler les dents des roues de ren-
contre , & differens autres petits Outils à l'ujage de l'Hor-
logerie, 34
Compas ordinaire , & dijferens autres Compas , 3 5
Platte-forme pour égaler les roués de rencontre , avec les Outils
qui en dépendent , 3 5
Platte-forme pour prendre des grojfeurs de Pignons ou lagran^
deur des roués , le Pignon étant donné , tP* differens autres
Outils fervans a l'Horlogerie, ^6
Outil pour mettre les Refjorts de Adontre & de Pendule dans les
Barillets y 37
Adachine pour égaler une Fufée dans fa Cage fans la démonter ,
& autres Outils , 3 8
Poupée d'un Tour en l'air , Machine pour polir des Aiarteaux
de Répétition, des faces de pignons , 39
addition a la Machine a fendre les roués fans platte forme , aQ
Machine à, dojjîer pour fendre les pignons , 41
Machine ordinaire pourjendre les roues & les pignons , ^5
M^djine a fendre les roués par le S. Sully , 46
b
TABLE DES MATIERES
Aïachine à fendre une infinité de nombres , & Table a cet
f^frge> $ i jnfqiij compris 6 ^
JUachine à fendre & à égaler les roués de rencontre & les
rochers de Pendule , 6<
Jldachine à tailler' des Fufées à droite & a gauche , 66
Adachine pour tailler des Fufées , 6 8
Autre Machine pour tailler des Fufées , c^
Machine qui fert a plufieurs opérations d'Horlogerie , 75
Autre Adachine pour trouver la longueur des Palettes d'un
Balancier, y 6
Autre Adachine pour trowver la longueur des Palettes ^ 77
Adachine a engrenage emplojé a plufieurs ufages , 7 <>
Autre Aiachine a engrenage ^ 80
Machine à tailler les Limes , 81
Adachine à fendre les Roués de rencontre enarbrés y. 8i
Adachine pour polir les Rejforts de Cadran y 8j
Adachine a faire les Engrenages de Montre > 87
Explications de plufieurs Echapemens d'Horloges & de Mon~
très , 5> o
Echapement a ancre pour les Pendules a Secondes j & démon-
firation a, ce fujet , 5> i
Démonf ration pour former l'ancre d'un Echapement a Rocher,
P3
Echapement a deux Pendules 3 99
Echapement à Manivelle , 99
Autre Echapement fur le même principe , 100
Pendule circulaire , 100
Echapement à deux Leviers , & règle pour tracer cet Echa-
pement , 100
Autre Echapement fur le même principe ^ i o i
Echapement à Patte-de-Taupe , i o i
Régulateur -^ 1 o »
TABLE DES MATIERES.
Echapement d'un compofe inutile y ,qi
Echapement à une feule Palette , , q i
Ichapement à deux Balanciers qui cuvent h attrc les Secondes ,
102,
y^utre Echapement du S. J. B. Dutertre , 102,
Echapement a repos pour les Pendules a Secondes» î 05
Echapement du Sr Sully , , q ,
Régulateur de cet Echapement ^ 104
Echapement a pirouette , 10c
Echapement a une feule palette , 105
Autre Echapement fur le même principe , \o6
Autre Echapement a une palette , i o (»
Echapement de Aïontre du S. Graham^ lOtT
Echapement de Aiontre a deux repos y 108
Echapement du S. tnderltn , 108
Autre Echapement fur le même principe , 109
Echapement du S. Ver go , I 09
Echapement de Jldontre , i lo
Echapement d'Allemagne , 1 1 o
Palettes raportées , 1 1 o
Echapement a repos pour les grojfes Horloges p iio
Autre Echapement fur le même fujet , 1 1 r
Autres Echapemens fur le même principe , i j i
Autre Echapement fur le même principe , 1 1 ï
Echapement fur le même principe , lit
Echapement à repos avec des chevilles , 112.
Echapement a repos , 1 1 z
Echapement de grofjes Horloges , i i 2,
Autre Echapement fur le même principe , i 12,
Verge de Pendule qui corrige par elle-même l'imprejjion que le
chaud tr le froid caufent aux métaux , 112.
Confiruâion d'un Pendule pour avoir des iSrations égales au
mouvement a refort , 115
TABLE DES MATIERES.
Sujpenjion d'un Pendule , 114
Echapement avec des frottemens réduits t i \g
Des irrégularités de Pendules j 1 ly
De la Cycloïde , 1 2. o
Démonjlration analogue aux ReJJorts fpiraux au on applique
aux Alontres , 117
JHémoire fur la figure des dents des Rpuës & des ailes des
Pignons pour rendre les Horloges plus parfaites , np
Sur la figure des dents des Roués & des ailes des Pignons ,150
Sur la denture d'une Roué de champ ^ i-c^
Sur les Pignons qui mènent , i cj
Sur une Vis fans-fin qui doit mener une Roue , 157
Sur les Pis qui font menées , i f g
De l'ufiage Aes Vis~fans-fin , i ^ jj
Sur la grojfieur des Pignons , l < ^
Pour les Limes a Pignon, K^r
Démonfiration de l'Echapement a Roue de rencontre , 1 s^
Sur le degré de la profiondeur de l'engrenage de la Roué de
rencontre fur les Palettes , ic^
Sur la figure de la Denture de la Roué de rencontre , I64.
Sur les degrés de l'ouverture des Palettes , i <j 5
Sur la longueur des Palettes , ï66
Ohfervations fur la figure de ta denture de la Roué de ren-
contre, 170
Defcription d'un Tour propre a, tourner les Calottes de Mon-
tres 0" autres Pièces ovales. I 74
TOME SECOND.
De la conflruéîion des Horloges OH Pendules , 177
Réveil a poids , I 8 i
Horloge à poids qutfonne l'heure & la demie à 184
pendule k fécondes allant quinz^e jours ^ lyg
TABLE DES MATIERES.
Ohferi)a.tion fur U confiruêlion dti Pendule KT de la Lentille ^
Adouvement de Pendule a reffort , 193
Pendule à quart , i j, 5
Cadrature d'une Pendule qui Jonne l'heure & la demie a'vec
un Râteau <& un Limaçort , 2.00
Femontoir de Pendule a poids ^ loi
Second Remontoir de Pendule , 204,
Troi/iéme Remontoir , 2.o<S"
Remontoir appliqué à une Pendule qui agit par le mojen d'une
porte , X07
ïfpece de Thermomètre qui fait connaître l'impreiïion que le
chaud & le froid font fur les méteaux , 108
yéutre Remontair , z i o
De la Fufee y 2. i i
Fendule à reffort <& a fufee qui marque le quantième du mois,
O* celui de la Lune , 2,1a.
§luantiéme de mois pour la Pendule , 2, i ^
Méthode pour faire fonner les quarts k une Pendule ordinaire j
Difpoftion de marteaux & de détentes pour faire fonner les
quarts a une Pendule , 2, 1 7
X)es Répétitions de Pendule ^ 1, i g
Répétition à tout-ou-rien , xi%
PJpetition à tout-our-rien & a demi quart ^ 2,14
Cadrature de Répétitions d'une difpofition avantageufè , 2,2,6"
Cadrature a trois parties ^ 12,7
Tirage à l'Angloife , 2.30
Cadrature Angloife , i j ï
Cadrature de Pendule 3 2, 3 5
Cadrature de Répétition qui Jonne Jes heures, tes quarts tS" les
minutes de y en ^^ 2,3 x
TABLE DES MATIERES.
Pendule Angloije marquant & Jonnant plujieurs chofes , 157"
Cadraîure de Pendule qui Jonne l'heure (jT les quarts par un
Jeul rouage , 24O
Autre Cadrature qui Junne l'heure & les quarts par un Jeul
rouage y t^t
Répétition de nouvelle conflru6lion , i 4 4
Pendule d' Equation , 14(*
Pendule d'Equation , 148
Pendule qui marque la 'variation apparente du Soleil , 0*c. z 5 o
Pendule d' Equation , z 5 i
Pendule qut marque le lever O* le coucher du Soleil , &c. 2. 3 7
Remarque fur le choix des différentes Pendules qui marquent
l' h quation par elle-même , 2, 5 5>
Détente pour faire fonner le tems-vrai avec un cercle d'Equa^
tion , i6 i
Addition pour la Pendule a Secondes de la planche 13. z62.
Explication d'un Chajfis de cuivre pour procurer aux Pendules
a Secondes toute la jujlejje pojjible , 16J
Ccnjlruéîion d'une Verge de Pendule qui corrige elle-même
l'alongement O* le racourcijfement que caufent le chaud &
le froid , i 6 8
Defcription des Pendules d' Equation fans courut zyiS
J\4aniere de tracer le cercle d'Equation, 177
Seconde Pendule d'Equation fans courbe y 2.79
Troiféme Pendule d' Equation fans courbe ^ 180
Table a fon ufage , i 8 j
Table des longueurs du Pendule j z 8 4-
Table des Equations moyennes du Soleil prifes fur quatre
années de fuite pour fer vir a tailler les courbes des Pendules
d'Equation , 2-89
Defcription d'une Cadrature qui marque le lever ^ le coucher
du Soleil y les mois^ leurs quantièmes , ceux de la Lune , Ci^
TABLE DES MATIERES.
l'heure qu'il efl dans les principaux lieux de la terre , tirée
d'une des S f hères de l'Ohfernjatoire , 2.^-
Cadrature d'une autre Sphère de l'ObJeruatoire ^ 2.98
Cadrature de Pendule ancienne , • ,oq
Cadrature d'une Pendule An^loije , sot
Sonnerie qui Jonne l'heure (^ les quarts ^ar une Roué de
compte, 301
Cadrature de Aiontre a Répétition , 202,
Jldowvement qui roule le long d'un plan incliné y 30 ^
Pendule à quart & à répétition , ^04
Cadrature d'une Pendule , 6^c. jo<
Niveau de nouvelle confiruflion , 2o<
Pendule de nouvelle conjlruéiion , jo<»
Conduite de Cadran de gyoffes Horloges , 308
Autre Conduite fur le même principe , 308
Troijiéme Conduite de Cadran de grojjes Horloges , 308
Autre Conduite de Cadran ,. 305?
Conduite d'un quantième de Lune y 305?
Afarteaux difpofes à Jonner les heures O* les quarts par unfeul
rouage , 310
Pendule a, Secondes qui 'va un an , 310
Horloge d'une nouvelle conflruflion , 3 i z
Cadrature de Pendule qui fait Jonner l'heurg O* ks quarts f
313
Cadrature de quantième , 314
Roué qui fait fa révolution dans une année ajïronomique > 3 1 5
Aiontre qui marque le lever & le coucher du Soleil, le quan-
tième du mois , &c. 5 i 5
Autre Montre fur le même principe avec des char^emens ^ 3 la
Defcription d'une Aiontre ordinaire, 32,5
Ohfervation fur le calibre , ^2.7
Obfervationfur le r effort 0* fur la fufée y ^1%
TABLE DES MATIERES-
Explication fur le rouage à' une Montre ^ Wtjr
Ohfervation fur le Balancier ^ & Jnr le RfJJort fpiral , 3^0
Ohfer'vation fur l'Echapement ^ 331
Ohfervation fur les variations des Af antres , 332,
Ohfer'vation fur la longueur des palettes , 335
Ohfernjation fur l'huile que l'on met aux Montres , 334
Ohfernjation fur la force motrice d'une Aiontre , 335
h (flexions fur la puijfance réglante , 335
ohfervation fur le Rejjort fpiral , 335
ohfervation fur la grojjeur & la forme des pimons , 5 3 tf
Jldéthode pour hien examiner les mouvemens da Adontres ,538
Des Montres k fécondes , 3 5 <»
Différentes Cadratures de Afontre à Répétition , 362.
Cadratures a la Franc oife , 3^i
Cadrature difpofée pour avoir les fécondes , ^(^^
Autre Cadrature difpofée pour les fécondes y ^6^
Qadrature Angloife , ^6j\.
Addition a, cette Cadrature pour répeter le demi quart ou les
minutes ^f 5 . f » 5 . 3^5
Conjlruéîion d'un Kateau , 3 (j 5
Cadrature pour répeter l'heure & Us quarts , t^ toutes les
minutes d'un quart , 3(^5
Cadrature à demi quM't a la Françoife , 3^<»
Autre Cadrature , 367
Cadrature ingénie ufe t ^6j
Cttdrature d'une difpoftion bien différente , 3 ^ 91
Cadrature à demi quart , 37»
Cadrature différente , 370
Cadrature qui répète les minutes de <^. en ^. 371
Defcription de deux Montres à trois parties , 3 7 z
Montre a trois parties, 375
Montre Angloife a trois parties , 377
Montre
TABLE D E S M A T I E R H S.
Alontre a quatre parties , ,-.*
D'un Rouage de Répétition qui peut aujji Jeruir pour un Ré^
'veil,^ 381
Réveil à deux Aîarteaux , '381
Fujee de Montre qui remonte à droite (^ a gauche 3 385
Détente qui fait Jonner un Réveil à la minute , 385
Dijfer entes Détentes de Réveil , 384
Dejcription d'une nouvelle Détente de Réveil. , 385
Sonnerie à Cramailler , 586"
^antiéme de mois appliqué dans le fond d'une Boëte de Alon-
tre indépendant du Jl4ouvement , 387
Autre G^ntiéme de Alontre indépendant du Afouvement ,388
^antiéme de Adois &* de Lune indépendant du Adouve-
ment , 388
Remontoir de Alontre propre pour une perfonne incommodée ,
385,
Quantième de Adois , 385?
Pendule Angloife , 35)0
Dejcription d'une groffe Horloge de nouvelle conjlruéîion ,
Remarques fur la conjlruéîion d'un Rouage à deux Roues pour
les grojjes Horloges , 3^5
Réveil qui peut fonner tous les 14 heures , (S^ n'être remonté
^ue tous les 8 jours , 3^5
Fin de la Table des Matières»
TABLE ALPHABETIQUE
DES MATIERES
. CONTENUES EN CE TRAITE*.
Lezoirs & EgalifToirs , 32 35
jL\ Ancienneté du Pendule , 91
Arbres liHes , 31 , 32
Arbre propre à polir les fuféei , ^z
B
Bigorne,
Boette à borax r
Bruxelles ,
Burins ,
c
30
3-1'
CAdrature de Répétition à tout-
ou-rien , 2.11
Cadrature de Répétition à tout-oa-
rien , & à demi quart , 224,
Cadrature ( autre ) de Répétition à
tout-ou-rien , 225
Cadrature de Répétition d'une dif-
pofition nouvelle , 2.2.6
Cadrature Angloife à Répétition ,
2.-'yO
Cadrature Angloife qui fonne d'elle-
même les heures , & en tirant le
cordon elle répète les quarts & les
heures après , 331
Cadrature de Répétition à tirage ,
qui fonne les heures , les quarts &
les minutes de 5 en 5 , 235
Cadrature de Pendule qui fonne
l'heure & les quarts par un feul
rouage , & qui ell à Répétition ,
2^0
Cadrature qui fonne d'elle-même
l'heure & les quarts par un feul
rouage , & qui efl à répétition ,
2.^
Cadrature de nouvelle conflrudion ,
Cadrature d'une Sphère de TObfer-
vatoire , 279
Cadratui-e qui marque le l«ver & le
coucher du Soleil , les mois , leurs
quantièmes & ceux de la Lune ,
& l'heure qu'il efl dans les prin-
cipaux lieux de la terre ,, 297
Cadrature de Montre dont le râteau
efl différent des autres , 302
Cadrature de Montre à Répéti-
tion , 36^
Cadrature de Répétition à fécondes,
364.
Cadrature Angloife à quarts , demi-
quarts , ou des minutes de 5 en 5 ,
364.
Cadrature qui répète toutes les mi-
nutes qui font après les quarts ,
Cadrature à demi-quart a la Fran-
çoife , 366
Cadrature de Montre d'une belle
compofition , 367
Cadrature ( autre ) de Montre à
TABLE AL P H A B E T IQ^U E,
Képetirion , 369
Cadrature de Montre à demi-quarts,
370
Cadrature ( autre | de Montre, 370
Cadrature qui répète les minutes
de 5 en 5 , ^ 371
Cadratures de deux Montres à trois
parties , 37^
Cadrature ( autre ) de Montre à trois
. parties , 375
Cadrature d'une Pendule qui fonne
l'heure & la demie , avec un Ka-
teau & un limaçon , i 80
Cadrature de Pendule à relTort qui
fonne les heures & les quarts par
un feul rouage , ^33
Cadrature de Pendule ancienne, 300
Cadrature d'une Pendule Angloife
qui fonne l'heure & les quarts , &
qui les répètent , 301
Cadrature d'une Pendule à quarts
& à répétition , 50^
Cadrature qui fait fonner l'heure &
les quarts d'une pofition différente
de celles qu'on a vu , 313
Cadrature de quantièmes , 31^
Calibre ou Echantillon pour égaler
les roués de rencontre , 52,3^
Calibre d'une Pendule à fécondes
qui va un an fans remonter, 310
Cercle d'Equation appliqué aux
grolTes Korloges , 39 j
Chalumeau , 20
Cifaille , 50
Compas, 30,55, 3^07' 38
Conduite de Cadrans de grofles Hor-
loges, _^ 308, 309
Conduite de quantième de Lune ,
309
Crochet pour faire faire l'effet des
Cadratures de Répétitions , 3^
Cuivrots ,
Cycloide ,
D
33
D
Emonftration qui fait voir com-
bien l'ancre perd de force , ^z
Démonftration pour former l'ancre
d'un Echapement à Rochet ,
T-v' • ^3 jufqu'à 99
Démonftration de . l'Echapement à
Roué de rencontre , kJ,
Dents ( Mémoire fur la figure des )
des Roues , & des ailes des Pignons,
129
Dents ( fur la figure des ) des Roués
& des ailes des Pignons , i cq
Denture ( fur la figure de la ) de la
Roue de rencontre , 1 6^ , i 70
Denture ( fur la ) d'une Roue de
champ ,156. Sur les Pignons qui
mènent ,157. Sur une Vis-fans-
fin qui doit mener une Roue, 1 57.
Sur les Vis qui font menées ,158,
Sur la grofîéur des Pignons ,159
Détente pour faire fonner le tems-
vrai avec un cercle d'Equation ,
z6i
Détente qui fait fonner les Réveils
à la minute , 38}
Différentes Détentes de Réveil , 3 8^
Détentes de Réveil , 385
Difpofitions des Marteaux & des
Détentes pour faire fonner à une
Pendule le quart , la demie , les
trois .quarts & l'heure fur deux
timbres par la même fonnerie ,
E
Explication de plufieurs Echape-
mens d'Horloges & de Mon-
tres , 89, 90 & fiùv.
Echapement à ancre , 92
Echapement à deux Pendules , 99
Echapement fans bruit , 99 , 100
Echapement à deux Leviers , &
addition à cet Echapement ,
100 , 10 r
Echapement ( R-egle pour tracer 1' )
à deux Leviers, 100
Echapement à Pate-de-Taiipe , lor
Echapement à une Palette , lor
Echapement de Montre à deux ba-
C ij
TABLE ALPHABETIQ^UE.
lanciers , , ^ °~
Echapement de Montre à deux ba-
lanciers de M. Dutertre , 102
Echapement de Pendule de M.
Graham , 103
Echapement à levier de M. Sully ,
103
Echapement à pirouette , 105. A
une Palette , 105 , 106
Echapement de Montre à cylindre
creux , 106
Echapement de Montre avec des
chevilles , 108
Echapement à deux cylindres, 108
Echapement de Montre à deux ro-
chers , 109
Echapement du S. Vergo , 109
Echapement ancien d'Allemagne ,
IIO
Echapemens differens pour les grofles
i .orloges , IIO
Echapement de Montre à crochet ,
1 10
Echapement du S. Aman , 112
Echapement à deux leviers pour les
erolTes Horloges , 112
Echapement ( autre ) fur le même
principe , 112
Echapement avec des frotemens ré-
' duits , 116
Echapement ( Obfervations fur 1' )
des Montres , 331
Engrenage ( Sur le degré de la pro-
fondeur de r ) de la Roue de ren-
contre , & fur les Palettes , 1 6^
Flllieres doubles & fimples , 36
Forets , 32
Forets ( Guide ) 39
Fraizes , 32
Fulee ( de la ) i 1 1
H
H Orloges ( de la conftrudion des]
ou Pendules , ijy
Horloge à poids qui fonne l'heure &
la demie , 1 84.
Horloge de nouvelle conftruûion ,
\ '2
Horloge ( Defcription d'une groflè )
de nouvelle conllrudion , 39Z
L Evier pour égaler les fufées , 39
Limes de différentes tailles ,
33 » 34
Limes ( pour les ) à Pignons , 1 63
MAchine pour égaler les fufées ,
3«.39
Machine à polir , ^o
Machine à doflier pour fendre les
Pignons , à^z
Machine ordinaire pour fendre les
Roues & Pignons , ^3
Machine à fendre du S. Sully , 4.6
J^/jachine à fendre fans plate-fovme ,
53. Table à l'ulage de cette Ma-
chine , 56
Machine à fendre & à égaler les
Roues de j-encontre & ks Ko-
chets de Pendules , 65
Machine à fendre & à égaler les
Roués de rencontre & les Ro-
chers de Pendules, 65
Machine à tailler les Fufées à droite
& à gauche , GG
Machine pour tailler des Fufées , 68
Machine ( autre ) pour tailler les
Fufe
es
69
Machine plus compofée pour tailler
les Fufées , jo
Machine qui fert à plufieurs opéra-
tions d'Horlogerie , 73
Machine ( autre ) pour la longueur
des Palettes , 5:c. 76
Machine ( autre ) pour le même
ufage , 77
Machine à engrenage, 75
TABLE ALPHABETIQUE.
Machine ( autre ) à engrenage , 80
Machine à tailler les Limes , 81
Machine à fcndi-e les Roués de ren-
8 ■»
contre , t> rr j
Machine pour polir les ReUorts de
Cadran , &c. 85
Machine à faire les engrenages de
Montres , ^ 87
Machine ( addition à la ) à fendre
les Roues de toutes fortes de nom-
bre , 40
Manière de tracer le Cercle d'Equa-
tion , -77
Marteaux , ^9 ' ,3°
Méthode pour régler la force d'un
Rellort de Montre , 3^8
Méthode pour faire fonner les quarts
à une Pendule ordinaire , ai 6
Méthode pour examiner les mou-
vemens des Montres , 338-
Montre curieufe , 315
Montre ordinaire ( defcription d'une)
321
Montres ( fur les variations des ) 532
Montre Angloifeà trois parties , 377
Montre à quatre parties , 379
Montres , obfervations fur l'huile
que l'on y met , 3 54.
Montre ( réflexions fur la puilTance
réglante d'une ) 335
Montre ( Remontoir de ) propre
pour une perfonne incommodée
. d'un bras , 389
Mouvement de Pendule à fécondes
ali:int quinze jours, 188
Mouvement de Pendule à RefTorts ,
& de la Sonnerie , 193,196
Mouvement fur un plan incUné, 30^
Obfervations fur le Relîbrt & la Fu-
fée , 27
Obfervations fur le Balancier & fur le
Kclfort fpiral, 330
Obfervations fur la longueur des Pa-
lettes , 3 3 ;
Obfervations fur le Reflort fpiral ,
Obfervations fur la force motrice
d'une Montre , _ 335
Obfervations fur les pignons , den-
tures & engrenages , 356
Outils à river , ^^>33
Outils pour placer les Roues de ren-
contre , 3^
O ;nl propre à polir le bout des Vis,
Outils pour mettre des RefTorts dans
les Barillets, 37, 3^
N
O
N
Iveaude nouvelle conftruftion,
O
Bfervations fur
d'une Montre ,
le
Calibre
3^7
P Alertes ( fur les degrés de l'ou-
verture des ) 165
Palettes ( fur la longueur des ) 166
Pendule circulaire , 100
Pendule ( pour corriger la dilatation
d'un ) 1 1 2r
Pendule , condruiftion de Pendule
pour avoir des vibrations égales
appliquables aux mouvemens à
RelTort , 113;
Pendule , manière de fufpendre un
Pendule pour les fécondes , 11^
Pendules ( des irrégularités des) 117
Pendule à quart , 198
Pendule à poids qui eft remonté par
la fonnerie, 2.01
Pendule à RelTort &: à Fufée mar-
quant les quantièmes de mois &
de Lune , z\z
Pendules ( Chapitre des Répétitions
de) _ ai 8
Pendule 'Angloife qui fonne les heu-
res & les quarts fde plus elle mar-
que les quantièmes de mois , de
Lune , fes phafcs , les jours de la
fenxaine, & les mois de l'année, 3 37
TABLE ALPHABETTQ^UE.
Pendule d'Equation , 2'\.6
2.' Pendule d'Equation, _ 2-{S
Pendule qui marque la variation
apparente du Soleil , les quan-
tièmes de mois , &c. 250
f. Pendule d'Equation , 2.<^2.
Pendule qui marque le lever & le
coucher du Soleil, les quantièmes
. de mois & de Lune , l'Equation
du Soleil , les mois & les lignes
du Zodiaque , -257
Pendules ( remarques fur le choix
des diflerentes ) qui marquent
l'Equation par elles-mêmes , ^59
Pendules à Secondes ( addition pour
les ) 2^2.
Pendule à Secondes ( remarque fur la)
264.
Pendules à Secondes , explication
d'un Chaiîisde cuivre & d'acier,
pour leur procurer toute la juUclTe
pcfTible", ^ 267
Pendule , "conflruftion d'une Verge
de Pendule qui corrige d'elle-mê-
me l'alongement & le racourcif-
fement que caufent le chaud & le
froid , ^68
Pendules a Secondes ( plufieurs re-
marques fur les ) :iy2
Pendule d'Equation fans courbes ,
2y6
Pendule 2. d'Equation fans courbes ,
279
Pendule 3 . d'Equation fans courbes ,
a8o
Pendule qui fonne l'heure , la demie.
Si qui efl à Répétition , 305
Pendule de nouvelle conftrudion ,
306
Pendule Angloife qui fonne l'heure
à chaque quart , &. qui répète les
•quarts & les heures en tirant le
cordon , 390
Pendule , de fa cQnflruftion & de la
lentille , 191
Pince pour tourner les relîbrts fpi-
raux , 32,
Pincettes , 52
Plate-forme pour égaler les Roues
de rencontre, 35
Plate-forme pour prendre des gran-
deurs & grofleurs des Roues &
Pignons, 3 6
Q
QUantiémede mois"pour la Pen-
dule , ^ -214-
Quantième de mois indépendant du
mouvement appliaué dans le fond
d'une Boette de Montre , 3 8/
Quantième de mois & de Lune aufli
indépendant du mouvement , 388
Quantième de mois, 389
Quantième de Montre indépendant
du mouvement , 388
R
RAcloir , 50
Remontoir de Pendules , 204.
Autre Remontoir , 206. Troifième
Remontoir , 206
Remontoir appliqué à une Pendule
qui agit par le moyen d'nue porte,
207
Remontoir fur le principe de celui
de M. Gaudi'on appliqué à un Ref-
fort , 21(3
RefTorts fpiraux , 127
Réveil à poids , i8i
Réveil de Montre à deux Marteaux ,
282
Réveil qui peut fonner tous les 2^
heures , & n'être remonté que tous
les 8 jours, 399
Rouage , explication fur celui d'une
Montre , 329
Roue qui fait fon tour en 365 jours
5 heures , 4.8 minutes , 5 8 fécon-
des , &c. 3 1 ç
Roue première d'un Rouage de Ré-
pétition qui peut aufli faire l'effet
d'un Réveil , 381
Remarque fur la conflrudion d'un
TABLE ALP
Ivouage à deux Roues pour les
groITes Horloges, 395
HABET IQ^UE.
& le froid font fur les méteaux^
SCies, 30 ,. 3r
Sonnerie à Cramailler 386
Sonnerie qui fonne l'heure & les
quarrs par un feul rouage, 301
208
Tour à tourner, ,j ^
Teur ( Defcription d'un ) propre a
tourner les calottes de Montres &
autres nièces ovales , ,'5^
Tuyau dont on s'ell fervi pour reî
medier à l'alongement 6c racour-
Ollbinent du Pendule ,
^75.
TAble des Equations moyennes
du Soleil , prifes fur quatre
années de fuite pour fervir à tail-
ler les courbes des Pendules d'Equa-
tion , -289
Tables des longueurs du Pendule ,
2^
Tas ou Enclumes , 1,2
Tenailles à couper , 32. A Vis, 33,
3^. A Boucle, 53 , î^.
Thermomettre ( Efpece de ) qui fait
connoîtrerimprelfion que le chaud
VErges de Marteaux difpofées
pour formée l'heure & les.
quarts, jj^
Verge de Pendule qui remédie elle-
même à fa dillatation , 26r
Vergede Pendules à Secondes qui
paroit préférable , 27?
Verge de Roués de rencontre à Pa-
lette raportée , jjj^
Villebrequin , ,f
Vis-fans-iin , leur ufage , 1 3 &
Fia de la Tahle Al^hahetique des Matkres.
«■«•*••«• ««■ -«e- «• * •'ï^- '^ T ■*ï^ ■^- '?' '''X'^ •?■ ■*!i^ 'T •■?' 'S5- ■■^ T *»- * 'SK' «• «• -ïr ■* -•*•
CATALOGU E
Df^ Auteurs qui font cités dans cet Ouvrage.
A
ALexandre ( R. P- ) 9^ » 3^ 5 Leutman , ^ 5^
Allard, ^40 M
Aman , 112 , 240 , t x q
Amiraud, 93 \ T Artinot ( Jcrome ) 297,298
•D iVlMayct, ii,^
Bt-,. ,_ Mazurier , 3 9
ErnouUi , ^^7 ^' ^ ,, ^
Bethune ( Chevalier de ) 100 /"N Ns-ea-Brai ( le Comte d )
Bidard , 379 Vy . . . , , b^'+
Boitilîandeau , -206 , 208 , 244 Outhier ( l'Abbe ) a la fin de la i're-
¥
c
CAmus, 1-9 R-
Cadlni , ^70 T> Aillard, c^o,289
Catin /à la fin de la Tréface. XV Regnauld a Chaalons, 66 , 112,
■Q 113, 114., 116, 216, 217,
D dT,ÏiÔA l'Abbé , ■" ' ' 8? R°^« d?û'êLdefo„d , .4^^
Dute.re(J.B.)|..o,,,o=,385 q^^;,,, , ..^Sé )
r 2^3 . 3Î!
FArdoil, 5!>7°' 75 T
faudrier ( M. de la ) 46, 173 _— u- . ,„ /- s. fit
FlamanviUe ^ io8 T ' ^?/n^ i'm 206 '
' ^-^ JL 92 , 1 00 , 1 1 o , I I I > -2°" >
VJ a07 ,210, 222 , 226 , Z2.J y
C^ Audron, 201, 338 _^,j ^ 2-^6 , 250 , 262 , Z7X ,
IGraham, 103,106, 113 ^73, ^go , 305 , 308 , 512 ,
H 319 > 365 , 375 ' 385 ' 387,
HAger ( D.P ) 3^5 388, 389.
Hildeyard ( R. P. Thomas ) Je- Thiout ( Nicolas ) 3«9
liiite, "^ Tompion, ^31
Huyghens , 9 1 , z 00 , 1 20 y
L XTAyringe, 4°
LArfé( Louis) 306 V Vergo, 109,383
Le Bon, 506,279 Vrayec , ^.^>t
APPROBATION
APPROBATION DE L'ACADEMIE.
MESSIEURS de Mairan & de Foucliy qui avoient été nommes
pour examiner un Traité d' Horlogerie Aiéchani^ue & Prainjne , com-
■pofé par M. Thiout l'ainé , Maître Horloger à Paris , dans lequel il
décrit dans un grand dérail & reprefente avec Figures les différentes con-
flruftions d'Echapement , des Rouages & des Cadratures différentes qui
ont été inventés & pratiqués par les meilleurs Maîtres , pour les Montres,
Pendules & Horloges , parmi lefquels il y en a plufieurs de fa compofition,
& dans lequel Traité il y a joint différentes règles pour les Echapcmens ,
la forme des dentures , & tous les Outils qui font en ufage dans l'Art ; ea
ayant fait leur raport , la Compagnie a jugé que cet Ouvrage étoit faic
avec beaucoup d'exaditude & de foin , & a crû qu'il feroic d'autaiK mieux
reçu du Public , qu'il y a long-tems qu'on en fouhaite un pareil ,<Sc que
non-feulement les Amateurs de l'Art , mais auffi plulieurs Maîtres pourroiit
y puifer des connoiffances qui leurs feront utiles. En foi dequoi j'ai figné
le prefenc Certificat. A Paris ce 7. Août 1740. FONTENELL E,
Secrétaire perpétuelle de l'Académie Royale des Sciences.
A V T K E APPROBATION.
J'A Y lu par ordre de Monfeigneur le Chancelier un Manufcrit intitulé
Traité de l'Horlogerie , dans lequel je n'ai rien trouvé qui ne puille être
utile & a2;réable au Public. Les découvertes & les Ouvrages de l'Art de
l'Horlogerie font honneur à l'efprit humain. Cet Ouvrage elt le Recueil le
plus complet que nous ayons en ce genre ; on y verra juiqu'à quel point
de perfedion cet Art a été porté. Fait à Paris ce 5. Novembre 174.0.
^ "^ • PITOT.
L
PRIVILEGE D V ROY.
O U I S par la grâce de Dieu , ' Roy de France & de Navarre : à nos
,a^ Ames & féaux Confeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement ,
Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel , Grand Conleil , Prévôt
de Paris , Baillifs , Sénéchaux , leurs Lieutenans Civils , & autres nos Julli-
ciers qu'il appartiendra : S a l u t. Notre bien Amé le Sieur Antoine
Thiout, Maître Horloger à Paris , Horloger ordinaire de notre très-
chere Tante la Reine Douairière d'tfpagne , & de notie très-cher Oncle
le Duc d'Orléans , premier Prince de notre Sang , Nous ayant fait remon-
trer qu'il fouhaiteroin faire imprimer 6c donner au Public un Manufcrit qui
a pour Titre Traité cC Horlogerie , par ledit Sieur Thiout , s'il nous plaifoit
lui accorder nos Lettres de Privilège fur ce néceflaires , offrant ^^our cet
effet de le faire imprimer en bon papier & beaux caradeies , fuivant La
Feuille imprimée 6c attachée pour Modèle fyu» le contrc-fcel des Prélentes,
A CES CAUSES , voulant traiter favorablement ledit Expofant , nous lui
avons permis & permettons par ces Préfentes de faire imprimer ledit
Traité d'Horlogerie en un ou plufieurs Volumes , conjointement ou fé-
parément , & autant de fois que bon lui femblera, & de le vendre, faire
vendre & débiter par tout notre Royaume pendant le tems de d o u z k
Années confécutives , à compter du jour de la date defdites Préfentes.
Faifons défeniss à toutes fortes de perfonnes de quelque qualité & condi-
tion qu'elles foient d'en introduire d'Impreffion Etrangère dans aucun lieu
de notre obéïlfance ; comme aulfi à tous Imprimeurs , Libraires , & autres
d'imprimer , faire imprimer & vendre , faire vendre , débiter ni contrefaire
ledit Traité d'Horlogerie ci-delTus fpecifié , en tout ni en partie , ni d'en
faire aucuns Extraits fous quelque prétexte que ce foit d'augmentation ou
correftion , changement de Titre , même en feuilles féparées , ou autre-
ment , fans la permiflîon exprelfe & par écrit dudit Expofant , ou de ceux
qui auront droit de lui , à peine de confifcation des Exemplaires contre-
faits , de trois mille livres d'amende contre chacun des Contrevenans ,
dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris , l autre tiers audit
Expofant , & de tous dépens , dommages & intérêt ; à la charge que ces
Préfentes feront enregiftrées tout au long fur le Regiftre de la Commu-
nauté des Libraires & Imprimeurs de Paris dans trois mois de la date
d'icelle ; Que l'ImprefTion dudit Traité fera faite dans notre Royaume &
non ailleurs : Et que l'Impétrant fe conformera en tout aux Réglemens de
la Librairie , & notamment à celui du lo. Avril 1725. & qu'avant que
de l'cxpofer en vente , le Manufcrit ou Imprimé qui aura fervi de copie
à limprefTion dudit Livre fera remis dans le même état où l'Approbation
y aura été donnée es mains de notre très-cher & féal Chevalier le Sieur
Dagueiïeau Chancelier de France , Commandeur de nos Ordres , & qu'il
en lera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothèque publique ,
un dans celle de notre Château du Louvre , & un dans celle de notredit
très-chere & féal Chevalier le Sieur Dagueffeau Chancelier de France ,
Commandeur de nos ,Ordres , le tout à peine de nullité des Préfentes ,
du contenu defquelles Vous mandons & enjoignons de faire joiiir ledit
Sieur Expofant , ou fes ayans caufes , pleinement & paifiblement , fans
fouftrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchemens. Voulons que
la Copie defdites Préfentes qui fera imprimée tout au long au commen-
cement ou à la fin dudit Livre foi foit ajoutée comme à l'Original. Com-
mandons au premier notre Huifîier ou Sergent de faire pour l'exécution
d'icelles tous Ades requis & nécelïaires , fans demander autre Permifiion ,
& nonobftant clameur de Haro , Charte Normande , & Lettres à ce con-
traire : C A R tel ert; notre plaifir. D o]|n n é à Verfailles le treizième jour
de Janvier l'an de grâce mxil fept cens quarante-un , &: de notre Règne le
vingt-fixiéme. Par le Roy en fon Confcil , S A I N S O N.
RegijtréfHr le Regiflre X de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires &
Imprimeurs de Paris _, TV" 46-7 fol, 4^9. conformément au Règlement de I725.
^ui fait dèferifes Art. IT. k toutes perfonnes de quele^tte /qualité & condition qu'elles
foient , autres cjue les Libraires & Imprimeurs , de vendre , débiter & faire afficher
aucuns Livret pour les vendre en leurs noms , foit qu'ils s'en dtfent les Auteurs ou
autrement , & à [^ charge de fournir à ladite Chambre Royale & Syndicale ,
huit Exemplaires , prefcrit par l'Article 108. du même Règlement. A Pans le
% Alars 1 741. S A o G R A I N , Syndic.
DEFINITIONS
ADD ITIO N s ET CO R RE CTIO NS^
pour le Tome premier.
M 'Etant aperçu de plufieurs omiflîons faites dans {'Errata de ce Livre i
j'ai crû , pour la fatisfadion & pour l'urilité publique , devoir le fupri-
mer & faire celui- ci. Il m'a en même - tems fourni l'occafion de faire quelques
chan^emens^& d'ajourer pluficurs Notes qui m'ont paru nccefTaires pourl'incel-
lif^encc de l'Ouvrage. La plijpart des Correilions ne font que des fautes de
fonSitation.
Page 2. ligne. I.ttfez d'un volant, p. ۥ l. i^. lifez Cocq. p. 9. /. 3 2. /</?c
d'une rivure. p. 10. 1. 30. /;/if?. excurfion. />. I5. /. i.lifez. tait un angle aigu.
/, 3. Itfez. efl: l'angle, p. 3 5. /. i 5- ''/^^ eft un compas pour. p. 44. /. 3. lifez.
pignon. Pour. p. /St6.l.i0.lije\}\ y en a. p. 47. /.28. lifez. Planche 21. p. ^S.1.6:
velopemens. p. éS. I.-7. Ufez. cmhoètemcnt. p. 73. /. 8. ajoutez 4°. de voir Ci
la roue de rencontre eft égale- /. 34. lifez longueur, p. 77. /. tz.lifez lon-
gueur. /. 24. lifez pointe du Tour. /. 27. Hfez pour connoître la longueur, p. 78.
/. 4, lifez longueur. Il;td. k la fin de la page effacez on en trouvera , &c p. «4.
/. \6. lifez archet, p. 50. /. 1 5. ///i^l'on a fait autrement , n'ont pas eu autant.
p. 91. /. 38. lifez Horloges, p. 104./. 6. lifez arc. p. 107. l. 22. eff.ice\f^c ne
fçache pas,&~f.///>î. on peut finir cette roue fur la machine à fendrc,en fe fervanc
d'une fraize creufée comme une roue de champ , & en faifant tourner la plate-
forme à la main , jufqu'à ce que l'Ahdade entre dans un autre point, p. lu. l. 3.
///îî. des trois. /. 28. lijez Mayet de Morbier p. iiS.l. 30. je confcillcrois ,
ajoutez , dit M. Bernoulli. p. 1 52./. 24. lifez l'arc, p. \6o.l. 5 i.///f^du dia-
mètre./'. itf5./'.35. //'/ifc pluscourtes. /. 3 8. /{/^î. plus longues, p. i6j. l.i3.Ufez
palettes courtes, p. 17I./. 17. Z;/^?. longueur.
Additio?is ér Corrections .^ pour le Tome fécond.
Page I 8 J. ligne i. ///^^ l'une l'autre. /. 9. lifez pour le. p. 1 87. A 3. /(/f^ 78.'
p. 188. /. 28. lifez\z roue de.;». 189. /. 6. ajontez fig. 3. />. 193./. 2- ''/^^
cftfuivie.p. I9^ /.14. ///>?. des longueurs. /). 197. 1.6. ///f^ de compte i. fig. 6.
I.î^.lifez quand elle eft bien. p. 200. /. 23. lifezcoups. A la dernière dent , la;
p. 201, /. 1 1. lifez mais il./.i}.';/f?. fix onces, ihid.hfeztwis onces, p loi.l. y.
effacez quin'eft pas dumouvement.C^ <ïy'/«fî,,deftiné à remonter le poids.;7.:o3.
effacez le dernier article , & ///f?,, l'autre partie R . de la pièce de précaution fert a
lemonrer le poids. Au cas qu'il arrive accident à la pièce I K. ou au volant L.'
alors la courbe G H. monte un peu plus haut ^ & l'extrémité R. retient une
des chevilles de la roue F. Elle la quitte fitôt qu'elle defcendavec le poids i
mais étant auflî tôt remontée , elle retient la cheville fuivante. Ainlî alternati-
vement le poids eft remonté , & la Pendule continue d'aller malgré cet acci-
dent, p. 204. /. 15. eff^acez C p. 2O5. /. 16. lifez mouvement. La fonneric.
f-ioC. l. i^Jifex. la roue C. eft.f. lo-j.l.iQjifex. tige D. jufqu'à./?. 215. /• i2<
^ucez. Srainfi des autres, p. tii'.l. 35. life^li ralonF./?. Z2J, /.13; llfez. Rlp<2
rition. p. 214. /.y. ///fi furie. /. I7. f/.ia^de , de. /. 2 2. ///fc H I L. il tom-
be fur le limaçon, f. zi 5. /. il.lifez porte le. l.lS. Ufez. la levée F. du marteaii
des heures. p.Z26.l. i',.effacez.T> ,?< ^z ccjui. p. iij. l. 7,6.lifez. G C. qui.
/. ^S. llfez. font fous le. ;'.2 2 8, /. 5. Ufez G C. p^h^l. /. 10. ///^î: chevilles
fur la roue de cadran./. iL^z/fC quand la répétition cfttirée.^.Jj ^J.lS.lifez.DFG.'
l. z^.lifez. détendu par. p. 238. /. 17. hfez. limaçon 4. p. 24I. /. 6. lifezen
le tire. /. ïo.lifez.4. 5. p. 245. /. lO. Ufez. ramenez delfous le. /. 17. lifez.\e.
levier D E. eft poulfc. p. 246. /. 2I. ^;wî?f?.la naidance que cet jafTembk-
ge a di^tc le mouvement de la pendule , efl: par une roue de 80. qui n'eft pas
ici reprélèntée. Cette roue engrenne dans un pignon de lo. que le pivot delà
troiliéme roue du mouvement porte. Cette roue de 80. porte un canon qui en-
tre à frottement dans le canon Hg. 3 . qui oblige toute la machine à faire avec lui
une révolution en 60. minutes. La nailfance du mouvement particulier de la
cadrarure ellpar larouë B. figure, ibid. efface\\3. feule communication , &c.
p. 247. l.ié.tifeT^Ki, fi on avoit craint d'y apporter.^. 248.^.10. ///f <^rivé fur la
plaque /7. 249./. 14. ///ê^éiliptique.;?. 251./. ll.eff'-icez. 12. /. 1 7. ///f;^ révolu-
tion dans un an. /. 3 1. /i/^c le grand rateau^quand le mois fera fini, une des che^
villes. ;>. 2 5 5 . /. 3. Ufez. du demi cercle, p. 258./. 1 1 . ///f^ place fur réquere;
p.ZéZ.l. 8.///f^fig.2. /.3Î. lifez.vcrge après K. le grand bras ell chargé du poids
Q^p. 261. L 15. /{/f^deMairan.;?. 26'3. /. 33. liJeX^ ^^ rouage. Sur. p. Z66.
par-tout 011 il y a 6. aucalcul d^ jilgcbre^lifez. ù.p.ijj^.l.^o.lifez. exemptcs.p.277,'
/.4. Ufez. dont les chifrcs &: lesncms.p. 28I. /. ^o.lifez.èc des cadrans, pz^j:
/. 15. lifez.t'^ fixe. /7. 299. /. 7. ///f^ comment. L'étoile, p. s oO. l. 2 1. liftz. prife
au bras G. /. 27- Ufez. foient fonnez. /. 3 1. Ufez. deffous le bout. /. 34. levier Z ^
ajoutez. , qui n'eft pas rcpréfcnté./7. 306'. /. 33. Ufez. ce font les. p. 307. /. 55. U-
fez. cordon T./. 37. ///>?. cordon N- ^. 3 12. 1. 17. eff.ice\^Ç\xt.l. 27. Ufez. après;
Le fécond cliquet fe dégage auffi. p. 3 14. /. 1 3. Ufez. palette. /. 25, effacez il cft
de S4 dents p. 5 1 ^.l.zj.Ufez d'une fcconde.p. 3 1 7./. i $.!ifez 7 3 ./.2 3 .iijezî.p. 318.
l.iS-Ufez jour, il faut. ;'. 3 2 6./. 3 6. Ufez on goupille.p.3 2 9-^/'« dern.Ug.ajoAtez^
par heure, p. S^Q. l. zz. Ufez plus l'un que l'autre. /. 27. Ufez aiTez bien. Quand.
p.^^l.l.zï.lifez parla nnchine. l.zz.eff^icez z^.:}0.sl.l.Z^.Ufez\c même outil
le iiii: voir auffi.^. 334. /.15. /(/î'^iil y en auroit moins. /. 27. ///fî; parce que le
froid./. 30. Ufez gn cft gêné.;?. 3 55./. 33. ///??. 388800. p. 538- '• 18. Ufez dé-
monter ainfi. /. 21. ///f^_ avec le pignon qu'elle mené , ayant. /?. 339- '• 24.//-
fez fi r,tvure. /. 27. Ufez le bout. /?. 3 4 1 . /. 1 4. Ufez du bout. /. 22. Ufez du bout.
/ 3<r. Ufez juftc fur fon quarré , & qu'il appuyé fur le canon de la grande roiië
fur laquelle.;?. 343. L 30. Ufez la pouffe, ibid. Ujez qu'il doit y en avoir plus.'
/. 38. lifez'û faut être./?. 345. ^ 7. Ufez fe meuve. /. 10. Ufez.\ç trou. /. 22. Ufez.
fi le râteau, p. 346. /. 22. Ufé{^ trou, p, 347. /. 6. Ufez trou. p. 348. /. 1 8. Ufez
pane fera./. 24. lifezïc delfous. p. 3 50./. 22. Ufez cnarbrées fur leurs pignons.
/. 2S.<2/w3fff-?- pignon de la roue de rencontre, p. 352. l. 2/1,. Ufez on l'approche.
p. 3j4. Ug. dcrn. Ufzs'cchmffcxoii:. p. 3 s 5- /• lé.Ufez de marcjuer. /. ti. Ufez.
en remettant, p. 3 57. /. i.ltfez a^%. 60. 56'. 57. 1 5.
Pansl3.'I^f//?o;/ff^i? y^. Gaiiirovpoiir examiner les mouvemens des Montres l
pag- 538- Tom. n. j'avoisfuprinié la defcription d'un Outil qu'il indique pour
reUerrerle trou des canons dechauflées , pour les raifons que j'en ai marquées;
page 355. même vol. Mais M. Gaudron ayant fouhaité que cet Outil fût connu
ttu l'ublic , je le donne ici tel qu'il me l'a donné pour l'y inférer,
y> Ayez un morceau de léton forgé au plus dur cju'ii foit polïïble ; qu'il aiç
/
i» énvirori trois lignes en quarré fur un pouce &: demi de long : Taires-y und
3> queue de trois à quatre lignes pour tenir dans l'ctau : percez un trou au rri-
» vers du quarré environ au fiers de la longueur qui refte depuis la queue : fai-
M tes en forte que le trou foit égal de grandeur de part & d'autre , & qu'il foie
» de la groffeur ordinaire d'un canon de minutes: coupez cette pièce en deux
»> au milieu du trou , avec la fcic k plus mince , en forte que chacune des par-
" ties porte un demi cercle. Ayez quelque mauvaife roue à longue tige , donc
V vous limerez la tige en deux écarilToirs pointus ; vous en introduirez un dans
» le canon que vous voulez reflerrer. Vous mettrez dans l'ctau la partie qui
" a une queue ; vous poferez votre canon dans le demi cercle ; vous le tiendrez
» bien alfujcti dans cette fituation ; alors la vieille roue vous fervira à le tour-
» ner fans celTe à mefure que vous fraperez fur le haut de l'autre partie , donc
» vous aurez pofé le demi cercle fur votre canon. L'on fent bien qu'il ne faut
» frapper qu'à petits coups , & proportionnez à la force du canon qu'il
" faut reiferrcr , & aubefoinqu'il en a. L'on fent bien auffi qu'il ne s'agit pas
" ici de reiïerrer un trou d'une exccfllve grandeur ; ce n'eft que pour le mettre
f' dans fa jufte proportion pour qu'il n'y ait qu'un très-petit conduit de cire ;
M c'eft auffi pour redifier les inégalités avec icfquelles un canon fe trouvera
" tourner fur fa tige. Ayez pour cet effet des écarilToirs à cinq ou fix pans bien
" proportionnés, & qui coupent net. Au refte , comme il s'agit ici que ces de-
" mi cercles embraffent la circonférence du canon , il efl: à propos d'avoir trois
" ou quatre de ces Outils dont les trous foient de grandeurs différentes. On le
» peut aifément, puifque cet Outil eft très-facile & très prompt à faire. Il cpar-
5> gne beaucoup de temps, furtout lorfqu'ii feroit quellion de refaire on canon
» de minutes à une répétition. Au furplus félon les circonitances , ou la façon
»î de pcnfer , on fe fervira de cet Outil, fi onle juge à propos. Mais quiconque
•» s'en fervira avec intelligence s'en trouvera trts- bien.
Page i6o. /. 19. ///«l'échapement. p. $61. l. l z. lifez. de cette, p. 563. /. I 8.'
///Jî. figure 5. eff une autre, p. 364. /. l. life^i toutou-rien ^ K K, /. ^ylifez.
comme le.p. 3^5. /. z. f;^<«C(?^ qui fait le toutou-rien , lifez.A eft le râteau des
heures. /. S.ejf.icez. les pièces feparées font , lifez Jl faut voit le dcvclopemcnc
des pièces. C K. eft le. /. 17. li/iz.çn raifon de la hauteur du limaçon. O &. eft
la. ^. 367. /. i^.lifiz. fe meut. p. 3^9. /. lO.lifez dans celle. /. I5. lifez l'écha-
pementou levée H. /. 32. li/ez. marteaux. Quand, p- 57I. /. 25. lifez enfcmble.
Pour.^. 5 75-/. 31. lifez à être plus grand. /?. 376. /. 10. liiez ip:iï ce moyen elle,
p. 384./. S. /i/'f'^cadran G. iîg. 8. ou. p. 389. /. z.lifeX marque. Quand la. ^. 392.
I.i0.lifez\e\iti.l.i.6.lifezic\ixs àcMs.p . ■i,^7,.l.\\ .li (ez\\ a pour, p.'^çé.l.li.lifez.
inégalités provenant, p. 400, à Lifa^ ajoutez , On peut auffi faire le cadran de
leveil à l'ordinaire , c'eft-à dire ^ divifé en i 2. de avoir feulement une roue qui
fafTe fon tour en 24. heures , comme aux quantièmes des mois. On difpofera
le cadran pour faire fonnerle matin, comme ondifpofe un ijuantiéme pour le
£àire changer la nuit,
DEFINITIONS
DES PRINCIPAUX TERMES
D E L' A R T
DE L'HORLOGERIE.
ET DE CEUX
DES MATHEMATIQUES
RELATIFSACETART;
IPour feriiir a l'intelligence de ce Traite,
A
CCELERATION , terme de Phyfique i il fe die des
Mouvemens donc la vîtefTe s'augmente à chaque
moment. Le Mouvement accélère eft contraire au
Mouvement retarde.
Acur. C'eft une qualité de fer que la nature ou
l'art a rafîné de telle forte , qu'il eft de tous les Mé-
taux celui qui eft le plus dur. Acier tiré eft une verge d'Acier
paffé par une Filliere cannelée, qui la rend propre à faire des
Pignons de difFerens nombres , fuivant la Filière par où il a paUe.
Aiguille de Montre» C'eft la pièce qui marque les heures & les
minutes.
Tome L A
^ DEFINITIONS DES TERMES
Jile. Eft une des branches dûnVollanc de fonnerie j Aile fe dit
aiiffi d'une dent d'un Pignon.
/É/(zoir. Eft un Outil rond dont l'on fe fert pour arondir &
polir les trous.
Alidade. Règle mobile fur une Plate-forme pour divifer les
Cadrans , &:c. La ligne de cette Règle qui pafle toujours par le
centre de la graduation eft appelle Ligne fducielle , ou Lig-ac de
foi. Qiiand on ajoute , par exemple , une portion de cercle au
bas d'un Pendule pour coniioître les degrés de vibrations, le point
de repos s'appelle Fiduciclle. Les Horlogers l'appellent ordinaire-
ment Point perpendiculaire. L'Alidade eft aufli appellée ligne de
foi quand elle eft fixe.
Afigle. Efpace enfermé entre le concourt indirect de deux lignes
qui fe joignent en un point j les Angles fe diftinguent par degrés
fuivant le plus ou moins d'ouverture qu'ils ont.
Angulaire. On appelle ainfi les Pièces qui ont la forme d'un
Angle.
Anneati. Figure ronde, &c.
* -^ Aihre , Axe , Ttge & Verge font des termes fynonimes j on dît
'Arbre de Barillet , l'Arbre de la féconde Roue , la tige de la Roue
de minute, de la Roue de champ , &c. On appelle Arhre l'Axe
qui a befoin de force pour fupporter un gros poids.
Arc, Partie, de la circonférence d'un cercle moindre que la
moitié.
Archet. Eft une branche d'acier ou de baleine qui bande une
corde à boyau ou un crin pour fervir à tourner, percer, &:c.
AjjUtte. C'eft tout ce qui fupporte quelque chofe , comme
TAfliette d'une Roue eft la partie fur laquelle elle eft rivée.
Atnofphtre. C'eft l'air qui environne la terre, & quia un poids
équivalant à environ 28 pouces de Mercure. Ces changemcns
contribuent à rendre les Vibrations d'un Pendule ôc d'un Balan-
cier de Montres irregulieres.
Atome:. Sont des petites parties dont l'air eft rempli , & qui con-
tribuent à fahr les pièces d'Horlogerie , principalement celles qui
ne font pas bien enfermées.
Axiome fe dit d'un fait certain , d'une vérité inconteftable.
SERVANS A L'HORLOGEP.IE. 5
B
Ty Alancier. Cercle d'acier ou de cuivre qui efl: mû par l'ccha-
.X) pement. C'eft lui qui faic les vibrations dans une Montre :
un Bdancier a differens ufages , on l'applique à l'Arbre de la Ma-
nivelle d'une grofle Horloge pour faciliter la remonte du poids >
plus il elt grand , plus il a de force centrifuge.
Barette. Pièce que l'on met dans un Barillet près du crochet
du RelTort pour le maintenir joint contre la Virolle > on attache
auiîî des Barettes aux Platines pour noyer les Roues.
Barillet. Pièce qui a la forme d'un Tambotu- dans lequel on
renferme le Reff:)rt des Montres & Pendules.
Barillet double , celui qui a une Roue à chaque bout. Barillet
tournant-, celui qui porte une Roue. Barillet fixe ^ celui qui a une
Roue mobile à Ion centre.
Bafcule dans une grolfe Horloge, eft un Levier dont un bout
donne fur la Roue de cheville d'une Sonnerie , & l'autre tire un
fil de fer ou de cuivre pour faire lever le Marteau du Timbre ,
on employé les Bajcules en differens ufages. Bafcula &: Leviers font
fynonimes.
Bâfe fe dit generallement de la partie inférieure d'une Pièce
telle qu'elle foit , comme d'un cône , d'un cylindre. Le Rochec
d'une Fufée de Montre efb fixe à la Bâ/e de la Fufée.
Bâtarde fe dit d'une Lime dont la taille n'eft ni douce ni rude.
Bâte. C'eft le cercle d'une Boëte de Montre qui a une Drageoire
pour loger la fauiïe Plaque d'un Mouvement à laquelle on fait
ia petite charnière.
Bâti. On appelle Bâti le ChalTis d'une Machine à fendre les
roues.
Borax. Suc minerai qui découle des Mines & qui fe congelé
de lui-même 5 le meilleur pour fouder eil: le jaune , on l'appelle
Chryfocolla 5 il y a aulîî du Borax que l'on fait par artifice- Celui
que l'on fait pafTer pour être de Venife , fe fait avec de l'Alun
l& roche , denitre , ÔCc on fait calciner le Borax pour qu'il n'en-
levé pas la foudure quand on le fait fécher trop vite.
Brai. Pièce qui fe meut furie principe du Levier , & d'une
Bafctde i on appelle Bras toutes les parties d'une pièce qui a un
centre. Byas de Levier font les deux côtés d'une Bafcule } l'un
Aij
^ DEFINITIONS DES TERMES
cft ordinairement plus grand que l'autre j les deux côtés d'un
Fléau de Balance font appelles Bras j celle d'une Equierre s'ap-
pelle Branche.
Brunir. C'eft donner un poli aux Méteaux j ce qui fe fait|avec
une Pierre fanguine , ou un Outil d'acier trempé & bien poli.
On appelle Brunijj'oir les Outils qui fervent à brunir.
Bruxelles. Eft un Outil fait en pince pour prendre de petites
pièces.
Burin. Outil d'acier trempé qui fert à graver 6c à couper fur le
Tour les Métaux qu'on veut tourner.
CAârature fe dit des pièces qui font placées fous le Cadranr
des Ouvrages d'Horlogerie.
Cadran. C'eft la Pièce des Montres êc Horloges 'fur laquelle
font marquées les heures j on nomme aulTi Cadran dans les mêmes
Horloges les Pièces qui marquent auffi toute autre chofe que les
heures.
Cadran Univerfel eft celui qui marque l'heure des principaux
lieux de la terre.
Cages font deux Platines avec leurs Pilliers , dans lefquelles
font contenues les Rottës , Reflorts , Chaînes de Montre , Pen-
dule , Sec
Cage d'Horloge de chambre , de groffe Horloge , quoique faite
différemment , n'en contiennent pas moins toute la Méchanique
qui eft néccffiire.
CAihre. C'eft le plan ou le deffin des Pièces qui compofcnt
une Montre ou Horloge.
Calibrer. C'eft mefurer avec un petit compas fait exprès les
dents des Roues &c les aîles des Pignons pour voir lî elles font
égales entre elles.
Calotte. C'eft une efpece de Boëte qui renferme le Mouve-
ment d'une Montre pour le garantir de la pouiTiere.
Canal. On appelle de ce nom tout ce qui eft creufé pour y
loger quelque chofe.
Canon fe dit de tout ce qui eft creux interieu'rement.
Carillon. Horloge qui fonne difFerens airs.
Centre. C'eft proprement le Point qui dans un cercle eft égale-
SERVANS A L'HORLOGERIE. 5
ment éloigné de tous les points de la circonférence. Centre com-
mun de pefanteur c9l le point d'un Levier , autour duquel deux
poids attachés à ce Levier demeurent en équilibre.
Centre de gravité. Le point ou un corps fufpendu feroif en
équilibre de tous côtés.
Centre de rnouzietneni. Le point autour duquel fe fait un mou-
vement circulaire.
Centre de mowvement rc'eiproq^ue efl la même chofe.
Centre d'équilibre forcé ^ eftle pomt ou un corps placé entre deux
Reflorts bandés , lefquels font un effort égal pour fe dilater eii
directions oppofées &: eft par cela même retenu en équilibre , étant
foUicité ou preffe de part & d'autre par deux forces égales &
oppofées. Le Centre d'équilibre oifif eft le Point où un Corps fe
trouve entre deux Reflorts lâches ou débandés , enfortc qu'il
demeure en équilibre , ou plutôt en repos par cela feul qu'il n'eft
point prefle ni d'un côté , ni de l'autre. Le centre d'Ofcillation
d'un Pendule eft plus haut que celui de la Lentille , en raifon de-
là pefanteur de la Verge.
Centrifuge. Voyez Baluncier.
Cercle. Figure ronde comprife fous une feule ligne qui a un
Point au milieu appelle Centre.
chaîne. Celle qui fert à la Fufée eft faite de petits Maillons
à peu-près ovales > TOutil qui les fait coupe 6c perce chaque
Maillon d'un coup de Marteau.
Chalumeau. Eft un Tuyau courbé par le petit bout , dont on
fe fert pour fonder à la Lampe.
chanfrein. Se dit d'une pièce dont on abbat les quarts. Chan-^
freindre ou ébifeler un trou avec une Fraife , c'eft le faire en
cône.
champ. Roues dont les dentures font parallèles à leurs tiges-
s'appellent Roues de Champs. Celle qui fait l'échapement qui a la
même forme s'appelle Roué de Rencontre.
chape. C'eft la monture d'une ou plufieurs Poulies- •
chapeau. Eft une Pièce faite en cône dont la bâfe couvre J
par exemple , une Roue que l'on veut ferrer fur vin des Arbres
d'une Machine à fendre , le fommet du Chapeau entre dans u»
petit trou fait au- bout d'une vis qui le fert fortement contre la
Roue.
chaperon. 'E^xm.Q Plaque ronde placée , par exemple, fur 4§,
4 DEFINITIONS DES TERMES
Pivot d'une Roue de cheville de Sonnerie des quarts , pour faire
lever le Détentillon de la Sonnerie des hturesparle moyen d'une
cheville, chaperon fe dit de plufieurs cercles qui fervent à diffe-
rcns ufages.
c/jauj]ée. Eft le Canon fur lequel l'Aiguille des minutes d'une
Montre ell: placé.
choc. Ell l'cfFort qu'un corps fait contre un autre en le ren-
contrant. Voyez les Trmtés de Statique.
chute. Terme dont on fe fert pour expliquer les effets d'un
engrenage, chute ell fynonime avec choc
Cilindrc. Ell un corps rond & d'égale grofleur. La corde d'une
groiïe Horloge s'enveloppe fur un Cilindre de bois qu'on appelle
£.ouleau.
Cifatlle. Outil pour couper du cuivre, &c.
Clavette. Efpecc de Coin pour arrêter les Tenons, Montants»
Pilliers , êcc. d'une grolfe Horloge.
clef\ ou Pas-d'Jjne. C'eft une Pièce qui tient une grande Roue
jointe contre un des bouts d'im cilindre d'une Pendule à Secon-
des , ou une Roue de Cadran contre fon canon pour qu'elle foit
ferme à tourner.
cliquet. Picce qui retient le Rochet & le Reflbrt bandé dans
un Barillet de Pendule ou de Montre.
Cccq. Eft un fupport à divers ufages. Le Cocq d'une Montre
foutient bc couvre le Balancier.
Cùur. Pièce de cette forme placée fur l'Arbre de la féconde
Roue d'une grolTe Horloge pour faire dégager le Pied-de-Biche
de la Détente de Sonnerie.
Compas. Inftrument dont on fe fert pour tracer des cercles ,
pour divifer , &c. Compas droit fert pour couper des Plaques.
Compas courbe. Sert pour mefurer un corps rond. Compas de rê-
duâfion , celui qui ayant deux branches croifées, & mouvant fur
un centre fixe , forme quatre jambes 5 les deux petites font op-
pofées aux deux grandes i ce Compas fert pour réduire ou aug-
menter , par exemple , les Pièces d'une Cadrature , & à plufieurs
autres opérations. Compas de proportion , eft compofé de deux
Branches plates & mobiles dans une charnière j par le moyen
de deux lignes divifées à volonté en parties égales, on a par fon
moyen \c% grofiTcurs des Pignons , la Roue étant donnée , ou la
grandeur de la Roue fi le Pignon eft donné , & on a l'un &
SERVANSA L'HORLOGERIE. 7
l'autre par le moyen de ce Compas quand les deux points font
donnés. Cet Outil donne aulFi divers ufages , comme de réfou-
dre plufieurs Opérations Géométriques , Ailronomiques , &:c.
de forte que tous ces ufages contiennent un Traité particulier.
Compteur. Nom que les Horlogers en gros donnent à la dé-
tente d'une Sonnerie qui entre dans les entailles de la Roue de
compte.
Conduites de Cadran Tringles qui portent des Molettes & qui
engrennent les unes dans les autres à Angle droit , ou obtus , pour
faire marquer l'heure au Cadran éloigné de l'Horloge 5 il y a des
conduites faites avec des Genoux } elles font meilleures quand les
tringles font placées à angle obtus.
Cône- C'eft une figure faire en piramide , la Fufée d'une Mon-
tre eft formée en Co/ie ., le grand diamètre elf la bâfe, & le petic
en eft le fommet , un cilindre plus gros d'un bout que de l'autre
a une forme Conique.
Con'ucxe. Eft la rondeur &: la hauteur , par exemple , d'un
criftal de Montre , ôc le concave eft le dedans 5 on dit que le
criftal n'a pas allez de concavité quand il touche au canon de
l'Aiguille des minutes i on pourroit dire aulîi de Convexité , ayanc
égard à fon épaifleur.
Corde-ja,fis jin. C'eft une Corde dont les deux bouts font cou-
fus enfemble , & dans laquelle on renferme quatre poulies quand
on l'appliqtie à une Pendule à Secondes. Cette Corde a la pro-
priété de ne point faire perdre de temps au Mouvement quand
on remonte le poiJs.
Corps. C'eft tout ce qui a une étendue en longueur , largeur
& profondeur. Corps flexible k Rcjfort ■, celui qui a changé de figure
par le choc qu'il reçoit d'un autre corps , reprend de foi-méme
fa première figure. Corps flexible fans Re^om , eft celui qtii conferve
fa première figure.
Cottlan d'un Tour , eft la Pièce qui fixe le fupport ; le Coulan
d'une Machine à fendre fixe la Fraize.
CouUjfe. Demi-cercle fous lequel le Râteau du Reiïort fpiral fe
peut mouvoir.
Courbe. C'eft tout ce qui n'eft pas en ligne droite, ou qui n'a
pas une furface bien unie. La Courbe d'une Pendule d'Equation
efl: une Pièce en fosme d'Eliipfe , qui rentre deux fois fur eile-
niême.
B DEFINITIONS DES TERMES
Coujjln ou Cûttjfmct. Pièce rarraudée qui fait moitié de la Fil-
liere double.
Cramailler. Eft un Râteau denté en Rochet qu'on employé
à certaine Méchanique , comme à des Cadratures de Répéti-
tion.
^rtifonnC' Lime bâtarde faite dans une Ville de ce nom.
Craqtic. Terme pour dire qu'un RefTort commence à fe cafTer.
Critique. Moment où les Limaçons d'une Répétition changent
de fituation 5 s'ils ont quelques défauts & que l'on pouffe la Ré-
pétition au moment du changement, la Répétition n)écompterai
c'eft pourquoi une partie fe meut par fault pour éviter le mo-
ment critique.
Crochet. Il y a difFcrentes fortes de Crochets employés dans
prefque toutes les Pièces compofées.
Crotjce. Rayons qui maintiennent le centre d'une Roue.
Cycloïde. Voyez le Traife des Ech^^^mens,
D
y^ Ef//<r/Vr"an R ocliet , c'eft lever le Cll^uef. On dit EncliSfage
JLy quand on parle d'un Rochet , d'un Cliquet , & de foji
Reffort qui agiflcnt enfemble.
Délai. Ce terme a deux significations dans l'Horlogerie > dans
les Rouages de Sonnerie c'ell le dernier Pignon , qui eft ainfî
nommé parce qu'il fert à ralentir la vîteffe de la Sonnerie. On
appelle auffi Délai l'efpace de tems qu'il y a depuis que la che-
ville de la Roue d'Etoteau fe repofe fur le Detentillon jufqu'à
ce que la Sonnerie parte. Cet intervalle eft dans toutes les Son-
neries , excepté celles qui ont des Détentes à fouet.
Dent. Se dit de différentes chofes. La même partie dans un
l'ignon fe nomme Aile.
Détente. Il y en a de plufieurs formes. Leurs ufages font de
faire détendre les Sonneries.
Détcn-tdlon. C'eft la partie qui eft élevée par les chevilles de la
Roue de Minutes.
Dire^ion. On dit Ugfte de Dire^ion , quand un corps fe meut
ou fait effort pour fe mouvoir vers un certain côté. En gênerai
teut^s lignes par lefqu^lles un corps agit , foie eu tirant , foit en
çouffant , ôcc s'appellent lignes de Dire^ions.
Dot^
SERVANS A L'HORLOGERIE. ^
XXoigt de la Pièce àcs quarts d'une Répétition , eft un bras
pointu qui entre dans les chevilles pour régler le nombre des
quarts.
Dos-d'âne- Corps ayant deux furfaces inclinées l'une vers l'au-
tre , & qui forment un angle.
Do[]ier. Ce font les deux Plaques qui tiennent une Lime droite
pour r€gler la profondeur d'ime denture.
Drageotrc. Rainure qui tient , par exemple , le criftal d'une Mon-
tre , le couvercle d'un Barillet , 2cc.
Vrille. Outil qui porte un Foret pour percer certaine Pièce
pefante> comme Boëte de Pendule de cuivre, ôcc
T^Bifelery voyez Clanfreh.
{t^j Equanjfoirs. Verge d'acier trempé à 4. 5. ou €. pans pout
agrandir ou croître des trous.
. Echapement. Voyez l'article des Echdpemcns.
Ecrou. Pièce quarrée ou à pans percée ôc tarraudée , dans
laquelle entre une vis j c'eft aulFi un Ecrou que l'on tourne pour
haufler & baiffer la Lentille d'un Pendule. ]
Ecroùir, C'ell forger du Leron pour le rendre dur ôc roide ,
parce que cela refferre les pores.
Eflafi^uer. On dit eflanquer un Pignon pour dire le vuider.
Egaler un Pignon, une denture de Roue, C'eft en rendre les
Idents égales.
Elapque. QLialké ou vertu d'un coi-ps qui fait refTort tel que
principalement l'acier trempé.
Elltpfi. Ovale ou ligne qui fe forme de la feétion d'un cône
droit , par un plan non parallèle à fa bâfe. EUipfe eft à peu-près
la forme d'une courbe de Pendule d'Equation.
Enihnfe. Ccft une affiette qui fe referve fur l'Arbre d'une
grande Roue en le forgeant. Alfutte & embafe , font fynoninies.
Toutes les deux font pour retenir une Roue fixe fur fon Arbre^
par le moyen d'une Clavette ou d'une Rfijute.
Emhichetage. Terme dont on fe fert pour déterminer la gran-
deur de la Platine de delTus d'une Montre , afin qu'elle ne tou-
ciie pas à la Boete quand on ouvre ou qu'on ferme le Mour
yement.
îo DEFINITIONS DES TERMES
ËncM^ge. Voyez Décltcîer.
Engnnntr. C'eft l'efFec de la dent d'une Roue qui entre dans
l'aîle d'un Pignon.
Epîeicle. Petit cercle qui fe meut dans un autre cercle excen-
trique qui le fait mouvoir.
Equation. C'ell la différence du temps vrai au temps moyen ,
ou la vyiation apparente du Soleil par rapport à l'heure égale
de la Pendule. Voyez les Tables d' Equations qui font dans le Livre
de la connoi^ance des Temps , ou celle qui eji dans ce Traité.
' Eqiierre. Outil dont on fe fert pour mettre les ouvrages à an-
gle droit.
Equilibre. Se dit d'un poids qui en égale un autre.
Effieu ou Axe , font fynonimes. Voyez Arbre.
Etewper. Se dit quand on cliafle un quarré dans un trou pour
l'équarir , &c. C'ell en général faire prendre à une Pièce la figure
d'une autre > c'eft pourquoi on dit aulîi étemper une Roue de
champ ou de rencontre lorfqu'on relevé le champ avec un tas
d'acier.
Etoile en matière d'Horlogerie i il y en a de plulîeurs nombre
&: forme. L'Etoile d'un Limaçon de Répétition eft une Roue
place divifée en douze , dont les dents fe terminent en pointes.
Etoteau. Petite Cheville qui fe meut fur une Roue de Sonne-
rie pour l'arrêter & faire le délai , ô: laquelle Roue on appelle
Roué d'Etoteau.
Strier. C'eft un efpece de Pont dont les pieds font parallèles.
Excentrique. Cercle qui a un autre centre que celui oîi il eft
renfermé. On fait marquer les Secondes fur un Cadran Excen-
trique , quand on parle de la diftance qu'il y a entre les deux
centres qui ne font point concentriques. On dit i^ Excentricité , &c.
Excurjicn figniiie cours , ou courfe.
Extrême. Terme de Géométrie. Il y a toujours deux Extrêmes
dans les Expériences que l'on fait qui font le commencement Sc
la fin j le miheu s'appelle moyen.
77 iducielle. Voyez Alidade.
Jl Ftgur, Forme extérieure d'une chofe mat^erielle.
Filet , ou Pas de Fis , font tournés Jprallement autour d'un
cilindre.
SERVANS A L'HORLOGERIE. u
Fillierc. Plaque d'acier trempé, où il y a des trous de pîuficurs
groffeurs tarraudés pour faire des vis.
Fixe. C'ell tout ce qui eft arrêté. Fixer un poids , une Roue ,
tic. c'ell les river ou arrêter autrement.
Fleuron. Partie d'un ornement , ou le Fleuron d'une Aiguille , &:c.
Foliot. Nom ancien de la Pièce qui tenoit lieu de celle que l'on
nomme aujourd'hui Balancier.
Force, fignifie ici piaff'ance , forces mowvafites , c'efi: la même
cliofe que pu.'jjance j on ne peut augmenter la force mouvante
qu'en lui donnant plus de vîtelTe. Ce que l'on gagne Cn temps
on le perd en force , c'ell-là le principe de toute la Mécha-
lîique.
Forer. C'eft percer un trou avec un Forer.
Fourchette. Pièce attachée à la Verge des Palettes d'un Echa-^
pement de Pendule.
Frai/}. Lime ronde qui s'applique à la Machine à fendre les
Roues i il y a des Frailes de plulieurs formes & figures.
Frifer. En terme d'Horlogerie , c'ell ôter la petite pointe àzs,
dents des Roues.
Frottement. On ne fçauroit faire mouvoir une feule Pièce qu'il;
n'y ait des frottemens. Toutes celles qui fe meuvent & qui font
mouvoir fur le principe du levier ont moins de frottemens que
celles qui fe meuvent par des plans inclinés.
Fuseau. Dent d'une Lenterne d'une groiïe Horloge.
Fuféc. Pièce d'une forme conique fur laquelle s'enveloppe une
chaîne pour tirer le Mouvement d'une Montre, d'une Pendule, &:c.
G
G Aràe -Chaîne. C'efl l'arrêt du Crochet d'une Fufée pour em-
pêcher que la Chaîne ne caffe.
Cjeneration. Se dit de la formation des lignes courbes produites
par le mouvement de quelques autres lignes , foit droites ou cour-
bes. La Generatiort 'de la. Cyclotde , de la Spirale , &c. On n'a d'or-
dinaire les lignes courbes que par des mouvemens compofés que
l'on imagine dans d'autres lignes.
Génératrice. On dit auflî Génération du Cône , du Cilindre,&c.
c'eft-à-dire , la formation ou produdlion de ces corps par de cer-.
tains mouvemens de lignes.
Bij
3z DEFINITIONS DES TERMES
Genou. C'eft un Globe ferré entre deux Plaques concaves qui
peut fervir auffi pour fufpendre une Horloge dans un Vaifleau >
on s'en fert encore pour faire mouvoir les Aiguilles de Cadran
de grofTes Horloges.
Globe. Eft une boule ronde & égale de diamètre de tous côtés.
Corge. Eft une efpcce de moulure concave.
Goupille. Petite pointe en forme de clavette pour arrêter , par
exemple , la Cage d'une Montre , & beaucoup d'autres Pièces.
Coûte. Petite Plaque ronde convexe d'un côté Se un peu con-
cave de l'autre ; on l'appelle quelque fois Goûte de Suif.
Graduer. C'eft divifer un cercle en autaiu de parties que l'on a
befoin.
Crain-à'Orge. Fiî^ure d'un Angle pointu dont labâfe eft arron-
die j il y a des fulpenfions de. Pendule à Grain-d'Orge , autre-
ment dit à Couteau , Lime à Grain-d'Orge , ôcc
Crattc-BofJJe. Outil dont les doreurs fe fervent pour éclaircir la
dorure.
Gra'vitc. Poids , impreffion que fait un corps pefant fur un plus
lé"-er. On appelle en terme de Méchanique Centre de Gravité Is
poids qui le divife en deux parties d'une égale pefanteur , en forte
que fi ce centre étoit fufpenduil refteroit en équilibre.
Guide. Eft un Outil qui fert à conduire un Foret pour peccer
droit les Platines de Montres ôc de Pendules.
H
f 'TJ'Elice. C'eft la forme d'unie vis qui tourne autour d'un Ci-
jlJl lindre.
Hori'z,onta,lc. C'eft tout ce qui eft pofé de niveau j le Balancier
d'une Montre eft horizontal , quand elle eft pofée fur une table,
& quand elle eft accrochée , il eft vertical.
Hyfomochion. Terme de Méchanique , point qui foutient le Le-
vier, & fur lequel il fait fon effort quand on k baifle ou. quand
on le levé*
J
Amhe. Moitié d'un Compas, &c.
Jeu. Pour dire qu'une Pièce a la liberté qu'elle doit avoir.
Incidence. Chute d'une ligne , d'un ray^on ou d'un corps fur
SERVANS A L'HORLOGERIÇ. j;^
un autre L' Incidence d\me ligne oblique en fait my aigu." & l'au-
tre obtus. _ ^
Incline. Inclinaifon d'une ligne droite à un plan , "' l'angle aigu
de deux lignes droites tirées dans chaque plan par un même point
de leurs iedions. On dit plan incliné celui qui n'eft pas pofe ho-
rizontalement. On dit en Horlogerie plan incliné, ou talus, tou-
tes fortes de parties plates dont la direclion ne tend pas au cen-
tre de la Pièce mue.
Index. Petite Aiguille fixe qui marque fur un cercle mobile les
divifions qui y font gravées.
Interfe^tion.Vo'mt où deux lignes fe coupent l'une l'autre.
ifochrone fignifie égale. Les Vibrations du Pendule {Impie palTent
pour être Ifochrones.
L
XAM E fe dit de plufieurs Plaques de Métal foibles &: longues. •
On dit Lame d'un Reffort de Pendule, de Montre , êcc
Lanterne. Eil: une petite Roue placée au centre d'une grande j
elle tient lieu de Pignon dans les grodes Horloges. Les Lanternes
font compofées de Fufeaux ronds cilindriques , montés & rivés-
entre deux Plaques parallèles. Il feroit à fouhaiter que l'on pût
exécuter les Lanternes en petit avec autant d'égalité & de faci-
lité que l'on fait les pignons pour s'en fervir dans \es Montres i
mais l'exécution en eft trop difficile , on doit former les Aîles
des Pignons en général autant qu'il fera poffible fur la forme d'une
Lanterne, quoi qu'en puilTe dire les Partifans du fentiment con-
traire.
Lardon, Pièce longue que l'on met à coulifle. La queue d''aron-
de que l'on met au nez & au talion de potence de Montre , s'ap-
pelle aufli Cou/ijfe ou Lardon.
Lentille. En parlant du Pendule c'efl un corps pefant de figure
ronde ôc lentigulaire , qui fe termine à angle aigu. On met des
Lentilles aux Pendules à Secondes de toutes pefanteurs & diamè-
tre. L'ordinaire elt d'environ trois ou quatre livres. On en a fait
cjui pefoient jufqu'à cinquante; Leurs vrayes pefanteurs n'efl pas
encore déterminée.
Levée. Eft un petit Levier mobile placé fur la tige d'un Màr-^
teau de Répétition i on l'appelle aulîî Echapemcnt.
Levier. Verge ou Barre qtie l'on fuppofe inflexible & fans
14 DEFINITIONS DES TERMES
pefanteur , érq.nt apuyée fur un point , de force qu'il foie , fi l'on
veut , horizonral. Si d'un côcé de ce point l'on aplique le poids
& de l'autre la puiflancc , il eft clair que fi le poids l'emporte
fur lapuiflance, ou la puifiaiice fur le poids, ils Feront mouvoir
le Levier.
Liant. Qtiand on parle d'un Reflort qui efl: doux Se qui n'a
point de frottement , on dit qu'il eil bien liant.
Ligne çn. Géométrie , longueur fans largeur & fans épaiiïeur ,
qui va d'un point à un autre- Ligne de direction ell celle qui
pafle par le centre d'un Levier & par le point ou il fait effort :
on ne peut calculer la force des Leviers coudés qu'en faifant ou
fuppofant une Ligne de diredlion du centre au point où il fait
effort. Il faut voir là-deffus les Livres qui traitent des Méchani-
ques. On dit Ligne des deux centres celle qui va d'un centre à
l'autre.
Limaçon* Eft: un cercle tourné fpiralement & divifé en douze
degrés pour régler les coups de marteau d'une Répétition. Le
Limaçon des quarts eft partagé en quatre degrés.
Limbe. C'elt le bord d'une Roue plate.
Lime. Voyez Lime dans le Traité des Outils.
Loupe. Verre convexe , c'eft-à-dire , plus épais au milieu que
vers les bords. Il grofiit les objets , on s'en fert pour découvrir
ks petites parties des chofes qu'on travaille.
Lunette. En Eîorlogerie c'cft le couvercle d'une Boëte de Mon-
tre dans laquelle on met le Criftal. Il y a des Outils de Tours
q^^u'on appelle auiïï Lunettes.
M
'JL^Achine. On appelle Machine un compofé de plufieurs
U. VJL Pièces pour fcrvir à augmenter la force ou la puiflance ,
pour mouvoir ou pour arrêter un poids : l'arrêter , c'eft le met-
tre en équilibre > le mouvoir c'elt l'emporter fur lui. On appelle
ToidiS tout ce que l'on regarde comme devant être mû ou arrêté,
force ou puijjance tout ce qui doit agir pour produire cet effet ,
& Machine , jtout ce qui donne à la force oti puiffance plus
d'avantage pour a^ir qu'elle n'en a par elle-même. Comme le
mouvement fe melure par le produit de la maffe & de la vîtefle
des corps , & que deux corps dont les maffes font inégales ont
SERVANS A L'HORLOGERIE. 15
des mouvemens égaux , fi la vîrefle du plus petic récompenfe
précifement la maJe , il s'enfuie que la mafle d'une petite force
ne pouvant être augmentée , il n'y a que fa vîteffe qui puiiîe
rêcre , ôc que c'ell-la le feul moyen de la rendre égale ou fupe-
rieure à un poids qui auroit dû l'emporter par fa maffe. Toutes
les Machines n'ont donc poi;r bue que de difpofer & de placer
la puiiïance 6i le poids, en forte que dans leurs mouvemens qui
font toujours oppofés , la vîteffe de la force foit plus grande que
celle du poids que l'on fuppofe toujours plus grand par fa malTe:
Ainfi dans le même temps que le poids ne parcourt qu'un petit
efpace , la puiiTance ell obligée d'en parcourir un grand , & ce
defavantage de la puiffancc a fait dire à tous les Méchaniciens ,
aite ce que l'ongaguc en force on le perd en efpace cr en tems.
Il y a plufieurs Machines fimples telles que le Levier, le plan
incliné, la R.ouë avec fon Arbre , 'la vis &Ia poulie.
Les Machines compofées font faites des Machines hmples dif-
féremment combinées enfemble.
Toutes les Pièces d'Horlogerie font des Machines plus ou moins
compofées.
Maillon. Petite Pièce d'une forme ovale percée de deux trous
pour faire des Chaînes de Montres.
Main. Eil une Pièce que l'on employé quelque fois dans les
Répétitions. Elle ell divifée en quatre doigts j quoique fon ufage
foit fort bon on ne s'en fert à prefent que dans certain cas.
Mandrin. Eli un Outil qui donne fa forme à un trou , dans
lequel on le fait entrer.
Mani'veUe. Eft un Levier placé au bout d'un Arbre à angle
droit , l'autre bout de ce Levier porte un manche parallèle à l'Ar-
bre , par lequel on fait tourner plufieurs chofes.
Martenu. Outil. Voyez la Planche i .
Marteau d'Horloge ^ celui qui frappe fur le Timbre.
Uéchanlque. Art de compofer toutes fortes de Machines mou-
vantes. On dit la Méchunique d'une Machine pour dire l'efFec
des Pièces qui la compofent. La Méchanique de cette Machine
ell {impie pour dire qu'il y a peu de Pièces , & que leurs effets
font naturels , folides , 6: ont peu de frottemens. On appelle
Méchanicien un Sçavant Géomètre qui fçait l'art & le calcul des
forces mouvantes.
Microfiope. Sorte de Lunette , qui groffifTant les objets extraor-
itf DEFINITIONS DES TERMES
dinairement , faic découvrir les moindres parties des plus petits
corps de la nature. On s'en fert pour s'afltirer du poli & de la,
forme cilindrique des pivots , &c.
Mixte. Terme de Phyfique. Corps Mixte , c'eft-rà-dire , com-
.-pofé de plufieurs autres fortes de, corps. Pendule mixte , celui
<m.\ eft adapté à un Mouvement , & Pendule fmiple ell celui
,qui eft feul.
Mobile. Eft tout ce qui a du mouvement.
Mobile k frottement. Eft une Pièce qui tient fur une Plaque avec
-unContre-Reffort qui ne peut tourner qu'à force. Il y a plu-
iîeurs Pièces qui fe meuvent fur ce principe , & qui font exécu-
tées différemment.
Mollette. Eft une petite Roue qu'on employé aux conduites
des- Cadrans des grofles Horloges.
Montant. Sont les barres de fer ou de cuivre qui font partie
<le la Cage des grofles ôc des moyennes Horloges à poids , dans
lefquelles roulent les Pivots des Roues.
Montre. Machine ou petite Horloge portative qui marque
l'heure , les minutes & its fécondes quand on veut. J'en ai raie
-qui fonnent d'elles-mêmes l'heure, ôc 'les quarts , qui répètent
l'heure à chaque quart d'elles-mêmes & qui font à Répétition à
l'ordinaire > elles ont de plus la propriété que le Reflbrt eft re-
monté à chaque fois que l'on pouile la répétition , elles mar-
quent les fécondes concontriqtiement. Ces Montres s'appellent
horloges à trois parties. L'Art de faire des Montres eft fi perfec-
tionné , qu'on leur fait faire quantité d'effets furprenans & par
des voyes èi des Méchaniques toutes différentes qui tendent
jiéanmoins au même but i mais Igs unes font plus fimples & plj*s
iblides que les autres.
On a vu anciennement des Montres fi petites, qu'elles étoient
renfermées dans des chatons de Bagues ôc des pendans d'oreilles
de femme.
Uortoife. Eft un trou long & quarré par les deux bouts , qui
fert pour l'affcmblage des grofles Horloges , dans lefquelles mor-
toifes on met des Clavettes-
Moufle.. Sont plufieiirs Poulies qu^on employé 'pour lever aife-
«lent des fardeaux i elles fervent dans l'Horlogerie pour multir
plier le tems de la remonte d'une Pendule-
Mouvements Tjcrme de Phyfique î adion par laquelle un corps
efl
SERVANS A ^HORLOGERIE. 17
cfl: mû : Il y a quatre chofes à confiderer dan^ le mouvement 5 la
niafle du corps qui ell: mu , l'efpace qu'il parcoure , le temps
^u'il employé à le parcourir, Se le côté vers lequel il fe meut.
Plus la malTe du corps mu eft grande , plus il faut de force
pour le mouvoir. Le rapport de refpace que le corps parcoure
au tems qu'il employé s'appelle TÎte\je. Pour mouvoir un corps
plus vîte il faut plus de force que pour le mouvoir lentement.
Il eft évident qu'il faut la même iorce pour mouvoir un corps
avec deux degrés de vîtefle, que pour mouvoir le double de ce
corps avec un degré , d'où il fuit que la force eft égale dans deux
corps inégaux , li le plus petit va plus vîte à proportion de ce
qu'il eft plus petit &; que dans deux corps qui vont également
Vice j (î le plus lent eft plus grand à proportion de ce qu'il eft
plus lent , la force eft encore égale.
Le principe général eft donc que quelles que foient les mafîcs
& les vîteffes de deux corps , fi le produit de la mafle de l'un
par fa vîteffe eft égal au produit de l'autre , leurs forces font
égales, &: ces forces s'appellent aulîi leurs quantités de moiivcmeHs.
Si ces corps font tellement firués que leurs mouvemcns foient
oppofés , alors comme leurs forces , ou quantités de mouvemens
font égales , ils ne pourront agir l'un contre l'autre , ôC demeure-
ront en équilibre.
L'Equilibre fe fait donc entre deux corps , quelques inégaux
<]u'ils foient, toutes les fois qu'il arrive que le grand ne pourroit
fe mouvoir , fans obliger le petit à fe mouvoir d'une vîcelTe qui
jécompenferoit la petitefTe de fa maffe.
Le rapport qu'a le mouvement d'un corps au côté vers lequel
îl fe fait , eft la détermination de ce mouvement ; ce qui fait qu'un
corps va ou de haut en bas, ou de bas en haut , ou de droir à
gauche , ôcc ôc fa détermination quand il rencontre un autre
corps qui s'oppofe à fon paflage &; qu'il ne peut ébranler , il
faut néceflairement que fa détermination change 6c qu'il en
prenne une contraire : c'eft ce qui arrive en toute réfieclion
quand un corps reçoit du mouvenient de deux forces qui ten-
dent à lui donner des déterminations différentes. Comme il ne
peut fuivre abfoiument ni l'un ni l'autre , il prend une ligne
moyenne entre les deux déterminations , comme fi l'une des for-
ces tend à lui faire décrire un côté d'un parallelograme , & l'autre
force l'autre côté , le corps décrira la diagonale. Ce mouvemeuc
Tome h C
,8 DEFINITIONS DES TERMES
s'appelle compofé , auquel on oppofe \ç. fimpU que l'on conçoit
comme fait félon une feule détermination.
Le mouvement compofé varie en une infinité de manières &
fe fait tantôt par des lignes droites , tantôt par des courbes , &
par une infinité de courbes différentes , félon que les mouvemens.
(impies dont il eft compofé fe font par des lignes droites ou cour-
bes , & font uniformes ou accélérés , ou retardés.
Les corps qui fe rencontrent fe communiquent du mouve-
ment fuivant de certaines proportions que les Philofophes tâchent
. de découvrir > ce font ces proportions qu'on appelle Règle dtt
mouvement^ ou Loix de la communie aticn du mowvcmcnt.
Mouvement local. Eft le changement de place d'un corps d'un
lieu à un autre par un flux continuel.
Aloycn. Ce qui tient le milieu de quelque chofe. On employé
la force moyenne en plufieurs occafions. Les Cadratures ancien-
nes qui avoient des détentes à foiiet étoient fujettes à manejuer,
fi la force moyenne des ReiTorts n'étoit pas bien proportionnée %
ce qui étoit un mauvais principe.
N
A 7 ^t,' ^°V^^ Potence^
jj\ Niveau, Inftrument qui fert à tirer ou à déterminer des.
lignes parfiitement horizontales.
Nombre. Se dit de la quantité de dents donnée à chaque Roue
d'une Horloge pour qu'elle falTe les révolutions qu'on demande.
On dit Nombre rentrant quand le nombre du Pignon eft partie
aliquote du nombre de la Roue dans laquelle il engrenne.
o
OBlit^ue. Ligne qui n'eft pas à plomb , qui ne fait pas des an-
gles droits". Ligne oblique s'oppofe à ligne perpendiculaire.
Toute ligne droite qui cif oblique fur une autre fait un angle
obtus d'un côté &: un aigu de l'autre. La perpendictxlaire en taie
deux droits égaux.
obtus. Angle quia plus de po degrés. Tout Levier qui eft mu
par un plan incliné dont la puiflance eft rentrante , eft appelle
Talus , ou angle obtiis , 2c ceux qui font mus par une puiflance
SERVANS A L'HORLOGERIE. i,
fityanre font appelles ai^as ou plan incliné y,^^r: exemple, le plus
grand bras de i'anchre d'un Echapement porte un Talus , & l'au-
tre bras un PU» incliné j mais généralement parlant plan incliné
& Talus font fynonimes.
Oeil. Se dit du trou que l'on fait à chaque bout d'un Reflorc
de Barillet , dont l'un tient au crochet de l'Arbre , & l'autre à
celui de la ViroUe.
Otbe. Corps fpherique qui eft contenu fous deux fuperficies
l'une convexe, &: l'autre concave.
Oreille d'un Cocq. Ce font les deux pieds qui portent à plat
fur la Platine pour y être fixés avec deux vis.
Ortogonale. Se dit d'une ligne qui tombe à angle droit fur une
autre , & on dit ortogonallement pour dire à plomb à angle
droit.
OfcilUtion. On prend le point d'Ofcillation d'un Pendule, plus
haut que le centre de la Lentille , à caufe de la pefanteur de la
verge. Plus elle eft pefante , plus le centre d'Ofcillation monte-
Ovale. Curviligne plus longue d'un côté que de l'autre par
l'inégalité de ces deux principaux diamètres. Ovale efl la même
chofe qii El lip/è.
OxigonC' Se dit des triangles dont les trois angles font aigusJ
PÂlette d'une Verge de Balancier. Ce font les parties de Le-
vier qui engrennent dans la Roue de Rencontre. On dit im-
|)roprement Largeur des Palettes , ce qui ell longueur, puifqu'eiles
font formées du principe du Levier j ce font donc de petits Le-
viers plus longs les uns que les autres , félon la diftance des dents
de la Roue de Rencontre.
Pane de Marteau , ell le côté le plus mince.
Paradoxe. Veut dire fentiment contraire à l'opinion commune.
Parallèle. Se dit des li2;nes é2;alement éloignées entre elles &
qui ne fe toucheroient jamais quand on les prolongeroit à
l'infini.
Parallclograme. Figure Plane terminée par quatre lignes droites
parallèles.
Parallélépipède^ Corps folide enfermé par plufieurs faces pa-
yalieies.
Cij
lo DEFINITIONS DES TERMES
Parois. Se dit du côté d'un trou où le Pivot frotte.
Pendant. Eft le Bouton d'une Boëte de Montre.
Pcniillon 6c Fourchette font fynonimes. C'eft une Verge rivée
avec la tige de l'Echapement pour communiquer le mouvemenc
nu Pendule & le maintenir en vibration j ce qui a fans doute fait
donner deux noms à cette Pièce , c'ert que le Pendillon porte-
une broche qui entre dans une ouverture faite au plat de la
,Ver>^e du Pendule , & Fourchette c'eft effeftivement une Four-
chette qui tient lieu de la broche dans laquelle paffe la Verge
du Pendule.
Pendule. £(1 une Verge de difFereote longueur que l'on fufpenct
aux Horloges pour régler leur mouvement. Elles ont des poids
placés à un de leurs bouts qu'on appelle Lentille. Pendule fimple
c'eil celui qui étant fufpendu , continue fes vibrations fans au-
cun fecours étranger. J'en ai fait un qui alloit jufqu'à environ
14 heures. Un tel Pendule doit avoir 3 pieds 8 lignes environ
6 points 5 fes vibrations font d'une féconde. Avant l'ullige de nos
Pendules à Secondes, le Pendule limpleétoit utile pour les obfer-
vations. A prefent on s'en fert pour déterminer la vraye longueur
du Pendule à Paris &; dans les difFcrens endroits du monde j ce
qui a rapport à l'Affcronomie &: à la Géographie.
Pendule mixte. C'ell celui qui elt maintenu en vibration par un
Rouage. Ce Pendule n'ell pas toujours fur de battre les Secon-
des avec la longueitr du fmiple. Il le faut quelquefois plus long
ou plus court , félon la nature de fon échapement j ce qui dé-
pend de la b.onneou mauvaife qualité du Rouage, de la pefau-
teur de la Verge, de la Lentille , & de la force motrice.
Pendule inflexible. Eft celui qui ell fixé fur la Verge de Palette
de l'Echapement.
PercuHion ou choc des corps. ImprefTion d'un corps qui frappe
ou qui tombe fur un autre. Il y a un Traité de la percuffion des
Corps par M. Mariotie , de l' Académie Royale des Sciences. Il fe vend
rue S- Jacques à l'Image S. Paul.
Permettre. Circuit, contour d'une figure, fommes de toutes les
lignes c]ui la terminent.
Peripherie. Se dit de la circonférence ou le tour d'un cercle,
d'un ellipfe, Sec- ce que les Ouvriers en bois appellent Pour tour.
rerpendicuUire. Ligne miroite tombante fur une autre ligne , £iit
les angles droits de parc & d'autre. Une ligne droite ell perpen-
SERVANS A L'HORLOGERIE. rj
diculaire à une courbe quand elle tend à la tengeante menée par
le point ou la droite tombe fur la courbe. Voyez Tingeunte. Lignt
ferpenàickiaire à l'horizon, Plan perpendiculaire ^ celui qui eft ver-
tical i Perpaidictiie , ce qui tombe à plomb. On appelle le Perpen-
dicuU d'une Horlo2;e , pour dire le Pendule.
Ferpcndicule. Filet qui tend en bas par le moyen d'un plomb
que l'on y attache.
PeJ^nteur- Qiiantité par laquelle une chofe pefante eft portée
en bas. La pefrntmr abfolu'e d'un corps pefant dans un milieu li-
quide , ell la force que ce corps a de defcendre lorfqu'il eft libre
ôc qu'il ne touche à quoique. ce foit , qu'aux parties de ce milieu.
Telle eft la pierre qui étant libre dans l'air ne touche qu'aux par-
ties de l'air lorfqu'eîle defcend. On appelle pcfunteur rclatiz'e d'un
cor pi la force qu'il a de fe mouvoir étant appliqué à quelque
autre chofe qu'aux parties du milieu. Ainfi dans un corps qui
eft fur un plan incliné , {xpcjanteur relative eft la force qu'il a de
rouler fur ce plan. Il y a encore une Pefanteur ou gravité fpeci~
fique j c'eft celle qui procède de la dencité des matières ou de
quelque autre caufe , par laquelle un corps pefe plus qu'un au-
tre de pareil volume. Tel eft un pouce cube de plomb, qui pefe^
plus qu'un pouce cube de fer.
Pétitions. Terme de Géométrie , fe dit des demandes claires &r
intelligibles , dont l'exécution &: la pratique ne requièrent au-
cunes démonftrations.
Phnfc. Se dit de diverfes apparences ou afpeâ:s de la Lune , ^c,
Piei-de Biche. Eft le bout d'une dérente qui eft brifée.
Pignon. Petite Roue dentée placée au centre d'une grande
pour multiplier plufieurs tours aux dernières Roues, & faire faire
des révolutions terminées à certaines Roues j les dents des Pi-?-
gnons s'appellent Ailes.
Pillt(.rs. Les Pilliers font partie d'une Cage de Montre , &c.
puifqtie c'eft par leur moyen qu'on éloigne les Platines à la di-
llance que l'on veut pour contenir les Roues , 6cc. Faux Pilliers
font ceux que la fauUe Plaque porte.
Pincette. Outil en forme de petites Pinces, qui eft trés-nécef-
faire à quantité d'ufages.
Ptramide. Terme de Géométrie , corps folide qui finit en un
feul point , & qui eft terminé par autant de furfaccs triangu-
Jaires que fa bâfe a de côtés. Le point où aboutit la piramide
^'appelle Sommet.
Ai DEFINITIONS DES TERMES
Pirouette. Ancien échapement de Montres , dont le Balancier
faifoit plufleurs tours.
Fivot. Eli: le bout des Arbres , des Tiges , &c. qui entre dans
les trous des Platines pour y tourner librement.
Planer. C'eft forger à petits coups une Platine jufqu'à ce qu'elle
foit bien dure.
Plaque. La Plaque d'une Pendule efl: celle fur laquelle on at-
tache le Cadran d'un côté , & le mouvement de l'autre. La
fdujfc Plaque ell une Platine de la grandeur du mouvement fur
laquelle on ri^e des petits Pilliers pour donner la hauteur con-
venable à la Cadrature. Les Montres ont de même leurs fiuffes
plaques ; mais elles font un peu plus grandes que les Platines
jdu Mouvement.
P latte-forme. C'eft une Plaque ronde remplie de cercles dans
îefquels (ont divifés les nombres dont on peut avoir befoin dans
l'Horlogerie. Cette Platte - forme fert pour divifer les Roues.
[Voyez les Machines a fendre.
Platine. C'eft une des Plaques de la Cage d'une Montre, d'une
pendule , &c. Voyez Ca^e.
Plier. Se dit .d'un Reflbrt qif on enveloppe autour d'un Arbre
pour le mettre dans le Barillet.
Podomètre ou Compte-pas. C'eft tm Inftrument en forme de
Montre qui fert à mefurer le chemin qu'on fait i il eft compofé
d'une Roue de loo. &: d'inie autre de lOi. qui engrennent
dans un Pignon de 6. Ce Pignon eft mû chaque pas que l'on fait
par un cordon attaché att genou qui tire un efpece d'échape-
ment qui fait fauter une Etoile enarbrée fur le Pignon i ce qui
fait faire un degré du Cadran à une Aiguille , pendant qu'un
autre en fait le tour & qui marque lOO pas , & l'autre Aiguille
marque les centaines. On ajufte cette Machine aux Chaifes de
fofte , &c.
Poids. En Méchanique on appelle poids tout ce que l'on re-
garde pour être mû ou foutemx , & l'on oppofe Tipuiffance qui eft
ce qui doit agir pour mouvoir ou foutenir le poids. Dans toutes
les Machines on fuppofe le poids plus grand que la puijfance , & l'on
rend la puilTance égale ou fuperieure par l'augmentation de fa vî-
teffe- Un Pendule eft hpuiffance réglante de l'Horloge, de même
que le Balancier & fon Reflbrt fpiral le font de la Montre. Voyez
Machine & Mouvement. On appelle par abus contre-poids le petit
l
SERVANS A L'HORLOGERIE. ij
oids que l'on met à la corde d'une Horloge pour la retenir fur
es pointes de la Poulie.
Font. Se dit de toutes les Pièces qui font fixées , &: qui fer-
vent à porter des Pièces qui ne pourroient pas avoir de centre fur
Ja Platine.
Fore. Tous les Métaux Se Minéraux , &c. font compofés de
petites parties qu'on appelle Pores. L'or a fes Pores plus ferrés que
l'acier j ce qi;i rend fon volume plus pefant.
Portée. Se dit de l'afîiette d'un Pivot : quand elle a trop de
diamettre, on dit qu'elle a trop de portée, èc par conféquent de
frottement. Le pied d'un Cocq , d'un Tenon trop étroit n'a pas
alfez de portée pour être folide.
Pojkion des Pièces d'une Machine. C'eft un grand dé£xut que
de ne pas donner une pofition avantageufe aux Pièces d'une Ca-
drature.
Potée. Etain calciné &: réduit en poudre très-fine pour donner
le dernier poli à l'acier. Potée À'Emerie fe dit de la poudre que
l'on trouve fous les Meules à tailler des pierres fines.
Potence. C'eft un efpece de Cocq pofé perpendiculairement fur
la Platine d'une Montre ou Pendule pour contenir la Verge du'
Balancier , ôc pour foutenir la Roiië de Rencontre. Cojttre-po--
tence , Pièce qui foutient la Tige de la Roue de Rencontre d'une
Montre.
Poulie. Eft un cercle dont la circonférence eft faite en rainure
pour contenir une corde-
Poujfoir. C'eft le pendant ou le bouton d'une Montre à Ré^
pétition.
Projetions. Termes de Méchanique & de Statique. La projec-
tion d'un poids , c'eft le mouvement d'un poids jette par une puif-
fance , ou la ligne que ce poids décrit par fon mouvement. La
projection eft ou verticale , ou horizontale , ou compofée de la
verticale , ou de l'horizontale : on peut concevoir la pefanteur
comme, une caufe extérieure agiflant perpendiculairement de
haut en bas fur la furface de la terre , & par conféquent agifTant-
avec moins de force fur le corps qu'elle ne rencontre pas félon
la ligne perpendiculaire , elle rencontre dans ctttc ligne les corps
qui fe meuvent en l'air , foit verticalement , foit horizontale-
ment , & par conféquent ce font ceux fur lefquels elle a le plus -
de prife ôc qu'elle rabat le plus vite contre terre j d'où il fuiç
14 DEFINITIONS DES TERMES
que ceux qui fe meuvent feion une ligne qui foit précifement
moyenne encre la verticale 6c l'horizontale , c'eft-à-dire , inclinée
de 45 degrés à l'horjzon , font ceux que la pefanteur fait tom-
ber le plus tard , tout le relie étant égal ; en un mot que la pro-
jedion faite fur l'angle de 45 degrés ell celle qui a la plus grande
portée horizontale. C'eft fur ce principe qu'elt fondé l'arc de ci-
rer le Canon &c les Bombes.
Froportion. Deux raifons égales font une proporcion. Il faut
voir là-delTus les Livns de Géométrie.
Puijfance. Terme de Méchanique fe die de ce qui doic agir pour
îîiouvoir ou pour foutenir un poids.
Ftilj^tion. Terme qui lignifie l'avantage d'un Levier pour en
faire mouvoir un autre. Une Roue qui engrenne près du centre
d'un Pignon , a moins de pulfation que fi elle agiflok fur un
Pignon aun plus grand diamètre.
IJeue-âe-Eat. Sorte de Limes qui n^ont point befoin de
manche parce qu'elles ont une grande queue.
^Tûcu'é daronde. Ell une petite coulilTe plate d'un côté , & ron-
de de l'autre. On employé des Qtieuës d'arondes enplufieurs oc-
cafions dans l'Horlogerie. On en met une au nez de la Potence
4'une Montre pour faire l'Echapement.
R
T\ Acloir. Eft un Outil ainfi appelle, qui fert à efïàcer les traits
J\ de la Lime fur une Plaque de cuivre.
Rarefa6liûn. Adlion par laquelle les parties d'un corps s'éten-
dent & occupent plus de place i ordinairement c'eft la chaleur
qui produit cet effet. La Verge d'un Pendule eft allongée par
le chaud , & racourcie par le froid. On a remarqué que les
.Verges d'acier étoient moins fenfibles que celles de cuivre.
Râteau. C'eft une portion de Roue dentée qu'on employé dif-
féremment dans les ivlontres. C'eft un Râteau qui fait avancer
6c retarder le mouvement. Dans les Répétitions anciennes c'eft
tm Râteau qui faic compter les heures. On l'appelle auffi Cra-
tnaillen
Rayon
SERVANS A L'HORLOGERIE. 25
Rayon. C'efl une ligne droite tirée du centre d'un cercle juf-
qu'à fa circonférence.
Rectangle. Terme de Géométrie , fignifîe une figure qui a un
ou plufieurs angles droits. Qiiatre lignes parallèles éloignées à
telle dillance que l'on veut, forment un parallelograme reftano-lc.
Recuire. C'eit rougir les Métaux pour les amolir & les rendre
plus malléables.
Recule. Se dit du mouvement d'un corps qui recule par le choc
d'un autre. Recule d'échapement , ell: celui que les vibrations d'un
Balancier donnent à la Roue de Rencontre pat fes Palettes.
Reculer. Limes que l'on appelle ainfi à caufe qu'elles ne (ont
pas taillées d'un côté.
Refleffion. Qi.iand un corps en mouvement en rencontre un
qu'il ne peut ébranler , & qui l'empêche de continuer fon mou-
vement fur la même ligne , il faut néceflairemenc qu'il com-
mence à fe n)ouvoir fur une autre ligne. Si fon mouvement, par
exemple , étoit de haut en bas , il fera de bas en haut i s'il étoit
de gauche à la droite , il fera de droite à la gauche. Ce change-
ment de déterminaifon , ce détour s'appelle Réjleifion- Voyez
Mouvement.
Régule. Petit poids qu'on plaçoit fur le Foliot ou Balancier an-
cien des Horloges pour le régler.
Repers. C'efl: une marque que l'on fait aux dents des Roues &
Pignons où elles engrennent. Les Roues de Sonnerie font ordi-
nairement reperrées pour que la fuuation des Sonneries fe ren-
contre toujours la même. Un Quarré bien ajufté a befoin d'un
Repers pour être remis à fa vraye place , ôcc
Répétition. C'efl: une Montre ou une Pendule dans lefquelles
en poufl!ant le bouton de l'une , ou tirant le cordon de l'autre ,
répètent autant de fois que l'on veut l'heure qu'elles marquent.
Refingle. Outil avec lequel on redrelTe les Boëtes boiïelées.
ReJJort. Lame d'acier trempé longue & foible qui s'enveloppe
autour d'un Arbre , étant dans un Barillet , pour tirer le mour
vement d'une Montre ou Pendule. Il y a des Reflbrts dans
l'Horlogerie de plufieurs formes , èc employés à divers ufages.
RejJort Spiral, efl: une très-petite Lame tournée fpirallement que
l'on applique au Balancier d'une Montre pour régler les vibrations,
Jîiver. C'efl: refouler à coups de Marteau le Métal pour fixer
deux ou plufieurs Pièces enfemble.
Tome L D ^
iC DEFINITIONS DES TERMES
Rochet. C'eft une Roue plate dont les denrs fe terminent eW
pointes. Ces fortes de Roues font ordinairement en ufage pour
les échapemens & pour bander les Reflorts , &:cr
RofettC' C'eft un petit Cadran numéroté à volonté pour indi-
quer feulement le côté qu'il faut tourner l'Aiguille pour retarder
ou avancer le mouvement d'une Montre.
Rouage. C'eft plufieurs Roues dentées qui engrennent dan»
des Pignons & qui font mouvoir tout ce que l'on veut.
Roue avec fon Arbre, eft une des Machines fimples , le poids
eft appliqué à l'Arbre , & la puiflance à la Roue , & il eft vifible
que la Roue & l'Arbre qui traverfent tournansenfemble , un tour
que fait la Roue eft plus grand qu'un tour que fait l'Arbre , &
cela par la même raifon que la cireonfcrence de la Roue eft
plus grande que celle de TArbre , ou ce qui eft la même chofe,.
le demi-diametre de la Roue plus grand que celui de l'Arbre,
la puiflance fait donc plus de chemin que le poids, & a plus de
vîtefte , dans cette même proportion du demi-diametre de lai
Roue à celui de l'Arbre , & par conféquent la force eft augmen-
tée j& une petite puiftànce peut foutenir ou élever un grand poids.
Voyez Machine &, Mouvement.
Rouleau. Corps de figure cilindrique dont on fe fert dans leS'
Méchaniques j dans les grofles Horloges les Rouleaux font de
bois , autour defquels s'enveloppe la corde qui élevé les poids.
Rouleau fe dit de deax cercles placés excentriquement de l'un à
l'autre pour que les deux circonférences forment un angle obtus
fur lequel pofe le bout d'un Arbre pour diminuer les frottemens*
rT Autoir. Eft une efpece de Cliquet qui fert à retenir l'Etoile
a3 d'une Répétition. On l'appelle auffi valet de l'Etoile.
.Stconde. C'eft la foixantiéme partie d'une minute d'heure &
d'une minute de degré.
Secle , haje ou pied à'eftal d'une Boëte de Pendule.
Soudure. Métal compofé de deux tiers d'argent & un tiers de
leton pour fouder avec du borax une afiiette de cuivre fur uri
Arbre d'acier ou de leton avec une autre pièce de pareil MétaU
Sourdine. Petit Bouton qui fort d'une Boëte de Montre à Ré-
pétition , contre lequel on met le doigt pour fentir les coups que
la Répétition frappe.
SERVANS A L'HORLOGERIE. ^7
SMtique. Science par laquelle on acquiert la connoifTance des
{)oids, des centres de gravité , ôc de l'équilibre des corps natu-
rels. Cette fcience confifte purement dans la théorie , OC efl: fort
nécelTaire pour former un bon Horlpger.
Superficie en Géométrie^ Stirface étendue en long & en large
qui n'a point de profondeur. La fuperficie du plan incliné doit
être dure 6c bien polie pour donner de la douceur aux frottemens.
Surprife. Pièce mobile fous le limaçon des quarts d'une Répé-
tition- Cette Pièce fert à prévenir le Râteau pour que la Répé-
tition ne mécompte pas.
Symétrie. Rapport de parité, foit de hauteur, de largeur ou de
longueur des parties pour compofer un beau tout.
TAlott. Partie de la Potence qui foutient la Verge de Ba-
lancier.
Talus. Eft un plan oblique formé au bout d'un Levier pour le
mouvoir.
Tambour- Se dit d'un cilindre fur lequel font placées des notes
félon l'art de la mufique pour faire jouer un Carillon.
Tangente. C'eft une ligne droite tirée fur la circonférence d'un
cercle qu'elle touche en un point.
Taraud. Outil dont on fe fert pour former les pas de vis dans
un trou.
Tenen. Sont des Pièces qui fervent à Tallemblage des Ouvrages
d'Horlogerie.
Terme- En Méchanique fe dit d'un point fixe , ou d'une Pièce
qui fe meut , & qui revient toujours au même endroit. Une dé-
tente de Sonnerie peut être appellée Terme.
Tige^ Voyez Arbre.
Tiers "point. On appelle ainiî les Limes qui font formées de
trois angles.
Tourne-à-gauche. Outil propre à tourner de gros Tarauds &
EgalilToirs , &c.
Tra'verfe. Ce terme porte avec foi fa fignification. C'eft une
barre plus ou moins grofle qui eft placée horizontalement dans
les Machines.
Trempe. C'eft donner une qualité dure à l'acier en le jettant
i8 DEFINITIONS DES TERMES, acc.
tout rouge dans de l'eau froide : on lui donne enfuice le recuit,
félon l'ufage que Ton veut faire de l'Outil que l'on trempe.
Triangle. Figure çomprife fur trois lignes , & qui a par confé-
quent trois angles.
'TT'lhriition. Eft l'arc de cercle qui décrit un poids fufpendu
Ir mis en mouvement» Le Balancier d'une Montre en mouve-
ment fe dit auffi , mis en 'vibration.
yiHehrec^uin. Outil propre à faire tourner des Egaliflbirs.
■ Firolle. Eli un petit Canon que l'on met à un manche de lime i
il y a des ViroUes fur les Arbres des grands ouvrages mal faits ,
pour en ôter le jeu , àcc-
Fis. Eft un cilindre cannelé en ligne fpiral qui entre dans un
écrou dont l'intérieur du trou eft formé de même. La dillance
des filets de la Vis s'appelle pas. Plus la Vis eft grofle & les Pas
ferrés , plus elle multiplie fa force.
Fis-jans-fin. Elle fert à bander les Reflorts d'une Montre. On
l'employé communément pour faire mouvoir des Roues len-
tement.
FoUnt. C'eft une Pièce de Leton placée fur la tige du dernier
Pignon du Rouage d'une Sonnerie pour ralentir la diftance des
coups.
Fohme. Terme pour diftinguer la groffeur des Horloges.
DESCRIPTION
DESCRIPTION
DES OUTILS
S E R V A N S
A L'HORLOGERIE.
H f ;ig\P^^^
PLANCHE PREMIERE.
FIGURE I.
S T un gros Marteau pour fervir à forger les Pla-
tines ôcles Roues fur un Tas ou petite Enclume.
Fig. z. é" }' Reprefentenc les Tas ou Enclumes.
Ces Tas font places fur de gros Billots , pour avoir
plus de réfillance. Le Tas i- eft ordinairement
poli de même que les Marteaux , qui font de diffé-
rentes groffeurs , Si qui fervent tant à planer , qu'à une infinité
d'autres occafions. ;
Fig. 3 . Eft une Bigorne quarrée , ce qui la rend propre à dif-
ferens ouvrages : il v en a de rondes.
Le Tas 4. eft ambulant fur l'Etabli i il eft commode dans
quantité d'occafions.
Fig, 5. Eft une Bigorne ronde d'un côté & quarrée de l'autre :
elle fe place à l'Etau qu'on trouvera à plufieurs Planches.
Les Tas Fig. 6. 7.8. 5). lo- cjr 15- fe mettent auffi dans l'Etau i
le befoin qui fe rencontre en travaillant indique leurs ufages.
30 DESCRIPTION DES OVTILS
Fig- 1 1. Eft un Tas pour étamper des Roues de Champ' &
des Kouës de Rencontre de Pendule. On en a de plufîeurs gran-
deurs-
Fig. II. Eft un Crochet qui fe met à l'Etau avec le Tas 1 1 »
& la Roue , pour empêcher que le Tas ne gliflTe de l'Etau.
Fig. 1 4- c^ 15. Sont des Marteaux d'Etabli 5 il y en a de gros »
il y en a de petits .& de différentes formes : les uns ont la tête
plate , d'autres ronde ou demi-ronde , de même que les panes.
PLANCHE II.
F I G V R E I.
EST un Tuyau qu'on appelle Chalumeau : il fert à foufler la
lumière d'une lampe ou chandelle fur une pièce qu'on veut
fonder ou tremper.
Fig, 1. Eil une boëte dans laquelle on renferme le Borax
broyé : on le fait tomber fur la foudure par le canon en raclant
deflus ics crans.
Fig. 3. Eft une grofle Cifaille qui fe met dans l'Etau pour
couper le cuivre Se différentes chofes. Il y en a de beaucoup
plus grolTes.
Ftg. 4. Eft une Lame tranchante des deux côtés 5 les tran-
chans ont la forme de celui d'une Cifaille : cet Outil porte un
grand manche j on l'appelle Racloir : fou ufage eft de racler les
Plaques Se Platines , pour efîacer les traits de la lime j ce qui fait
beaucoup de diligence.
Fig. 5. Eft un Compas droit à coulifTe , pour couper de
grands cercles de cuivre.
Fig. 6- Eft un Outil qu'on appelle Tourne-a-gauche : il fert à
tourner de gros Tarauds de Filière & des Egalifloirs.
PLANCHE III.
FIGURE I.
ES T une grande Scie pour fcier du cuivre , la Lame eft
bandée par la vis 4. & le bout du manche 3 . dans lequel
traverfe une pièce de fer taraudée où la vis 4. paffe j cette lame
eft faite de reffort de Pendule.
SERRANS A L'HORLOGERIE. jf
Fig. 2. Eft une autre petite Scie à vuider des ornemens.
Ftg. 5 . Eft un Vilebrequin dans lequel on place des £o-alif-
foirs, comme la Fig. 6. pour croître les trous : on y met auflî
des Fraizes de plufieurs formes. Cet Outil fait une grande dili-
îrence.
ça
PLANCHE IV.
F I G "V R E I.
EST un grand Tour qui fe met à l'Etau par le côté A. qui
eft garni de deux plaques de cuivre pour ne pas gâter la
raille de'l'Etau.
L'Ouvrage fe met entre les deux pointes B- C lefquelles ont
plufieurs petits trous pour faire entrer les pointes ou pivots des
pièces qu'on tourne. On change ces pointes de bout félon que
l'ouvrage l'exige- La Poupée D. eft arrêtée par fa vis , &' fe meut
à coulille. E. Eft le fupport qui haufte, bailfe , & tourne à vo-
lonté.
Fig. 7. Eft la pièce qui tient celle Fig. 6. 6c celle-ci tient le
fupport E. Ces trois Pièces permettent par leurs conftrudions
d'être placées à la volonté de l'Artifte.
F/g. 8. Eft un'e Plaque percée de trous de différentes gran-
deurs qu'on appelle Lunette j fa principale propriété eft pour
tourner le bout des Arbres & des Pivots.
Ftg. X . Eft uh petit Tour qui fe place à l'Etau par le bouc
A. Les Poupées font fixes, il n'y a que les pointes de mobiles,
le fupport eft fait fur le principe du grand Tour , Fig. i .
Fig. 5. Eft un autre petit Tour, fans fupport , qui fe metde
même à l'Etau , les pointes font mobiles.
Fig. 4- (jr 5- Sont d'autres Pomtes à Lunette , & propres à
rouler les Pivots.
PLANCHE V.
F J G 'V R F I. 1. ^. d ^ ■
REprefentent des Arbres liftes, tournés bien ronds , furlef-
quels on tourne des Canons de Roues èc quantité de pièces.
On a beaucoup de ces Arbres de différentes grofleurs &: gran-
deurs , pour être aflortir
.33. DESCRIPTION DES OVTîLS
F'tg. 5. 7- 8. Sont des Arbres à vis qui ont des affiecces ron-
des & droites , fur lefquels Arbres on ajoute différentes pièces
pour les tourner y on les fait tenir par les Ecroux 4. &: ^ .
Fig. 10. II. II. Sont des Forets j on en a une quantité de
difFerentes groflcurs & grandeurs.
Fig. \ ■},■ & 15- Sont des Fraizes propres à noyer des têtes de
vis en cône & à d'autres ufages.
Fig. \6. 15). lo. Sont d'autres Fraizes propres pour dreflfer le
fond d'un Barillet , celui d'une Roue de Champ , Se pour ra-
courcir des Pilliers de Cage , ^c
Fig. 2 1 . Eft une efpece de Foret qu'on appelle anffi Fmizey
pour creufer quarrément les bords d'un trou , pour y noyer , par
exemple une tête de vis 5 il y en a de plufieurs grofleurs.
Fig. I 7. Eli encore une Fraize qui fe place fur le Tour pour
creufer la place d'un Crochet de Chaîne fur la Fufée.
Fig. I 8. Eft un Arbre en forme de Pince , dans lequel on
met le quatre de la Fufée pour la polir fur le Tour 5 fi la Fufée
ne fe trouve pas "ronde, l'alFiette du Cuivrot A. fe meut excen-
triquement en delTerant les deux vis.
Fig. 22. Eli le modèle de plufieurs Alézoirs & Egaliflbirs
pour croître & arondir les trous des Pivots ôc autres.
Fig. 2 3 . Eft un Outil à river i il y en a de plufieurs gran-
deurs &: de diftcrentes formes.
Fig. 24. Eft un Outil pour chafler les Arbres lifiTes pour ne
pas gâter leurs pointes.
Ftg. 25. 26. é' 2^7 • Sont des Pincettes de différentes for-
,ines j il y en a de toutes grofleurs & grandeurs.
Fig. %î. & i-S>- Sont des Tenailles à couper.
Fig. 30. Eft lin Calibre pour égaler les Pignons, & pour pren-
dre leur groflcur.
Fig. 5 I. Eft une Pince pour tourner les Spiraux j le dedans
eft convexe d'un côté êc concave de l'autre.
.Fig. 52. Eft une Pincette double, propre à placer les Spj-
ïaux j on l'appelle Bruxelles.
Fig. 33. ElVùn Arbre fur lequel on plie les Reflbrts de Mon-
tre pour les mettre & pour les ôter des Barillets.
Fig. 34. Eft un Pointeau. Les Horlogers ont encore quantité
d'autres petits Outils très-néceflaires , comme des Qiiarrés à
étampcr , des Poinçons ronds 6c plats, &c. qui ne font pas icire-
prefciatés. . .
PLANCHE
SERFANS A L'HORLOGERIE. 33
PLANCHE V L
F I G ^ R E 1, & ^■^
SONT de? Tenailles à vis qui fervent à quantité d'Ouvra-
ges 5 il y en a de plufieurs grandeurs.
Ftg. 3. Eft une autre Tenaille à vis faite de bois j elle eft
commode pour tenir des Pièces 'polies.
Fig. 4. 5- G.(^ p. Sont des Tenailles à Boucle. A. A- Sont les
Boucles que l'on tire pour ferrer la Pièce que l'on veut travailler.
Fig. 7. ôi" 8. Sont des PrelTes à river les Roiiës , de même
que la Fig. 10.
Fig. I I . c^ I 2. . Sont des Cuivrots à vis.
Ftg. 13. é" 14- Sont leurs plans > ces Cuivrots- font Bons
pour mettre fur des tiges de Pignons & de Balanciers , mais on
en a ordinairement quantité de fimples de routes grofleurs &
erandeLU'S.
PLANCHE VIL
CE font des Limes de différentes tailles & formes qu'on ap^
pelle Limes d' Allemagne, Crapcne , à Tiers-J^eintyà charnière, à re-
ciiter, ronde, demi ronde , k queii'é de Rat , k étirer , qtiarrelette , d'entrées,
h arofidir , demi-ronde , taillée des deux cotés , à feuille de Sauge rudes
(y- douces , à égaler, a Couteaux , dl' ^ Couteau a cfian^uer , à Roué
de Rencontre, k Fruot ,k Crochet, &c. Toutes ces Limes <ont de
plufieurs grandeurs, formes Se tailles , les unes ne font taillées que
d'un côté , les autres le font partout j enfin on ne peut décrire
tous leurs ufages ni leurs formes, il f.i-ut nécellairement une pra-
tique confommée pour le favoir.
PLANCHE V I I L
F I G 'V R E i. X. (^ T,.
ONT d'aittres Limes 3 la première efl à doffier ^ & t. 3,
S
font des Limes quarclettcs rudes.
Fig. 4.- Eftun Egalezoirquarréi il y en a à y &i.z6. pans de
Tome L E
54 DESCRIPTION DES OVTlLS
toutes grandeurs ôc grofleurs , il y a des Alizoirs ronds en mêmes
quantités & grandeurs.
Fig. y 6. & 7- Sont des formes de Limes de Cuivre rouge,
jaune , d'étain Se d'acier de toutes grandeurs , mais qui ne iont
point taillées , fur lefquelles on mec de l'Emeri , &: de la Potée
d.'Etain pour polir i il y en a de pareilles formes laites d'acier
bien trempé & poli qu'on appelle BrumÇjoirs.
Fig. 8. Eli une Tenaille à Bjucle , dontfon manche eft percé
peur y paflcr du tîl de laton propre à faire des Goupilles.
Fig. c). Eit un Crochet propre à faire faire les effets d'une
Cadrature de Montre à répétition j ce Crochet eft ' commode
-pour pouffer le Râteau quand on veut égaler le Limaçon des heures.
Ftg. 10. Eli une Tenaille à vis enmanchéc.
Fig. II. 1 1 . û"" 13- Sont des Eurins pour le Tour.
Fig. 1 4. Eff un double Crochet commode pour remettre les
Pivots des Roues dans leurs trous , lorfqu'on remonte un Mou-
vement de Pendule.
Fig. 1 5. Eft un Canon quatre pour tourner les vis fins iin
de Montre j il y en a de toutes grandeurs.
Fig. 16. Eft un Outil propre à polir les botits des vis quand
on a été obligé d'en limer après être finies-
Fig. 17. Eit un Echantillon pour égaler les dents des Roues de
Rencontre de Montre &: de Pendule. Un tel Outil bien fait & bien
ajufté fur une grande Roue, par exemple de i 5. on en peut fa-
cilement égaler une petite de même nombre , parce que l'angle
étant parfiitement formé du rayon du Cercle de i 5- on n'a plus
befoin d'y toucher pour toutes fortes de Roues de ce nombre.
Fig. i 8. Eft un autre Echantillon à égaler des Roues de Ren-
contre j mais quand il eft ajufté fur une grandeur, il ne l'eft pas
pour une autre , il n'eft pas h commode que le premier.
Fig. 10. Eft un Crochet pour remonter le Rouage d'une Ré-
pétition de Montre.
Fig. 20. Eft un Outil pour placer une Roue de Rencontre
droite.
Fig. 1 1 . Eft un autre Echantillon pour égaler des Rochets
èc des Roues de Rencontre , le bout A. eft taillé en Lime.
^m^
SEKFANS A L'HORLOGERIE. 35
PLANCHE IX.
FIGURE I.
EST un Compas ordinaire qui porte 4. pointes , favoir la
pointe à couper A- celle à tête B. fie deux autres à pointes
pareilles à celle marquée' i i. L'Ecrou E- porte une Eguiile qui
marque les degrés fur le Cadran i 2. ce qui facilite à faire une di-
vifîon très-julte > le refte du Compas eft bien connu. '
Fig. 2.5.4. 5. 6. 7. c^ 10. Sont des Compas qui fervent à
différentes chofes. Celui 4. eft pour prendre la hauteur des
Cages d'un côté , êc l'autre' donne la hauteur des Tiges. Celui
5. eft pour mettre des Balanciers droits ôc de pefanteur. A. eft
un Support &: B. une Barette ôcune vis pour arrêter le Compas.
Ftg. 6. fie 7. Sont des Compas d'épaifl'eur autrement dit Huit
de Chijfre. ,,^çe-^p''' . ,. .
Fig. 10. Eft pour/ prendre de certaines mefurcs comme la
hauteur des Pilliers d'une Montre. 3. Eft un Compas à refTort i
il Y en a où Ion ajoute des pointes faites dans la forme des
Figures 8. fie 5).
^laa&kM^
PLANCHE X.
F I G "U R E I.
ES T une Platte-forme pour égaler les Roues de Rencontre.
■ Cette Roue eft placée au centre j elle eft fixée par le Cercle
&. par l'Ecrou C.
Fig. I G. Eft un Compas poitr placer la Roue de Ren-
contre au centre.
Fig. 2. Eft un Alidade qui entre fur le Pivot de la Roue de
Rencontre , la Palette S- profil 12- donne contre les dents,
TAlidade fe meut au point A. on l'écarté jufques fur un des
points du Cercle de même nombre que la Roue , fie on con-
duit l'Alidade de dent en dent i on cjioifit la plus foible pour y
conduire la Branche r. enfuite on recommence le tour , fie on en
ôte des dents qui empêchent le Bras A- r. d'approcher des points
de la Platte-forme , par ce moyen la Roue eft parfaitementégale,
êe en très-peu de tems.
Eij
3(f DESCRIPTION DES OVTILS
Fig' i- 5' ^- & 1- Sont des Fillieres doubles, Iqs dévelope-
mens de celle i='/^. 6. Sont E. D. & H. FF. Sont les Coufîinets.
G. Eft le corps du Chalîîs démonté S: renverfé.
Fig, 5 . (^ 4. Sont des Fillieres iîmplcs.
Ftg. 8. Sont des Tarauds.
Fig. i I . Eli une Equerre-
Fig- 5). Eft une Alidade.
PLANCHE XL
F I G "V R E I.
E^% Tun grand Compas pour prendre les hauteurs des Arbres
/• des Roues. On préfente le pied dans la Cage à l'endroit où.
l'on veut placer la Roue , le Relîort tendant à écarter les jam-
bes contre les" Pfeth^is , on les arrête avec la vis C Les deux
branches N- M. donnent la hauteur que doit avoir l'Arbre j ce
Compas eft d'une grande commodité.
Ftg' 3. Eft une Platte-forme fur laquelle eft tiré trois ou qua-
tre rayons de chaque cercle , pour s'en fervir de cette forte.
Quand on a , par exemple , un Pignon que l'on veut faire fervir
avec une Roue de Cent , pour avoir la grandeur de cette Roue
on prend le Compas E. La Jambe f. eft taire comme un Calibre
à pignon que l'on ouvre & fern^e avec la vis ^. on prend avec
ce Cahbre la diftance de deux dents du Pignon, c'clt-à-dire ,1a
diftance de deux rayons , enfuite on porte la tête F- au centre
de la Platte-forme , on ouvre le Compas jurqu'à ce que les deiix
pointes />. foient juftes fur les rayons du cercle de Cent 5 cela
donne la grandeur de la Roue , pour qu'elle ait rapport à en-
gremier dans le Pignon que l'on vetit faire fervir. Cette méthode
eft commode en bien des occafions.
Fig- 4. Eft une groffe Fraife, fur l'Arbre de laquelle on met
un Cuivrot pour placer l'Archet , & avec une Palette , comme
les Arquebufiers en ont, que l'on met contre l'eftomac pour chan-
fraindre un gros trou , percer , &:c.
Fig. 5 . Eft une Lamé aflez foible tranchante des deux côtés ,
qu'on appelle Spatule Elle eft utile pour broyer de l'Emeri , ou
plutôt pour s'aiïurer s'il n'y auroit point de grain capable de faire
des traits ftir la Pièce que l'on poli , ou met l'Enieri ou Potée
fur la Plaque Fig. 6. qui eft d'acier convexe Se poli..
SERVONS A L'HORLOGERIE. 37
Fjg. 7. EU une efpece de Bigorne que l'on appelle Tillet i on
le met àl'Etau. Lafuperlicie A. eft ronde , & propre pour redref-,
fer , par exemple , des Boëces de Montre j il en faut de pluiîeurs
formes & o;randeurs.
Fig. S. Eft un Outil qui fert aufli à redreffer des Boëtcs j on
l'appelle Refmgle j on la tient dans l'Etau par Z. & en frappant
■v:ers le milieu , le bovxt Y. fait refîbrt ôc redrefle les bofles qui
font dans la cavité de la Boëte.
Fig- 5). Eft une Loupe qu'il ne faut pas oublier , parce qu'elle
eu fort néceflaire pour découvrir de certains défauts que les
yeux ne peuvent pas voir.
Fig. 10. Eil un efpece de Compas fort commode pour re-
boucher des trous de Pivots j on préfente une des pointes dans
le trou que l'on veut reboucher , les deux autres pointes don-
nent deux petits points , enfuite on grandit le trou , on le rebou-
che , &: on rapporte les deux mêmes pointes dans les points qu'el-
les ont fait. La troifiéme marque la vraye place du vieux trou »
c'eft un Outil de l'invention du S"^ Beljean , A. eu le plan.
Fig. I I . Eft un Arbre à polir des Balanciers fur le Tour. La
partie B- efl: un Canon dans lequel pafle la Verge , l'afîiette i .
eft aufîî percée , le Balancier s'applique contre , &: eft arrêté par
l'afliette du Canon B. & deux vis i de forte qu'avec cet Outil on
poli parfaitement le cercle d'un Balancier
PLANCHE XI L
F I G "V R E I.
ES T un Outil pour mettre des RefTorts des Montres dans
les Barillets. A- B- eft un Chalîis qui fe place fur l'Etau, dans
lequel Chaflis eft placé un Arbre qui porte d'un côté la Mani-
velle C avec un Rochet , un Cliquet &: fon RefTort. Du côté
A. l'Arbre porte un Canon quarré dans lequel s'ajuftent plufieurs
Arbres qui ont chacun leurs Crochets. D- E. eft une Barre plate
qui fait charnière au bout E. elle eft maintenue dans une entaille
F. & le bout D. porte un Crochet 5 on Voit que fi on préfente
un RefTort à l'Arbre G. qu'en tournant la Manivelle, que le
RefTort s'jenveloppe autour de l'Arbre , l'autre bout du RefTort
eft retenu par le bout -de la Barre D. qui s'approche de l'Arbre
G. autant que le RefTort l'y oblige j le RefTort étant ainfi enve-
38 DESCRIPTION DES OVTlLS
Joppé ou plié , on préfente le Barillet , on levé le Cliquet , & oIî
laiiTe doucement retourner la Manivelle , enfuite on retire la
Machine.
/■/>. 5 . Eft une autre Machine fur le même principe pour
mettre les Rcflbrts de Pendule dans leurs Barillets. A . elt le pro-
fil, & B- le plan du côté que le Reflort s'enveloppe. X. eftune
pièce qui fe meut à un de fes bouts parla vis N. & l'autre porte
le Crochet 4- en tournant la Manivelle on enveloppe le Reflbrc
autour de l'Arbre r. fon autre bout fera retenu par la Pièce X.
& fon Crochet 4. cela étant il n'y a plus qu'à préfenter le Ba-
rillet & lever le Cliquet Z. en laiffant retourner la Manivelle E.
doucement jufqu'à ce que le Reflort fe développe dans le Ba-
rillet , enfuite on démonte la vis N. pour retirer plus aifémcnt le
Crochet. X- H- eft uneefpece de Pont qui maintient l'Arbre que
le Rochet porte 5 cet Arbre eft creux , &: celui r. paffe quarré-
ment au travers ou il eft retenu par la visôv par l'Ecrou K.
Fi<T- 1- Eft une Plaque fur laquelle on met pktfieurs Arbres
de Barillets avec leurs encliquetagcs pour bander les Reflbrts
A. B. C. & les mettre en prefle plufieurs jours avant que d'éga-
ler la Fufée j cette précaution eft néceflaire.
Fig. 3. Eft un Outil qu'on appelle Guide-Foret. Qiiand on
perce , par exemple , les trous d'une Platine on pafle la Broche
A. au travers du Guide, la pointe donne dans le point que l'on
veut percer , on arrête le Guide avec une Tenaille avis, ôc on
met le Foret en place delà Broche A. On ne peut percer que fort
droit par ce moyen.
Fig. 4. Eft une forte de Compas qui a d fferentcs propriétés.
PLANCHE XIII.
F I Q "V R E l.
ES T une Machine pour é2;aler une Fufée dans fa Cage flms
la démonter j pour cet eflet on met la Cage fur trois griiFes
Figure 1. le plan de ces trois griffes eft Figure 5. La Cage & ces
griffes font vues de côté fur la Machine qui eft tenue dans l'Etau
par le tenon A. La Barre B- C porte deux Poupées comme celles
cUun Tour , mais elles font fixes & tournées différemment , com-
me on le voit, les griffes portent une Broche D. qui paffe dans
la tête de la Poupée , qui eft arrêtée avec une vis comme la pointe
SERRANS A L'HORLOGERIE, 35,
d'iin Tour j ce qui fait qu'on peuc tourner la Cage à fa commo-
dité. La féconde Poupée C- tient auili une Broche parallèle à
celle qui tient la grifte i fur cette Broche fe meut le Burin E. que
l'on baiffe fur les tilets de la Fufée , de forte que le Barillet , la
Chaine 6: la Fufée étant dans la Cage , & le lleûort bandé , on
ajufbe le Levier 3. fur le quarré de la Fufée, & on place le poids
F. dans un endroit où elle puifle faire équilibre avec le Reflbrt j
c^la étant ainfi dilpofé , on tourne le Levier en examinant à
chaque tour lî ie poids continué à faire équilibre avec le Rcffort >
fi le poids l'empoite, il faut racourcir le Levier en le changeant
de place i mais fi au contraire c'ell le lieffort avec le Bras &: le
Burin qui ell: au bout , on enfonce les filets de la Fufée à l'en-
droit ou elle ell trop grofie , on continue ainfi en tâtonnant juf-
qu'à ce qu'il paroifle une équilibre raifonnable ; ce qui efb d'au-
tant plus commode qu'il ne faut pas à tout moment démonter Ii
Fufée , comme on cil obligé de fliire par la méthode ordinaire.
F/g. 4. Eil une Planchette où font ajullées trois Griffes pour
tenir des Mouvemens dans une fituation vertical , les deux
GritFcs d'en bas font attachées fur la Plaque , & celle d'en haut
A fe meut à coulice pour ferrer le Mouvement. Cet Outil elt
de l'invention du S' Mazurier.
F/g. 6- Elt un pareil Levier que celui qui tient à la Machine
pour égaler les Fufées. On fe fert ordinairement de cet Outil
leul , fans autre compofition i mais il faut démonter la Fufée
bien des fois avant qu'elle foit égale i ce qui fait qu'on lui pafle
fouvent des irrégularités qu'on ne feroit pas avec la Machine
Fig. I. qui eft par conféquent plus parfaite & plus diligente-
Un Horloger a prétendu avoir perfectionné ce Levier en met-
tant le poids parallèle à la pince j tous ceux qui l'ont fait avant
lui n'ont pas cru fe de.voir faire honneur de fi peu de chofes-
PLANCHE XIV.
F I G ZJ Ji E I.
EST une Poupée qui s'ajoute à un grand Tour > ce qui forme
un Tour qit'on appelle Tour m i'air. L'Arbre A- B. efi: tenu
lolidement entre deux Poupées du côté A. & de celui B. Le coié
B.ell: tm cône qui entre dans un trou de même figure > cet Arbre
eft creux &: y entre quarrément, la Fraize C- que l'on ferre avec
40 DESCRIPTION DES OVTILS
vine vis r. Figure %. eft le développement. Avectm pareil Tour
£c les Arbres qui s'y ajoutent'^ on tourne des Boëtes de Mon-
tres , ôcc.
Fig. 3. Eft une Machine que j'ai imaginé pour polir des Mar-
teaux de Répétition 8c des Kcllorts de Cadran , le Marteau efl
arrêté au centre des deux portions de cercle , la Plaque G. tient
le Marteau ferré avec des vis , les portions de cercles ont plu-
fieurs trous poiir placer les pointes du Tour. Si on veut , par
exemple , polir la tête du Marteau r. s. on tient la Machine à
l'endroit où font les pointes A. B. pour qit'elles fc rencontrent
en ligne droite au plat du Marteau, ôc qu'elle cède aifémcnt par
fon équilibre à l'irrégularité de la main. Si on veut polir la partie r.
on place les pointes aux endroits C. D. de même qu'àE. F. quand
on voudra poHr l'endroit S. On voit que parce moyen on peut
mettre toutes les parties d'un cercle en équilibre fur le Tour, ôc
les polir auffi plates & auffi aifément que l'on fait le quarré
d'une Fufée fur le Tour 5 pour polir les deux côtés de la tête du
Marreair, on le change de fituation. On poli les Relforts de Ca-
drans avec une pareille Machine ajuilée exprès au contour dti
Keflbrt.
Vig. 4. Eft une Machine qu'on appelle Lcnteme h Carda» ; mais
au lieu que fon ufage eft de fervir de fufpenfion aux BoufToUes ,
&c. Le Sf Allard en a fait une autre application en la dcfti-
nant à dreffer & à polir des faces de Pignons j il ajoute au centre
plufieurs Pièces d'acier dont les trous lont de grandeur à conte-
nir les tiges de Pignons j on tient cette Machine d'une main &
on tourne le Pignon de l'autre , au moyen de TEmeri & de la
Potée on poli facilement & dans une grande perfcclion les faces
des Pignons ôc en peu de rems. Qiioique cet Outil foit bien aifé,
il a cependant fa difficulté quand la tige eft courte. Pour re-
médier à cet inconvénient je fais tourner la Lanterne &. je tiens
le Pignon à la main.
La Figure marquée 5.fert d'addition à la Machine à fendre les
Roues fans platte-forme qu'on trouvera à la Planche z 3 . Elle
auroit dù^ être jointe à cette Planche j mais étant arrivée trop tard
je n'ai pu la placer que fur celle-ci. Cette conftruiflion a été in-
ventée par Mf Vayringe , Horloger de S- A. R- le Grand
Duc de Tofcane. Il prétend fupprimer les différons Rochers que
la Machine de la Planche 23. exige , il fe fert toujours delà
iiiêmc vis monté fur un ChaiTis pareil jil donne à la grande Roue
qui
SERrANS A L'HORLOGERIE. 41
(juifert de Pktte-forme 3 6o.au lieu dc4io. Voici (x dcfcription.
La Vis-fans-tîn B. porte une Roue deChampC.de 60. dents.
Cette Kouë engrenne dans Un pignon de i o. marciué D. ren-
. fernié dans la Pièce coudée A. D. que l'on ne voit pas quand Je
Cadran E. lig. 6. eft monté. Ce Cadran eft divifé en 60. parties
comme celui d'une Montre ordinaire, il cil fixé horizontallement
par deux vis fur le bout du Chalîîs , &: le Pignon D. pafTe au
centre pour porter l'Aiguille F. Cette Aiguille ei\ de deux piecesi
la partie F. ell: d'acier , ôc la partie G. de laiton 5 elles font en-
chaflees l'une dans l'autre , de manière qu'elles tournent ferme
comme une tête de Compas 5 la partie d'acier porte un bouton
qui lui fert de Manivelle , il y a fous l'intérieur du Cadran une
Platine H- qui fert à porter l'Index Y- il y a auffi une Platine
marqué I. fur le derrière de la Roue de Champ qui doit tourner
ferme , fur laquelle eft placé un bouton qui donne un coup
contre le Reflbrt K- à chaque tour que la Roue fait.
Monfieur Vavringe dit, que cette compofition donne les noml^re
depuis I 5. jufqu'a i 15)600. parties, en avançant l'Aiguille d'une
divifion à chaque fois que l'on aura fendu luie dent j par exemple,
pour fendre une Roue de i 5 . il n'y a qu'à divifer Ife nombre de
360. par celui de la Roue qui eft 15.1! viendra 24. au quotient i
ce qui fait voir qu'il faut faire 24. tours jufte de la 'Roue de
Champ à chaque dent que l'on veut fendre , on tourne cette
Roue avec la Manivelle L. On commence à mettre le bouton
contre le Reflbrt K. qui donne un coup à chaque révolution j cç
qui fac'hte de compter les tours flms fe tromper.
Mais fi on veut fendre une Roue donc il rclte des parties après
k divifion , c'ell: alors que le Cadran horizontal fert ,,par exemple,
pour une ,Rouë de 55). dents , il vient au quotient 6- rours de
la Roué de Champ , mais il relire 6. lefquels il faut multiplici:
par 6. qui font les révolutions que la Roue de Champ fait faire
au Pignon de i o. ainfi je dis 6. fois 6. font 3 6. ce font 3 6. mi-
nutes ou divifions qu'il faut ajouter aux 6. tours de Manivelle j
ainfi pour fendre une Roue de 55). il faut faire 6. tours de Ma-
nivelle &; 36. minutes. Je fuppofe donc, avant de commencer à
fendre , que l'on ait mis le bouton contre le Relïbrt K. ce qu'il
faut fairefà toutes les Roues que l'on fendra , de même il faut que
l'Aiguille F- foit fur 60. minutes ; pour fendre la Roue
de 55). il faut pofer /'/«^.-.v Y. & l'Aiguille G- fur les 36. mi-
nutes excedentes deladivifion,comme elles font glacées au Gaaran.
Tome L E
41 DESCRIPTION DES OVTILS
Figure 6. enfuire on fendra la première dent , & pour la féconde
il faut faire les 6. tours de Manivelle, Se poufler avec le doio;t
r Index Y. aux 36. minutes que marque l'Aiguille G. cela fait
voir qu'il faut amener l'Aiguille F. avec fon bouton , à la place
où étoit celle G. marqué par Y. pour ajouter les 36. minutes à
la denc que l'on fend > & l'Eguille G. qui ne change pas fou ou-
verture tant que la Kouë n'eil pas fendue , fe trouvera fur i i .
minutes , qui font les 3 6. parties pour la dent à venir , ôc ainû
de fuite.
Il n'y a point de table de faire pour cette nouvelle méthode,
on remarque feulement qu'il y a des nombres où il faut multi-
plier la Platte-forme par elle-même , ôc divifer le produit par le
nombre des dents de la Roue que l'on veut fendre , 6c encore
divifer ce qu'il vient au quotient par 60. qui font les parties du
Cadran.
'U
PLANCHE XV.
Machine a dojjler pour fendre les Pignons,
CEtte Machine confifte en un Chaflis A. B- C D. qui porte
une efpece de Chape B- E. dans laquelle entre à frotte-
ment le Couteau F. G. où la Lime eft tenue par des vis. Cette
-Limeeft: pofée dii-ecVement au-deffus du Pignon K. dont un bout
de la tige elf porté par l'érrier L & l'autre bout eft engagé dans
l'extrémité de l'Arbre K. fixé au centre de la Plate-forme L.M.
Le fécond Pivot de cette Platte-forme eft foutenu par une forte
vis N. garnie d'un contre-Ecrou , l'Arbre K. eft foutenu par un
montant P. qui peut fe fixer à la hauteur que l'on veut , de même
que les féconds fupports Q. Q. qui fervent à foutenir la tige du
Pignon 5 ces fupports font de même fixés par deux vis , la Platte-
forme contient les nombres néceftlùres pour les Pignons. R. eft
l'Alidade dont l'ufige eft femblable aux Machines à fendre les
Roues i on voit qu'en mettant un Pignon fur la Machine., qu'il
peut être fendu droit ôc égal , pourvu que le Chaflis ôcleDoflîer
ibit bien jufte , & que la Lime foit parfaitement dans le centre
du Pignon.
Il eft certain que de toutes les Machines à fendre les Pignons,
celle-ci eft préférable , parce que la Lime réfifte beaucoup plus
■qu'une .Fraize, ôc qu'elle n'eft pas fi cherc.
SERFANS A L'HORLOGERIE. 45
PLANCHE XVI.
Machine ordinaire pour fendre les Roues ^ les Tignons.
CEtte Planche reprefentc toute la Machine de grandeur na-
turelle i elle eftdifpofée comme pour fendre un Pignon.
Pour la: comprendre plus aifément, il faut voir le plan &: profil
Figure r. Planche i S. Ces deux Figures font réduites, c. c. c. c.
eft le Chaiîls qui fe démonte par le moyen de deux Ecrous qui
paroiflent .à chaque bout. Ce ChalFis elt fixé à l'Etau par le te-
non X. il renferme l'Arbre D. fur lequel eft attaché la Plattc-
forme a. b. Ce gros Arbre eft percé pour en contenir quarré-
ment plufieurs autres petits , qui font fixés avec la vis "VJT". Le
colet de cet Arbre D. eft en cône &: tourne dans un trou de
même forme fait à latraverfe'j l'autre bout eft mobile & retenu
par le bout de la. vis Z. arrêtée par un Contre-Ecrou.
On voit p^ar cette difpofition que le Pignon G. l'Arbre D. &
la Platte-forme tournent folidement eufemble &: très-jufte , fi le
tout eft bien fait. .
Pour fixera volonté la Platte-forme, on fe fert de l'Alidade E» •
Figure I . Elle eft mieux vue dans la Planche 16. Cette Alilade
eft fixée à un Tenon qui tient au Chaflîs , elle porte une vis dont-
le bout pointu entre dans les points de la Platte-forme qui a plu-
fieurs cercles divifés des nombres que l'on a ordinairement beioin.
Sur la traverfe C. 4. Figure v. Planche i 8. eft ajufté le coulant
A. qui fe trouve d'une autre conftru6tion que celui qui eft mar-
qué dans les autres J/_^«rfi. Ce Coulant doit avoir deux Poupées
& deux vis pointues, comme il paroît dans la Flanche 17. Entre
ces deux vis eft placée la Pièce M. qui fe meut librem<;nt com-
me ime charnière bien faite entre les pointes i. 1. ?Unche 17,
Cette Pièce coudée contient encore la double Pièce H. Entre les
deux vis pointues 3. 4.. Les deux vis 5.6. contiennent l'Arbre
qui porte un Pignon Fig. p. ôc la Eraize N. le Pignon engrcnne
dans la Roue I. qui eft tourné avec la Manivelle K. Cet aflem-
blage fe meut comme deux Charnières fur une même ligne.
Quand on veut fendre un Pignon, on met le petit Arbre T»
Flanche 117:. dans le gros Canon D. de la Platte-forme, & on
met fur la traverfe du Chaffis la Pièce H, H^ Planche 16 > donc
iiegrofîl eft, à. côté Figun z.. Cette. Pièce, étant arrêtée par deux-
44 DESCRIPTION DES OUTILÎ
vis , on ajoute la Poupée L- pour maintenir le Pignon G. CeU
étant ainii difpofé , on approche tout l'alFemblage par le moyen
de la vis N- N- ôc on fend le Pignon, pour régler la profondeur
des Allés, on ajoute l'Equerre contournée I. K. Planche i G. contre
laquelle gliiTe la Charnière qui porte laFraize , qui eil: mal figurée
dans cette Planche. Qtiand une dent ell fendue on change l'Ali-
dade d'un point pour en fendre, un autre , &c. car on fuppofe que
l'on fçait que pour fendre un Pignon de 1 4. l'on prend le trait
ou cercle divifé en 14-
Qtiand on veut fendre des Roues plattes., on ôte l'Abre T.
Flanche 17. Pour en mettre d'autres en place avec des Ecrous,
on ôte aullî la Pièce H- H. Planche i 6. la Poupée L- l'Equerre
I. K. & la double Charnière H. Planche 17. enluite on met un
autre .Arbre pareil à celui 7.. 8. Figure f. qui engrenne dans la
Roue D. Dans cette diminution on approche le Coulant A- pour
que la Fraize fende la Roue , lorfqu'on appuyé delfus & qu'on,
tourne la Manivelle E. pour régler la profondeur de la denture.
Cela fe fait par le moyen de la vis N. N. Planche i 6. Qiiand
on fend une Roue de Champ c'eft la vis Q^ C^ qui règle la pro-
fondeur de la denture.'
RECAPITULATION
!>£$ P/eces de la Afachine qui font vues dans la Planche 16.
C. C C cil le Chaflîs. D. eft le gros Arbre qui porte la
c
Platte-forme. Cet Arbre contient celui 4. Se plufieurs au-
tres de différentes formes & groffeurs- M. elt le Coulant qui
pojte deux petites Poupées avec des vis. O. P. eft une Pièce de
la première Charnière. P. R. S eft la féconde. T. R. eft l'Arbre
qui porte la Fraize V- N. N. eft la Vis qui fait mouvoir les
Charnières- I. K. eft une Equerre pour régler la profondeur des
Allés des Pignons. H. H. eft un Tenon fur lequel eft placée .à
Coulice la Poupée L. pour fuporter les Pignons. H. Figure z.fA.
le pcofil. E. eft l'Ahdade. X. C eft un Tenon de la même Pièce
que le Chaflîs. X. eft une Vis que l'on deffere quand on veut
tcanfporter l'Alidade fur un autre cercle.
SERRANS A L'HORLOGERIE. 45
P I. E C E S
Q^UI PAROIS SENT AU PLAN,
PLANCHE XVIII.
F I G U R E i.
CC- Eft le Chaffis. D. eft la Vis qui porte une Manivelle
pour faire avancer ou reculer le Couianr. A. B. eft la Piatre-
forme- E. l'Alidade. Y. la Vis qui la ferre dans fon Tenon- E.
F. deux Vis de Poupée du couianr. H. eft une Roue qui ei>-
grenne dans un Arbre qui porte les Fraizes , l'Arbre eft mis en
place de la féconde Charnière pour fendre des Roues plates.
G. G. font deux Vis qui contiennent la féconde Charnière- N. N.
font deux autres Vis qui tiennent l'Arbre qui porte la Fraize P.
I. eft le Pignon. O- eft une Roue qui engrenne dedans pour faire
tourner la Manivelle- 4. eft le Pignon que l'on fend. T. eft la
Pièce qui tient au Chaihs poiu- porter la Poupée Q; S. S. R. font
trois Vis. V. eft i'Equerre contournée qui règle la profondeur des
Ailes des Pignons.
PROFIL
PLANCHE XVIII.
FIGURE i.
Ce C C Eft le Challis qui eft tenu dans l'Etau par le Tenon
X. A.B. eft la Platte-forme. D. le gros Arbre, lequel eft
percé pour placer quarrément d'autres Arbres qui font ferrés par
la vis W- 4- eft une Plaque ronde pour garantir l'Arbre d'être
gâté par la limaille. Z. elfc une Vis avccYon Ecrou , pour fup-
porter l'Arbre delà Platte-forme. A- eft le coulant qui porte les
charnières. Figure g. n. m. m. eft la Vis qui règle la profondeur
des Roues de Champs, h. 0. Sont les Roues qui font tourner
l'Arbre qui porte les Fraizes. /. f. Eft le plan de la Fraize & du
Pignon de l'Arbre, q. r. Eft la Poupée qui tient le Pignon, t. t.
Eft lefupport, G. le Pignon à fendre. Les 5. trous qui paroiflenc
entre /. m. font pour faVe incliner la Fraise comme pour fendre
Une Roue de vis-fans-lin.
4tf DESCRIPTION DES OVTlLS
DEVELOPPEMENT
DELAPLANCHEXVII. •
A. Eft le coulant du Chaflîs fur lequel font mûës les char-
nières. B. eft une Vis pour fixer le coulant après la rraverfe
du Chaflîs. C. M. D. E. eft une pièce de la charnière avec l'Arbre,
ja Roue ôc la Manivelle qui fait tourner TArbre. qui porte la
Fraize. H. I. K. eft une autre pièce qu'on ajoute quand on veut
fendre des Pignons. Cette aflemblage eft tenu avec le bout des .
•Vis 3 . 4- 5- 6. N. Fig. p. p. y. 8. eft l'Arbre qui porte les Eraizes.-
R. R. R. font trois Arbres dont il y en'Meux qui en contiennent
d'autres plus petits, comme R. f. f. f. Sont les Ecrous.T, eft un
Arbre fait exprès pour fendre les Pignons..
MACHINE
A FENDRE LES ROUES,
Innjentee par le S*" S IJ L L Y , & perfeêîionnée par^
M'deUFAVDKlERE, Confiiller au Parlement.
PLANCHE XI X.
LA Platte-forme P. eft enfermée dans un Chaffis A- B. Ce
La Pièce d'en bas B. C. fe peut démonter lorfque l'on 'veut
retourner la Platte-forme qui eft divifée des deux côtés. Ces deux:
pièces qui forment le bâti font foutenuës par deux traverfes D-,.
E. que quatre colonnes de cuivre tiennent élevées à une certaine-
hauteur.
La Roue F. qui fait mouvoir la Fraize eft fourenuë par fon
Arbre qui traverfe les deux montans G. H. dans lefquels elle
peut tourner librement lorfqu'on la fait tourner avec la Mani-
velle L Les montans G- H. font fixés fur le Tour K. L- qui eft
mobile de bas en haut autour de deux vis telles que M. pratiqué
dans un fécond Tour M- N. Ce Tour peut fe mouvoir autour
du point N. le long des Arcs O. R. où on le peut fixer à Pin—
ciinaifon qiie fon veut ,. en ferrant. l'Ecrou N. & deux vis , telles.
SERRANS A L'HORLOGERIE. 47
•que Q; de manière que le premier Tour K.L. & le fécond Tour
M. N. tournant enfemble peuvent s'incliner plus ou moins j ce
■que l'on pratique lorfquè l'on veut railler des Roues de Ren-
contre. Outre ce mouvement, cet afleniblage peut encore s'ap-
procher ou s'éloigner du centre de la Roue ou de la Platte-forme,
en faifant tourner la Vis S. Les Coiu-bes O- R. fur quoi roulent
<ces deux Tours , font aiTemblées à deux Couliires telles que
V- que l'on afllijetti à l'endroit néceiïaire par les vis. T. eft un
Ecrou qui tient aux Couliffes qui fe promènent le long de cette
■vis , Se qui fait avancer ou reculer ce compofé ; car la vis ell fixée à
d'endroit S. par un coler , Se fon autre extrémité eft rivée &. en-
tretenue par un RelTort placé à la traverfe qui fupporte les Arcs.
■L'Arbre de la Fraize X- tourne furies deux points K. L. il porte
le Pignon Y. dans lequel engrenne la Roue F. On règle l'abba-
tage de ce Tour parla Vis Z. qui porte fur une Pièce que l'on
ne peut voirdans cette Figure , mais qui eft attachée au Tour M.
du côté G. Il faut obfervcr que le Toiu- M. demeure confta-
ment à l'endroit où il fe trouve fixé , Se qu'il n'y a que le Tour
K. L- qui puiflc s'abaifier ou s'élever par le moyen du Levier "W-
qui tient à ce Tour. La Vis Zr. fe fixe aufiî par l'abbatage du
.petit Levier 4. qui porte une Vis placée horiiontallement , 6c qui
.aflujetti la première dans fon Ecrou.
Je réferve à la defcription de la Planche 22. des Developpe-
'tnem à expliquer la Machine Tig. i. dont les Vis M. K. L. font
-ajuftées aux endroits où ouïes voit placées- Je dirai dans ce même
■article , la façon dont il faut aiïlijetir la Roue à fendre fur l'Ar- .
bre de la Platte-forme. Cette Roue reprefentée par le chiffre 5-
planctei. ell: affermie ' fur fon centre par la Pièce 6. qui eft
fixée à l'extrémité 7. du Coc<] 7. 8. 9. Ce Cocq fait charnière
autour des deux Vis 8. io.pLi»che 20. de manière qu'en tour-
nant la Vis I I-. pour faire monter l'extrémité 5). l'autre extré-
mité 7. defcendj en appuyant fortement fur le Chapeau qui re-
tient la Roue fur fon Arbre. Une Alidade ou /fidex iz.fl^inche
3.0. qui tient fur le milieu du Tour K. vers le point N. fert a
diriger la Fraife au centre. Cette Pièce , fur la longueur de la-
quelle eft tracée une ligne qui répond dans le plan vertical du
centre, eft mobile autour d'une Vis, & porte fur l'épaiffeur de
la Fraize. La grande Vis i 5. flanche 2 i. fert à affermir le Cocq
7. 8. pour lui ôter le jeu & lereffort que pourroient faire les vis
lorfque l'on a afllijetti la Roue fur fon centre. La Vis 1 6- n'eft
4S DESCRIPTION DES OVTILS
qu'une Vis d'aflemblage du bâti. La Vis i 7. P/ajuhe i c). Se 20.
retient l'Alidade 18. 1 5). compofécide deux Pièces principales.
La première, eft le bras i 8. La féconde, eft une Lame de Laiton
15J. lï. qui eft pareillement retenue au-defliis de la traverfe D.
Le bras 18. lo. Planche 15). qui eft coudé à l'endroit 20. porte
une S. à rcxtrêmité ftipericure. 22. eft une Fourchette recour-
bée , mobile autour de la Goupille 2 2 . qui la retient par la par-
tie S. La partie 23. porte ftir une tige 2 5. cette tige porte &
appuyé fur la Lame de Laiton 15). 2 i . de manière que le Kef-
fort 24. qui tient à l'endroit 20. &: qui arboute par fon autre
bout contre une cheville de la Fourchette , tend à faire baifter
l'extrémité 2 3 . ce qui ne peut arriver fans que la tige 25. ne
communique la force du Reflbrt à la Pièce 15?. 21. car la Four-
chette ne peut couler le long de la tige , étant retenue à l'en-
droit 23. La force de ce Reflbrt eft tranfmife à l'extrémité 15).
de la pointe 26. qui retient la Platte-forme , pendant que l'on
fend une dent. Le Proiil de cette Alidade fe verra mieux dans
la planche zz.Fi(rure 2.
La petite Auge 28. Planche 15). eft pour recevoir la limaille
quand on fend la Roue j on en joint une féconde de même figure
qui n'eft que pofée fur J a traverfe A. au-deflous de la Roue F-
èi qui anticipe un peu fur le bord de la première
EXPLICATION i:>\J PLAN
D E C E T T E M A C H I N E.
PLANCHEXX.
MM. Eft le premier Tour qui peut s'incliner plus ou moins
étant mobile autour du point N- On fixe ce Tour à l'en-
droit néceftaire par le moyen des Vis Q- Q. qui traverfent dans
les A.rcs O- R. B. B- font des Vis qui retiennent le fécond Tour
K. H. Fi. G. dans le premier , & autour defquels il peut fe mou-
voir. C. G. eft un Arbre horizontal qui tourne librement dans
les montans Fi. H. &.qui porte les Roues F. E. La première F.
qui engrenne dans le Pignon Y. eft pour faire tourner la Fraize
X. d'un mouvement médiocre , & la féconde Roue E. fert pour
avoir un mouvement plus prompt en plaçant un Pignon fur
l'Arbre L. L. dans lequel eL^puifle engrenner. On donnera dans
la
SERFJNS A L'HORLOGERAE. 45,
îa Pliinche 2 1. la manière de fixer ces Fraizes fur l'Arbre.
A. 1 1. Planche 20. ell: l'Alidade qui fort à diriger la Fraize vers
le centre 5 • de la Kouë à tendre j elle ell mobile autour de la
Vis A.
K-G. Sont des Vis qui foutiennent l'ArbreL. L. de la Fraize
&: du Pignon. Z. eft une Vis qui dét(?rmine l'abbatao-e du Tour
mobile H. Fi. en l'élevant par le bras W. Le petit Levier 4. elt
pour afTujettir & fixer la Vis Z-
5 •■ Eft la Roue à fendre , qui eft retenue par la Pièce mar-
quée 6. Cette Pièce qui eft faite en manière de fourchette pafle
deflous le Pont 25). ou elle eft fixée par une Vis , &; retenue par
l'autre bout 30. par un efpece de 7. d'acier , deflous lequel les
txanches de la Fourchette s'engagent , de façon que quand on
veut retirer la Roue 5- de deflus fon Arbre , on ne fait que
defterrer la Vis 29. ô: tirer à foi la Pièce d. après l'avoir déga-
gée de deflous la Pièce faite en forme de T. èc on la tire da
deflous la Roue avec beaucoup de facilité.
7. 5?. Eft le Cocq fur lequel eft fixé le Pont 25?. & où s'en-
gage la Pièce 6. Ce Cocq. fait charnière furies deux Vis 8. 10.
de forte qu'en élevant l'extrémité p. au moyen de la Vis i j.
l'autre extrémité 7. s'abailFe , 6c affiijetti , par la Pièce 6. la Roue
5 ' fur fon A rbre.
i(î.-Eft une Vis d'afl"emblage qui retient l'Equerre dans
laquelle la Vis 1 5 . eft placée , qui atFermicle Cocq. Cette EquerrG
eft ûxée fur la traverfe D. D.
La Vis I 7. tient fur la même traverfe D- l'Alidade. La Pièce
13. eft le plan de la Fourchette qui porte fur la tige 1 5. Cette
Fourchette étant pouflée par le Reflbrt 24. voyez pUnéi 5?. com-
munique la force du Reflort à la Lame 21. & par conféquent à
la pointe 26. qui entre fucceflivemenc dans les divilîons de la
Platte-forme lorfque l'on s'en fert.
PROFIL
SUR LA LONGUEUR DE LA MACHINE.
PLANCHE XXI.
AB. Eft la dernière Pièce du Tour folidement afll^mblée aux
traverles portées par les Colonnes.
CD. eft une pareille Pièce à la première 5 mais elle fe peut
Tome 1. Q ^
50 DESC RIPTION D ES OVTlLS
démonter quand on veut pour retourner la Platte-forme j ce qui
fe fait en démontant l'Ecrou I. qui iaille tomber les collets , en-
tre lefquels l'extrémité D. ell allujetti > l'autre extrémité C. eft
retenu par im Verou C E. que porte cette Pièce > ce Verou fe
fixe par les Vis E. L. fon extrémité C entre à queuë-d'aronde
dans le montant 26. de manière que quand on veut retourner
la Platte-forme , on commence par ôter l'Ecrou 1. enfuite on
lâche les deux Vis L- E. & l'on tire le Veroti par fon Bouton F.
de F. vers E. On élevé un peu l'extrémité D. pour le dégager. de
deflous le petit fupport i o. dans lequel il entre à cliquet ,■ après
quoi l'autre Vis Y. &: A- étant deflerrée , on déplace facile-
ment la Platte-forme P. pour la retournera car la Vis yE. n'eft
que pour recevoir la pointe delà Vis de la Platte-forme, S: la
féconde Vis Y- fert à l'affermir dans fon Ecrou.
S- V. Eli la Vis qui fert à avancer &: à reculer du centre 5,
les Tours M. K. de même que les Arcs R. ôc toutes les Pièces
qui en dépendent.
M- Eft le premier Tour mdbile autour du point N. & qui fe
fixe par la Vis Q- Le fécond Tour K. compris dans le premier
ToLxr M. a fon centre au point 2 4, Le centre K. eft celui de la
Fraize & du Pignon. Le centre H- eft celui des Roues marquées
F. E. dans la vingtième Planche > il fert à faire mouvoir
le Pignon , ôc par conféquent la Fraize. La Vis G. eft pour fixer
l'Arbre du Pignon. O. X. eft l'Alidade qui fert à centrer la
Fraize, c'eft-à-dire , à diriger fon taillant ou fon épaifleur vers
le centre de la Roue 5.
W. Eft le Levier qui fert à élever & à abaiftèr le Tour K. autour
du centre 24. Le petit Levier 4. eft pour ferrer la Vis Z. dans fon
Ecrou, ce qui fe fait en l'abbatant. La Vis Z. porte fur le fup-
port 2 I. mobile au point 23. dans une Chape 22. qui eft fixée
au Tour M. La Pièce 2 i . f e fixe à la Chape par une Vis , donc
oia voit le bout au point xx. Cette Pièce eft encore tenue par un
Rcftbrt 27.
6. -j. 8. 9. Marque le profil de la Pièce 6. qui retient la
Roue y ôc celui du Cocq 7. 5?- qui fait ch.ïrniere au .point 8.
25». & 30. Eft la Vis fie la Pièce qu'on appelle T. qui retient
le profil 6. La Vis 11. fert à élever le Cocq. La Vis i 5 . eft pour
l'affermir jôc enfin la Vis 16. fert à affembler l'Equerre 8. 31.
y:2. • au bâti de la Machine.
SERrJNS A L'HORLOGERIE. 51
EX PLI CA TIO N
DE LA PLANCHE XXIL
AE. C D. Eli le profil fur la largeur ; ce font des Arcs dans
lefqueis font mobiles les Tours luivans les Courbures E. C-
F- B. ou F. A. E. D. Le centre des Tours ert au point G. on
les fixe comme on l'a déjà dit par le moyen des Vis E. F. La
Pièce A. B. C D. tient aux Couliflcs H- 1. par les Confolcs K. L.
On arrête ces Couliffes pareillement par les Vis T. T.
■ L'Ecrou M- retient les Colets que porte la Pièce N. qui fc dé-
monte quand on veut , foit pour retourner la Platte-forme, foit
pour autre chofe= .
La Figure 2. eft le profil de l'Alidade de la Platte-formc , qui
cfl: retenu au bâti de la Machine par la Vis A. autour de la-
quelle elle fe peut mouvoir. La Partie E. C. qui eft dclTus
la traverfe. D. porte la tige E. mobile dans la Fourchette F.
G. Fi. &: dans la partie C où elle eft prife j la Fourchette eft
auffi mobile au point G. La Cheville F. qui tient cette Four-
chette étant pouflee en haut par le RciTort K. tend à faire
baiffer l'extrémité H. fuivant l'Arc H- h. la Tige E. communi-
que donc la force du KefTort K. à la Lame L. M. qui porte la
pointe N- Cette Lame qui n'efl: retenue qu'au point L. dcfllis
la Pièce D. elt obligée de fléchir 6c d'obéir à la force du Ref-
fort j cette pointe retient alors la Platte-forme par fes divifions
avec toute la force dont le Reflbrt K. efl: capable. Il eil évident
que quand on change de divifion en élevant un peuPAlidade ,
que l'on contraint le Reffort K. qui enfuite étant mis en liberté,
appuie de toute fa force contre la Cheville F. Se par conféquent
contre la Tige E. car la Fourchette H- ne peut pas couler le.
long de cette Tige.
La Vis p. fert à fixer plus ou moins la monture qtii porte la.
pr/inte N. Cette monture tient à la Lame M. par une féconde
Vis R. On aiTujettila Fraize Q. fur l'Arbre du Pignon G. par le
moyen d'une féconde Pièce S. qui porte une pointe T- qui entre,
dans un trou fait à la Fraize à l'endroit V. après quoi on affujetti
îc tout cnfemble par FEcrou X. Il fautremarquer que la Pièce S-
doit entrer quarrément dans une partie de l'Arbre.
La Roue à fendre Y. fe place en cette forte. On a plufieurs
"Arbres d'acier 3.tei que Z. qui entrent dans, le Canon W"- de la.
Gij
5t DESC RIPTION DES OVTILS
Plarte-forme. L'Arbre d'acier porte deux pointes 4. 5. qui entrent
dans la petite ouverture diamétralement oppofée ; pratiquée à la
partie fupericure du Canon W- à l'endroit 6. 7. de manière que
les deux pointes 4. &. 5. étauc engagées -dans les ouvertures 6. 7.
l'Arbre Z. ne peut tourner que quand le Canon \/. tourne. On
place enfuite la Roue Y. à l'endroit Z. on l'aiHijetti par Le
Chapeau jE. fait en Ecrou : c'eft ïlir ce Chapeau que porte la
Pièce 6. dont on a parlé dans les r/^^c^f^ précédentes. L'Affiette
5). du Canon W- le fixe au centre de la Flatte-forme , par le
moyen de trois Vis telles que i o. de forte que quand on change
la Platte-formc de côté , il faut démonter cette Pièce pour la
remonter enfuite du côté que l'on veut opérer.
Voici comme on employé les Vis dans cette Macliine. La
Pièce I I . eft fuppofée un des côtés du Tour -qui eft traverfé par
la Vis 1 1. qui fert à recevoir le Pivot de l'Arbre du Pignon O-
Cette Vis traverfé un Tenon i 3. placé dans une Mortoife pra-
tiquée à la Pièce i i . Ce Tenon porte une féconde Vis i 4. dans
laquelle eft enfilé le Colet i y 6c defliis ce Colet -e!!: l'Ecrou
j6. fait du même pas que la Vis 14. de manière qu''en ferrant
cet Ecrou on fait monter la Vis , qui tirant à foi le Tenon, re-
rient fortement la Vis I ?.. contre les côtés de la Pièce i i- qu'elle
traverfé i on [évite par-là le balotage des Vis dans leurs Ecroux.
La Figure ï 7. eft un des Baifins qui reçoit la limaille à mefure
que l'on fend la Roue.
De cette conftruction il rëfulte plufieurs avantages, i ^. La
manière d'employer les Vis .pour éviter le jeu dans leurs Ecrous ,
fi petit qu'il foit , cil toujours nuifiblc fur la denture.
2**. La manière de diriger la Fraize au centre eft d'une utilité
infinie » puifque par ce moyen, on ne fçauroit faire de denture
qu'elle ne foit droite.
5". La manière d'alfujettir la Roue à fendre fur fon centre
eft très-bien employée 5 les Vis fur lefquels eft porté le Cocq
étant aulFi bien retenues qu'elles le font ne fçauroient faire refibrt.
4'. L'Alidade de la Platte-forme, quoiqu'elle paroiffe compo-
fée , doit être confidcrée comme une Pièce bien conftruite , ayaitt
lui RciTort qui agit avec beaucoup de douceur j ce qui donne le
moyen de changer cette Alidade plus facilement que d'autres ,
qui font leur Reflort directement.
La plus grande partie des perfections que l'on recomioîtra diins
îa pratique de cette Machine , lui ont été données par M^ de la
l'audrierc à qui elle appartient.
SERFANS A L'HORLOGERIE. 53
MACHINE A FENDRE
UNE INFINITE'DE NOMBRE,
Inventée p^r Pierre F A RDO I L , Adahre Horloger
a Paris.
PLANCHEXXIir.
FIGURE I.
LE Tour ou Charnière A- B. ne diffère point de ceux que
j'ai décric dans les Machines précédentes i il peut coule r le
long de rétricr auquel il ell adapté j il ell garni de fa Fraize, du
Pignon & de la Roue qui la fait mouvoir. Tout l'art de cette
Machine confille dans l'application des Pièces C D- & de la Vis-
fans-Hn E. qui engrenne dans la Roue dentée F. de 410. que
l'on fubllituë à la place de la Platte-forme j on aflujetti la Roue
à fendre fur un Arbre vertical par le moyen d'un Ecrou, comme
on l'a vu ci-devant.
Les Pièces C D. qui font tourner la Vis-fans-fin E. font placées
flir une Plaque G» Ô D. fixée à la Machine- L'Arbre de la Vis
qui la traverfe v peut tourner librement j fon autre extrémité eft: ^
loutenu par un Tenon H. Q- Lf»^^'^*- «-y^- e„^^^.^i*^^*.-^j<f.^.
La plaque G. C. D- détachée & reprefentée dans la féconde
Figureiii^oxic un Levier L K. mobile au point K. Ce Levier pouffé
par un RefTort 4. s'applique contre la Cheville I. il porte un
Terme L. qui lui eft fermement attaché ; il eft difpofé en plan
incliné comme il eft taillé, car il eft coupé lui-même dans lemilieu
de fon épaifteur , de manière qu'il y a un Bifeau deflus , & un
autre deflous j c'eft à l'endroit G. que p.-bfte l'Arbre de la Vis-
fans-fin qui eft quarrée au forti de la Plaque 5 il eft aflez long pour
pouvoir y placer toutes les Pièces. Le bouc de ce quarré porte
une Vis pour retenir tout l'aflcmblage. La première Pièce que
l'on place eft le Rochec M. doue le nombre dedenc eft arbitraire.
Il porte un Canon percé d'un trou quarré propre à recevoir le
bouc de la Vis-fans-fin 5 ce Rochec eft resienu par le Cliquet O-
Ft^. 2. garni de fon Reflorc Un fécond Rochec N- dencé en
raifon du nombre que l'on veut fendre eft joint contre le Ro-
chec M. & fixés enfemble par une Cheville qui paffeau point P. Q^
54 DESCRIPTION DES OVTILS^
Sitr le même Canon du premier Rochet font placées deux Ali- a,^,
dadcs R. S. T. VlZK première R. S. porte un Colct R. X.'"^iïî^'||^^_^
s'emboëte dans une ouverture T. Y. faite à la féconde Alidade. ^/^
On afTujetti l'une 6c l'autre par le moyen d'une Plaque ronde Z.
qui entre dans une gorge pratiquée en T. Y. Trois Vis qui tra-
verfent cette Plaque £c qui fe fixent à la première Alidade R. X.
fervent à. cet ufage. La féconde Alidade poite un Cliquet 'W-
qui fert à faire tourner le Rochet lorfqti'il engrenne j ce qui fe
fait en poullant, l'Alidade avec la Manivelle qui eft adapté 5 car
ces deux Alidades peuvent totirner indépendemment du Canon
fur lequel elles font placées. Les Rochets qui tiennent à la Vis
font retenus par le Cliquet O. de la Plaque C- D. Z"/^. 1. pour
cet effet, il eft dans une fituation oppofé au. Cliquet 'W- de ma-
nière que les deux Alidades tenant enfemble y fi 017 les tire à
foi les Rochets ne bougent point i mais 11 l'on poufle la Mani-
velle à droite , les Rochets feront néceflairement entraînés , parce
que le Cliquet O. par fa difpofition, ne fçauroit les en empêcher.
L'ufage de cette Machine étant pour fendre des Roues de nom-
bre extraordinaire , j'ai dit que le Rochet N. devoit fe changer,
bi qu'il devoit être de nombre difterent , fans pour cela être d'un
plus grand ni plus petit diamettre. Je donnerai ci-après une règle
générale pour trouver des Rochets en raifon des nombres don-
nés 5 mais pour faire voir la manière dont on fe fert des Ali-
dades , je vais pofer un exemple.
L'on veut fendre une Roue de 4-5)0. & l'on a troirvé qu'il
falloit un Rochet de 49- dents , dont il ne falloit prendre que
41. dents. On place la première Alidade S. fous le Terme L- 6c
avec la féconde Alidade V- on compte 41. dentsfur le Rochet ;
enfuite on fixe les deux Alidades dans cette fitnation en ferrant
forten>ent les trois Vis de la Plaque Z. qui alTajcttiffent l'Alidade
•R. S. avec l'Alidade T- V- Enfuite on tourne la Manivelle juf-
qu'àccquele terme L- arrête l'extrémité V- de. l'Alidade à Ma-
nivelle i les Rochets M- N. entraînés par ce mouvement feront
tourner la Vis E. enfemble la Roue dentée F. 6c la Roue à fen-
dre qu'elle porte , la Machine ainfi arrêtée au terme L. on fend
avec le Tour A. B- à l'ordinaire l'endroit de la Roue qui fe pré-
fente, ôc pour recommencer, on retire à foi l'Alidade V- jufqu'à
ce que le delTous du terme L- arrête l'autre Alidade S. les Ro-
chers ne bougent point dans ce mouvement, on prendra fur le
/econd Rochet N.. 42.- dents, enfuite repouffant comme lapre-
SERRANS A VHORLOGEKÎE. 55
miere fois l'Alidade , la Roue à fendre avancera de la quantité
qu'elle le doit faire , pour être fendue j ainfi de fuite juiqu'à ce
que la Roue ait fait un tour entier. Le Levier I. K. fe peut reti-
rer en arrière lorfque l'on veut faire paflTer les Alidades,enretirauc
avec le doigt le petit Tenon S. Fig. 1.
REGLE GENERALE.
^our trouver les Rpchets en raifon des nombres que l'on veuf
Aonner a une Kouè\
ON a donné à la Roue qui fert de Plattc-forme 410. parce que
ce nombre renferme plus de parties aliquores > il faut divifer
ce nombre & celui de la Roue que l'on veut fendre par un Di-
vifeur commun, prendre le quotient de la Roue pour Rochet ,
-êc le quotient de la grande Roue ou Piatte-forme pour le nombre
des dents du Rochet qu'il faudra faire pafler à chaque denc que
l'on fendra.
EXEMPLE.
Soit donné le nombre 245;. qu'il faut fendre avec une Plattc-
forme divifée en 420. telle qu'elle efl à cette Machine. Il faut di-
vifer 420. & 245). par 3. -qui eft le feul Divifeur convenable aux
-Jeux nombres, les quotients feront 140. &: 83-
On prendra donc un Rochet de 8 3 . &; à chaque dent qu'on
voudra fendre on fera palfer 140. dents de ce Rochet , c'ell-à-
dire , qu'on fera d'abord faire une révolution entière qui eft de
8 3. dents , & qu'on en fera encore pafler 5 7. ce qui fera les 1 40.
dents, lefquelles 57. dents prifes après la révolution , feront dé-
terminées par l'ouverture des Alidades : ces opérations fe font
par les deux mouvemens fuivans-
On retire premièrement le terme L. en arrière afin de faire
pafler les Alidades -i enfuite on abandonne ce terme , qui étant
poufle par le ReflTort 4. revient dans fon premier état.
L'Alidade S. fe place fous le terme L- Fig- 2. & pouflant avec
la Manivelle la féconde Alidade jufqu'à ce que fon extrémité V-
foit arrêté , on fend la partie de la Roue qui fe préfente a la
Fraize. Pour faire une féconde fente , on retire encore le terme
pour laifler faire la révolution , &: on le laifle enfuite retomber
pour fixer la divifion de 5 7 . ainfi de fuite pour chaque divifioii
de la Roue*
5'
DESCKIPTIONDES OVTILS
TABLE
A L'USAGE DE CETTE MACHINE.
LA première Colonne marque les nombres à fendre. La fé-
conde , les Rochers. La trojfiéme , les rours dos Rochers ,
Se la quatrième , les parties de tours du Rocher.
•;. EXEMPLE.
Si on veut fendre une Roue de 420. il faut tourner un tour
jufte de l'Alidade pour chaque dent. Si on vouloit fendre la
moitié de ce nombre qui eft 210. il faudroit tourner deux toursî
pour chaque dent.
Si on a une Roue à fendre en i 02. il faut prendre un Rochet
de 17. tourner 4. rours entiers, 6: rétrograder pour augmenter
les 4. tours de 2. dents qui font deux i 7^'. Les Alidades que l'on
a aju-ftées pour cela avant de commencer la Roue , font qu'on
ne peut s'y méprendre.
ui "U T R E EXEMPLE.
Si on veut fendre une Roue en 40 5. on prend un Rochet de:
17. on tourne un tour, 6i un 2 7^ du Rochet pour chaque dent
à fendre.
Mais fi la Roue à fendre excedoit le nombre de 420. pour lors
il n'y auroit plus de tour entier à faire faire aux Alidades. Ce fera
toujours moins des dents du Rochet. Par exemple , on veut fendre
une Roue de 430. on trouvera dans la féconde Colonne un Ro-
chet de 43. il faudra difpofer les Alidades de manière qu'elles
faffent un tour moins une dent. Autre exemple. Oxi veut une
Roue de 800. il faut prendre un Rochet de 40. tourner un tour
moins i5>. dents, c'ell- à-dire , faire un demi-tour, & une dent
de plus. Qi-iand on connoît la Machine cela efl: plus aife qu'il
41c paroît.
L'Auteur de cette Machine n'en a donné que l'idée au S'' En-
derlin , qui l'a exécuté le premier s mais la Table qu'il a fait poux
fonufage particulier n'étoit qu'environ le quart de celle-ci , ôc elle
étoit fi confufe que perfonne n'a pu la déchiffrer.
Nombre.
57
Nombre
,
Nombre
à
Rochet, , T ou R. s. Parties.
à
Rochet,
Tours. Parties.
fendre.
fendre.
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4 tours 2 dents.
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2 tour 3 I dents.
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Nombre
à
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à 1
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fendre.
fendre.
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664
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I 0 1 I . .
• 31
665
I 33
• 49
<?J
Nombre
Nombre ) (
à
Hochet.
Tours. Parti esi
à
Rochec. Tours. Partieî. I
fendre.
I II
fendre.
181 1
T. m. 76
I T. m. 41
724
668
167
I . . 62
7M
145 ï
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• • 31
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• • 55
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227
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I 37
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71
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• • ^9
711
237
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I I I
5
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178
7 3
77-1
257 1
. . 117
714
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15)3 I
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715
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• • ^9
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• • 71
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15)4 I
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. . 17
71 I
103
45
780
13 ï
■ " 1
7^3
241
I . • loi 1
785
M7 ^
/?4
Nombre
à
fendre.
78^
t
Rocher.
Tour
s. Parties.
m. 6 I
1 31
iT.
7S8
7^9
790
79^
^97
' 79
66
123
37
31
79S
79^
75)8
800
5 3
^99
133
40
\
^•5
94- ■ ,
63
• I 9
La pliipart des Nombres qui ne fe trouvent point dans cette
Table , peuvent fe trouver par la même iliethode ci-devant
■<?xpliqué j mais on ne les y a pas placés , parce que les Rocliets
deviennent trop fort j 5c par confequent la denture trop fine,
ce qui fait qu'on ne peut y parvenir que difficilement : il £iut
yoir une addition à cette machine Planche i 4.
MACHINE
SEKrANS A L'HORLOGERIE. 6^
iBi
M AC H I N E
A fendre & à égaler les Roués de Rencontre & les Rocheti
de Pendules.
PLANCHE XXIV,
F I G "U R E \.
AB. Eft une Roue dont la denture eft faite en forme de man-
tonec , &: qu'on appelle Rochei. Ce Rochet ferc de Flatte-
forme. On peut le changer fuivant le nombre que l'on veut don-
ner à la Roue de Rencontre. Ce Rochet ell fixé à chaque dent
par deux Pièces. La première eit le RefTort E qui tend à le
taire tourner i &: la féconde ell: TEtrier F qui a une bran^
che G H Figure z. qui le tient , de manière que le Rochet eft
folidement arrêté.^ La traverfe I K de b Cage eft percée dans
fon milieu d'tme ouverture , dans laquelle entre l'Arbre du Ro-
chet j un Tenon L qui eft dans le même fens que l'ouverture ,
fert à porter l'Echantillon dont on parlera dans la fuite. Sur k-
traverfe I K font deux Pièces à coulilîé. La première M eft un
Montant que l'on peut fixer au moven des Vis i. 2. &: qui porte
le fupport N que l'on peut auifi fixer par la Vis 3. dont l'ufage
eft de retenir le Pivot fuperietir de l'Arbre du Rochet i le Pivot
inférieur entre dans le milieu d'une Vis placée au-deffous de la
Machine. La féconde Pièce O P que l'on peut pareillement avan-
cer plus ou moins de l'Arbre au moyen de la Vis Q^, porte une
traverfe O R Figure z . qui porte le Tour S T Figtr/e 5 • ^ 4>
garnie à l'ordinaire d'iuie Roue dentée qui engrenne dans le
Pignon, dont l'Arbre porte la Fraize- Ce Tour eft mobile à la.
traverfe par les deux Vis 4. 5. autour defqtielles il fait char-
nière. La traverfe O R s'incline plus ou moins fur le Dolîier P
contre lequel elle eft appliquée i ô: comme cette traverfe tourne
autour d'un Pivot , on l'a fixée à l'inclinaifon nécclTaire par le
moyen de l'Ecrou 7. La partie X. eft pour foutenir la Vis 8. fig.^.
du Tour qui fert à régler le chemin que doit faire la Fraize ,
pour vérifier l'égalité de la Roue quand elle eft fendue. Je me fert
d'un grand Levier que j'appellerai Echafitillon. Il eft compofé
d'une efpece de. Toux Y Z à coulifte ka le Tenon L , & qui fe
Tome l X
ce DESCRIPTION DES OUTILS
peut fixer. Les Poupées de ce Tour portent àas Vis , autour dcf-
quelles on fait mouvoir la rraverfe 6. 5). c'ell-à-dire , que l'on
peut l'élever &: la baifler lorfque l'on échantillonne la dejiture
de la Roue. Cette traverfe foutient l'Arbre a. b. A ion extrémi-
té a- eft la Palette r. qui eft toujours chaflée par un Reflctrt C
du côté des dents. L'autre extrémité de cet Arbre porte une
Aieuille b. d. qui paria longueur marque fenliblement l'inégalité
de la denture , en s'éloignant plus ou moins de la Pointe e. fixée
fur la Pièce ^. h. fermement attachée fur la traverfe 6. 5?. de
forte que la pointe de la dent , la Palette r. & la Pointe c fe
trouvent fur le même rayon qui partiroit du centre de la Roue.
Lorfque l'on échantillone une Roue , après avoir prefenré la face
d'une des dents , on abbat toute la Machine pour lailler palier
une féconde dent, on relevé enfuire l'Echantillon, & la Palette r.
en «'appliquant contre la dent, fait connoître par le mouvement
de l'extrémité de l'Aiguille l'égahté ou l'mégalité de la denture 5
au moyen de cette Machine on eft afTuré de la perfeclion de la
Roue. Là Machine fert également pour les Rochers.
Le Talon i o. fert à régler l'abbatage de l'Echantillon, ens'ap-
puyant fur le Tenon L. La Manivelle i i.eft pour faire tourner
la Roue 12. La Vis i 3. F/g. i. fert à régler le mouvement de
l'Etrier F. Le Tenon 1 4. eft pour fixer la Machine dans l'Erau,
lorfque l'on fend la Roue , & le Tenon i 5 . eft auili pour la fixer
lorfque l'on l'échantillonne.
MACHINE
rf4 tailler clés Fufées à droite & à gauche avec la même Vis ,
Par leS' REGNAVLT , de Chaalons.
PLANCHE XXV.
LE S Pièces cr Zi x marquent le Chafiîs qui porte les Pièces
depuis ^. jufqu'enV. -.V. Eft un Arbre que l'on peut ta-
rauder à droite ou à gauche 5 cela ne fliit rien quoique celui-ci
le foit à gauche , 6: dans le fens que font taillées les Fufées à
l'ordinaire. Cet Arbre eft fixé fur la Pièce x. par ces deux Te-
nons g. g. qui font la même Pièce que x. en le faifant entrer
par g. on pafle enfuite une Pièce en forme de Canon taraudée
en dediins 7 fur le même pas que la Vis. On place fur la même
SERFANS A L'HORLOGERIE. c-j
Vis une aurre Pièce taraudée X qui 1ère à déterminer le nom-
bre de tours que l'on veut mettre fur la Fufée. On paife l'Arbre
dans le Tenon g- & après avoir placé la Manivelle T ddlus en
nu dont le bouteft quarré , on le rixe par le moyen de TEcrou n.
A Ja Pièce 7. clt jointe celle/, ou périt bras par la Cheville Z
qui tait charnière avec elle. Et comme cette Pièce/, eft fixée
au ChaiTis par une autre Cheville au point K , ce point lui fert
de centre lorfque l'on tourne l'Arbre- Par le moyen de la Ma-
nivelle la vis fait avancer ou vers g. ou vers X. La Pièce y. ne
peut tourner avec la Vis &: fe promené feulement deflus. Ce
mouvement d'aller 6c de venir elt répété fur le grand bras r. par
le moyen de la traverfe a. a. que l'on fixe fur l'un & fur l'autre
bras par les Chevilles b. que l'on met dans les trous dont on a
befoin à proportion des hauteurs de Fufée- Ce grand bras e. a
vers fon milieu un emboëttement L percé quarrément dans le-
quel palTe la Pièce L , dont une partie de la longueur eft Jimée
quarré 5 elle remplit l'emboëttemcnt L- L'autre partie eft taraudée
& pafiée dans un Ecrou N j elle fert à faire avancer ou reculer
la îiece L , qui , à l'autre extrémité , porte une tête fendue , dans
laquelle on fixe à charnière la Pièce H par la Cheville I , laquelle
Pièce H porte à l'autre bout l'Echope G qui pafle au travers de
latête de cette Pièce où elle eft fixée par la Vis 7. L'Arbre z.. V.
porte une allonge ou ailiette C percée en Canon, laquelle entre
dans l'Arbre , &: y eft fixée par une Cheville à l'endroit ;:.. C'eft
deflus cette afliette que l'on fait porter la bâfe de la Fufée A ,
dont la tige entre dans le Canon B du taiîeau ou affiette. Cette
Fufée eft fixée à cet endroit par l'autre Vis D pour y être
taillée-
Tout étant ainfî difpofé, il faut confiderer deux mouvemens
differens au grand bras c Par exemple , fi on le fixe au Chaflis
par une de fes extrémités Se par la Cheville R , & que l'on tourne-
la Manivelle T , tellement que la Pièce y. avance vers g. &C
qu'alors on baiflle la Barre H qui porte l'Echope G jufqu'a ce
qu'elle touche la fuperficie de la Fufée A , cette Fufée fe taillera
dans le fens cjue la Vis de l'Arbre z. V eft taraudée ^ qui eil à
gauche. Si au contraire on ôte la Cheville K qui fervoit à fixer-
le grand Bras e , &: que l'on donne à ce grand Bras pour centre
de mouvement le Point P , en v plaçant la Vis p. dont l'alîîette
O arrête le grand bras 5 alors fi vous tournez la Manivelle dans
le même fens que vous avez fait ci-devant , le haut du grand
6t DESCRIPTION DES OUTILS
Eras e. ira versW, au lieu qu'auparavant il alloit vers di li Pièce
H par confequenc ira aulFi dans un fens contraire à celui qu'il
avoiq auparavant. Ainfi on ne taillera la Fufée que lorfque l'on
tournera la Manivelle de l'autre côté. Il faut obferver de re-
tourner le bec de l'Echope G de l'autre côté quand on veut tail-
ler à droite. La portion de cercle Q_0 cft pour contenir le grand
Bras parle bout , ScpalTe dans un enT^iotement fait à la Pièce S
7
rei
li tient au Chalîis. On vo't que le bout fuperieur du Bras f . eft
éndu en Fourche dans laquelle paiTe la Barre d. pour lui fervir
de guide , lorfque l'on^ôté la Vis p. & remis la Cheville R. pour
tailler à gauche.
JI faut aulfi que la Pièce F foir fendue afin de ferv'r d'appui
à la Pièce Fi lorfqu'on la fait defcendre pour que l'Echope tou-
che à la Fufée.
M A C H I NE
POUR TAILLER DES PUS E^ ES.
PLANCHE XXVI.
CETTE Machine eft compofée d'tme Equerre A B C E>.
La longue Branche B C D porte un Tenon qui fert à fixer
rOutil dans i'Etau E. La Partie C D eft moins épailfe &: moins
large que la partie C B j ce qiri f^ait que la Poupée G peut s'ap-
procher ou s'éloigner de la première , toutes deux fe peuvent
fixer par les vis H ¥{■ La Poupée F &; le petit côté B A de
l'Equerre portent l'Arbre I K £\it en vis dans ix partie K L feule-
ment. Cet Arbre tourne librement fur lui-même au moven de
la Manivelle M fans que- la Poupée F change de place > mais
l'Ecrou N peut avancer & reculer dans la diitance K L fuivant
k fens dont on tourne la Manivelle : c'eft à l'Ecrou N que tient
la Pièce O P par le moyen d'une Cheville- Cette Pièce qixi eft
ouverte fuivant fa longueur dans le milieu de fa largeur , eft en-
chafTée dans les deux Pièces Q^ R où elle fe peut mouvoir autour
des deux Chevilles 2.3. qui la traverfent, de manière que les deux
Pièces Q^R font à l'égard de la Pièce O P ce qu'une Chape eft
à l'égard d'une Poulie , de forte qu'elle roule autour des deux
Chevilles ; ce qui règle le nombre des filets fur la Fufée S qui
fient par une tige à une petite Tenaille I pratiquée à l'extrémité
SERFANS A L'HORLOGERIE, g9
de l'Arbre K L I , de façon qu'elle tourne avec l'Arbre. L'autre
bout de cette même Fulée eit foutenu par la pointe de la Vis T
t]ui traverfela Poupée G , dans laquelle elle ell taraudée. Un fé-
cond Ecrou 4. fert à tenir cette vis. La Pièce B qui ell unie À
celle A B efb percée de deux rangées de trous R 3 . qui corref-
pondent <à deux pareilles Q,2- fait à la Chape Q. Cette Chape
tient au quarré V dans lequel on aiTujetti par une vis la traverfe
qui porte le quarré Z dans lequel pafle le Burin 5 . 6. Ce Burin
eit foutenu par le RefTort Y 5. V qui fléchit lorfque l'on appuyé
fur l'extrémité a. du Levier a. h. mobile au point b. C'eft par le
moyen de ce Levier que l'on fait approcher le Burin 6. de la
Fufée S qui taille le nombre de tours que l'on fouhaite i ce qui.
fe lait en cette forte-
L'on monte la Fufée que l'on veut tailler , premièrement dans
la petite Tenaille I où elle eft aftermie , enfuite on foutient l'au-
tre bout par la Vis T , le nombre de tours étant déterminée , ou
élevé ou on abaifle les Chevilles 2.3. jufqu'à ce que l'on trouve
que la Fufée faffe , par exeinp'e , fept tours ôc demie.
AUTRE MACHINE
POUR TAILLER DES FUSFES,
PLANCHEXXVII.
FIGURE I.
EST un Tour qui porte à fon extrémité B deux Roues den-
• tées C D , lefquelles engrennent l'une dans l'autre. La Roue
fuperieure C eft fixée fur l'Arbre E F. A l'endroit E ell une Te-
naille dans laquelle efb failî l'axe de la Fufée G que l'on veut tail-
ler. L'autre bout de la Fufée eft retenu par une Coulilïe Fi A. La
Fufée G 6c l'A rbr« E F ne faiilint qu'ime feule Pièce , tournent
enfemble au moyen de la Manivelle.
La Roitë D mife en mouvement par la première Roue C fait
tourner la Vis I K qui eft fixée à fon centre. L'Ecrou L peut fui-
vre fa longueur. Cet Ecrou porte le Levier M N qui lui elt afiem-
blé en M par une forte Charnière. C'eft ce Levier qui elt en-
traîné par l'Ecrou qui porte le Burin P qui taille la Fufee.
70 DESCRIPTION DES OVTILS
Ce Burin tient au Levier par une petite vis. Les pas de la Fufee
font déterminés par le nombre des Roues , c'eft-à-dire , que fi on
veut des pas ferrés , il faudra donner à la Roue D plus de dents,
& Ç\ au contraire on veut tenir les pas fort éloignés , il en faut
moins jainfi l'ufage de cette Machine demande que l'on ait plu-
Heurs Roues : on pourra marquer fur ces Roues le nombre des
pas qu'elles font faire j avec la hauteur de la Fufée on marquera
auffi la largeur des Couteaux j on évitera par ce moyen l'embarras
de chercher. La Poupée B fe peut démonter au moven de quatre
vis qui retiennent l'endroio ou ell: enfermée l'Arbre. La Vis V
garnie d'un contre-Ecrou ell pour fixer la grande Vis.
* Fig. 1. Planche 27. La féconde Machine eft plus compofée
que les deux précédentes > elle confifte en une monture de Tour
formée de trois Poupées ABC fixée fur la barre du Tour. La
première Poupée A porte une Vis D qui foutient la Fufée du côté
de fa petite bafe. Les deux autres Poupées B C portent l'Arbre E F.
A l'extrémité E eftalTujetti la Fufée, & à l'autre bout eft une Ma-
nivelle qur fert à faire tourner l'Arbre , & par conféquent la Fufée,
puifqu'elle y eft fermement attachée.
La Partie F G de cet Arbre eft faite en vis qui fait mouvoir
l'Ecrou brifé Fi , dont on voit le Profil dans la Figure 3. qui peut
fe ferrer plus ou moins par le moyen d'une forte Vis. Sur cet
Ecrou eft adaptée la Pièce I K par l'extrémité I. Son autre extré-
mité K tient au 111 par une Cheville à la Poupée C Cette Pièce
qui eft fendue fuivant L\ longueur porte un grain L pour recevoir
l'extrémité de la Vis M qui eft le point d'appui de la Pièce NOP
mobile dans les Poupées A B- C'eft dans cette Pièce qu'eft en-
chaffée celle I K. Son ouverture répond à l'ouverture N O faite
à la partie mobile N O P. Le chemin que cette Pièce fait eft dé-
terminé par l'éloignement du point d'appui M du centre I,c'eft-
à-dire , que plus elle en fera éloignée , moins fa partie fuperieure O
fera de chemin , &: au contraire plus on defcendra le grain L ou
la Vis M vers le centre I, plus l'autre extrémité O décrira de
grands Arcs , par conféquent plus auili la Pièce mobile O P fera
de chemin j c'eft ce qui donne les difFérens pas des Fufées.
Le point d'appui M fe change parle moyen d'une Vis Q_qui
fait monter &: defcendre la double Equerre R, enfemble-la Vis
M &. le Grain L Figure 3. dans lequel elle entre. Le parallelifme
de cette double Equerre eft entretenu par le fécond Arbre S
* Cette Machine , Ti^. z. eft de Pierre F A R D O I L , Maître Horloger à Paris.
SEKFANS A L'HORLOGERIE. yi
vertical , le long duquel elle peut aifemenc couler, & porte une
Index T qui indique fur les^Tiges angulaires tracées fur la Pou-
pée C , les hauteurs de différentes Fufées , depuis la plus petite
jufqu'à la plus grande qui puilTe être employés dans les Montres,
de manière qu'ayant luie Fufée à tailler, en ayant pris la hau-
teur avec un Compas ordinaire , & cherchant comme fur un Com-
pas de proportion la divifion à laquelle elle répond en pofant une
jambe du Compas fur une ligne , & l'autre fur l'autre , &: faifant
dcfcendre oti monter le centre au degré marqué, on a le point
d'appui pour les tours que la Fufée de cette grandeur exige. Le
fécond Tour qui eft à la partie inférieure de la double Equerre
eft pour changer la Cheville M afin d'approcher le plus près
qu'il efb pofîible du centre I lorfque l'on a de plus grande Fufée
à tailler.
La Pièce mobile OP porte un Arbre V X mobile fur deux pointsj
il porte deux Bras Y Z. Le Burin qui taille la Fufée eft afllijetti au
premier Bras Y par le moyen de deitx Vis. Le fécond Bras Z
Frotte le long d'une Courbe "W" taillé fuivant la figure de la Fu-
fée , de forte qu'elle fert à régler l'enfoncement du Couteau fur
la fuperficie de la Fufée. Le Bras 7. Fig. 4. que l'on abbat avec
la main, fert à faire porter le Burin Y fur la Fufée pendant que
l'autre Bras Z frotte dans la concavité de la Courbe "W qui eft
jointe autour par une efpece de Tenaille 5). Les deux Bras Y Z
font affermis par une traverfe 10. contre laquelle donne un Ar-
boutant i i . qui contient le Couteau dans iine même direction ;■
c'eft- à-dire , qu'il ne peut vaciller d'aucun côté , arboutant auflî
contre le montant V- La Fufée fe fixe à l'extrémité E fur un Man-
drin d'acier i 2. de figure Eliptique , &. qui porte deux Chevilles.'
Le Mandrin a un Canon taillé à pan qui entre dans un trou de
même figure pratiqué dans l'épaiffeur de l'Arbre. On monte pre-
mièrement la Fufée dans une Plaque i 3- qui a deux Coches dans
lefquelles s'engagent les Chevilles du Mandrin i 2. Cette Plaque
porte un grain que l'on ferre par une Vis 3 par ce moyen la Fu-
fée fe trouve parfaitement unie à l'Arbre.
Les doubles Ecrous 14. fervent a la vis qui retient la Pièce
dans laquelle la partie K eft chevillée. On a mis deux vis aux
extrémités des Poupées A B parce que ces Poupées font fendues,
& l'on place dans ces ouvertures des Couffinets i 5- qui portent
deffus de petites Lames de cuivre , fur lefquelles fe fait la prelFion
des vis. On conferve par-là la Pièce mobile O P en empêchant
que les bouts de ces même Vis ne la rayent.
7z DESCRIPTION DES OUTILS
Il faut ici remarquer que les premiers tours de la Fufée doivent
être un peu plus éloignés les uns des autres que les tours
fuivans qui font à même dillance j car les diamettrcs étant plus
grands , il eft néceflaire de réferver une certaine épaifleur dans
les premiers pas. Pour faire que la Machine produife d'elle-même
cet effet , on élevé d'une fort petite quantité la Pièce mobile en-
lui donnant une certaine inclinaifon , de manière qu'elle ne foit
pas tout- à-fait paralleleà l'Arbre E G. Pour cet effet on place def-
lous cette Pièce, dans l'ouverture de la Poiipée A , de petites Lames
de cuivre qui lui donnent une inclinaifon prefque infenfible 5 ce
qui fait que cette Pièce changeant de centre , les premiers pas.
font toujours un peu plus écartés que ceux qui les fuivent. Il eft
évident que cette Machine ell préférable à tous égards aux deux
précédentes, parce que , 1°. On a la commodité de trouver tout
d'un coup le centre qui convient à une Fufée au moyen du
Compas de proportion , tracé fiu- la Poupée C=.
2°. Le centre ou point d'appui de la Pièce mobile eft fans^
équivoque , puifque l'on entretient le parallelifme de l'Equerre
qui porte la Cheville M.
3°. La Pièce mobile étant auffi folide qu'elle eft, ne peut flé-
chir en aucun fens j c'eil: ordinairement cette Pièce qui fatigue
le plus , fupportant tout l'effort employé fur le Burin pour vain-
cre la réfiliance du métail. Ainfi il eft important que cette Pièce
fcit faite au mieux j le moindre petit jeu dans ces fortes de Ma-
chines devenant très-fenfibles fur la Fufée.
4°. Le Burin ne fçauroit fe déranger j outre qu'il eft retenu
fur fa tranche par deux Vis , il eft encore entretenu dans fa di-
reclion par un arcboutant.
5°. La manière d'incliner la pièce mobile eft très-ingénieufe-
ment imaginée , puifque par-là on a les pas de la Fufée de la fo;c.e:
qu'il convient qu'elle foit toujours en diminuant en tirant du
côté de la partie bafle.
Il faut auffi confiderer l'Ecroix Fi & ^ Fig. 3 . comme une des-
Pièces la plus effentielle qui fait rcffort par fes extrémités que l'oa
rend à la juftcffe que l'on veut , fans autre frottement que celui
de la Vis dans fon Ecrou.
MACHINE
SERFANS A VHOKLOGEHIE.
73
MACHINE
§luj fert à flufieurs opérations d'Horlogerie , inventée par
Pierre F ARDOIL , Maître Horloger k Paris.
PLANCHE XXVIII.
LES propriétés de cette Machine font , i'. De trouver les
degrés d'ouiverture des Palettes d'une Verge de Balancier de
Montre, i °- De donner la longueur des mêmes Palettes. 5°. De ^
déterminer l'inclinaifon de la denture de la Roue de Rencontre. i^-' J-t***'-.''' ^
La première Figure reprefente la Machine en entier, dont on A^^ ^^v^'fcf.-
détache les parties fuivant la nature de l'opération : Par exemple, *"^ J ' ^
la F/gure 1 . qui efl pour trouver les degrés d'ouvertures des Pa-
lettes , eft compofée d'un Tour E F garni de fes pointes. Voyez
la Fig. 1. èc z. bis. P [anche 25). Sur la Poupée F eft fixée une
Plaque de cuivre G H qui porte un Râteau I qui engrenne dans
le Pignon G. Au centre de ce Pignon eft attachée une Aiguille
qui marque les degrés fur un cercle -divifé depuis 80. juTqu'à
I 20. Au centre ^du Râteau i. eft une féconde Aiguille K- Son
extrémité -L doit être affez pefmte pour emporter l'autre partie K-
Cette Aiguille eft mobile fur la pointe du Tour. Une féconde
Pièce M qui peut fe mouvoir fuivant la largeur du Tour , ferc
de terme à une des Palettes du Balancier , pendant que l'Aiguille
K s applique contre la féconde Palette pour en donner l'ouver-
ture j ce qui fe fait en cette forte.
On place le Balancier entre ces deux pointes du Tour Fig. 1.
PUnche iç). enfuite on fixe le Balancier en prefenrant la pointe m
vis^-vis d'une des Palettes. Le Cocq 2. qui paroît dans les Dc-
'veloppemens,Fig.z.bis. Planche 25). tend auifi à s'apliquer contre l'au-
tre Palette. L'extrémité K de l'Aiguille ,Fig. 2. Planche 28. étant
arrête , on tait tourner par le moyen de la première Aiguille le
Pignon G jufqu'à ce que la pointe I que porte le Râteau , fe
trouve vis-à-vis de la pointe K de la féconde Aiguille i pour lors
la première Aiguille du Pignon G donne fur le Cadran le degré
d ouverture demandé. La Ftg. 4. que l'on fixe fur la Poupée E fert
a trouver la langtur des mêmes Palettes par rapport à la dillance
des dents de la Roue de Rencontre. Cette Pièce eft compofée
du Levier coudé N O P mobile au pomt O. Etant affujettie
Tome l. j^
74 DESCRIPTION DES OVTILS
à la Poupée , fon extiêmité N tend, à s'approcher .fort près du
centre des pointes du Tour , par le moyen d'un RefTort placé
au-defTous de cette Pièce- Son autre extrémité P eft faite comme
un Outil à égaler les Roues de Rencontre , avec lequel on prend
la diftance de deux dents de la Roue de Rencontre pour la-
quelle on fait la Verge de Palette. Sur la Pièce qui porte ce Le-
vier coudé , on fait faire aux deux extrémités le mouvement
contraire par la Vis Q^ qui tend [à contraindre le RefTort , & par
conféquent à faire éloigner l'extrémité N des pointes du Tour y.
pendant que l'autre extrémité P tend à s'approcher. C'eft à cettc-
extrcmité P que l'on échantillonne la Roué de Rencontre , en
prenant l'ouverture d'une de Tes dents, enfuite le Balancier étant
entre les deux pointes du Tour , on prefente l'extrémité N aux
Palettes , & l'on connoît par-là fi elles font de la longueur re-
<]uife 3 car il faut qu'elles puifTent pafler entre le bout N fans
cependant qu'elles y palTent trop librement , mais avec im léger
frottement.
La partie Fig. 5. eft pour connoître l'inclinaifon de la den-
ture de la Roue de Rencontre j elle fe fixe encore fur la même
Poupée E. Elle confifte en un quart de cercle R denté , autour
duquel engrenne im Pignon qui marque fur un Cadran S fixé à
l'Alidade S T, pendant que cette même Alidade marque par fa
ligne de foi les degrés fur le quart de cercle divifé en 5?o. Cette
Alidade porte à fa Charnière T une Couliffe que l'on fait tom-
ber fur le champ delà Roue de Rencontre pour connoître l'in-
clinaifon que fes dents doivent avoir 5 ce qui fe fait en cette ma-
nière. On place la Roue de Rencontre entre les deux pointes , on
alTujetti une dent dans un terme que l'on ne peut voir ici , mais
qui fe découvrira dans la Planche fuivante aux Développemens de
cette Pièce Fig. ^ ■ La denture ainfi arrêtée , on fait tourner l'Ali-
dade que l'on place au degré que l'on veut 5 on aies petites par-
ties de degré fur le Cadran S 5 le degré une fois arrêté , on fait
tomber la Couliffe T Ftg. 5. Planche z8. fur le champ de la
dent , & on marque un trait qui donne l'inclinaifon de la dent.
On répète cette opération fans cependant changer l'Alidade au-
tant de fois qu'il y a de dents.
La quatrième Pièce Fig. 3. P-lanche 2 S. eft pour voir, comme
on l'a déjà dit, l'égalité d e cette denture. On applique cettePiece
fur la première Fig. i. à l'endroit H. On laifTela Roue de Ren-
contre V entre les pointes. La Partie X Y eft compofée de deux
SERRANS A L'HORLOGERIE. 75
mouvemens j elle fe meut toute entière horizontalement , & le
Levier V Y Z peut s'élever &: s'abaifler. L'extrémité Z fait mou-
voir un fécond Levier Z 4. qui eil toujours élevé en enhaut par
un Reflbrr. Ce fécond Levier, que Ton peut appeller Aiguille ,
parcourt l'Arc 4. 5. du SeCteur 4. y 6. que l'on peut élever 6c
abaifler avec l'Aiguille le long de fa tige par le moyen de la Vis 7.
L'extrémité fj. de la Pièce X ne change point de fituation, c'ell-
à-dire , quil fe trouve toujours fucceflîvement appliqué contre les
faces des dents de la Roue de Rencontre, de même que l'extrémité
V du Levier Y Z 5 mais pour peu qu'il y ait d'inégalité dans la den-
ture , le bout 4. de l'Aiguille fe fait feafiblement appercevoir.
Voici comme on reconnoît ces inégalités.
Après avoir placé la Roue de Rencontre dans les pointes du
Tour, on engage les extrémités 5?. V dans l'intervale d'une dent,
après quoi on élevé ou on abaifle par ce moyen la Vis 7. le Sec-
teur 4. 5. 6.jufqu'à ce que la pointe 3. réponde à la pointe 4.
de l'Aiguille > ce qui étant fait , on dégage cette dent pour en
remplacer une autre 5 cela fe fait en pouflant par le Conducteur X
toute la Partie V p. Y Z. On engage de nouveau une autre denc
en tirant à foi la même Pièce j alors pour peu que cette dent dif-
fère de la première , l'extrémité varie , & fe détourne confiderable-
ment de la pointe 3. par-là on reconnoît i'imperfedion de la
denture. On obferveraque l'extrémité Z de l'Aiguille 4. ell: alTez
large pour permettre au Levier Z Y de mouvoir lorfque l'on dé-
gage la dent (ans pour cela que les autres extrémités V <;. fepuilîenc
déranger.
EXPLICATION
Des Dévelop^emens de cette Machine.
PLANCHE XXIX.
T I G ^ R E 2. *
ES T la première partie qui porte l'Aiguille B. Le Râteau C
eft le Pignon qui fait mouvoir la petite Aiguille àts divi-
fions D. E eft la même Plaque détachée du Tour. Les Pièces
font auffi détachées & pofées deffous leurs profils marqués des
mêmes lettres en Italique, z. Eft le petit Cocq qui s'applique
Kij
-j6 DESC KIPTION D ES OVTILS
conrre une des Palccces , pendant que le terme M retient. F F
Fif^. 3 • eft le grand Levier qui fait mouvoir l'Aiguille G qui mar-
que les inégalités des dents.
H Eft une Vis qui fert à haufTerS: baifler le Sedleur. I eft le
Secleur avec fes pointes- K eft le Conducteur avec la Vis L qui
tient le grand Levier. N eft le RelTort qui fert à entrereiiir fernae
toutes ces Pièces contre la Partie O qui les porte.
P P Fig. %• eft le Tour garni de fes pointes avec le tennewqui
peut couler fuivant la largeur de ce Tour. Q^R eft une Pièce
qui fert à l'inclinaifon des dents de la Roue de Rencontre. Reft
le cercleporté par l'Alidade- Cette Pièce traverfée , l'on voit le
petit Tenon S qui fert à fixer la Roue de Rencontre , lorfque
l'on veut marquer fur fon champ l'inclinaifon de fa denture. S R
eft l'Alidade vue de difterens fens.
T V Fi:^- 4- eft la Pièce qui fert à terminer la longueur des
Palettes- L'extrémité X eft pour échantillonner la Roue de Ren-
contre. La Pièce renverfée Z fait Reflbrt pour faire agir cette
Pièce d'un fens contraire.
6. 6. Fig. 2- his eft un petit Pont qui empêche que l'Aiguille B
ne tombe.
Cette Machine eft très-ingenieufement imaginée ielle eft très-
ntilc & très-précife dans fes opérations.
AUTRE MACHINE,
Pour trowver la longueur des Palettes d'un Balancier , ^ar
' rapport à l'ouverture des dents de la Roué de Rencontre.
PLANCHE XXX.
LA première Figure A B eft un Tour que l'on fixe dans un
Etau G. Ce Tour eft garni à l'ordinaire de deux pointes en-
tre lefquellés on place le Balancier D. Les pointes s'aiîujertiiîent
par les Vis E E. Sur ce Tour eft appliquée une Pièce F G H qui
fait charnière aux deux points G H- Le côté F G fe peut appro-
cher de la Poupée A par le moyen de la Vis I , & peut aulTi s'en
éloigner à une petite diftance , ayant un Reftort L M qui fe voit
à la partie fuperieure de la rUnche où le Tour eft développé.
Cette Pièce eft jointe fur le Tour j elle arboute contre le coté
F G de la Pièce F Fi- L'extrémité F correfpond à une Pointe N
SEKl^ANS A L'HORLOGERIE. 77
fixée fur i epailTeur de la Poupée , de mojiierc que ces deux poin-
tes ( qui peuvent s'approcher fort près l'une de l'autre ) font de
niveau fur la traverfe G H qui fait charnière. Sur cette Pièce eft
folidement attachée un Bras O P. L'extrémité P qui eft courbée
répond au centre des pointes du Tour , ou ce qui eft de même,
au point du Balancier. Les deux Montans F G , la Pointe N , &
le fécond Montant O P , font faits avec une telle proportion ,
qu'ayant mis le Balancier entre les deux pointes 5 de forte que
l'une des Palettes fe trouve vis-à-vis de l'extrémité P , & ayant
pris avec les autres Pointes F N l'intervalc des dents de la Roue
de Rencontre , &: faifant tourner le Balancier ,1e Montant O P
donne à l'endroit P la lon^ur de la Palette j c'eil-à-dire , qu'après
avoir mis les extrémités F N à la dillance qu'elles doivent être ,
il la Palette ne paflé pas entre la Pointe P ôc la Tige du Balan-
cier, c'eil une marque qu'elle ell: trop longue ,& qu'au contraire
il la Palette paffe à une urop grande dirtancede P , c'ertauiTi une
marque qu'elle eft trop courte > de manière que poiu- être bien
il faut qu'elle pafTe avec un très-petit frottement.
Cette Machine eft reprefentée de grandeur naturelle 5 ain/î il
fera facile de la conftruire par la façon dont elle eft détaillée. Les
Pièces, quoique détachées, font marquées des mêmes lettres. Les
lignes poncluées marquent les endroits ou chaque chofe doivent
êtres placés. La Figure R reprefente un petit Cube de bois enchaf-
fée dans l'épaifleur des Poupées dans, lefquels paflent les pointes at^
Tour : c'eft fur ces Cubes que portent les Vis LE.
AUTRE MACHINE,
Pour connoître ivu'otnum des Palettes,
PLANCHE XXX.
F I G.V R E !..
CETTE Machine eft compofée de deux cfpeces d'Equerres-.:
de cuivre A B C , D E F, jointes- enferable par un de leur
côté. La première ABC qui eft entaillée eft fort large i elle porte
des pointes G H entre lefquelles on place le Balancier I qui peut,
tourner fur fes Pivots. La féconde Equerre D E F qui n'a pour
largeur que l'épaifleur du cuivre , porte un Levier K LM mobila
78 DESCRIPTION DES OVTILS
au point L- Son excrêmité intérieure eft une pointe K qui ré-
pond à une féconde pointe P fixée à l'Equerre. Ce Levier elt pouf-
lé par une VisQ^fic tenu par un RelTort K. L'extrémité fuperieure
M donne la long^ur de la Palette , de même cjue dans la Machine
précédente. Après avoir pris avec les pointes inférieures K P les
diftances des dents de la Roue de Rencontre, les differens pro-
fils que i l'on voit dans le haut de la Flanche donnent le moyen de
conitruire ce Tour-
L'Outil Fig. 3 . que l'on appelle en terme d'Horlogerie Calibre
■ou Echafjtillon., eft pour vérifier une Roue de Rencontre en me-
furant la diftance des dents l'une après l'autre. Il eft formé de
deux Pièces a b c ^ dbg unis enfemble au point b en manière de
Cifeau. La première Pièce abc tient au manche , ôc la féconde
^ ^ ^ eft mobile. L'extrémité g peut s'approcher ou s'éloigner de
la première au moyen de la Vis h, de forte qu'ayant pris la diftan-
ce d'une dent à l'autre depuis le point c jufqu'au point g , ôc
vérifiant les autres avec cette diftance, on voit fi les dents font
éc^ales. L'Outil qui paroît emmanché eft de grandeur naturelle.
La Figure qui eft au-defllis n'eft que pour faire voir fa conftruc-
tion avec plus d'intelligence , à moins que l'on ne voulût s'en fer-
vir pour de très-grandes Roues de Rencontre-
L'Echapement dans les Pendules & dans les Montres étant
une partie des plus effentielle , on ne fçauroit prendre trop de
précaution à le former. Ainfi tout c€ qui tend à fa perfection
doit être regardé comme chofe utile & nécelïàire. Il y a encore
plufieurs autres Machines pour ce même fujet , que je n'ai pas
trouvé néceflaire de rapporter , parce qu'elles m'ont paru infé-
rieures à celles que l'on vient d'expliquer. Qît^iKt=»e^:5cerar:ee-
peodaat-jciicQJC— imc eï apgès.
L
SERFANS A L'HORLOGERIE. 7,
MACHINE A ENGRENAGE»
Employée à plujïenrs ufages.
PLANCHE XXXI.
F I G "V R E i. 1. é- l-
A Machine fixée dans l'Ecau A eft compofée de deux Tours
B Cpoféel'un fur l'autre. Le premier Tour B e(l joint au
fécond par deux Vis D D , autour defquelles ce Tour fait
charnière. Il peut s'éloigner ou s'approcher du Tour G au moyen
de la Vis Equi les unis enfemble j cous deux font garnis de poin-
tes F F qui font ferrés encre des petits Tenons qui leurs donnent
la liberté de couler. On arrête ces mêmes tiges par \cs Vis G G
qui ferrent des Cocqs H H Fig. 1 . &: 3 . qui fervent à les fixer.
Ayant mis dans le Tour B la Roue L & dans le Tour C un
Pignon M , on fait engrenner l'un & l'autre par le moyen de la
Vis E qui approche ôc éloigne le Tour B, on connoîr par-là fi
l'engrenage elt bon, &: on le tranfporte fur la Platine de la manière
fuivante.
On prend le Compas Fig. 6. avec lequel on prend exactement
la diftance des pointes F F que l'on rapporte fur la Platine pour
faire le Cahbre.
Le fécond ufage de cette Machine eft de polir un Pignon avec
fa Roue , quand le Pignon eft trop près de la Roue , èi qu'on ne
veut pas le dériver ^on le £iit engrenner beaucoup , &: on met
de la Potée d'Emeri en tournant la Rou^ avec un Archet, & le
Pignon fe poli dans les principaux endroits qu'il a befoin-
La Fig. 4. eft une addition à ce Tour qui fert à voir fi'
les Palettes du Balancier font bien faites par rapport aux dents
de la Roue de Rencontre. On applique fur le Tour B une Pièce
d'acier R qui porte deux trous, l'vm fait a un morceau de cuivre S,
ôc l'autre à une Vis T- Une féconde Pièce V X Y Z fe place dans
la diftance S T où elle fait charnière au moyen des Pivots V X.
C'eftdans l'intervale Y Z quefe place le Balancier qui peut tour-
ner fur lui-même, on met enfuite la Roue de Rencontre 3. avec
la Roue 5. qui engrennedans fon Pignon i entre les deux pointes
<iu Tour , on prefente les Palettes du Balancier, Se l'on voit fi elles
^o DESCRIPTION DES OUTILS
font bien ou mal faites. La Vis W eft pour haufler ou barfTer la
Pièce V Y- La féconde Vis 7. qui tient à un coude fert à appro-
cher ou à éloigner plus ou moins le Balancier de fon engrenage.
Cette Machine qui eft pour les .petits ouvrages eft de grandeur
naturelle. Les Profils & les Développemens font fuffifans pour
donner toute Pintelligence que demande fon exécvition. Les
Ecrous marquées s>- fo"^ pour affermir les Vis dans leurs Ecrous.
AUTRE MACHINE
AENGRENAGE.
PLANCHE XXXI î.
^ I G V R E I.
AB, C D , Sont deux Tours pofés de même que les précédens
l'un fur l'autre i ils font charnière autour d.QS Vis E F. Le
premier Tour A B a deux Poupées fixes. A B eft une Equerre
ou Poupée coulante G H I qui le fixe par le moyen de la Vis H.
Le fécond Tour C D n'a qu'une Poupée fixe C & une Poupée
m-obile D M N- Les Poupées mobiles font percées aux endroits
D G pour recevoir un des Pivots de la Roue K & du Pignon P.
Les autres Pivots font reçûspar les pointes Q^R. Ces pointes cou-
lent entre des TenoiTS & fe .fixent par des Cocqs S S que l'on
peut ferrer avec des Vis comme celles T. La -Branche C Fig. 2.
porte à (x partie inférieure une portion de cercle V X Y , au-
tour de laquelle roule la Branche A que l'on petit tenir fermée
par la Vis Z Fig. i . L'extrémité V eft fliite en Vis , qui entre dans
un Ecroii qui fert à raprochcr les Branches l'une de l'atitre j ce-
qui fait un engrenage avec plus de précifion.
Lorfqi.ie l'on a des tiges d'une grande longueur , l'on met l'un
des Pivots dans la Poupée fixe B plus épai-ue que les autres , &
qui répond à l'extrémité de la tige coulante ^ , de manière que
le trou fait à la Poupée B oc celui qui eft à l'extrémité W^ font
parallèles aux deux autres Poupées. Cette Machine que l'on aiïli-
jctti dans uu Etau peut fervir aux mêmes ufages que la pré-
cédente.
MACHINE
SERFJNS A L'HORLOGERIE. s^
MACHINE
A TAILLERIES LIMES.
P L A N C H E X X X I 1 .1.
A , Eft un fore ChaHls folidemenc attaché par quatre Vis
fur un Etabli.
B B , Eft un fécond ChafTis affemblé à rainure dans le grand, de
manière qu'il peut-fe mouvoir- en ligne droite d'un bout à l'autre.
Ce font les quatre Tenons x xx x Fig. i. qui entrent dans là
CoulifTe. Ce Chaffis en renferme un troifiéme Fig. 3. H n'y eft
foutenu que par les deux Pivots H H. C'eftfur ce dernier Cka/ïïs
que l'on pofe la Lime que l'on veut tailler , laquelle eft retenue
par des Barettes telle que G. La Lime eft pofée fur un litd'Etain
renfermé .dans la Partie H H ., afin que la taille ne fe gâte pas
lorfque l'on retourne la lime quand elle eft taillée d'un coté.
8. 8. Eft une Vis retenue par un Colet au Tenon D 7. Son au-
tre bout eft taraudé-dans le Bras D du Chaiïïs B B-Ea même Vis
porte la^ Roue M fur laquelle on met des Chevilles à volonté,
ou plutôt on change de Roue félon la taille dont on veut faire
la Lmie i la même Vis porte une Manivelle O.
Enfîn.yK'.eft un Arbre mobile dans deux Tencms qui élèvent
ks Marteaux 1 .1 qui ont chacun leurs Palettes fixées fur leurs
Canons. Ils s'élèvent &: tombent quand ils font pris par les Che-
villes que portent la Roue , en tournant la Manivelle à droite ;
il en réfulte deux mouvemens. Le premier , eft d'élever un des
Marteaux qui retombe fin- le Cifeau T Planche 34. ^le fécond,
de faire avancer le ChaiHs BB, Fig. i. PUmhe 3 3.. & par con-
féquent la Lime.
Le Cifeau Planche 34. eft tenu par ime Charnière 5. 3.poufte
parla Vis 4. & élevé parle RelTort 6. lorfque l'on détWne
cette Vis.
Qiiand on a taillé la Lime d'un côté , on change finclinaifou
du Cifeau T qui croife la taille , enfuite on pouffe l'Arbre rK ,
P4a»che 33. contre le ReiTort N , on l'arrête dans cette fituation,
pour lors la Palette L eft prife par les Chevilles de la Roue M,
& le fécond Marteau frappe fur le Cifeau.
On voit par cette Méchanique que fi on ne met qu'une Che-
Tome i. . JL
U DESCRIPTION DES OVTILS
ville fur la Roue , que la diftaiice des tailles fera égale aux pas
de la Visj fi on en met deux , qu'elle fera moitié plus fine. S'il
V en a i o ou i 2. la taille fera i o ou 12 fois plus fine ou ferré.
Cette Machine travaille f.ms perdre de tems , c'efl-à-dire, qu'en
tournant la Manivelle à droite ou à gauche la lime fe taille tou-
jours , & la taille fera parfaitement égale. Le troifiéme Chaflis
étant mobile fur fes deux extrémités , il obéît à l'effort i &: pour
que le coup foit plus affuré , on ajoute un Tas en dos-d'ânc S Q^
fous le Cifeau.
Si les Marteaux ne frappoient pas afTez fort, on peut en met-
t;edc proportionnés aux limes que l'on veut tailler : c'ell à l'ex-
périence de l'Artifte à fe procurer dans fon travail toutes les
chofes nécclîaires pour parvenir au but qu'il fe propofe.
MACHINE
A fendre les Roues de Rencontre enarhrè ,^ar Pierre FARDOILy
Alaître Horloger a Paris.
o
PLANCHE XXXV.
ON fçait combien il eft important d'avoir une Roue de
Rencontre égale , & combien il y a de difficulté à y parve-
nir feulement à un point fatisfaifant j car de prétendre avoir une
Roue de Rencontre afiez égale pour qu'il ne puilTe s'y trouver
de différence , quand elle ell mife fur la Machine PUnche 28.
c'cfl ce qu'on ne peut raifonnablement efperer.
Pour approcher le plus qu'il eft polhble , l'Auteur a imaginé
cet Outil f}g. I . qui eft tenu dans l'Etau A quand on fend la
Roue. Il fdut confidcrer cette Machine comme étant faite fur le
principe de la Machine ordinaire à fendre les Roues. Au heu
d'une Platte- forme c'eft un Rochet de i 5. qui eft fixé par le
terme B B mobile au point C C par deux Vis à pointes. LeRef--
fort DD appuyé fur les dents du Rochet pour l'alfermir contre,
le terme. Les raifons qu'on a eu de fe fervir d'un Rochet au lieu
d'une Platte-forme , c'eft qu'il paroît plus aifé à égaler un Rochet)
que les divifions d'une Platte-forme 3&: comme on ne fait que très-
rarement des Roues de Montre que du nombre de 1 ^ • ou 13.
on a deux Rochers qui s'ajoutent également fur l'Arbre fans
difficulté l'un au défaut de l'autre.
SERFANS A L'HORLOGERIE. sy
Pour l'inrclligence de la conftruclion de cette Machine, il fau
faire attention qu'elle ne diffère nullement en principe des Ma-
chines a fendre , c'elt la conftruclion du Chalîis qui fait la plus
grande différence i &: avant d'expliquer les effets, il faut voir les
Dcvcloppemens à la Planche 3 6 .
Fig. I . eft le ChaiTis fur quoi font affemblées toutes les Pièces.
Jig-. 2. eft le Profil. Et Fig. 3. eft le Plan de deffus. Sur la tra-
verfe F G Fig. i- & }• font affemblées à couliffe routes les
Pièces qui compofent la charnière. Ces Pièces enfemble , vues
par derrière, font à la Fig. z. Planche 3 5.
Le plan ou corps fur quoi font affemblées à couliffe toutes ces
Pièces , eft la Figure 4. Planche 36. 5. eft le Profil. Sur la/'/j. 4.
eft placé au centre la portion de Roue marquée 6. La F /g. 7.
eft le Profil. Cette portion de Roue & fa traverfe H H peuvent
tourner fur le Plan Fig- 4. pour incliner les dents de la Roue de
Rencontre au degré que l'on veut , comme , par exemple, 2 5.
c'eft l'Aiguille i . Fig. 6. qui les marquent. Cette portion de Roue
G'àL-j. eft tenue jointe fortement contre fon plan par le moyea
de la Calote 8. 6c 9. &; un Ecrou 10. & 10.
Cette Calotte 8. &: 51. quoiqu'elle foit placée quarrément fur
la Figure marqué 7. néanmoins pour plus de folidité , on a mis
deux Vis qui ferre le quarré , pour éviter aucim balotage , ôc
crainte que la traverfe H H Ftg. 6- ne puiffent aucunement
s'ébranler en travaillant , on a mis la Vis i i . dans l'ouverture K
taraudé dans la Figure 4. de forte que cette Vis augmente en-
core la foUdité de cet affemblage , en ferrant la circonférence
de la Calopte 8. contre le Plan Fig. 4. maintenant on voit que
la traverfe H H doit être folide contre fon Plan Fig. 4. & qu'en
dcfferrant les Vis qui la tiennent qu'on peut la mouvoir. Les deux
bouts H H portent chacun un trou fait en cône , dans lefquels
entre le bout des Vis L L du Tour qui porte la Fraize. La Mani-
velle, une Roue, ôc un Pignon Fig. i 2. en font le Plan.
Comme cette Méchanique eft bien connue , je n'en dirai rien
de plus. Qiioique la Pièce Fig 4. paroiffe bien affurée quand elle
eft montée fur la traverfe F G ferré avec la Vis M, &: qu'on aie
mis les deux qviares à pan pour plus de folidité & de jufteffe , on
a jugé à propos d'augmenter encore cette folidité en ajoutant
la Pièce i 3 . fur la même traverfe avec la Vis N & un Ecrou.
Les dents qui paroiflent à la portion de Roue Fig- 6. font fen-
dues fur le cercle de 7 2 . pour tracer les degrés du grand cercle
Lij
8a description des ovriLs
*
de -5. en 5. parce que 5. fois 71. valent 360.
La Fig, 3 . rUfiche 3 5 . eft le derrière de la Machine dégarnia
d'une grande partie des Pièces qui la compofent. F G eft la trar
verfe lur laquelle ell: montée la Fig^ 1. p eft une queue pour
tenir la Machine dans l'Etau , 6c cette Machine eil montée fur un
pied q pour la tenir fur l'Etabli.,
Il s'agit prefentement de faire voir comme on ajoiite la Roue
de Rencontre fur l'Arbre du Rochet Fig. 17. Planche 36. car
cette Machine n'eil uniquement que pour fendre ô; égaler les-
Roues de Rencontre de Montre.
L'Arbre Fig. 14. ell creux pour contenir celui i 5. 6c celui i 5.
à fon tour eft creux pour contenir la tige ôc le Pignon de la Roue..
Lorfqu'on veut mettre la Roue au centre de l'Arbre 15. on le
fait chauffer pour appliquer fur fon aflîette de la Cire d'Efpagne^,
ôcfur le champ on applique la Roue defllis , enfuite on met l'Arbre
&: la Roue fur le Tour , on le fait échauffer de nouveau &; avec-
un Archetî '-. , & un Outil comme le bout d'un manche de lime
on met aifément la Roue & l'Arbre rond , enfuite on met l'Ar-
bre I 5. dans celui 14. qui elt indépendant de fon Canon, l'af-
fîette porte une raintire faite comme la Fig. i 6. dans laqttelle-
entre l'aflictte 0 0 de l'Arbre i 5-. &. les. trois. Crochets r s t io,
tournent par-dcffus },de forte que cet Arbre 15. fait corps avec,
celui 1 4. 6c fi on met pour lors l'Arbre i 4. fur le Tour, on trou-
vera que la Roue , le Rochet 6c les deux Arbres toiu-nent auffi.
ronds que s'ils éto';ent d'une Pièce j ce qui eft très-eflentielle.
Il s'agit encore, d'une méthode qui n'eft pas moins de confé-
quence pour centrer l'Arbre 14. fur la Machine. M"^ Fardoii
l'avoit centré par un cône, à l'endroit e qui entroit dans un.trou.ii
jiiais cette manière étoit défettuettfe 6c fujette à erreur. J'ai chan-
ge cette méthode pour centrer la Rpuc par fon tigeron, comme
elle eft reprefenrée Fig. i 8. Cette Pièce s'ajoute dans la Four-
chette V Fig. X.. de forte que la Roue 6c. l'Aj-bre tournent par-
faitement rond.
Il y a encore une renrarque à faire qui ne doit pas être négli-
?c 5 c'eft qu'en fendant la P>.ouë on la rend quelquefois lorr
inégale en apptiyant plus à une dent qu'à une autre , ce qui les fait;,
plier j de forte que ccr inconvénient rend fouvent inutile toutes
ï&s précautions que l'on a prifes-
Pour AowQ s'afTurer de la juftefTe de la Roue avant de l'ôter de:
ôÊlîhs la Machine , je me fers di;^ Levier Fig. i^- Le botjç .^-
gec
SERVONS A L'HORLOGEKÎE. 8j,
dbnne dans les dents de la Roue , &: l'Aigivillc^. Je la fais ré^
pondre à la pointe Z. Il y a un Rellort qui ponde toujours la.
Palette x contre une des dents de la Roue i de lorre qu'en chan-
o:eant le Rochet d'une dent , je change auffi cette Palette , Sc je:
vois fl l'Aiguille répond à la pointe Z. Si elle n'y répond pas , on.
l'y fait venir aifément on redrelïaiit la pointe de la dent quand,
la Roue a fait le tour £c que l'Aiguille j fe, rapporte à toutes les.
d^ents au terme Z 5 on peut , ce me femble , conclure que la Roue.
eft parfaitement égale , parce que la moindre inégalité fe découvre,
fcniiblement par la raifon du petit Levier x au grand jf.- E eft. le
Profil de ce Levier qui eft monté entre les deux pointes & & au.
point ^ "Vi?^. Cette Pièce 20. dont le Profil eft z i. eft. montée Se.
retenue dans la traverfc G Fi^. 3. parla Cheville qui latraverfe..
On voit cette Pièce montée à la Fig. 3 . Planche 35-^ ^"^fi f<-ir
la Ftg. I. de la même PUtiche. Cette Machine , à, laquelle j'ai,
fait des additions bien néceflaires , eft la première qui n'a pas été.
cachée. Auparavant il n'y avoit qu'im Anglois à Paris qui avoir,
une Machine à cette ufage ,. dont fon principal ,foin éroit de la
cacher. Elles font à prefent plus communes : cependant je n'en;
connois point qui ayent une Aiguille.pour vérifier la Roue quand
elle eft fendue, comme il y en a. une à celle-ci.
Cette Machine avoit encore d'autres praprietés- , comme de:-
pouvoir polir la Roue fans l'ôter de. fa place , d'avoir un OutiL
léparé potir centrerla Roue , & un autre pour centrer la Fraize:.
mais attendu le peu d'utilité de ces additions j.&l'embarras qu'elles*
caufoient , je les. ai. frippriméas..
«a
MACHINE
Four -polir les ReJJorts de Cadran y. &c
PLANCHE X X X V LL.
ON fçait la difficulté qu'il y a de polir &: de dreJlex parfaite—
ment à la main certaines Pièces courbes ..comme dln Reffort
de Cadran, un Marteau de Répétition, ode &: combien ces fortes*
de Pièces demandent, de tems & d'adrefte pour y- parvenir jc'elb
ce qui m'a obligé de cJiercher quelque Machine qui pût , en*
abrégeant le. tems j augmenter la pcjfcction.<ie.rO.Li.vr2ge-u Une^-
U DESCRIPTION DES OUTILS
Roue de Lapidaire peut être rrcs-propre pour ce fujet 5 mais la
place qu'elle exige ne peut caufer que des difficultés qui font
perdre l'envie de s'en fervir 5 d'ailleurs il m'a paru qu'tme feule
Roue ne feroit pas fufiifanre , parce qu'étant obligé de l'imbiber
■d'Emeri pour commencer àdrelferla Pièce, &: qu'enfuite il faut
de la Potée pour achever le poli , Il on applique cette Potée fur
la Roue qui a fervi à l'Emeri , on coureroit rifque de ne pas
réullir à caufe qu'il y en peut refter 5 il faudroit donc au moins
deux Roues , une pour l'Emeri , ôc l'autre pour la Potée j on
pourroit même ajouter un troifiéme faite d'Etain pour donner le
brun à la Pièce que l'on poli. Ces confiderations m'ont fait naître
l'idée de faire mouvoir avec une Manivelle les Outils que l'on
meut à la main. A la vérité cela n'a pas paru fi diligent qu'une
o-rande Roue , mais beaucoup plus facile , en ce que la Machine
elf fort petite, très-fmiple , à qu'elle a l'avantage que l'on peut
changer de Polilïoir facilement. Jai pris une vieille Cage de Pen-
dule A A Fig. I. j'ai placé entre les Platines &: fur deux Rou-
leaux B C Fig. 1- la Coulifle H p au milieu de la Cage. J'ai placé
la Roue D qui porte 6 Chevilles d'un côté, Se autant de l'autre i
il y a encore dans la Cage un Arbre qui porte le Bras K qui eft
levé par les Chevilles. Le Pivot de cet Arbre porte quarremcnt
le fécond Bras L Frg. i. Ce Bras ei\ pour retirer la Coulifle Hp
par la Cheville r. Qiiand on tourne la Manivelle , la Cheville S
entraîne la Coulifle H p par le moyen du Bras G. Qtiand la Che-
ville eft au bout &: qu'elle échappe , une autre Cheville fliit le-
ver le Bras K qui fait revenir la CoulilTe par le moyen du Bras L
&L de la Cheville r. Celui-ci étant échapé , l'autre recommence,
& ainfi fuccelFivement } ce qui forme une efpece d'Echapemenr
qui fait aller 6c venir la CouliflTe i 1 . fois dans un tour de Mani-
velle. Au-deflx)us de la CoulilTe j'ai conflruit un fupport mobile
pour donner les pans inclinés que l'ouvrage demande. Le Tenon
M eft fixe , au travers duquel pafle la Vis N- Le fupport I ell
mobile. On le comprendra en regardant le Plan Fig. 3. On
place un Reflbrt de Cadran fur la Fig. 4. &: on joint cette Pla-
que contre le fuport L
Si la fâée ne porte pas jufte fur la Coulifl"e , on l'y fait venir
facilement par le moyen de la Vis N. Dans cet état on tient la
monture du ReflTortavec la main, & de l'autre on tourne la Ma-
nivelle i on ajoute des Poliffbirs de cuivre rouge , d'acier, d'étain,
&c. Sur la CouliiTe on met l'Emeri , &C ce que l'on veut , & par
SERFANS A L'HORLO G E RI E. 87
ce moyen on dreflc très-vif un Reflorc &: en peu de tems , & ou
lui donne un très-beau poli.
' Le Refîbrt W contient le fupport joint contre la Vis , la Ma-
chine eft tenue à l'Etau par le 1 enon Z-
MACHINE
A faire les Engrenages de Montres , in'ventce p^iy
M" l'Abbé DENDELOT.
PLANCHE XXXVII L
Quoique cette Machine tende au même but que celle de
la PUtuhc 31. fa condrudion différente me paroît d'im
ufage plus par£iir.
Fig. I. Reprefente toute la Machine] montée > elle contient
deux Roues entre les quatre Pointes A B C D. Ces Pointes oti
Coulifles font placées en rainure fur deux efpeces de Poupées
marquées E F. Ces deux Poupées fe prefentent toujours l'une à
l'autre parallèlement j elles font montées fur la traverfe G H-
La Fig. 6. les reprefentent feparées. Fig, 2. eft le Profil du tout.
Fig. ^ . Reprefente le derrière de la Machine , & la Fig- 4- eft
la Poupée marquée E- Cette Poupée s'éloigne ou s'approche de
fa femblable marquée F par le moyen de la Vis K- Ce qui fait
engrenner la Roue dans le Pignon à volonté , enfuite on fixe la
Poupée E par le moyen de la Vis L j pour lors les deux pointes
A C donnent la vraie dillance des deux centres fur la Platine-
Il réfulte de cet avantage que les deux centres des Rouè's
étant bien placés , les dentures reftent de la longueur qu'elles
ctoient quand on a formé la groiTeur du Pignon j ce qui fait qu'il
conferve la jufte proportion qu'on lui a donné.
Cette Poupée Ftg. 4. eft compofée des Pièces M N- Le Profil
de la Pièce M eft la Fig- 3. La Vis K eft taraudée dans le bout
de la traverfe H Fig. i . Le bout de cette Vis entre dans un Te-
non que la Pièce N porte 5 elle eft goupillé par le bout. Le Plan de
derrière de la Pièce N eft » ;? Fig. 5 . Celui de devant , c'eft-à-
dire , qui eft mobile &i toujours parallèle à la Poupée F, eft la
Fig. 7. qui fe place fur la traverfe h g.
O & P font le plan ôc profil d'une des Coulifles 3 elles font tou-
tS DESCRIPTION DES CUTILS
«es les quatre femblables. Ces quatre CoulifTes font maintenues
fur leurs plans par des rainures, & ont chacune une Vis comme
celle r s F/g. Ô. & ces Coulifles font fixées chacune avec une
autre Vis comme celle ^.
Ji feroit à fouhaiter que les Horlogers ne faffent point d'en-
grenage qu'avec une femblable Machine j cela procureroit €n
gênerai beaucoup plus de fidélité aux Ouvrages.
TRAITE
TRAITE
D E
L'H O R L O G E R 1 E.
fe^EBM^l:g?g5îg^&';^g^^ig: J^iJaS^eSBgg^
Tsm^gPi
EXPLICATION
De plu/ieurs Echapemens d'Horloges & de Afontres.
PLANCHE XXXIX.
E Rouage d'un mouvement tend toujours à tour-
ner, £c tourneroit même avec beaucoup de rapidité
quand il eil tiré par un poids ou par un RefTort ,
s'il n'étoir retenu 6: réglé parce qu'on appelle Echa'-
pemcTit. Voici ce que c'elt.
La dernière Roue de ce Rouage a toujours fa
denture différente des autres. Ses dents font ordinairement en
pointes inclinées. Les imes font formées autour d'une Roue plate
qu'on appelle Rochct , & les autres font formées fiu* un des co-
tés d'un cercle fait en couronne , qu'on appelle Roue ie Rencontre ^
telle que la Roue K -, Planche 39. hig. i-
Les Roues de Rencontre font ordinairement d'un nombrç
impair. Les Palettes BC étant ouvertes de 70. degrés ou environ
pour les Pendules , on place la ver2;e vis-à-vis le centre de la
Roue de Rencontre A- Dans cette difpofuion on confidere tous
Toms L M
5,0 TRAITE'
les Echapemens qui font faits avec des dents en pointes pour avoir
quatre actions principales. La première , une dent de la Roue
frappant i par exemple , la Palette B,elle l'oblige de tourner juf-
qu'à ce que la pointe de la dent arrive au bout de ladite Palette:
ce qui fait qu'elles fe quittent, &c'eft ce qu'on appelle cchaper}
c'eft pour lors la féconde adion. La troifieme , la Palette G re-
venant au centre de la Roue , elle reçoit l'impulfion de la pre-
mière dent qui fe prefente 5 la vibration achevée , le Balancier
s'en retourne , y étant obligé par la dent qtii poulie la Palette
jufqu'à ce qu'elle échape auifi : c'eft la quatrième acl:ion. La Pa-
lette B fe reprefentant , elle reçoit i'impulfion d'une autre dent ,
& ainfi fuccelîivement , tant que le Rouage cft tiré par la force
motrice qui eft le poids ou le Reflbrt.
Cet Echapement eft le plus ancien qu'on connoifTe. Il eft ft
fimpleSc fi natui;^! , que tous ceux que l'on a r ". fai?^ autrement
n'ont pas eu o^fuccès. On remarque même que toutes les diffé-
rentes comportions dont l'on s'eft fervi réulfiffent d'autant moins,
qu'elles s'éloignent de la ligne de direction qui eft le principe de
ce premier Echapement > ce qu'il faut bien remarquer.
Si nos Anciens ont parfaitement bien réiilîi dans une partie It
jntereffante , il n'en a pas été de même pour la force réglante qui
fait encore partie de l'Echapement 5 ils n'avoienrque le Balancier
D E pour Régulateur qu'ils appelloicnt Foi/ot , par le moyen des
deux poids F G qu'ils appcUoient Régules. Ils faifoient retarder &L
avancer l'Horloge, parce qu'en plaçant les poids fur D E, l'Horloge
retardoit beaucoup, £c au contraire elleavançoit en les approchant
du centre i 'ainfi on parvenoit à régler l'Horloge à peu-près en
plaçant les Régules , comme l'expérience l'indiquoit : toute la per-
fection qu'on a pu donner à ce Régulateur eft d'avoir fufpendu
le Foliotai les Régules avec lui fil H. Dans cet état on s'en eft fer-
vi plufieurs fiecles , jufqu'au tems qu'on a inventé le Pendule &:
le Reftort fpiral. M*^^ Raillard, M^ Horloger de Paris , remarque
exactement le tems de tous ces changemens dans l'Hiftoire Gé-
nérale de l'Horlogerie à lat]uelle il travaille , & qu'il efpere bien-
tôt donner.
Les défauts de cet ancien Régulateur font qu'il n'a que fort
peu d'adion fur les inégalités de la force motrice lorfque c'eft
un Reflort, & fur celle du -Rouage. La poufliere &: les change-
mens continuels qui arrivent à l'huile appliquée aux parties fré-
tantes de l'Horloge, lui caufoieiu tant d'irrégularités, qu'on en
D E L'H 0 RL'O G E R I E.
m-
.ivoit fore peu de fervice : cependant on ne laifToit pas de Te
ployer à toutes les Pièces d'Horlogerie que l'on faifoit , jufqu'à
Faire des Montres très-petites avec des Balanciers fur le même
principe.
Ce fut environ en i (Î74. que les premières Pendules & les
Montres avec un Reflort fpiral ont paru à Paris , dont rilkiftre
M*^ Huyghens , de l'Académie Royale des Sciences, apafiepour
^tre l'Auteur. Ces deux découvertes ont donnés une perfe<!:tion
confiderable à l'Horlogerie. On a fupprimé le Folior ^our y fub-
llituer le Pendule ,& on a ajouté im Reflort fpiral au Balancier
des Montres dont on parlera en fon lieu.
Flanche 35). Ftg- z. Ell le même Echapement que celui qui
vient d'être expliqué. Le Pendtde A efl: fufpendu par le fil B qui
tient au Cocq C fixé à l'Horloge. La communication qu'il a avec
l'Echapement eft par la Fourchette E qui eft fendue pour con-
tenir le plat de la Verge du Pendule. Qiiand on met le Pendule
en mouvement , les Palettes F G échapent alternativement, conv
me il a été dit de la Fig. i . L'impuîfion qu'elles reçoivent des
dents de la Roue de Rencontre maintient le Pendule en vibra-
tion. Cette addition du Régulateur au premier Echapement a
des avantages confiderables j plus le Pendule eft long , plus il a
d'aclion pour corriger les inégalités quelconques , fans qu'il foit
befoin d'augmenter la force motrice > au contraire , le Rouage
acquiert de la force , en ce qu'il faut moins de Roues.
Plufieurs Sçavans ont voulu eflTayer â rendre les vibrations en-
core plus parfaites , en y appliquant tine Cycloïde formée avec
beaucoup d'art. Quoique leur Traité prouve une grande capacité ,
la Cycloïde n'a pas été fui vie j c'étoir deux Lames de laiton qui
formoient deux portons de cercle renverfé 5 dans le milieu étoit
fufpendu le Pendule par un fil , qui joignoit les courbes d'un cô-
té , &; de l'autre , quand le Pendule écoit en vibration , plus elles
étoient grandes, plus le fil enveloppoit. la partie cycloïdal : on
avoit en vùë par ce moyen de rendre les grandes vibrations égales
aux petites. L'art de faire la Cycloïde confifte à former les cour-
bes d'une infinité de petites portions de cercles difFcrences i ceux
qui en feront curieux en trouveront la méthode dans Monfieur
Huyghens, & dans d'autres Auteurs? recement dans le Traité G enc^
rd des Horloge. s , par le R. P. Alexandre, /«/î^. 101.
Depuis CCS découvertes on a imaginé plufieurs autres Echape-
mens très-iingénieux , tant pour la Montre que pour la Pendule.
Mij
5,x r R A 1 T K
Je vais expliquer tous ceux dont j'ai connoiiîance , flms obferver
l'ordre de leur ancienneté , & fans négliger même les moindres.
Flanche 35?. Fig. 3. Eft un Echapement à Ancre &: à Rochet
qu'pn a imaginé exprès peur les Pendules à. Secondes , parce
ou'on a trouvé que l'Echapcment à Roue de Rencontre donnoic
de trop grand arc de vibrations , & qu'elles a'étoient pas fi
JLiftcs.
Qiioi qu'un Echapement bien fait avec une Ancre aille par-
faitement bien , il ne peut pas aller fi long-tems fans être ne-
toyé, que ceux qui font fiit fur le principe du Levier , parce
qu'il a plus de frottement , fur tout quand on veut que l'Aiguile
des Secondes échape à diftance égale , & qu'elle recule peu. J'ai
formé une petite démonlf ration , que je crois fuffifante pottr le
prouver. J'ai pris lui Ancre de cette qualité, j'en ai tracé la Fig. 4.
du centre, je tire la ligne de direction A pafTant au point où la
dent dir Rocher frappe , je prolonge la partie frottante de la Pa-
lette qui donne la ligne C D du point d'jnterfection , je forme.
l'Arc O 5 5. Je trouve que la partie frottante de l'Ancre elt éloigné
de la ligne de dirce^'ion de 5 <; degrés , par conféquent qti'elle.
perd 5 5 degrés de force , oi^ ce qui elf la même chofe , que la
Palette a 5 5 lois plus de frottement que n'en a une Palette for-
mée de la ligne de diredion.
Four mefurer l'autre partie de l'Ancre , foit la hgne de direc-^
t:on E pa0ant au point de la courbe ou la pointe du Rochet tou~
che , foit la tengente F 60, fi du point d'interfeclion je lorme
FArc H , je trouverai la tangente éloignée de la ligne direclioa
de 60 degrés, & qu'il ne relie à cette partie d'Ancre que 30 de-
grés de force quand elle reçoit le choc d'Echapement , par con-
lécuent les deux côtés de FAncre n'ont que 6 5 degrés de force,
de ] 80 qu'ils auroient , s'ils étoient fait fur le principe du Levier.
On a remarqué qu'u.n Ancre ainfi formé ne varioit pas fenfible-
ment en doublant le poids 5 que fi les faces de l'Ancre avoir , par
exemple ^ degrés d'inclinaifon de chaque côté , la Pendule avan-
ceroit de plufieurs minutes de fon poids naturel à celui qui fe-
roit doublé , fie au contraire elle retarderoit fi les faces étoienr
plus inclinées 5 de-là vient qu'il n'eft prefque pas poiFible de pou-
voir faire deux Pendules avec cet Echapement qui marchent
écalement lorfqit'on double le poids.
pour continuer la defcription de cet Echapement Fig. 3 . fur
.la Verge de FAncre eft fondé une Alllette pour y river la Four-
D E VH OKLOGEKIE. 03
cîiette clans laquelle pafTe le Pendule. L'ufage de cette Four-
chette eil de maintenir le Pendule en vibration en lui communi-
quant le mouvement qu elle reçoit par i'Ecliapement : on lui don-
ne ordinairement une longueur arbitraire , environ fix pouces,
pour un Pendule de trois pieds. Le Rochet eft reprefenté comme
étant vu dans la Cage étant retourné , ou ce Rochet tourne à
gauche. La face de PAncre A vient, par exemple, dechaper,
celle B baiiTant reçoit l'impul£on de la dent qui avance fur l'extré-
mité de fa Palette en raifon que la vibration s'achève , la dent
arrivant au bout de la Palette B , elle échape à fon tour, & celle
A fe préfente pour recevoir de fon côté le choc de la dent , &;
ainfi fucceinvement.
Quoique cet Echapement perde beaucoup de force, & que les
frotcemens en foient augmentés en même railon , cependant oa
s'en eft toujours fervi avec allez de fuccès.
Les S'' Amiraïui & Stolberg ont une méthode de tracer cec
Ancre, il décrive fur le papier un cercle divifé en 3c. parties,
far lequel ils forment les dents du Rochet >ils prennent le quarc
du diamettre de ce cercle ou Rochet qu'ils placent fur im des
rayons éloigné du centre autant cju'il le faut pour que le cercle
C B pafiTe jufte fur les deux pointes des dents du Rochet E F.^
La même ouverture du Compas étant portée perpendiculairement
au point H, ils forment la face de l'Ancre E reportant le Com-
pas au point C , on a l'Arc F A de l'autre partie de l'Ancre j
par cette règle ils allurent qu'ils ont un Echapement qui fe fait
en parties égales , Se dont PAiguille des Secondes recule peu.
Cette régie n'a cependant pas toute l'exactitude qu'on a befoin.
DEMONSTRATION
DU SIEUR ENDERLIN^.
Pour former l'Ancre d'un Echapement à Rochet^,
PLANCHE XL.
« T L faut fuppofer , diiil , que tout Pendule qui a été appliqué
" JLaux Fiorloges ait été fait avec un Echapement qui puiffe
" le faire avancer avec l'addition d!une plus grande force, comme
5)4 TRAITE'
" c'étoit l'ordinaire en tout tems. Il y a des perfonnes qui ont re-
" marqué que les faces de l'Ancre pourroient erre des courbes
»' à peu-près comme des développemens d'un cercle qu'on pour-
" roir redifier après. Cela paroît vrai-femblable , mais non pas
" félon leurs idées j car elles prétendent , i ". Qiie ces courbes
" doivent être produites par un til entortillé à l'entour d'un Cy-
" lindre , au bout duquel fil fera un crayon attaché qiti décriroit
"la courbe en fe développant, i". Qtie l'Ancre doit avoir fur
" chacune de fes faces une portion femblable de cette cotu-be
•' produite parle développement de c# fil. 3°. Qtie ces courbes
" ainfi conitruites feront par conféquent des bras de Levier réci-
" proquement égaux. 4°. Qii'il n'efl pas encore démontré quel
» doit être l'Arc qu'un Pendule à Seconde doit parcourir pour
» avoir la plus grande juftefle , &; que cet Arc doit être au moins
" de dix degrés.
» Il me paroît que les trois premiers articles ne peuvent pas exifler
» comme je crois le pouvoir faire voir. Et le quatrième ne lert à rien,
"puifque de la manière dont on défigne cet Echapement, on n'a
» aucune règle pour déterminer les grandeurs d'Arcs , foit pour
» les degrés de l'Echapement , ou bien pour les degrés de la gran-
» deurs de la vibration totale au de-là de l'Echapement : ainfi on
» ne peut limer les faces de l'Ancre qu'au hazard , comme on a
" tettjours fait jufqu'ici fans avoir eu de règle.
» Pour faire voir que les faces de l'Ancre ne petivent être des
^> courbes produites par le bout d'un fil qui fe dévelope fur un cer-
» cle,je commencerai parle fvftême gênerai que toutes Machines
>y fe doivent mouvoir avec vîtefle égale pour avoir tout l'a'^antage
» que l'on peut tirer d'elle j car en ce cas la force fera égale de-
» puis le commencement de l'aclion jufqu'à la fin , parce qite les
» parties touchantes fe rencontreront fur des bras de Leviers
» toujours réciproques. Je fuppofe donc deux centres pofés en
» A JB fig- I. Planche 40. le rayon A 60 de la Roue C 60 D
>» pendant qu'il parcoure ime fixiéme partie où 60 degrés d'un
« grand cercle doit faire mouvoir ixn Levier qui a B pour centre
» javec la même vîteffe égale , un chemin aulTi de 60 degrés ,
« de forte que pendant que le rayon A éo vers B iroit jufqit'en
» 0 <; , il faut qu'un Levier B 6 o vers A aille jufqu'au point 0 , de
» façon que pendant que l'un parcoure des efpaces de 5 en 5
» degrés , l'autre fe trouve aulh fur les fiens en même tems &
M avec la même vîcefTe , par le moyen de la courbe 60 à 60 jcar
DE L'H 0 R L O G BRI E, 95
»je fuppofequele rayon A 6 o ait parcouru lo degrés,!] fe trou-
» veraau point du cIiiiTre 40 vers ù 5 ii faut donc que Je Levier
» courbe fe trouve auffi reculé de lo degrés pour que fon rayon
•) au point 60 foit au point 40 en Cj alors le point d de la courbe
» fe trouvera au point 40 en h où le bout du rayon A 60 letou-
" cliera , & ainfi de même dans toutes les autres parties de divi-
wfion- Four trouver la forme de cette courbe, je tire des Arcs
«parallèles du centre B par toutes les divifions , depuis 60 juf-
" qu'en 0 5 du cercle C 60 D , 6c du même centre B , je tire des^
» rayons en commençant , par les divifions de l'Arc 60. F 0 , juf-
- qti'à l'endroit où ces rayons doivent couper leurs Arcs de cercle
» corr^fpondant fuivant les chemins parcourus de part & d'autre,
» A prefent pour marquer les pointes par lefqtielles la courbe
" doit prendre fon chemin , je dis que les diitances ou chemins
" parcourus doivent être égaux d'tin côté au chemin parcouru de
" l'autre 5 car fi le rayon A 60 vers B fe trouve en ^ 40 , il faut
» que le rayon B 60 vers A fe trouve en c 40 j ainfi le chemin
» parcouru du rayon B 60 fera g e fur l'Arc g e d ^o i> ; ainfi je
»» prends la diilance g e que je porte de b 40 en d où eil le point
"de la courbe que le rayon A 60 doit toucher ayant parcouru
» 20 degrés , ou bien la diftance /7/que je porte de / ro au
" point K > ainfi de toutes les autres divifions que l'on pourroit
"augmenter tant que l'on veut, même de degrés en degrés, au
»»heude 5 en 5 pour avoir la courbe plus exacte i d'ailleurs cette
» courbe eft proprement produite par le développement d'un cer-
» cle fur un autre j ainfi comme j'ai fuppofé d'abord que les deux
» Leviers de Fun &: de l'autre centre A & B doivent parcourir
» des Arcs égaux en même tems , pour cette raifon il faut que
»»je confidere auffi deux Roues ou Poulies de même grandeur
» qui ayent A &: Bpour centre , Se qui fe touchent au point m.
» de façon que quand je ferai faire un tour à l'un > il tauc que
» l'autre le fafle de même.
" A prefent que le cercle F^ I K ferve pour bafe , & le cercle
" E G F pour cercle générateur , lequel ayant une pointe ou
" crayon au point w, décrira une courbe en roulant de m contre
» H fur Fi I K j ainfi ctttQ courbe décrite avec le rayon A m fera
" la même que la courbe 60 a k 60 , avec la différence que cette
" dernière fera produite par le Levier oit rayon A f» prolongé
" jufqu'au point 60 vers B-
» Il me femble que Fon concevra aifément par-tout ce que je
5>^ TRAITE
" viens de dire que cette courbe doit être telle que je lai dé-
" crite par ma première Figure , & ainii bien difi-erente d'une
" autre qui feroit produite par le développement d'une lifi;ne
" droite , ou d'un fil à l'entour du cercle H i K , contraire au pre-
'- mier article ci-defFus mentionné.
" Jufqu'à prefent je n'ai parlé de la courbe que pour un coté
" de l'Ancre qui ei\ celui de fe mouvoir de A contre L , tandis
»' que la Roue fe meut de C contre B, ou de B contre D 5 mais
«' voyons maintenant quel doit être la courbe de l'autre cc»té de
"l'Ancre pour fe mouvoir de A contre M , tandis que la Roue
« continue toujours fon même chemin de C -en B. Pour cet effet,
" je trace -des Arcs de cercle parallèles avec des rayons comme
« ci-devant , &i pour marquer les points de la courbe je prends
" également , par exemple , la dillance ^ p que je porte du point
'^ de divifion 40 vers » jufqu'^n 0 où la courbe doit paiTer, &
» ainfi de tous ks autres.
" On voit par la Fig. 1 • que la féconde courbe eft beaucoup
" plus -droite que l'autre , cependant femblable en ce qu'elle pro-
" duit le même effet jc'ell; ce que la développée de la ligne ou fil
» ne feroit pas, ce qui eft contraire au fécond & troilléme article
« ci-defTus.
" Maintenant pour fçavoir fi cette courbe eft formé comme elle
" doit être, il fa-ut tracer la Rou'ë de Rochet dans fajulte gran-
" deur femblable à l'Arc C 60 D Fig. i. &: la divifer<;n 60 par-
"ties égales , dont on voit une portion a b Fig. z. au-defliis de
" cet Arc a b. Je pofe auffi le centre de l'Ancre C en même di-
" fiance comme A B Fig. i . ayant donc coupé un morceau de
» cuivre mince ou papier exactement , 6c fuivanr les courbes des
" deux côtés ci-devant , 6c marqué atifll delTus le centre B que je
" perce avec un petit foret , &: que je pofe enfuite fur le centre c
i' Fig. 1. il fe trouvera que fi la courbe 0 touche le point de di-
" vifion de la Roue en 0 , que l'autre courbe d fe trouvera fur le
M point de divifion d , ainfi de même de tous les autres points ,
" comme c fgh ou / k , de forte qu'avec la même courbe on fera
*> une Ancre qui embrafle plus ou moins de dents 5 l'Echapement
p fera toujours également jufi:e , &: la quantité du mouvement
» fera toujours de 6 degrés d'un Echapement à l'autre , fuivanc
« l'angle c. 0. k- q. r. ou c Id. mp. Les points de rencontre ne fe
*> retrouveroient pas de même , fi les courbes étoient produites
*> par le -développement d'un fil , & on auroit plus de difficulté à
les
D E L'H ORLOGEKIE. 97
"les pofer de façon pour être fuie d'une certaine quantité de de-
" grés d'Ech.ipement. Tout ce que j'ai dit jufqu'à prcfcnt ne re-
»' garde que les parties des faces de l'Ancre fur Iclquels les dents
" agiflent d'un Echapement à l'autre , c'eft-à-dire , de c jufqu'en »
» ou de / en y", fans que le Pendule ait aucun branle de pms au
»' dc-!à de 6 degrés 5 il faut voir à prefent ce qui arrivera, le
» poids ou force motrice étant augmenté.
" Four faire décrire au Pendule un Arc de i o. à i i. degrés ,
" c'eft-à-dire , 5 ou 6 degrés d'augmentation de branle au-delà de
" l'Echapement j mais auparavant de faire ou d'ajouter cette
» augmentation de poids, je fuppofe que le Pendule ait été réglé
" fur un autre avec un poids qui ne feroit que fuffifant pour en-
» tretenir le Pendule en mouvement d'un Echapement à l'autre ,
» ou tant foit peu au de-là pourvu qu'il ne s'arrête point , 6c qu'elle
" aille de même que celle qui a fervi de règle 5 cela étant ainfi ,
»' on peut augmenter la force motrice jufqu'a ce que le Pendule
" augmente fon branle de 6 degrés au de-là de l'Echapement >
" ce qu'il ne pourra faire qu'à grande peine avec la continuation
" de la courbe de e en a , ou de L en h- Voyez Figure 3 . Et cela
"feroit une accélération confiderable fur ce Pendule par rapport
»> au grand recule du Rochet qui feroit également de 6 de-
» grés , & qui s'oppofera d'autant plus à la grandeur de l'Arc , que
» le Pendule devroit parcourir > que ce Recule fera plus grand,
» parce que ce même Recule ne fe peut £iire qu'en remontant
" tant foit peu le poids moteur, qui réfifte par la pefanteur , &
» empêche le Pendule de parcourir d'auili grands Arcs qu'il feroic
» fans cet obftacle.
" Pour aller d'un extrême à l'autre , je fuppofe maintenant que
» les points f 6c L qui font les commencemens de l'Echapement,
«je tire du centre c les Arcs du cercle e g L d , 6c que l'Ancre
" enfuite foit tormé fuivant cela , il arrivera qu'il n'y aura point
» de recule du tout au Rochet j ainfi le Pendule ne trouvant point
» de réfillance après fon Echapement aura prefque toute la liber-
" té de parcourir des Arcs d'autant plus grands , qu'il aura reçu
» de force par le poids moteur fur les faces de l'Ancre de c en w,
" & de L en / j ainfi ces Arcs de vibration étant trop grands ,
" fe feront par conféquent en plus de tems- Ces deux extrémités
» ainfi trouvés, il eft évident qu'il y ait une courbe à^ & W qui
" puifle produire l'effet que l'en demande.
-»» Si je voulois employer la développée dont il a été parlé , Sc
Tome L N
5?S TRAITE
» que le cercle m fz K L d me ferve pour bâfe , j'aurois une courbe
" qui pafîeroit à peu-près par les points h e n donc la partie h e
» me donnera à la vérité moins de recule que la portion de la
" courbe a e j ainfi il femble que^f foit un grand avantage parce
" qu'il approche plus du vrai i mais il y a outre ce que j'ai déjà
» dit , deux raifons qui me font rejetter la coitrbe du fil.
»' La première , c'eft qj.i'il faut toujours avoir également recours à
"l'expérience. La féconde, que la développée ci-deflus rendroic
" l'efpace e n plus courbe & plus bofllië i ce qui diminueroit fur
" cette partie la liberté de l'action 5c la force motrice , ôcc
» Avant donc que de venir à l'expérience , je recule les Par-
" tics a e b h -^.w hazard contre/ &i , enfuite j'ajoute de la pe-
» fauteur au poids moteur pour faire décrire au Pendule des Arcs
» de ^ degrés , & lî je trouve que ce Pendule avance avec ce
" poids , je recule les faces davantage , mais feulement depuis
» les points d'attouchemensf 6: L j car ces points doivent toujours
« relier conftans , je recommence cette expérience tant de fois
» jufc|u'à ce que le Pendule fe trouve règle , enfuite j'augmente
"encore ce poids pour faire décrire au Pendule un Arc de 1 1.
« degrés , & s'il fe trouve encore accéléré , je recule également
» les faces, mais avec cette précaution que le recule des faces
» ne revient plus jufqu'au point e L , mais jufqu'aux points où le
w dernier attouchement des dents du Rochet s'eft fait avec le poids
» moyen , parce que ces parties ont déjà fliit décrire au Pendule
» des Arcs de grandeur nécefl'aire pour être réglé avec ce poids
>' moven.
» On peut faire ces expériences avec l'augmentation de plufieurs
" poids pour être plus fùre de fon fait.
» Il fciutauffi prendre garde qu'en limant ou reculant ces faces,
" que ce foit même proportion fur chaque bras de l'Ancre, afin
» que l'Aiguille des Secondes falTe fon mouvement de recrograda-
^»f tion égale fur chaque Seconde.
" L'Ancre peut embralTer 4 à 6 dents du Rochet , S: plus il
« embraile , plus on eft obligé de linier des faces en arrière , & la
» même chofe arriveroit fi on éloignoit le centre de l'Ancre trop
" du Rochet.
» Si on vouloir donner plus de 6 degrés d'Echapemenr , comme,
.".par exemple, 8, il faudroit auffi que les deux cercles H I K Se
» F G E Fig. 1 . foient proportionnés fuivant cela pour produire
^'la couxbe néceflaire , éc ilferoic l'une à l'autre comme 45 eftà
DE L'H 0 K LOG E Kl E. ^^
• ^o, ou ce qui eft la mêmechofe,)! faut que tandis que le Rochet
». C 60 D parcoure^, que le cercle M 6 o L parcoure ^^. de degrés.
» La pefanteur du poids moteur peut être telle que les Arcs de
» vibrations parcourent environ le double des degrés des Arcs de
•» l'Echapement , c'elt- à-dire , que fi l'Echapement fait mouvoir
M le Pendule de 6 degrés , que le poids le fr.fle aller jufqu a
w I o ou I 2 , je fçais par l'expérience que Acs Ecliapemens taits
w fur ces principes font très-juftes , même avec des Pendules à
» Reflbrr où la force motrice eft très-inégale , par où on peut voir
•» que les différens changemens des frottemens du Rouage ne
»> pourront produire aucun changement fur les tems des vibrations
" du Pendule ,puifque ces changemens ne font autre chofequedc
" diminuer ou augmenter tant foit peu l'aCtion de la force du Ro-
" cher , qui n'ell pas à beaucoup près fi conlîderable que l'aug-
" mentation ou diminution du double du poids moteur.
La fig. y Flanche 35?. Eli un Echapement du S^ Jean-Baptiftc
Dutertre Maître Horloger à Paris. Ceil un Rochet qui engrenne
<ians deux Palettes. Chaque Palette porte une portion de Roué
qui engrenne l'une dans l'autre > ce qui fait que quand une Pa-
lette échape, l'autre fe prefente pour retenir le Rochet, & rece-
voir fon action. Au centre de chaque Palette eft fixé un Pendule,
lorfque l'un vibre d'un côté , l'autre Pendule va de l'autre } de
forte que leurs vibrations ne peuvent jamais aller du même cô:é.
L'Auteur a prétendu que l'ufage de cet Echapement pourroic
ctre fort juite dans un VaifTeau.
Fig. 6. PU?iche 39. Eli: un Echapement qui a été exécuté à
Rome. Le Rouage du mouvement eltcompofé comme celui d'une
Sonnerie. Le Pivot du dernier Pignon porte quarrément le Cha-
peron A fur lequel ell placée une Cheville qui entre dans le bout
<lu Levier B qui fait charnière en C , & qui fe meut dans le j>etic
Cocq D , de forte que le Chaperon A tournant toujours du même
côté fait le même effet qu'imc Manivelle , qui oblige le Pendillon
G à aller du côté E & F 5 il porte une Cheville qui entre dans
une ouverture longue fait au plat du Pendule pour le maintenir
en vibration. On a emplové cet Echapement à des Horloges de
nuit , parce qu'on prétend qu'il fait peu de bruit. Ces Horloge^
de nuit ne font autre chofe qu'un Cadran ordinaire , qui ell: niQ+-
bile derrière une Plaque. Les chiffres des heures font perces a
jour. Il y en paroît trois par une ouverture faite à la Plaque ,
dont le milieu eft fixé par un Index. On met une Lampe der-
Nij
100
TRAITE'
riere le Cadran qui ne peut donner de la lumière que par les
chiffres percés-
Fig. 7. Planche 3 5).Efl:un Echapement furie même principe,
inventé par M"^ l'Abbé Soumillc Sa différence confille au ren^
voi A qui doit être mobile. Sur un Couteau B eft le Chaperon
qui porte la Cheville qui entre dans le Bras D qui donne le mou-
vement à la Roue D A 8c réciproquement au Pendule C- Cette
méthode de renvoyer la fufpenfîon du Pendule eft appliquable
aux autres Echapcmens.
Fig. 8. Eil un Régulateur qui eft fur le principe des Volans
de Sonnerie , la Roué de Champ fait tourner le Pignon qui eft
réglé par le Pendule oblique A- Plus il tourne vite, plus il s'étend
à l'aide du Reffort B , de forte que ce Régulateur fe règle prefque
feul. Mr Huyghens eft l'Auteur de cette invention.
PLANCHE XLI.
Fig. 5». Eft un Echapement à deux Leviers pour les Pendules
 Secondes, imaginé par Monfieur le Chevalier de Bethune. De-
puis que je l'ai appliqué le premier en 1 7 17. la plupart des Hor-
logers qui en ont eu connoiflance l'ont adopté. A B font deux
Leviers qui ont chacun leurs tiges , qui fe meuvent librement
dans la Cage fur leurs Pivots. Le Levier B, porte la Fourchette
qui communique fon mouvement au Pendule , en échapant. Celui
A retient le Rochet , la dent l'obligeant de mouvoir , il échape
à fon tour , & le Rochet eft retenu par le Levier B qui eft mu
par le Bras C pour qu'il joigne la dent du Rochet pour le rete-
nir , de forte que quand un des Leviers baiffe , l'autre levé la
queue. D eft une pefanreur qui fait que le Bras C eft toujours
joint .à la VisE. L'ufige de cette Vis eft très-commode pour ou-
vrir & fermer l'Echapement j elle doit être de l'aiton.
Reée four tracer cet Echapement.
rUnche 41. Je prends le tiers du diamettre du Rochet que
j'ajoute à fa circonférence pour tracer l'Arc FB, enfuite je pro-
longe les rayons des dents fur lefquels je forme les Leviers en
plaçant celui A à trois dents &: demi de la ligne perpendiculaire
B, je donne la longueur convenable au Levier B pour éch.iper
de la dent G ôcr , ôc je donne la même longueur au Levier A,
BEL' HORLOGE RIE. loi
Ear ce moyen j'ai les coudes des Leviers , 6c la longueur de leurs
ras qui répondent parfaitement à l'expérience.
/"/ç. I o. Elt le même Echapement avec un petit changement.
Sur la tige du Levier A ell placé la Fourchette. Par ce moyen le
Levier 13 ell toujours joint contre celui A , & l'Equilibre D de la
F^g- 5?. fe trouve fupprimé.
lig. I I . Ell une autre addition pour diminuer le frottement
de la Vis fur le bras du Levier A par le moyen d'un Rouleau ôc
d'une Lame qui le touche-
Fig- 1 1. Eit un compofé inutile , puifque l'on peut faire un
Echapement plus lîmple fur le même principe. Le centre A de la
bafcule D C porte la Fourchette. Les extrémités D C ont des
Vis qui pouflent chacune une Lame pour toucher les Rouleaux
des Leviers B G. r i Sont des pefanteurs qui obligent les Rou-
leaux de joindre contre les Lames. Cet Echapement peut être
employé dans des cas qui fe rencontrent dans la conftruclion d'ua
mouvement.
Fig. I 3. Eft un autre Echapement fur le même principe qu'on
appelle rate- de-Taupe. Ce font deux portions de Roues qui en-
grenne l'une dans l'autre. Celle A elt fixée avec la Palette , &
l'autre eft mobile fous la Palette B pour que la Vis C puifle la.
fliire mouvoir pour ouvrir ou fermer l'Echapement. Cet Echape-
ment doit être préféré pour les courtes Pendules , parce que la
vibration étant plus grande , le mouvement des Leviers a plus
d'égalité , ôc moins de frottement que s'il étoic (împle , comme
les Fig. ^. é" 10'
F/g. 14. Eft un Régulateur. Sur les croifés du Balancier fonc
deux Boules A B qui vont du centre à la circonférence pour
augmenter les vibrations.
Ftg. I 5. Eft un Echapement qui n'eft- bon que pour faire voir
que l'on ne peut faire un Echapement fur le principe du Levier
fans augmenter la Aléchanique au moins d'un mobile. C'eft deux
Rochers qui font mus par la même Roue , & qui tournent par con-
féquenr du même co:é. Qiiand une Paletpe échape , l'autre reçoit
l'action du Rocher qui lui eft deftinée- Il faudroit , potfc- que cet
Echapement fut à peu-près jufte, qu'il ne fut pas queftion d'ine-
galite dans les Roues &. Pignons.
Fig. 1 6. Eft un Echapement du S^ Jean-Baptifte Dutertre, qui
n'a qu'une feule Palette, dont la Tige porte la Fourchette. Les
deux Rochets font fixés fur le même Arbre , quand la Palette
101 1 I\ A 1 T R
échapc du petit Rochet , le grand qu'on peut appcller Rochit
d' arrêt appuyé fur la Tige de la Palette , bi laifle la vibration aflez
libre. La Palette revenant joindre le petit Rochet , la Tige ou
Cilindre qui efl entaillé jufqu'au centre, laiffe paiTer le Rochet d'ar-
rêt , & la vibration acquiert une nouvelle force , de forte qu'en,
deux vibrations il n'v en a qu'une d'accélérée j ce qui fait croire,
que la moitié des vibrations étant indépendante du Rotiage , &
de fes inégalités , qu'elles feroient moitié plus juftes que les autres i
mais l'expérience ne le confirme pas-
lig. I y. Eil un Echapement à deux Balanciers. A & B font
deux cercles qui fe meuvent avec les Palettes fixées fur leurs
Arbres- Les deux petites portions de Râteaux engrennent l'une
dans l'autrej&les deux grandes engrennent<lans des Pignons placées
au centre àts cercles de Balancier. L'Echapement fe faifant avec
les deux bras de Leviers à l'ordinaire des aurres , oblige chaque
Balancier à tourner plufieurs tours ,& toujours en fens contraire-
On peut donner à chaque cercle fon Reflbrt Spiral , & les difpo-
fer de manière qu'ils ne feroient qu'une vibration par Seconde.
PLANCHE XLIL
Tig. 1 S. Eft un Echapement à deux Balanciers à l'ufage des
Montres , imaginé par le S^ Jean-Eaprille Dutertre. Ces deux Ba-
lanciers qui eiigrennent l'un dans l'autre font fur la Platine de
deflus , de même que le double Rochet. Ces trois Pièces font
foutenuës chacune par un Cocq. Sur les croifées des Balanciers
font placées les Paletres DE, &: les tiges des Balanciers ont cha-
cune des entailles pour lailîér paiTer les pointes du grand Rochet.
Voici comme il agit. Qtiand la pointe i rencontre l'entaille de
la Kge du Balancier elle pdfle , la dent 3 du petit Rochet frappe
la Palette D , & fait vibrer les Balanciers > la grande pointe 4 elt
retenue fur la tige du Balancier A , l'entaille fe prefentant au re-
tour de la vibration , elle paffe , &: la dent 5 va frapper fur la
Palette E j étant échappé , la pointe 5 eft retenue par la tige du
Balancier' B, &: ainfi fucceirivement. Sous l'un des Balanciers eft
placé un Reilort Spiral à l'ordinaire- Cet Echapement ne peut
vibrer fans RelTort Spiral, &; il faut le confiderer comme double
&. partagé en detix tems.
Les propriétés de cet Echapement font tels que les fecouftes ne
dérangent pas fcnfiblement les vibrations. La preiîîon que les
DE L'H O RLO G E R I E. 103
dents du Rocliet d'arrêt font fur les Cylindres , corrige l'impiilfion
que le Balancier reçoit par le Rouage 5 ce qui fait que la force
motrice étant doublée, les vibrations n'en font pas beaucoup dé-
rangées-
F/g. 15?. Efl un Echapement à repos pour les Pendules à Se-
condes , exécutée par le Sieur Graham , Horloger de Londres.
La règle que j'ai trouvé &: qui me paroît afTez convenable pour le
former, ell d'éloigner le centre de l'Ancre de la circonférence
du diamettre du Rochet , comme la Figure le préfente. Il faut
placer fon centre fur la ligne perpendiculaire , enfuire divifcr le
Rochet en 3 o parties en commençant par ladite ligne perpen-
diculaire , èc prendre les dems qui conviennent le m.ieux fur un
Arc décrit du centre de l'Ancre pour former les Palettes ,& faire
que l'Aiguille des Secondes ne recule point. Voici comme cet
Echapement agit. La partie A vient, par exemple , d'échaper ,
celle B reçoit lur la partie, circulaire le- choc de la dent du Ro-
chet , la vibration fe faifant ^ la Palette ^'enfonce beaucou-p dans
la denture , qui eil aflez profonde pour que l'Ancre ne touche
pas le fond. La vibration revenant , le Rochet relie toujours im-
mobile , &: n'a d'aclion que lorfque le plan incliné fe préfente à
la pointe de la dent ;. pour lors la dent agiffitnte oblige l'Ancre
de s'écarter , & en échapant , la dent C frape fur la face circu-
laire de la Palette A , &: eft retenue jufqu'à ce que fon plan in-
cliné fe préfente y pour lors la dent du Rochet ceire d'être fixe,.
en fuivant l'incliné de la Palette , ce qui oblio;e l'Ancre de s'écar-
ter de 1 autre cote.
Cet Echapement a la propriété d'agir avec fort peu de force
motrice de n'être pas fufceptible des changemens qui arrivent
par la fuite j ce qui fait qu'il eft plus conlVant que lesantres^^ à
conferver fa juftelle. L'Aiguille des Secondes relte fixe fur cha-
que divifion , ne la quittant que pour fiuterfur un autre. Je crois
cet Echapement préférable aux autres , tant pour fa folidité que
pour fa lîmphcité: cependant il faut convenir qu'il a plus de frot--
tement que celui à deux Leviers , parce que les Palettes ne font
pas formées d'une ligne de direction 5 mais comme ces fortes de
Pendules font peu de vibration , cette augmentation de frotte-
ment ne peut caufer de variations fenfibles-
. ^^^ Ffg. 20. Eft le profil de l'Echapement du Sieur Snllv employée
à (es Pendules à Leviers. Cet Echapement eft compofé de deux
cercles d'a^arei y s fixés fuj la tige de la Roue de Champ. Ces
104 TRAITE'
deux cercles ont chacun une tranche obHquc , fur laquelle l'ac-
tion delà puiflance agit. Ces tranches font inclinées l'une d'un
côté , & l'autre d'un fens contraire pour faire l'aller & le revenir
•de la vibration. La tige de l'Echapement porte la Roue de Champ
qui engremie dans un Pignon iîxé à l'Arbre du Balancier i ce qui
lui fait parcourir de grands Arcs. Voici comme il agit.
En comniençant à donner la première vibration au Balancier A ,
la dent q rencontrant l'entaille incliné du cercle r agit en faifant
augmenter la vibration. Cette dent ayant échapé, celle/ tombe
fur la partie circulaire du cercle horizontale S , &. refte ainfi re-
tenue jufqu'au retour du Balancier qu'elle rencontre le plan in-
cliné j pour lors elle agit à accélérer le retour. La même dent i
échapant , tombe fur une autre partie circulaire du cercle r jiif-
qu'au deuxième retour qu'elle rencontre de même fon plan in-
cliné pour fortir > ainfi les deux cercles s r fervent fucceffivemenc
de repos au Rochct , &c de Palette propre à former 1' Echape-
jiicnt , & à maintenir les vibrations.
Un Maître Horloger a prétendu avoir perfectionné cet Echa-
pement en faifant la pointe des dents en crochet , poiu* qu'il n'y
ait que l'extrcmité qui frotte fur les cercles s r. On ti'ouveroit
le même avantage en plaçant les cercles un peu plus bas que le
centre du Rochet , & en donnant aux dents l'inclinaifon qu'ont or-
dinairement celle des Roues de Rencontre i il en réfulteroit même
un avantage, qui eft que les cercles pouvant être plus épais , les
plans inclinés en fcroient plus longs , donneroient plus de chalTe
aux vibrations , & acquerreroient certainement plus d'action de
la puiffance : ce qui eil très-nécelTaire à cet Echapement , qui a
pour principal défaut de manquer de force. Il eil donc évident
que la prétendue perfeétion c[ue l'on a ventée tombe d'elle-
même.
Le Régulateur de l'Echapement Fig. z i . eft d'une forme iîn-
guliere. Le Sieur Sully l'Auteur , en a été fi épris , qu'il ne comptoic
pas moins que de trouver les longitudes par fon moyen.
Voici les qualités qu'il lui donnoit. i ". De remédier parfaite-
ment aux variations provenantes de la dilatation & retrecillemenc
des Métaux caufée par le chaud & par le froid. 2*'. Les variations
caufécs par l'inégalité de la pefanteur des corps en divers endroits
du globe terreftre. 3°. De conferver un parfait Ifochronifme aux
Arcs des vibrations de divers grandeurs , & de quelque caufe que
cette diverfité puilfe provenir. 4**. Qtie l'Horloge fufpendu dans
un
D E VHO RLO G E RîE, 105
Tnn Vaiiïeau dévoie maintenir une juftefTe aiifTi grande & auflî con-
ilante que celle d'une Pendule à Seconde fur terre.
Ce Régulateur eft compofé d'un Levier T z,&: d'une courbe
C S fixée après la tige du Balancier. Le Sieur Sully prétendoic
qu'il falloit beaucoup de Géométrie pour tracer cette courbe, &
que fans cela l'Horloge ne pouvoir ecre bien réglée.
Pour éviter les frottemens , le Balancier A elt pofé fur deux
grands Rouleaux I H d'un côté , & fur deux petits Rouleaux de
l'autre jquineparoiiTent pas. Le fil S S eft attaché au centre de la
courbe par un bour,&: de l'autre à la petite portion de cerclej^, atta-
ché fur le Levier qui fe meut aufii fur deux Rouleaux r r pour di-
minuer les frottemens. Cette compofition ell: vue fur la Platine
de derrière, qui a une ouverture circulaire /f pour voir le jeu
des pièces. Qtiand le Balancier ell en mouvement , le fil ou chaîne
S S efb tangente aux deux côtés de la courbe , ôcpar ce moyen
fait hauiïer le Levier z.. Sa pefanteur accélérant , le retour du
Balancier Toblige à vibrer de l'autre côté. L'Aiguille O marque
fur le demi cercle K L les degrés de vibration. L'Ecrou numéro-
té n eft pour faire un équilibre avec la Courbe & le Balancier,
6c t'Ecrou T du Levier fert à augmenter ou diminuer la pefan-
teur du Levier pour pouvoir régler THorloge. Le nombre d'ex-
périences que l'Auteur a fait n'ont apparemment pas réùfil félon
qu'il fe l'etoit promis , puifqu'il a abandonné de lui-même ce
nouveau Régulateur. En effet , ilne fe trouve pas avoir tant
d'adion fur le Balancier que le RefTort Spiral , & il dl bien éloigné
d'avoir autant de propriétés.
Fig. 2 2. Eft un Echapement ancien connu fous le nom d'Echa-
jement aftroiktte , qu'on a employé à quelque Montre. La Roue de
Rencontre A eft placée où eft ordinairement la Roue de Champ, 6c
la Roue de Champ D eft en place de la Roue de Rencontre. Cette
Roue engrenne dans un Pignon F fixé à la tige du Balancier , ôc
fa tige porte deux Palettes B C qui font l'Echapement avec la
Roue de Rencontre à l'ordinaire, de forte qu'on eft maître de
faire faire plufieurs tours au Balancier E , cela dépend du diamet-
trc du Pignon F. G eft le fpiral placé à l'ordinaire.
PLANCHEXLIII.
Tig. 2 2. Eft un Echapement à une feule Palette , annoncé
dans la règle artificielle du tems , fage 271. Il eft compofé du
Tome L O
io<? TRAITE
Levier K , d'un Arbre N qui porte l'équilibre Q^, & le Rouleau
M- Qiiand la Palette K eft mue par le Hochet , fon bras O qui
porte une Vis avec fon alliette appuie fur le Rouleau M, ce qui
l'oblige de baifler j il fe relevé quand la vibration revient j & lorf-
oiie la Palette K échape , le demi cercle r préfente fa rondeur à
la dent dti Rochet pour le rettnir , pendant que la Vi-bration
s'achève librement. QLiand elle revient , le demi cercle r dégage
le Rochet pour le laiiFcr fraper fur la Palette K , de forte qu'il
paroît que la moitié des vibrations font indépendantes du Rouage
mais c'elt ce que l'expérience ne prouve point.
F/g. X}- Eil un Echapement que j'ai compofé fur le même
■principe. La tranche cyhndrique A préfente fa convexité aux
dents du Rochet pour les retenir lorfque la Palette B eft echa-
pée , & la vibration revenant , la tranche cylindrique permet au
Rochet de tourner , &. la Palette B fe préfente pour recevoir le
choc d'Echapement. Le Pendillon C porte une Cheville qui tra-
verfe le Pendule par une fente qiti y eft ù.kc pour le maintenir
en vibration.
Fig. 24. Eft: im atitre Echapement à une Palette. Le Crochet
A retient le Rochet pendant que la vibration fe £iit. Il doit être
aulTi libre que l'Ancre à repos de l'Echapement des Pendules du
Sietir Graham.
F/g. 1 5 . Eft l'Echapement des Montres du Sieur Graham qui
eft à deux repos. Le Rouage ai'a point de Roue de Champ. E eft
la forme de la Roue de Rencontre qui eft placée verticalement
comme les autres. F eft- fon prohl. La verge du Balancier G a
un Cylindre creux qui fert de Palettes, & dont le profil A B CD
eft reprefenté quatre fois pour faire mieux voir les quatre actions
principales de l'Echapement. Voici comme il agit.
La Roue E tournant , le demi cercle A préfente, je fuppofe ,
fa convexité pour le retenir i c'eft fa première action. Le fpiral
ramenant le Balancier , la dent entf-e dans le Cylindre creux com-
me B le fait voir j c'eft la féconde aftion. Il faut remarquer que
les dents entrant ou fortant du Cylindre , accélèrent beaucoup
les vibrations d'un côté & de l'autre, parce que les pointes font
rentrantes, & le derrière de la dent eft plus hîut ; ce qui forme
un talus qui augmente le retour du Balancier. La dent frapant
dans la convexité c , pour la troifiéme aciion , elle y refte pen-
dant l'aller &c le retour du Balancier , & quand elle fe trouve dé-
gagée J elle fort du Cylindre D en augmentant le retour de la
DE V HORLOGERIE. 1C7
Yibration ; c'eil: la quarriéme aclion. Une autre deflP'recom-
mence fur le demi cercle A , &: ainfi fucceilivemeur.
Comme la forme particulière de cet Echapement pourroit pa-
roîcre difficile à exécuter, on fera peut-être bien aife qu'on en dife
quelque chofe.
On doit commencer. par faire la Roue , on réferve autour de
fa circonférence un petit rebord, conmie la Figure le fait voir,
enfuite on creufe la Roue pour donner une élévation aux dents.
Cette hauteur fert peur éviter les battemens &i contre-battemens
du Balancier. Au moyen d'une entaille particulière que l'on fait
au demi cercle , fi les dents n'avoient pas cette élévation , cette
enta,ille fe rencontreroit au même endroit où les pointes des dents
açiflent. Cette Roue étant ainfi contournée , on la fend tout en-
arbre fur la Machine avec une Fraize quarrée qui doit avoir une
Julie épailîeur pour que la denture ait deux tiers de vuide , &; un
de plain j c'eft-à-dire , fi la Roue eft de 13. on prendra deux
rayons du cercle de 55?. pour l'épaifléur delà Fraize , on arondis
un des quaros de cette Fraize pour qu'elle n'afïbiblifle pas le der-
rière des dents, on prend enfuite une autre Fraize d'une forme
inclinée , & propre à donner la petite inclinaifon de la circonfé-
rence de chaque dent qui ont tme forme rentrante , comme on
le voit à fa P/^//rf.-Je>-HC fçztchcpits-qL^etrpiiilïè-aehercri^e-Telle
de-Jes-detits fur la Machmcj c'cll pouiquoi on fera les Crochets
.à-laXime, ne demandant d'ailleurs d'auti-e exaclitude que ce que
Ia_piJopreté-ejeige-
Les deux Palettes du Balancier font parallèles , & formées d'uA
demi cercle qu'on appelle Cylmdrc creux, pour exécuter cette
Verge de Balancier on fait un Canon d'acier dont le trou doic
avoir un peu plus de diamettre que les dents n'ont de lons;uLUr ,
ou , ce qui eft la même chofe, autant de diamettre que la diiiance
d'un des ravons du cercle de 35). Au point de la grandeur de la
Roue qui donne par conféquent un tiers , au bout de ce Canon
d'acier on ajoure deux autres Canons de cuivre rouge > l'un eil
pour river le cercle du Balancier, placer la ViroIie,&:c. Au cen-
tre des deux petits Canons on y ajoute à frottement, des Tigerons
pour £iire les Pivots 5 mais avant de les placer on paffe un Arbre
lilTe au travers des Canons pour les tourner, & on donne à celui
d'acier , pour diamettre , un peu moins de deux tiers du vuide
de la Roue , après cela on l'entaille jufqu'au centre , plutô: moins
que plus j pour former les Palettes fur ce demi cercle , on y f.iic
L'v.. ^,.1 ^^<r,^i^^--<^' ^'^'^î^-^'y-^,^ ,5,^ ,«^
i/
^ . /'
,o8 TRAITE'
m
Une entaille à peu-près d'un tiers pour éviter les contre-batte-
mens , comme on a dit , enfuite on trempe ce Canon, & on le.
remonte. Comme il y a ditTérentes méthodes pour parvenir au
même but , chacun fuivra celle qu'il croira la meilleure.
La Cheville r placée au bas du Cylindre eft pour prévenir le»
renverfcmens. Je ne connais point d'Echapement de Montre qui
renferme tant de propriétés que celui-ci.
i^. Il efl: auifi iimple que celui à Roue de Rencontre, i^. Il
eft moins fufceptible des fecoulTes. 5°. Il n'eil point fujet au con-
tre-battement , au renverfement , ni à l'acrochement , quand
même les trous s'agrandiroient. 4°. Il n'ell pas beaucoup fufcep-
tible des inégalités de la force motrice ni de celles du Rouage.
5°. Les engrenages des dernières Roues font plus conftans que
ceux des Roues de Champ. 6°. La Montre fe règle plus facile-
ment fur toutes les pofitions. 7°. Enfin cet Echapement n'efl pas
fi fujet à fe déranger que les autres qui engrennent par la fuite-
plus à inie Palette qu'à l'autre.-
II me paroîc que tant d'avantages réunis feroient encore plus^^
admirables , fi la traînée des dents qui fe fait fur la convexité du
Cylindre dans la concavité , quand la dent entre & fort , qui'
font quatre frottemens de difïerentes natures , n'obligeoient pas-
de nétoyer ces fortes de Montres plusfouvent que nous ne faifons,
celles à Roue de Rencontre.
Fig. 16. Eft un Echapement à deux repos de Mr Flamenville,
qui a fait l'attention de beaucoup d'Horlogers d'Angleterre, où
il a été exécuté pendant trois ou quatre ans. Cet Echapement a,
plufieurs qualités de celui de Mi^ Graham , on l'a appliqué à des-
Montres que l'on x eftimé n'avoir variées que de quelques Se-
condes dans un mois. Son défaut eft d'être trop fufceptible de-
variatio-nslorfque l'huile devient épailTe. Cet Echapement eit for-
mé d'une Verge qui porte deux Cylindres A B fur lefquels on
forme les Palettes en les entaillant jufqu'au centre parallèle. Qj.iand
la Palette A , par exemple , a échappée , celle B préfente fa ron-
deur à la dent qui appuie delTus , pendant que l'aller & le retour
de la vibration fe fait à l'aide du Reflort Spiral. Lorfqu'elle eft-
revenue , la Coupe ou Palette fe préfente pour donner prife à
la dent qui agit par ce moyen à accélérer le retour de la vi-
bration , pendant que le Cylindi'e A retient la Roue de Rencon-
tre , Se ainfi de fuite.
Ifg' 2 7- Eft un Echapement du S^^ Enderlin.- La Roue d'Ecim.-
DE L' HORLOGERIE. rop
pement à des Chevilles autant d'un coté que de l'autre. La
Vero-e du Balancier porte un demi cercle A , dont les extrémi-
tés B C font terminées en plan incliné. Qiiand la Roue tourne >
une Cheville, par exemple, frappe la partie du cercle horizon-
tal B , elle y refte en repos jufqu'au retour du Balancier où le
plan incline fe préfenre , pour lors la Cheville oblige le retour
du Balancier, & la partie C fe préfente pour retenir laRouë , ôc
fait à fon tour les mêmes effets.
Fig. z8. Eli un autre Echapement du même Auteur. Il ne
diffère du dernier qu'en ce qu'au lieu de Cheville à la Roue de
Rencontre il a formé -deux Rochets joints fur la même tige ^
comme la F l'Eure p le fait voir. QLiand. l'un des Rochets adonné
fon choc , l'autre eft retenu par le demi cercle de pareille forme
que ci-devant. On a appliqué ces Echapemens à des Montres
avec un petit changement j aur lieu de donner mi talus aux Pa-
htzes , on l'a donné aux dents de la Roue. Cet Eehapemenc
branle beaucoup, & paroît fafceptible de la falleté: Il ell d'une
nature à ne pouvoir être réglé fur. différentes pofitions. Si on
fuppofe k Montre pofée fur fon Cadran , le pivot d'en bas dur
Balancier portera la pefanteur du cercle, & celle de l'action da
Rouage. Si au contraire la Montre eil fur fon plat , le. Pivot qui
entre dans le Cocq ne portera que très-légerement , parce que
le Balancier fe trouvera élevé par l'aétion. &: la prelîîon de la
Roue de Rencontre. Dans cette pofition la Montre doit nécef-
fairement faire un effet différent que quand elle eft pofée fur
fon Cadran 5 d'ailleurs k principe fur lequel la Roue communi-
oue l'action au Balancier eft bien différent de l'Echapement ordi--
naire : c'eil à quoi il faut principalement faire attention 5. pour
mieux comprendre le ridicule de cet Echapement , &; je fçais de
TAuteur qu'il ne l'a donné que pour tel. Le Sr Sully rapporte un
pareil Echapement de Mr Tompion dans fa Règle artificielle du
rems , féconde édition, page 145. mais il ne dit pas qu'il ait été
fuivi.
Fig.zf). Eil un Echapement inventé par le SrVergo. La Roue
qui doit former l'Echapement engrenne dans, une autre de pa-
reil nombre j elles portent routes deux la même quantité de
Chevilles convenables pour la longueur du Pendule que l'on
fouhaite. C ell la Pièce qui échape i elle eft fixée fur la tige qui
porte la Fourchette. Qii-andk R.ouë A tourne elle fait aufîî tour-
aex celle E qiù renvoyé l'Echapement C da côfé A- Les. Che«-
iio TRAITE^
villes de la R,ouë A renvoyenc la Pièce du coté B , Se ainfi de
fuite. L'Auceur a fait des Montres fur ce principe qui branle fort
bien. Cet Echapement peut être meilleur pour des Pendules.
Fig. 30. Eli un Echapement de Montre , dont la moitié des
vibrations paroi (Tent indépendantes du Rouage pendant qu'elles
fe font. Le Crochet B retient le Rochet j le Jiaiancier ramenant
la Palette A , le Crochet s'éloigne pour lailler le Rochet libre à
frapper la Palette j & ainfi de fuite. Cette forte d'Echapement ne
fçauroit aller fans Spiral.
Fig. 31. Elt un ancien Echapement d'Allemagne compofé de
deux Roues qui engrennenc l'une dans l'autre , & qui portent
chacime une Palette. Qiiand le Rochet tourne , il en rencontre
une qu'il entraîne avec lui , par ce moyen les deux Roues tour-
nent , & les deux Balanciers fe croifent. Qiiand la dent ell échap-
pée , la Palette onpofée fe préfente pour retenir le Rochet , à fon
tourelle fait croiferles Balanciers de l'autre côté, de forte qu'ils
vibrent toujours d'un fens contraire. Cet Echapement étoit bon
quand on ne connoilfoit pas le Pendule & le Redort Spiral. Il y
a apparence qu'il a été mis au rang des inventions peu utiles ,
faute d'en fçavoir faire une meillerure application.
Fig. 31. Eft une Verge difpofé à faire des Palettes rapportées
pour qu'on puitfe les tremper fort dures. Cette Verge a été pra-
tiquée pour l'ufige des groifes Horloges. Elle a été faite de dif-
férentes façons qui tendent au même but.
PLANCHE XLIV.
F/g. 3 3. Efl: un Echapement que j'ai compofé pour les grofles
Horloges. Celui qu'on employé ordinairement efl fait avec une
Roue "de Rencontre. Qiioiqu'il foit le plus naturel , il n'eft ce-
pendant pas la meilleur pour ces Horloges , parce que le choc
étant très-fort , l'Echapement en ell plutôt dérangé par la nature
des frottemens qui tendent à l'éloigner de fa diredion i les Pa-
lettes recevant ordinairement le choc des denrs de la Roue, avant
qu'elles arrivent au centre , elles en font plutôt creufées , parce
que le choc d'un corps fur un plan oblique elt plutôt creufé que
s'il fe préfentoit en ligne droite pour recevoir le même choc. On
remarque que les trous des Pivots de la Roue de Rencontre fe
grandiilént toujours du côté qu'elle ellpoullée j ce qui caufe par
ia fuite ua arrêt inévitable.
DE V HORLOGERIE.. m
La Roue de Renconcre frappant fur des Leviers courts , le
Fendulc acquiert de grandes vibrations qui font fcnfiblement di-
minuées par l'irrégularité qiii arrive au Rouage par répaiffiflémenc
de l'huile qui ôte la liberté des parties frottantes, &Lc. UnEcha-
pement qui peut fe faire fur de grands Leviers diminue les vibra-
tions j elles en font plus égales 6c plus confiantes- Il faut moins de
force pour les entretenir. Les parties frottantes en font plus du-
rables. Le Pendule peut être plus long, la Lentille pluspefante,
& par ce mOvcn les inégalités quelconques font bien corrigées.
L'Echapemcnt à deux Leviers a cette qualité i mais fon appli-
cation n'elf pas convenable pour des Horloges dont les frotte-
mens font très-forts ; les Palettes ne pouvant recevoir le choc
qu'obliquement , elles fe creufent aifément-
Cet Echapement ell compofé de la Roue C à double dent , &
des deux Leviers D E , F G qui font mobiles fur deux tiges pla-
cées à angle droit de l'Arbre K L qui eft la fituation la plus com-
mode , ayant égard à la conftruction de l'Horloge. G elt un Rou-
leau qui eft toujours joint contre l'aihette de la Vis F par le moven
du poids H. L'ufage du Rouleau &: delà Vis font pour ouvrir ou
fermer l'Echapement. L'Arbre du Levier GE porte la Fourchette,
qui n'eft pas ici reprefentée.
Qiiand on met le Pendule en vibration , le Crochet D , par
exemple , vient d'échaper , le côté E reçoit fur la partie droite
le choc de la Roue j la vibration fe faifant , la denture eft afl'ez
profonde pour que le Crochet ne la touche pas ; à fon retour la
dentrencontrant le plan incliné, elle accélère la vibration & obli-
ge le Levier coudé E de s'écarter j le Rouleau G par ce moyen
poulie le Levier F D pour qu'il approche de la dent pour la re-
tenir lorfque celle E a échappée i de forte que l'impulfion du
choc le £tit toujours fur une partie droite , par ce moven il eft
évident que l'Echapement doit être plus durable, étant d'ailleurs
d'une nature à ne pouvoir fe déranger par l'agrandiftement des
trous.
fig. 34. Eft le même Echapement que j'ai fimplitié,
Fig. 3 5. Eft encore le même Echapement avec un changenrent
qui doit lui faire donner la. préférence fur les deux autres , par
la facilité &; fimplicité du Rochet , qui donne par fa conftruclion
l'avantage d'avoir les dents courtes fans que les pointes des angles
des bras puilTent caufer quelque inconvénient lorfqu'on met le
Pendule en vibration. La forme des Crochets ds l'Ancre, dont
ut T Px A I T E'
l'un eft plus bas que l'autre, eft nécefîaire pour que cette con-
ftrukftion fafîe Echapement.
Fig. 3(3. Eft un Echapement fur le principe de< trois autres j
mais fa difpofuion n'eft pas avantageufe pour la liberté de la vi-
bration.
Fig. 3 7- Eft une Roue platte qui porte deux rangées de Che-
villes qui renvoyent alternativement de coté ô: d'autre la figure
triangulaire- A eft l'Echapement qui porte la Fourchette.
Fig. 3 8. Eft un Echapement à repos de M' Amant qui eft corn-
pofé d une Roue platte, d'une rangé de Chevilles & de l'Arbre.
La Cheville I quittant la Palette A , celle B reçoit le choc de "
TEchapement. La vibration augmentant , la même Palette B
avance retenant toujours la Roue , de forte qu'elle eft comme
immobile s ce qui fait que l'Aiguille des Secondes ne recitle point.
La vibration revenant, la Cheville oblige de faire écarter le Cro-
chet par le moyen du Plan incliné j la Cheville échapant , elle
tombe fur la partie droite de l'autre Crochet où elle fait les mêmes
effets.
Planche 39. Fig. 35). Eft xm Echapement qui eft appliqué à
une grofte Horloge faite à Liège parle R. P. Thomas Hildeyard,
Jefuite. Cet Echapement eft compofé àes deux Leviers B C pla-
cés des deux côtés du Rochet A. Ils fe communiquent leurs
mouvemens par la Fourchette & le Bras E. Le Levier B porte en-
core la Fourchette D qui fait vibrer le Pendule F fufpendu ati
point G. Cet Echapement fe fait de la même manière que ceux
à deux Leviers ci-devant expliqués.
Planche 39. Ftg. 40. Eft un Echapement fur le même prin-
cipe , inventés par les Sieurs Maillet de Morlser , &: Bellefontaine
en Franche-Comté. A B font les deux Leviers qui portent cha-
cui^n Bras C D. Ils fe communiquent leurs mouvemens par la
traverfe CD qui eft mobile des deux côtés. Ces fortes d'Echape-
mens agiflcnt de la même manière que ceux à deux Leviers.
PLANCHE X L V.
Fig. 1. Eft une compofit ion pour corriger l'erreur caufée par
la dilatation de la Verge d'un Pendule qui bat les Secondes par
la dilatation même. Cette méthode me fut commiuiiquée dans
une Lettre par le Sr Regnatild Horloger à Chaalons. Qiielques
mois après l'avoir reçue , M"' de Mairan m'ayanc demandé de kii
faire
DE L'HO RLOG E Kl E. nj
faire quelques Pendules pour les Aftronomesde faintPetesbouro-,nie
propofa d'y ajouter une concre-verge femblable à celle dont il
s'agit i & fur ce que je lui dis que j'en avois 'connoifljtnce , il me
fit voir le delFein qvi'il avoir fait là-defllis dans fes manufcrics , à
l'occafion d'une idée du S"" Graliam qui étoit inférée dans les
Tra»fac7ions Philofophiques de 1728. Cette idée confide à rem-
plir la Lentille jufqu'à environ moitié de Mercure 5 mais cette
conftrucbion n'ayant pas aflez de rapport au fait dont il s'agit
elle donna occafion à Mr de Mairan d'imaginer une contre-verge
à peu-près telle que le S^ Regnault l'a décrit ci-après. Ce n'ell pas Ix
première fois que d'habiles gens fe font rencontrés dans la même
idée.
Le plan vertical A efl: un mur dans lequel eft fcellée une barre
de fer B au point E vis-à-vis le centre d'ofcillation. Cette barre de
fer porte par fon bout fuperieurla Verge du Pendule à l'endroit
G. Le Rellort F fufpenfeur de la Verge du Pendule pafle entre
deux Lames d'acier jointes enfemble dans la tête du Cocq qui
déterminent le centre du mouvement. Il eft aifé de voir que lorf-
que le Pendule allonge par la dilatation, la barre qui fait le même
effet élevé le Pendule de la même quantité. On trouvera dans la
fuite différentes idées fur ce fujet.
Fig- 1- 3. d* 4' Sont la conllruction d'un Pendule pour avoir
des vibrations d'un tems égal aux Pendules à Keflort. Cette in-
vention du S' Regnauld confifte à faire le Pendule dedeux pièces,
la partie inférieure A portée par un RelTort plié en forme d'he-
lifîe , &. l'autre partie B à l'ordinaire. On peut enfermer le tout
à l'endroit où la Fourchette l'embrafle , comme on le voit repre-
fenté par la Fig. it La Fig. 4. fait voir l'intérieur avec fon Ref-
fort. La Fig. 3. reprefente les deux parties dont le Pendule eft
compofé. Voici ce que l'Auteur rapporte fur cette invention.
» On fçait que les corps mus en ronds tendent à s'éloigner du
» centre de leurs mouvemens , à proportion de la force qu'ils
» reçoivent j d'où il fuit que la Lentille de ce Pendule s'allonge
» en raifon de l'aclion qui la f.m vibrer , & forme des vibrations
"d'une durée égale , par ce plus ou moins d'allongement. Toute
» la difficulté dans l'exécution eft de donner ime pefinreur à la
» Lentille proportionnée à la force du Reftbrt. Voici une Mécha-
» nique dont on peut fe fervir.
» Il faut placer une petite Pendule à poids près d'une autre à
* Seconde, y fufpendre le Pendule qu'on veut examiner , ôc après
Tome L P
J14 TRAITE'
» l'avoir mis en mouvement , compter combien il fait de vibra-
» rions pendant que celui des Secondes en fait i oo', enfuite char-
« crer la petite Pendule d'un poids double de celui qui y étoit ,.
>' ôc s'il arrive qite le même nombre de vibrations du petit Pen-
»» dule réponde encore à i oo de celui des Secondes, le poids de
» la Lentille eft environ de la force duRcffort. S'il en fait plus,
» il faut mettre dans la Lentille quelques grains de plomb ; s'il en
» fait moins , en ôter &: répeter les obfervations jufqu'à ce que
»> l'on ait trouvé un parfait rapport de nombre de battement entre
» les deux Pendules avec le poids limple & double.
C'eft par les inégalités des vibrations , fur tout dans les Pen-
dules à Redort que le S4^egnault Horloger à Chaalon , a imaginé
ce moyen qu'il fubllituë à la place de la Cycloïde qu'il prétend
ne valoir que lorfque l'on voudroit faire marcher également deux
Pendules de même calibre &c de même nombre , & les Pendules
de même longueur ; c'eft le cas où il trouve la propriété de la
Cycloïde qui donneroit à la vibration de l'une à l'égard de l'autre
une durée égale , qui fans elle , feroit détruit par un engrenage
plus ou moins fort des Palettes à une Pendule qu'à l'autre i mais
comme on avoit deflein de procurer au même Pendule une ju-
ftefle parfaite dans les grandes & petites vibrations , en fe fer-
vant de la Cycloïde , le peu de fruit qu'on en a retiré l'a fait
abandonner tout-à-fait-
Manière de Jîtfpendre un Pendule pour les Secondes , qui
entretient long-tems (es 'vibrations tendant a leur donner
. plus d'égalité , & peut être réglé fans les interrompre , par
le même Ad" Regnauld.
Fig. 5 . A B reprefente de plat deux Pièces dont les fommets
font les cordes de deux portions de cercle foutenus par deux
rayons chacune. Celle A eft fliite en forme de Fourchette , ainfi
que la F g- 6. la reprefente de profil , & foutient le Pendule par
les Chevilles G G , Fig. j. aux deux points H 1 Fig. 6. L'autre
Pièce B eft telle qu'on la voit dans le profil Fig. 8. En palTanc
dans la fente M F /g. 6. faite aux côtés de la Pièce D qui eft la
partie fupericure de la Verge d'un Pendule qui bat les Secondes,
on a taraudé en Vis la partie qui excède le point de fufpenfion
pour faire monter ôc defcendre , fuivant le befoin , une petite Len-
DE L'HO RLO G E RI E. 115
tille ou Régulateur percée 6c taraudée dans fon épa'ffeur afin de
pouvoir par fon moyen achever de régler la Pendule. On peu: le
taire monter & defcendre en le tournant par les dents marquées
à fon plan Fig- 9- & toujours parallèlement à la Cheville G G
Fig. 7. fans interrompre fes vibrations. Il e/l clair par la Fi^. r.
<iue ce Pendule une fois mis en mouvement l'entretient très-long-
tems i puifqu'alors la Cheville C Fig. 6. qui le porte ne fouff-Ve
aucun frottement , &: qu'ils font reportés fur les Pivots F G F/g,
7^8. des Pièces A B Ftg. 5. qui étant un peu au large dans
les trous de la barre de fer qui les portent , que l'on a jugé inu-
tile de reprefenter ici , roulent dedans fans frotter par le peu de
hiouvement qu'ils ont à faire , par conféquent la Pendule peut aller
avec moins de poids.
Cette façon de fufpendre un Pendule a une autre propriété.
C'ell qu'étant en repos , ces Pivots C C F/g. 6. font placés juge-
ment au milieu de la corde qui les foutient , & dans cet endroit
le plus près du centre doivent être décrit les Arcs. Si on met le Pen-
dule en mouvement, les Pivots C C font en roulant couler fous
eux les deux cordes , & en quittant le point de la perpend'culaire
au centre , font forcés de monter , entraînant avec eux le Pen-
dule &:la Lentille. On doit inférer de-là qu'il faut pour cet effet
une quantité de force pour faire monter jufqu'à un certain point,
èi que pour aller plus loin il en faudroic encore davantage : ou
veut dire par-là que fi le Pendule étoit à l'ordinaire , & que la
Lentille , par l'impulfion de la Fourchette, fe fut éloigné de deux
pouces de la ligne de direAion avec une force double, elle pour-
roit aller jufqu'à quatre en fuppofant une flexibilité parfaite au
RelTort fuperieur , puifque cet éloignement n'eil autre chofe
qu'un Levier. Cela n'arriveroit point dans celle-ci , puifque l'excès
de force qui pourroit faire décrire à la Lentille une portio 1 de
cercle plus grande eft employée à la faire monter, par confé-
quent les vibrations tendent à un Ifocronifme plus parfait.
Pij
ti6 TRAIT £'
ECHAPEMENT
AVE C DES FROTTEMENS REDUITS
■par le Sieur Regnauld.
PLANCHE XLV.
F I G 'V R E 41.
A A , Sont deux Rouleaux d'une forme lenticulaire portés par
les Branches B B qui ell une efpece d'Ancre de deux
pièces , lefquelles fe fixent enfcmble par le moyen des poids ôc
d'une Vis , comme on le voit par le profil Fig. 11. Il y a dans la
tête de cette Pièce lui trou quarré G , dans lequel pafle ime Verge
de Balancier à l'ordinaire. La Fig. i 2. eft une Tige fur laquelle
eft enarbré obliquement le Cercle H , de façon que l'efpace B C
eft moitié de l'Arc que doit décrire la Lentille^ Lorfque le cercle
H tourne entre les Rouleaux A A en les touchant au point D ,
il les force d'aller tantôt d'un côté , tantôt de l'autre > Se comme
les bouts de l'Ancre roulent fur le cercle oblique, les frottemens
font reportés fur leurs Pivors qtii font très-minces. L'Arbre qui
porte le plan H doit couper à angle droit la Verge du Balancier,
& être placé à la hauteur & vis-à-vis les Pivots des Rouleaux qui
tombent perpendiculairement delîus.
Il faut obferver, dit Mr R^egnauld , que le Pendule appliqué à
cette Machine employé deux Secondes par vibration , afin de
gagner du tems , c'eft ce qu'il a pratiqué dans celui qu'il a con-
Ih uic , & qui fait fon effet à merveille.
Fig. 4z. Eft une forte d'Echa,pement qtie je nomme circulaire,
puifque les deux Pendules tournent toujours du même côté. La
communication qu'ils ont avec le Rouage eft par la Cheville A
qui entre dans une ouverture faite au Chaperon qui tient au Pignon
B. Les lettres E F font deux Reflforts qui aident les Pendules à s'é-
carter à peu-près en raifon de leur vîtefle. C eft la pointe du cône
fur quoi les deux Pendules font en équilibre.
D E VH O KL OG E K 1 E.
ï I
DES IRREGULARITES
DES PENDULES^
Par le Sieur ENDERLIN.
» T 'Examen des caufcs de l'irrégularité des Pendules eft devenu
» I ^nne chofe fort intéreffance-Plufieurs perfonnes en ont fait des
•• remarques dont il y en a de très-belles : mais comme cette matière
» femble n'être pas entièrement épuifée , j'ai crû qu'il me reftoit
" lieu d'offrir ce que mes expériences Se les réflexions que j'ai pu faire
" m'ont apprifes là-delTus. Pour l'intelligence des chofes que je me
" propofe d'examiner, il ell; néccflaire de confiderer, i ^. Le Pendu-
«• le comme feul & indépendant de l'Horloge. i°. Comme y étanc
» joint ôc dont il ne fait alors qu'une partie.
« Le Pendule féparé de l'Horloge ell fimple ou compofé.
>' Le Pendule fimple ne fubfille qu'en idée j c'eftun poids fans
» étendue fufpendu au bout d'une ligne fans pefanteur , dont la:
»' direction naturelle eft perpendiculaire à l'horizon , & la pro-
" propriété la plus lenûble de ce Pendule , ell que le bout de la
»' ligne où eft le poids étant écarté par quelque force étrangère, hors
" de fon ailîette naturelle , pendant que l'autre bout de la ligne de-
"'meure fixe, la ligne faifant par ce moyen un angle aigu quelconque
» avec la perpendiculaire fufdite , &: la force étrangère la quirtanc
» dans cette fitiiation ,1e Pendule commencera incontinent à faire
» des vibrations de côté & d'autre de fa direélion perpendiculaire
» en des tems à peu-près égaux j le poids parcourant en même
" tems des Arcs de cercle dont les grandeurs diminueront à cha-
« que vibration jufqu'à ce que le Pendule fe remette en repos dans
» fa première fituation & direftion perpendiculaire.
" Le Pendule compofé , ou mixte , eil celui dont la lisine de
»» fufpenfion a de la pefanteur , laquelle on peut confiderer comme
" plufieurs petits poids attachés les uns aux autres , & dont le poids
» au bas de cette ligne a de 1 étendue 3 6: pouvant être ainfi coi>
« fideré comme un amas de plufieurs poids qui étant quelques-
» uns plus près , ôc d'autres plus loin du point de fufpenfion, fe-
» roit par cette raifon des vibrations en des tems inégaux s'ils
-û'écoient attachés les uns aux autres- ALais comme toutes les
î,S TRAITE'
» parties de ce Pendule compofé font joints de manière qu'elles
»' ne font cnfemble qu'un fcul corps , dont chaque partie elt con-
" trainte de fuivre les rems des vibrations du tout i il fe trouvera
» par conféquenr un point entre fes parties qu'on appelle Centre
» à'ofcUUtion , qui marque la véritable longueur du Pendule pris
" du point de fufpenfion, &: qui en fera également éloigné comme
" feroit le poids d'une Pendule fimple de fon point de fufpenflon ,
» fuppofant que les vibrations de l'ime & de l'autre fe faifent en
" des Arcs de cercle & en des rems égaux.
" Tonc Pendule efl donc compofé , mais il y en a qui le font
» plus , & d'autre moins. Le Pendule le moins compofé a fa Verge
» qui fert de ligne de fufpenfion & fa boule ou poids au bas de la
« Verge l'endroit de la Verge où elle eft attachée en haut ell le point
»> de fufpenfion , & le point d'ofcillation fe trouve un peu plus haut
»> que le centre de la Boule , & dans l'endroit où elle feroit coupée
» en deux parties d'égales pefanteur , y compris la Verge par un
»' Arc de cercle, dont le centre feroit le point de fufpenfion.
" La longueur du Pendule prife du point de fufpenfion jufqu'au
•» point d'ofcillation détermine environ le tems de fes vibrations.
>» Il y a d'autres conditions requifes pour que le même Pendule
» fafle ces vibrations en des tems parfaitement égaux. ,
V Pour la première de ces conditions il eft démontré qu'elles ne
» fçauroient fe trouver dans le Pendule fufpendu feul j car étant
« mis en vibration par quelque force étrangère , cette première
» vibration fe fera dans un Arc de cercle plus grand que la deu-
»» xiéme , 6^ la deuxième plus que la troifiéme , &:c. d'où naîtra
» néceflairemenr de l'inégalité , parce que les plus grandes vibra-
» tions emploiront plus de tems à s'achever que ne feront ïts
» plus petites.
M Pour la féconde de ces conditions , qui eft la réfiftance iné-
» gale du milieu, il eft allez évident qu'elle ne fçauroit toujours
»• fubfifter à caufc que la preffion de l'Atmofphere change con-
» tinuellement , ou plus ou moins > mais on s'en confole d'autant
»9plus aifément, que la plus grande irrégularité que ce change-
» ment puifl'e caufer ne fçauroit jamais devenir fenfible-
» Pour la troifiéme qui eft le changement de lacaufe quelcon-
u que de la pefanteur telle qu'elle puifle être , on auroit peut-
M être fujet de croire que cela n'arrive qu'en tranfportant le Pen*
» dule en des lieux fort éloignés les uns des autres 3 encore n'y a-
«» t-il eu fur cet article que trop peu d'obfervations pour établir dans
DE L'HORLOGERIE. ,,5
« tonte fon étendue un principe fi nouveau &: fi important dans
» la PhvfiqueA qui en apparence ne peut être que par cette voye.
» Voilà ce qui en efl du Pendule feul indépendant de l'Hor-
•' loçe j maintenant nous allons le confiderer comme étant appli-
« que à l'Horloge , dont il ne fait alors qu une partie.
" Le Pendule eft appliqué à l'Horloge pour en régler le mou-
» vement , & y réiilîk très-bien , non pas cependant fans fouf-
» frir un changement notable dans fon propre mouvement > car
" comme le Pendule reçoit à chaque vibration une nouvelle force
" du Rouage pour l'entretenir en mouvement , il s'enfuit que les
»>tems de fes vibrations font accélérés par l'addition de cette
»• force auxiliaire i de forte qu'un Pendule qui feroit feul un cer-
»» tain nombre de vibrations dans un tems donné , en feroit
" un plus grand nombre dans le même tems étant appliqué à
« une Horloge. Plus cette force auxiliaire eft grande , plus
« les vibrations du Pendule en feront accélérés , & plus un Pen-
" dule eft court ou léger , plus fon mouvement fera accéléré par
« la même force.
» Plus le Pendule eft accéléré par la force motrice , plus il eft
» fujet aux irrégularités dans fon mouvement , & cela pour plu-
* fieurs raifons.
» 1°. Parce que la force motrice étant fujette aux changemens,
» plus le mouvement propre du Pendule eft accéléré parla force
«motrice, plus les imprelîîons inégales de cette force motrice fe
«rendent fenfibles fur le mouvement du Pendule. 2°. Comme
» une plus grande force motrice produit néceflairement dts vi-
» brations d'un plus grand Arc de cercle qu'en produit une force
»- motrice plus petite , & que les différences des tems des vibra-
» tions font plus grandes a proportion des degrés d'im grand cer-
» cle , qu'à proportion des degrés d'un plus petit Arc du même
» cercle, il s'enfuit que les inégahtés d'une plus grande force mo-
» trice produifent des irrégularités plus grandes dans le mouve-
» ment de la Pendule , que ne produiroit des inégalités qui auroienc
" une même proportion à une force motrice qui feroit moindre.
» 3''.Plus llArcde cercle delà vibration eft grand, plus l'inégahia
delà réfiftance du milieu devient lenfible.
» Etant convaincu de ces principes par l'expérience , je vais ,
» fans perdre de vûë , à l'examen des caufes de l'irrégularité de
»> plufieurs fortes de P'^nduies qui font en ufa^e.
»• Depuis la première invention du Pendule , on en a conftruic
IZO
TRAITE'
" de pluficurs manières les uns plus parfliits ou moins fujets à de?
V irrégularités que les autres. La perfedion du Pendule comme
" faifant une partie de l'Horloge ^ confille principalement en deux
« chofes j la manière de le conltruire , & celle de l'appliquer. Il a
" fallu aux Pendules comme aux autres inventions,qui ne Ce perfecT-
" feftionnent qu'avec le tems , une fuccelîîon d'un certain nom-
« bre de perfonnes qui les ayent confiderés en difFérens points de
" vues , y ont fait chacun à leur tour de nouvelles découvertes.
» Les premiers Pendules qu'on a communément fait , étoienc
» d'tm pied plus ou moins long avec une Lentille fort légère , &
» avec une Verge inflexible attachée à l'Axe des Palettes , qui fe
•" terminoient à deux Pivots fur lefquelles le Pendule frottoit con-
»» tinuellement en faifant des vibrations , qui d'ailleurs décrivoit
« de grands Arcs de cercle- Il eft vrai que le mouvement de ces
■" premiers Pendules étoit infiniment plus régulier que celui des
" Horloges à Balancier , & tout le monde en fut charmé, comme
«.de raifon-jcar pouvoit-on rien imaginer de plus beau qu'une inven-
» tion qui ne manquoit pas de mefurer le tems à une minute ou
'"deux prèspar jour, lorfque l'on ne connoilToit que des Horloges
" fujets à manquer plus de dix fois autant dans un même efpace
»' de tems.
« Qtioiqu'on fut furpris d'abord de la juftefle du mouvement de
«ces premiers Pendules , on nelaifla pas dans la fuite d'en remar-
» quer les imperfeclions 5 car étant court &i léger , faifant de
» grand Arc de vibrations & frottemens continuels fur leurs Pi-
»' vots , ils ne pouvoient qu'être fujets à des irrégularités confidera-
« blés , étant de plus appliqués à des Horloges dont le Rouage
-.' étoit groffierement fait ô: inégal , Se le tout beaucoup moins bien
« conllruit que ce qu'on fait aujotird'hui : cependant il y a bien de
" l'apparence qu'on en eût demeuré-là pour long-tems , fi M'^
« Huyghens n'eût fongé àporter une découverte déjà fi heureufe à
«un pltis grand degré de perfedion , comme il croyoitle faire,
» en appliquant la Cycloïde aux Pendules : Invention pourtant
« fcavante 6i ingénieufe , &: une des plus célèbres du dernier
» fiecle.
« On fut bientôtprévenu en faveur delà Cycloïde 5 mais il ar-
.. ri^a une chofe allez commune. On s'en promettoit trop j car
» dans la croyance que le Pendule feroit par fon moyen en état
" de corriger toutes les autres irrégularités de l'Horloge , on com-
*> jaicnça à l'appliquer hardiment aux Horloges à K^ilbrt , dont
on
DE VHO RL OG E RIE. m
» on retrancha la Fufée comme abfolumenc inutile i maison ne
» fut pas long-tems fans s'appercevoir de fon erreur ; car on trou-
» va que le Pendule , quoiqu'à Cycloïde ne laifloit pas d'obéir
" aux efforts inégaux de la force motrice à peu-près comme if
» auroit fait fans Cycloïde. Comme cette expérience eft un ar-
« gument contre l'inutilité de la Cycloïde dont je prétend qu'on
" s'étoit trop promis , je tâcherai d'en rendre raifon.
- C'eft un fait indubitable , confirmé par toutes les expériences
» qu'on en a fait , que tout Pendule appliqué aux Horloges à
«l'ancienne manière auroient lestems de leurs vibrations accélérés
" par l'addition de la torce motrice , 6c la raifon ell que la Roue
» de Rencontre agit fur les Palettes qui communiquent l'effort
»<ju'ils ont reçu à la V^rge du Pendule , de manière que le Pen-
w dule reçoit un contre-coup vers la fin de chaque vibration de
» toute la force de la Roue de Rencontre 3 ce qui interrompt la
» vibration •& en abrège le tems à peu-près de la même manière
«comme feroient deux Reflorts , qui feroient placés de façon que
»• la Verge du Pendule heurteroit contre lune &: l'autre alterna-
"tivement vers la fin de chaque vibration ? il s'enfuit de-là. que
»' plus la force motrice eff grande, plus le tems des vibrations fe-
» ront accélérées, &L par conféquent que l'inégalité de cette force
» produira des inégalités dans le mouvement du Pendule.
"_ Voyons maintenant en quoi confifte les avantages du Pendule
» à Cycloïde au-deffus du Pendule inflexible , & ce qui peut faire
« de plus ou de moins pour corriger les inégalités de l'accéléra-
" rion des tems des vibrations caufées par l'action inégale de la
» force motrice.
" La démonftration de la propriété de la Cycloïde appliquée
» au Pendule ne prouve autre chofe finon que le Pendule décri-
" vant par fes vibrations des Arcs de Cycloïde, les tems de (es vi-
» brations feront toujours égaitx , foit qu'il décrive des Arcs plus
» grands ou plus petits j mais il faut bien prendre garde ici que cette
» démonftration ne fubfifte que dans la fupofition que le Pendule
M agit feul par fa propre pefanteur , après avoir été mis en mouve-
" ment, comme n'étant fondé que fur la connoiffance qu'on a des
» loix de l'accélération des vireifes des corps pefans qui tombent
» en liberté indépendament de toute autre caufe étrangère.
» Or un Pendule à Cycloïde étant appliqué à un Horloge reçoit
" tout comme un autre néceffairement &c à chaque inltant une
» nouvelle force pour entretenir fes vibrations , èi en fouftre le
Tame L Q^
,12. TRAITE'
«même contre-coup qui accélère les tems des vibrations , de forte
» que félon que la force motrice eft plus ou moins grande , l'ac-
». celeration des rems des vibrations de ce Pendule doivent l'être
>' auffi dans une proportion à peu-près de même.
.. Soit , par exemple , un Pendule a Cycloïde de longueur à faire
» 10800 vibrations par heure , qui eft en raifon de 3 par fe-
>' condes , 6c qu'il foit appliqué enfuite à une Horloge dont la
» puiflance motrice le feroit accélérer feiilement de 3 6 vibrations
»> par heure , &: pour fe reprefenter toutes les inégalités qui peu-
" vent furvenir au Rouage , fuppofons que cette HorWe foit à
»' R,eflort fans Fufée , qu'elle aille 14. heures , & que la force du
" Reflort au commencement foit le double de ce qu'il eft au bas,
« il eft évident en ce cas que fi l'Horloge accélère le Pendule de
»• 3 6 vibrations par heure lorfque fon RefTort agit avec ùi plus
»» grande force , elle ne le fera accélérer tout au plus que de i 8
«vibrations par heure lorfque le Reflort n'agit qu'avec la moitié
"de fa force 3 de force que l'Horloge avanceroit par ce moyen
" dans la première heure de fon mouvement de i 8 vibrations de
» plus qu'elle n'avanceroit dans la dernière heure des 24, fans
»' que la Cycloïde y puifle apporter le moindre remède j car foie
» que cette force accélératrice étant inégale fafle faire au Pen-
» dule des Arcs de vibrations plus ou moins grands , ces vibra-
" tions fe feront toujours en des tems égaux, en fuppofant qu'elles^
» décrivent des Arcs de Cvcloïde j l'inégalité de ces tems ne pro-
»' viendra que de l'inégalité de la force motrice,
n Suppofons maintenant le même Pendule appliqué à la même
" Horloge qu'on le laifleroit dans le même état à tout égard ,
>' hormis qu'on en ôteroit la Cycloïde , laiflant faire au Pendule
»» fes vibrations en Arc de cercle, je dis donc que ce même Pen-
» dule fans Cycloïde ne fera pas tant accéléré comme lorfqu'il
» étoit à Cycloïde , fçavoir de 3 6 vibrations dans la première
» heure , ni de 18 dans la dernière des 14. mais il manquera plus
" à proportion du premier de ces nombres qu'à proportion du
» dernier j de forte qu'il y aura moins d'inégalité dans fon mou-
« vement que dans le cas de la Cycloïde : en voici la raifon. i °.
» Ce Pendule ne fera pas accéléré de 3 6 vibrations dans la pre-
» miere heure comme il l'éroit avec la Cycloïde , parce que la
" plus grande force accélératrice faifant faire au Pendule de plus
>' grands Arcs de cercle , 6c que la grandeur de ces Arcs en tant
» que circulaire tendent à ralentir les tems des vibrations, il s'en-
DE L'HORLOGERIE. 113
» fuit qu'il faut rabattre de l'accélération totale de 3 ^ vibrations
»' autant que le Pendule a du être ralenti par l'excès des Arcs des
" vibrations caufées par la plus grande force accélératrice.
" Suppofons arbitrairement que cette foullraclion devroit être
"du tems de 6 vibrations, il en reliera 30.
» Secondement, la moindre force accélératrice qui attira fur le
"Pendule pendant la dernière^ heure des 14. ne la fera pas
»> accélérer de 18. vibrations , comme lorfqu'il étoit à Cy-
" cloïde , dont je viens de donner la raifon i mais la fouftraclion
•" à faire ne feroit non-feulement pas dans la proportion de 6 à
"36, mais prefque nulle : En voici la raifon. Comme les Arcs de
" vibrations feront plus petits dans le tems que la force accelera-
" trice ei\ moindre, &i que de petits Arcs de cercle s'approchent
» plus à des petits Arcs de Cycloïde que ne font de grands Arcs
» de cercle à de.grands Arcs de Cycloïde, il s'enfuit que les tems
» des vibrations du même Pendule avec la même force accelera-
»' trice fe rapprocheront plus en ne décrivant que de petits Arcs
»' de cercle ou de petits Arcs de Cycloïde , qu'ils ne feroient en
" décrivant de grands Arcs de cercle ou de Cycloïde , Si par con-
»> féquent qu'il faut moins rabattre à proportioii fur les tems des
" I 8 vibrations d'accélérées fur la dernière heure que furies terni
" des 3 6 fur la première. Or la proportion fans ce raifonnement
» que je viens de faire feroit de rabatte 3 fur i 8 comme 6 fur
«36) niais comme il faut moins rabatte fur les i 8 ôtons-en 2
«reftera i 6. ainfi il n'y aura que la différence de 30 à. i 6 entre
"les tems des vibrations accélérées caufé par l'effort inégale de Ix
" force motrice dans la première 6i dans la dernière heure fur le
» Pendule fans Cycloïde , an lieu qu'il y aura une différence de
» 3 6 à 18 dans le Pendule à Cycloïde , d'où je conclus que la
»» Cycloïde eflplus nuifible à l'égalité des tems des vibrations d'un
» Pendule appliqué à une Horloge dont la force motrice fera
" inégale qu'elle n'y eft avantageufe.
» Il y a encore d'autres caufes qui diminuent l'utilité de la Cy-
fi cloïde i en voici une. Suppofant toujours le même Pendule qui
«étant fufpendu feul fait 10800 vibrations par heure, & qui
» étant appliqué à l'Horloge en fliit 10836 comme la quantité
" de l'accélération marque ici parle nombre additionnai 36. qui
" eft pris arbitrairement &: pourroit être bien plus grandi comme
» ce nombre , dis-je , eft toujours indéterminable du moins d'avan-
» ce , on ne peut former la Cycloïde que fur la longueur d'un
114 TRAIT £*
» Pendule qui feroit 10800 vibrations par heure j mais un Pendule
»» de cette longueur joint à l'Horloge fe trouvera en faire 10836,
" il £iut donc l'allonger pour réduire le nombre de fes vibrations
» à 10800, & il s'enfuivra de cet alongement que la Cycloïde
'> déjà faite ne fera plus la Cycloïde précife de ce Pendule j mais
" quand même ces raifons ne fubfilleroient point , il y en a d'au-
" très , 6c que perfonne ne peut ignorer comme l'allongement ôc
"le retreciiîement auquel ell néccffairement fujet le til Hexible
» qui fert pour la fufpenfion de cette forte de Pendule félon le
»» degré de la fécherefle ^u de l'humidité de l'air 5 ce qui pour-
«' roit feul fufhre pour détruire la jullellb dont le Pendille feroit
»' d'ailleurs fufceptible.
» Tout ceci cependant ne conclut rien contre les démonftra-
" tions de M' Huyghens , qui prouve que les tcms des vibrations
" d'un Pendule décrivant des Arcs de Cycloïde feront toujours
» égaux , foit que ces Arcs foient plus grands ou plus petits , &: ces
» démonftrations fubfilleront toujours dans toutes leurs étendues
»- par rapport à un Pendule dont le mouvement ayant pour feule
" caufe la pefanteur qui ne fera point troublé par des impreiïîons
« étrangères 5 car ce n'ell proprement qu'à ces impreffionsétran-
» gères que j'ai tâché de donner une vraye notion. Au refte je
" fuis pcrfuadé que l'invention de la Cycloïde a beaucoup con-
« tribué par accident à la perfeclion des Pendules , puifque ce
» n'etoit qu'à fon occafion qu'on s'ell trouvé obligé de fe fervir
« d'une Fourchette dont on a toujours confervé l'ufige après , 6c
•' la Fourchette ayant donné lieu à l'invention d'une nouvelle
" efpece de Palette , on évite par ces deux moyens deux grands
» inconvéniens aufquels on étoit afllijetti auparavant j fçavoir V
" le frottement continuel d'un Pivot qui foutenoit tout le poids
» du Pendule &; la néceffité des grandes vibrations.
» De la manière dont on appliquoit le Pendule aux Friorloges
» pendant plufieurs années , on s'aflTujcttifloit néceffairement à de
"grands Arcs de vibrations j ce qui fembloit rendre la Cycloïde
» très-nécelTaire félon l'idée qu'on conçut d'abord j mais il fetrou-
" va dans la luite qu'on s'avifa heureufement d'appliquer le Pen-
» dule avec une Lentille fort pefcinte , &c à lui faire battre les Se-
» condes en ne faiflmt que de petits Arcs de vibrations.
** Cette manière de conftruire les Pendules leur a donné une
" perfcdion à laquelle on n'auroit dû s'attendre 5 elle a aidébeau-
» coup à perfedionner les Obfer wioiis Albonomiques , & l'Altro-
DE L'HORLOGERIE. ,i,
» nomie étant perfectionnée nous a fait voir à fon tour que ces
» Pendules font encore fujettes à des irrégularités infiniment fub-
» riles. On s'arrête cependant à ces fubtiiités-là , on en veut fça-
" voir les caufes , tâchons à les découvrir j mais pour le faire il
« eft néceflaire de conliderer cette forte de Pendule dans chaque
» partie de fa conllrudion^
" A Paris ce Pendule ell long de 3 pieds 8 lignes 7 Se fa Len-
« tille pefe environ 3 livres , il efl: fufpendu ordinairement par
" un Reiïort très-mince &c très-flexible , &: il ne peut décrire par
>'ces vibrations qu'un Arc de 8 à i 2 degrés , lequel étant pris
" également de côté Se d'autre de la ligne perpendiculaire de di-
" redion fe confonde plus ou moins à un Arc de Cycloïde félon
» que l'Arc due vibration eft plus ou moins petit j ce qui ôte en-
« tierement la néceffité d'une Cycloïde quand même elle auroit
»• tous les avantages que j'ai tâché de faire voir qu'elle n'a pas
» pour régler les tems des vibrations d'un Pendule appliqué à une
» Horloge. Ce Pendule eft fort peu fufceptible des irregularitéj
" de la torce motrice 5 car la dernière Roue de l'Horloge n'avanc
» qu'une force égale à un gros ou environ , en a aftez pour en-
» tretenir les vibrations du Pendule j & comme cette force que
" je diviferai en éoo parties n'agit que fur un bras de Levier de i
" de pouce environ de diftance du point de fufpenfion , elle ne
" fçauroit imprimer fur la Lentille qu'une impreilîon réciproque-
»• ment comme la longueiu* du Pendule eft au bras du Levier qui
» fera de la 60^ partie de la force motrice, ou de i o parties de*
» 600 fufdites , encore toutes les irrégularités poHibles de certs
» force motrice pourront être réduits par le moyen de l'Echa-
» pement à ne changer jamais de la cinquième partie de fa valeur;
"Se il faudroit des années pour que ces changemens aillent d'une
» extrémité à l'autre de cette cinquième partie , Se il ne change-
» roit par conféq,uent les grandeurs des Arcs des vibrations que-
» par degrés , fi infenfibles , qu'ils échaperoient au calcul par leui»
» extrême petitefle , de forte qu'on peut afllirer hardiment que
«les plus fenfibles des irrégularités aufquelles ces fortes de Pen-
» dules feront encore fujets ne viendront point alors des inégali-
" tés de la force motrice , mais qu'il les faudroit cherclier ait-
" leurs.
» Il y a trois chofes principales qu'on pourroit fbupçonner com-
» me contribuant aux irrégularités de ce Pendule 3 je les examine-
»»rai toutes trois , Se je ferai fur chacune en particulier les re—
jtC TRAIT £'
»> marques qui fe préfenteront le plus naturellement ' à leur
« fujet.
.' La première de ces trois chofes eft la manière de fufpendre
»> le Pendule j il y en a deux qu'on met ordinairement en ufage,
I' un fil de fove ou une Lame de Rcflorr. Le fil s'allonge ou s'acour-
" cit , par conféquent le Pendule , & cela à proportion de la lon-
w gueur du fil j car fi le chano;ement qui fi.irviendroit par ce moyen
»> a un Pendule qui feroit fuipendu par un fil long de trois pouces,
" comme il le devroit s'il étoit à Cycloïde , alloit, par exemple,
»' à une Seconde par jour , un Pendule qui feroit fufpendu par un
» fil long d'une ligne n'en feroit changé que de la 3 6^ partie
•> d'une Seconde dans le même efpace de tems , ou ce qui eft la
»> même chofe , d'une féconde feulement en 3 6 jours , & les chan-
« gemens qui pourroient furvenir au Pendule par cette caufe , fe-
»> roient annoncés par l'Hygromettre- Une Lame de Reflbrt dont
»» on fe ferviroit pour fufpendre le Pendule pourroit bien caufer
V aulfi quelque changement aux tems de fes vibrations , & la va-
9. leur de fes changcmens feroit plus ou moins grande félon que
w la Lame feroit plus ou moins roide , ou félon que les Arcs de
» vibrations feroient plus ou moins grands.
» La féconde chofe contribue beaucoup à l'irrégularité du Pen-
w dule. L'allongement ou racourcilTement de la Verge parla cha-
»> leur & le froid , quelques foient ces changemens , ils doivent
» être annoncés par le Thermomettre.
t. La troifiéme chofe que je me fuis propofé d'examiner , eft k
V réfiftance inégale de l'air au mouvement de la Lentille. Il eft
» certain qu'à la rigeur cette inégale réfiftance du milieu fe doit
M faire fentir fur un grand nombre de vibrations faites de fuite
»> lorfque la preflron de l'Atmofphere feroit la plus grande , & fur
« un pareil nombre de vibrations faites de fuite immédiatement
« après lorfque la preifion fera moindre j mais comme cela n'ar-
»» rive que très-rarement ou prefque jamais, que d'ailleurs la Len-
« tille eft formée de manière k ne préfenter qu'une petite fur-
« face , & la plus propre qu'il foit poflible pour fendre l'air dans
« la direction de fon mouvement 5 on ne peut pas attribuer à cette
M caufe réelle un effort fenfible 3 quoiqu'il en foit, les plus petits
i> Arcs de vibrations y feront toujours les moins fujers , &: fi le
w changement eft fenfible , il fera marqué par le Baromettre. On
« ne peut pas douter que chacune de ces trois chofes dont je
«viens de parler ne tendent à dé régler les vibrations du Pendule*
D E VH ORLOGERIE. ,i^
"ileft très-certain qu'on s'en apperçoit peu quand la Pendule ell
» bien conllriiire i car autrement il feroit prefque impolFible d'avoir
»> jamais une Pendule à Seconde furie tems moyen à une féconde
M près en 4 , 6 ou 8 jours , &c. ce qu'on peut faire avec aflez de
>» facilité quand elle elf bien faite.
Dans la Pièce qui a remporté le prix de l'Académie Royale des
Sciences en 1756. M*^ BernouUi fait plufïeurs démonifrations
analogues atix Relforts Spiraux qu'on appliquent aux Montres»
Il confeille d'en mettre deux attachés au centre du Balancier dont
les Spires tournent en fens contraire pour avoir, dit-il , tm cc?nre
d'cquiUbie force 5 il prétend remédier par ce moyen au tremoulTe-
ment &: rendre les vibrations plus égales , au lieu qu'à un feul
Reffort on ne peut avoir qu'un centre d'éqitiiibre oifîr qui n'a pas
allez d'action fur le Balancier pour le garantir des tremouflemens
Se maintenir les vibrations aulFi égales. Ce qu'il entend par centre
d'équilibre forcé , ce font les deux Reflorts qui étant bandés de-
viennent entagonille de l'un à l'autre 5 c'eft-à-dire , que le prc-»
mier Reflbrt qu'on placera tirera le Balancier tout d'un côté , &
abfolumcnt hors de fon Echapement , 6c le fécond fpiral qui tirera
d'un fens contraire ramènera le Balancier pour que les Palettes
foient parallèles à la Roue de Rencontre , & qu'elles foient dans
leurs Echapcmens à l'ordinaire.
Ce qu'il entend/'^;' centre'â'cquilibre oifif^ efl: un Balancier avec
fon Reflbrt ordinaire arrêté. Le Reflbrt n'efl: bandé ni d'un côté
ni d'un autre , par conféquent il refl:e dans l'inaclion > ce qui eft
la même chofe dans un centre d'équilibre oiiîf.
EXTRAIT DU MEMOIRE.
» Il faut remarquer , dit Monfieur Bernoulli, que l'Equilibre
« forcé eft abfolument néceflaire pour que les tremouflemens
» grands ou petits foient tautochrones ; car quand les petites par-
» ties étant en repos ne font pas preflées parles deux côtés oppo-
» fés , ou, ce qui revient au même , quand elles font fimplemenc
"dans une équilibre oifif, alors le tautochronifme du trémoufle-
» ment ou de petites vibrations , n'aura pas lieu , ôcc
» On a beau ajouter au Balancier deux Reflbrrs Spiraux , ou
» tant d'autres que l'on voudra , on n'avancera jamais à rendre
» le tautochronifme au mouvement du Balancier , à moins qu'on
« ne mette deux Reflorts Spiraux dans un centre d équilibre for-
:j^% .TRAITE'
.. ce , Sic II ne s'agit pas de fabriquer des Refforts Spiraux qui
« prelTcnt le Balancier avec des forces félon une loi donnée pour
- toutes leurs dilatations , on n'en viendroit peut-être jamais à
w bout j mais il faut fçavoir feulement de quelle manière il faut
»> appliquer au Balancier deux Refîorrs ordinaires èc dont les Spires
» foient à contre-fens pour qu'ils produifent le tautochronifme dans
" l'agitation du Balancier.
p i our cette fin , il n'y a qu'à les appliquer cnforte que le point
» où ils font attachés à l'Arbre du Balancier foir dans un équili-
>' bre forcé lorfqu'il n'eft pas en mouvement j il faiu donc que
» dans cet état de repos chaque RelTort foit comprimé ou rcflcré,
" & point débandé entièrement comme on le fait dans la pratique
» ordinaire j il faut même obferver que quand le Balancier fait
» fes vibrations, les plus grands allongemens alternatifs de chaque
» R effort n'a ilkiu jamais jufqu'a l'entière extinction de la force qu'il
« auroit de s'allonger ou de s'étendre encore davantage s'il n'en
w.éto't empêché ou retiré par fon antagonifte-
.. Qiu-mt à la figure de ces petites Lames Elaftiques , je préfere-
» rois à la Spirale , tant pour la commodité que pour l'exatlitude,
»- la figure oadcyante telle que feu Monfieur de la Hire l'a ingé-
« nieufement inventé & communiqué dans les Mémoires de i 700-
"p^ge 166. Voyez Figure W- l'ianche 45. Selon la defcription
»» qu'il en fait ce Reffort auroit un grand avantage fur celui en
« Spiral s'il n'avoir pas le défaut commun avec celui-ci,qui eff qu'en
« n'employant qu'un Reffort ondoyant comme l'Auteur le prelcrit-
» On voit bien que dans l'état de repos du Balancier le point de la
» Fourchette par où l'extrémité du Reffort tient au Balancier feroic
« un centre d'équilibre oifif , par conféquent incapable de rendre
«les vibrations tautochrones par les raifons fufdites. C'eft pour-
» quoi, pour perfectionner cette belle invention , je confeillerois éii
« d'appliquer au côté oppofé un autre Reffort ondoyant ent^ago-
« niffe & femblable au premier , obfervant au reffe les mêmes
>' conditions & les mêmes précautions que j'ai recommandé pour
«le Reffort Spiral afin d'obtenir un centre d'équilibre forcé- Tout
•» ce q.u Jl y auroit encore a inlinuer la-aeuus c eu uc i.uic tiilorte
»>que les excurfions de ce centre ne foient pas trop longues, au-
M quel cas les forces motrices des Refforts cefferoient d'être pro-
»» portionnelles aux éloignemens du centre de repos , ni trop
>' courtes , parce que le Balancier feroit trop fujet à s'arrêter,
^loniieur BernoulU auvoit fait plaifir aux Horlogers de mar-
c[uer
DE L'HORLOGERIE. j^y
quer en quoi le Reflbrt ondoyant ef plus commoie ^ plus exa^e
que le Rellorc Spiral, afin de les engager dorénavanc à le prati-
quer. On lui auroit écé pareillement obligé s'il avoit fait quelques
expériences fur \qs deux Reflbrts applic^ués au Balancier. Pour
moi qui en ait fait , je n'y ait rien trouve qui méritât d'être fuivi.
Peut-être que j'ai obmis quelques circonllances réfervés à l'Auteur..
MEMOIRE
Sur la Ficrure des dents des Roues & des Aîles des
Pignons , pour rendre les Horloges plus parfaites.
Va.r Monfieur C A M V S ^ de l' Académie Royale des
Sciences.
DE toutes les Figures qu'on peut donner aux dents des Roues
& des Pignons d'une Horloge , celle qui tend à la faire mar-
cher avec une force £c une vîtelie uniforme , &: qui fait que les
Pièces font toujours les unes fur les autres des efforts égaux, doit
être regardée comme la meilleure.
Cette égalité de force eft non-feulement néceflaire pour faire
mouvoir une Horloge imiformement , mais encore pour la faire
mouvoir avec la même puilFince motrice qu'il ell: poffible.
Une Machine qui ne va pas avec une force toujours uniforme,
ou dont les Pièces agiflent les unes fur les autres avec des torces
tantôt plus grandes & tantôt plus petites , a befoin pour aller, qu'on
lui donne toute la puilTance motrice qui lui eft néceffaire dans la
fituation la plus avantage ufe de ces Pièces j enforte. que la puif-
fance motrice qui pourroit la faire marcher dans une iituation
movenne entre la plus avantageufe &: la moins avantageufe , ne
fuffiroit pas pour la faire toujours aller.
Une Machine au contraire dont la force eft toujours uniforme,
c'eft-à-dire, où les Pièces font toujours les unes fur les autres des
impreifions également avantageuies , pourra toujours marcher
avec la puiflance motrice moyenne qui ne pouvoit point taire
aller la première.
Monfieur de la Hire examinant la courbure qu'il faut donner
aux dents des Roues pour qu 'elles mènent un Pignon avec une
Tom e l, R.
,30 TRAITE'
vîtefTe toujours égale à celles qu'elles ont elles-mêmes , a dé-
montré dans fon Traité des Epicycloïdes & de leurs ufages dans
les Méchaniques , qu'une dent de Roue devoir avoir la figure
d'une Epicycloïde engendrée par un point de la circonférence du
pignon qui rouleroit fur la circonférence convexe de la Roue.
Mais cette Epicycloïde n'a lieu que quand le Pignon ell: une Lan-
terne dont les Fufeaux font infiniment déliés-
QLioique l'Epicycloïde dont je viens de parler (c'eftM'' Camus
qui parle ) ne foit point propre pour mener uniforaiement une
Lanterne dont les Fufeaux auroient un'diamettre fini , M"" de la
Hire s'en fcrt comme debâfe pour avoir la courbe qui doit pro-
duire la force uniforme qu'il cherche.
Qiiand Mr de la Hire a conftruit l'Epicvcloïde qui doit mener
la Lanterne dont les Fufeaux fcroient infiniment déliés, il lui tire
en dedans une parallèle à la diftance du rayon du Fufeau qu'il
fuppofe cylindrique. Cette parallèle rognant l'Epicycloïde d'une
quantité égale au rayon du Fufeau , comme elle doit mener le
Fufeau cylindrique par fa circonférence , l'Epicycloïde répond
toujours au centre du Fufeau , en forte que la parallèle à l'Epi-
cycloïde mené la Lanterne par la circonférence de fon Fufeau ,
comme l'Epicvcloïde la meneroit par le centre du mêm.e Fufeau,
ou par un Fufeau infiniment délié. D'où il fuit que cette Epicy-
cloïde rognée mené toujours la Lanterne avec une force uni-
forme.
Mr de la Hire fe fert encore de l'Epicvcloïde propre à mener
une Lanterne à Fufeaux infiniment déliée , pour conftruire les
courbes propres à mener un Pignon dont les ailes ont des fices
droites comme dans les ouvrages ordinaires d'Horlogerie j mais
fa conftruclion eft beaucoup plus compofée que celle de la courbe
qui doit mener une Lanterne à Fufeaux cylindriques , elle paroit
même fujette à plufieurs inconvéniens.
Premièrement , on ne cor^ioît point la nature de la courbe ainfî
tracée par le moyen de l'Epicycloïde.
z*'. On ne fçait point par quel endroit la dent de la Roue
mené l'Aîle du Pignon , ni par conféquent le point ou la dent
abandonne l'Aîle-
3*>. On ne connoît pas facilement de combien la Roue engrenne
dans fon Pignon , ni par conféquent le rapport qu'il y a entre le
diamettrede la Roue & celui du Pignon. Du moins ces trois cho-
fcs ne fe peuvent connoîcre que graphiquement , de même que la
DE L'HORLOGERIE. 131
courbe de la dent qu'il faut tracer avant toutes chofes.
•Pour découvrir la figure delà dent cjui doit mener uniformé-
ment l'Allé d'un Pignon, j'ai commence par examiner comment
& par quels endroits la dent de la Roue devoit mener i'Aîle , &:
comme je détermine toujours jufqu'où une dent doit mener le
Pignon , je connois aulFi toujours le point de l'Aile où Li dent
abandonne le Pignon j par-là je trouve la quantité de l'engrenage
& le rapport des diamettres de la Kouë 6c du Pignon.
DEFINITIONS-
Qiiand deux Roues engrennent l'une dans l'autre , j'appelle
Roue la plus grande , &: Pignon la plus petite.
La dent d'un Pignon fe nomme Aile.
La dent d'une Roue le nomme Dent.
J'appelle ligne des centres la droite A G qui joint les centres de
la Roue &: du Pignon.
R E M A R ^VE.
1°. Une Roue peut mener un Pignon, 6c le Pignon peut me-
ner la Roue.
2°. La dent de la Roue peut rencontrer l'Aile du Pignon avant
d'arriver dans la ligne des centres , ou quand ils y font arrivés.
Dans l'examen ^e ces difFérens cas , je cherche , i "• Qii'elles
doivent être les figures de la dent &: de l'AîIe lorfque la Roue
mené le Pignon ; ce qui fera le fujet des trois Articles- Dans le pre-
mier je déterminerai la nature de l'Aile & de la dent quand la
dent ne prendra I'Aîle que dans la ligne des centres ou après avoir
pafTé cette ligne- Dans le deuxième, je donnerai la nature de l'Ane
ôc de la dent lorfque la dent prendra I'Aîle avant d'ècre arrivé
dans la ligne des centres , & qu'elle la quittera en arrivant dans
cette ligne des centres. Dans la troifiéme, j'examinerai la figure
de la dent Se de I'Aîle quand la dent rencontrera I'Aîle avant la
ligne des centres , & qu'elle la conduira au-delà de la ligne des
centres.
2°. Les Méthodes pour déterminer la figure de la dent & celle
de I'Aîle étant trouvés dans l'hypothefe que la Roue mené le
pignon , il ne fera pas difficile de les appliquer au cas ovi le 1 1-
gnon mené la Roue , toute la différence ne confinera même qu a
changer le nom du Pignon en celui de Roue, Se celui de Roue
en celui de Pignon. R U
I3Z TRAITE'
PREMIERE PARTIE,
Où l'on examine la figure de l'Aîle 5c celle de la Dent
lorfque la Roue mené le Pignon.
■ ■
ARTICLE PREMIER.
Oà l'on examine la figure de l'Aîle & celle de la Dent lorjqtte
la Dent ne rencontre l'Aile que dans ou a^rès
la ligne des centres.
THEOREME i,
PLANCHE XLVL
F I G 'V R E I. 2. 3.
B G étant le rayon d'une Roue &. A B le rayon d'un Pignon
que la Roue entraîneroir par fa circonférence avec une force
égale à la fienne & une vîtefle aufli égale à lafienne.
Soit l'Aîle A H de figure quelconque menée par la dent C Z
auffi de figure quelconque , fi par le point C ou la dent rencontre
l'Aîle , l'on tire O C F perpendiculaire à l'Aîle , je dis que l'on aura :
1°. La force avec laquelle la circonférence B Z entraîne la
circonférence B H du Pignon.
Et la force avec laquelle la circonférence du Pignon tournera
quand il fera mené par le point C de fou Aîle , comme A B ^ D G
eft à A D X B G.
2o- La vîteiTe avec laquelle la circonférence B Z de la Roue
entraîne la circonférence B H du Pignon , eft la vîtefle avec la-
quelle tournera la circonférence du Pignon quand il fera mené
par le point C de fon Aîle, comme ADxBGefl:à AB^DG-
DEMONSTRATION.
Du centre G de la Roue foie mené G F perpendiculairement
DE L'HORLOGERIE. ,35
far O F , 6c du centre A du Pignon foie mené A O perpendicu-
laire à la même droice O F.
Soie / la force & » la vîtelTe avec lefquelles tourne la circonfé-
rence du Pignon , quand cette circonférence même eft entraînée
par la circonférence B Z de la Roue , on aura aufTi /"pour la force
& li pour la .vîtelTe avec lefquelles la circonférence 13 Z de la Kouë
tournera-
Soit <p la force & -y la vîtefTe avec lefquelles la circonférence
du Pignon tournera , lorfque la dent C Z le mènera par le point
C de fon Aîle, il faut démontrer que,
l''./: 9 : : ABxDG : ADx B G.
2**. «:a;::ADxBG:ABXDG.
Pour cela foit F la force & V la vîtefle que la Roue a fuivant
la direction F O , il eft évident que la Roue pouffera le point G
de l'Aîle avec une force égale F Se une vîtefle =V- Tout cela
pofé on aura ,
l"./: F: : F G: BG. 2^. » : V : : B G : F G.
Et comme F eft la force ôc V la vîteffe avec lefquelles le point G
de l'Aîle eft pouffé tandis que ?> eft la force & x- la vîteffe avec
lefquelles tourne la circonférence B Z du Pignon , on aura ,
1°. F : ?:: AB:A O. z". V : 1^ : : A O : A B : mais à caufe
des triangles femblables A D O , G D F , on aura ,
1°. GF: AO::DG: AD. 2°. A O : G F : : A D : D G.
Et I ''. A o : G F : : A o : G F. 2°. G F : A O : : G F : A O.
Multipliant chaque fuite d'analogie par ordre , on aura ,
1°-/:^ ::ABxDG:ADxBG. 2°.«:a^::ADxBG:
A B « D G. Ce qu'il falloir démontrer.
COROLAIRE. r.
Flanche ^.6. Fig. i . Si la droite O C F coupe la ligne des cen-
tres au dedans du Pignon B H , il eft clair que l'on aura A B »
D G > A D X B G , "& par conféquent /> (t èc u < v.
C'eft-à-dire , que le Pignon tournera avec plus de force & moins
de vîteffe quand il fera mené par fa circonférence même , que
quand il fera mené par le point C de fon Aîle par la dent CZ,
£ la ligne O C F coupe la ligne des centres au dedans du Pignon.
154 traite:
COROLAlREi.
Fig. z . Si la droite O C F coupe la ligne des centres au dedans de la
Roue , il ell: évident que l'on aura ABxDG<;ADxBG,
& par conféquent f< ?> &« > v.
C'eft-à-dire , que le Pignon tournera avec moins de force Sc
plus de vîceire quand il fera mené par fa circonférence que quand
il fera pouiTé par le point C de fon Aile , fi la droite O C f coupe
la ligne des centres au dedans de la Roue.
COROLAIREi.
Fig. 3- Enfin fi la perpendiculaire O C F coupe la ligne des centres
au point B où la circonférence de la Roue & celle du Pignon fe tou-
chent,il efi: vifible que l'on aura AB=3AD,&:BG=3DG,& par
conféquent A B x D G — A D !< B G, ce qui rendra/^ ç, &cu=i'u.
C'eit-à-dire , que le Pignon tournera avec la même force Se la
même vîtefle , foit que la circonférence B Z l'entraîne par fi cir-
conférence B H , foit qu'il foit poulfé par un point G de fon Aile,
fi la droite O C F coupe la ligne des centres au point B-
COROLAIRE 4.
Fig. 3. Donc les courbures de la dent & de l'aîle doivent être
telles que la droite B C tirée du point B au point d'attouchement
de l'aîle & de la denc foit en même tems perpendiculaire à l'aîle
& à la dent.
COROLAIRE 5.
Fig. 3. Comme l'Arc B H compris entre le point B 6c le bout
de l'aîle eft égal à l'Arc B Z compris entre le point B & la naif-
fance de la dent , &. que la droite B,C eft la même perpendicu-
laire pour l'aîle & pour la dent j il fuit que fi de tous les points P
de l'Arc H B on tire des perpendiculaires P M à l'aîle , & que de
tous les points Q^de l'Arc Z B,on tire des perpendiculaires Q^R
à la dent 5 les perpendiculaires correfpondantes a l'aîle & à la dent
feront égales chacune à chacune jcar les points correfpondans P Q^
des Arcs H B , Z B , ayant pafie en mêm.e tems par le point B , les
perpendiculaires P M , Q_R correfpondantes à l'aîle & à la dent
le foicnt confondues en une même B C
DE VHO KLO G E RIE, ,35
COROLAJREC
Tig' 3. pi 4<î- Si la face A C H de l'aîle n'eft point concave , la
perpendiculaire tirée du point B à l'aîle tombera toujours au dedans
du Piçnon , Sc par confequenc l'aîle A H n'aura pas hefoin d'être
prolongée au-delà de la circonférence B H pour recevoir la per-
pendiculaire B C , &: comme la Roue eft obligée de pouflcr le Pi-
gnon par le point C, le rayon entier de la Roue doit furpafler
celui de la circonférence B Z de toute la quantité de l'engraina-
o;e , c'eft-à-dire , que le rayon du Pignon fera le même , foit qu'il
j"oit entraîné par la circonférence , foit qu'il foit pouiïé par une
dent C Z qu'il reçoit entre fes aîles , &: que le rayon de la Roue
«qui engrènera pour mener le Pignon fera plus grand de tout l'en-
grenage que le rayon G B de la Roue qui n'auroit point de dents.
THEOREME 2.
Tig. 3- Si l'on veut que le Pignon tourne comme la Roue avec
une force toujours uniforme , les courbures A C H , C Z de ïxWq ëc
de la dent doivent être engendrées comme les Epicycloïdes par
une même courbe qui roulera au dedans du Pignon fur la circon-
férence H B pour décrire l'aîle , ÔC fur la circonférence Z B pour
décrire la dent.
DEMONSTRATION.
Puifque la courbure de l'aîle efl: telle qu'on lui peut mener des
perpendiculaires de tous les points de l'Arc H B , & la courbure
de la dent aullî telle qu'on lui peut mener des perpendiculaires
de tous les points de l'Arc Z B , ces deux courbes peuvent être
engendrées par un mouvement épicycloïdal i mais il faut démon-
trer qu'elles auront la même courbe génératrice.
Deux courbes A H , Z C font engendrées par ime même courbe
par un mouvement épicycloïdal quand les parties H P , Z Q^de
leurs bifes étant égales , les perpendiculaires P M , R Q^à ces
courbes font aulfi égales.
Mais nous avons vu dans le Corolaire 5. du Théorème pré-
cédent , que H P & Z Q^ étant égales , P M & R Q^étoient auffi
égales.
"Donc la courbure A C H de l'aîle & celle Z R C de la dent
ont une même courbe génératrice qui roulera fur H B au dedans
T3(r TRAITE'
du Pignon pour décrire l'aîle , ôc qui roulera fur Z B au dehors
de laKouë pour décrire la deuc. C Q^:/;D.
COROLAIRE l.
On voit par ce Théorème que ,
1°. Toute ligne qui ne pourra point être engendrée comme les
Epicycloïdes par le roulement d'une autre courbe fur une bâfe
circulaire concave , ne poiu-ra point être la tigure de l'aîle d'un
Pignon.
2°. Toute courbe qui ne pourra point être engendrée comme
les Epicyclokies par le roulement d'une autre courbe fur une
bâfe circulaire convexe ne pourra point non plus être la figure-
de la dent d'une Roue.
COROLAIRE 2.
Fig. 3- Comme le bout H de l'aîle êc la nailTance Z de la dent
fe font trouvés en même tems au point B , il ell: clair que dans
cette fituation la naiflance de la dent a mené le bout de l'aîle ,
& dans cette pofition comme la perpendiculaire au bout de l'aîle
£c à la nailîance , la dent a paffé auliî par le même point B. Cette
perpendiculaire a été égale à zéro jd'où il fuit que :
La courbe génératrice qui a formé l'aîle Scia dent les a formé
par lui point de fa circonférence 5 puifque quand cette courbe a
formé l£ bout de l'aîle &: la nailîance de la eicnt le rayon généra-
teur étoit égale à zéro j ainfi il n'y avoir point d'interval entre le
point décrivant &: le point de la courbe génératrice qui rouloic
alors fur H B & fur Z B , & par conféquent le point générateur
de l'aîle ôc de la dent a été aulTi le premier point de la bàfe gé-
nératrice.
COROLAIRE 3.
Fig- 3- Puifque le point décrivant eft le premier point de la
bâfe génératrice, il fuit nécelTairement que le bout de l'aîle doit erre
perpendiculaire à la circonférence H B du Pignon , 6c que la naif-
lance des dents doit être perpendiciilaire à la circonférence Z B
de la Roue qui engreneroit infiniment peu-
COROLAIRE
D E V H 0 RLO G E RI E. 13^
COROLjIIRE 4.
Piiifque la naiffance de la dent eft perpendiculaire à la circon-
férence Z B , il fuie que :
1°. h^ denc Z R C doit être convexe du \cotk qu'elle conduit
l'aîle i car elle eft décrite par une courbe génératrice qui a roulé
<le Z vers B , & que fanaifTance eft perpendiculaire à l'Arc Z B.
2°. La dent Z R C ( qui , comme nous l'avons dit , doit être per-
pendiculaire à l'Arc Z B ) ne peut fpoint être un Arc de cercle ;
car un Arc de cercle ne fçauroit être un Epicycloïde engendre
par une courbe finie. La dent ne peut point être non plus une
Tection conique-
COROLAIRE 5.
Donc l'aîIe du Pignon , ne fçauroit être toute conve-
xe du côté qu'elle eft menée , & palier par, le centre , ou
le renfermer. Car fon extrémité H ne feroit point perpendicu-
laire à l'Arc B H , par la même raifon cette aîle ne fçauroit être
toute < concave du côté qu'elle eft menée, &: pafler par le centre
ou le renfermer.
Tout ce que je viens de dire eft dans la fuppofition que la dent
commence à rencontrer l'aîle dans la droite des centres
THEOREME 5.
Fig. 4. Tlanche 46. Si la face , ou plutôt le profil de la face
d'une aîle du Pignon , eft une ligne droite tendante au centre du
Pignon , je dis que la figure de la dent fera une Epicycloïde qui
aura pour génératrice i un cercle dont le diamettre fera égal au
rayon du Pignon , Se pour bâfe la circonférence du cercle Z B«
DEMONSTRATION.
La figure de l'aîle S: celle de la dent doivent être engendrées
comme les Epicycloïdes par une même courbe qui roulera fur la
circonférence concave du Pignon pour décrire l'aîle , & fur la cir-
conférence convexe Z B de la Roue qui engreneroit infiniment
peu pour décrire la dent.
Mais la courbe qui en roulant dans la circonférence concave
d'un cercle décrit une droite tendante au centre fera auiîl un
Tome I. S
138 ; 7^1^ '^R A î T E'
cercle qui aura pour diamettre le rayon du Pignon , & ce cercle
doit rouler fur l'Arc Z B , &; par conféquenc la figure de la dent
de la Roue fera une fimple EpicycLoïde qui aura pour courbe gé-
nératrice un cercle dont le diamettre eft égal au rayon du Pignori^
& pour bâfe la circonférence du cercle Z B. ■ C : Q^: F : ^.
C O R 0 L A I R E.
Donc le Pignon jdont les faces des aîles font des droites teft?
dantes au centre, al^ même diamettre que s'iln'avoit point d''aîlé»
èc qu'il fut entraîné par fa circonférence i car fes ailes font au
dedans du cercle : mais il n'en effc pas de même de la Rou* ; elle
doit fournir l'engrenage , & par conféquent fon rayon doit être
plus grand que celui de celle qui entraîneroit le Pignon par fa
circonférence, de toute la quantité de l'engrenage. or-cCi
. . •:..- i ^ :.H '■■ " ""' ■ '■'
< T-M't-©JR E M E 4. . .
noiii^> . •. ;!•'. rti s.\ t
Si les aîles du Pignon font des Fufeaux infiniment déliés , la
figure de la dent fera un Epicycloïde qui aura le Pignon même
pour courbe.géaéra,trke,-ôL la. circonférence ZB pour bâfe.
DEMONS TR A T l Q N.
Le Fufeau étant infiniment délié ne fera qu'un point H dans le
profil du Pignon , &: ce point fera dans la circonférence j mais ce
point H devant être la feule chofe décrite dans le tems que la
courbe génératrice roulera dans l'Arc H B, il eft clair que cette
courbe génératrice doit être entièrement appliquée fur l'Arc H B,
6c doit être par conféquent la même courbe que H B j car fi cette
courbe génératrice n'étoit pas conftament appliquée fur H B, le
point générateur cTécriroit une ligne , & non un point.
Donc le même Arc H B doit auffi être la courbe génératrice
de la dent , &; comme cette courbe génératrice doit rouler fur
Z B pour décrire la dent , il fuit que ,
La figure de la dent fera un Epicycloïde qui aura le Pignon
même pour cercle générateur , & la circonférence convexe Z B
pour bâfe. C:C^:^F:D.
DE L'HO RLO G E RI E. 13^
p R. , Q. JB. L E M E I.
La face de l'aîle écatit un plan dirigé vers l'axe du Pignon , &
la dilUnce des Pivots de la Roue & du Pignon érant donnée
avec le nombre des dents de la Roue & le nombre des ailes du
PHrnon trouver lé rayon dç la Roue &; celui du Pignon.
f/V. <. Planche 4(3- Comme nous fupofons toujours que la
dent C Z ne prend Taîle A H que quand ils font arrivés danï
la li<^ne A G dés centres ,k dent C Z' doit mener l'aîle A H juf-
qu'à ce que l'aîle A B foit arrivée dans la ligne A G.
Mais fi du point B^ l'on tire B C perpendiculaire à l'aîle A H,
le point C fera celui par lequel l'aîle A H doit être poulie parla
dent C Z , 8c par conféquent la Roue doit engrener jufqu'en C,
ainfi la diftance des Pivots étant A G , G C kra le rayon de la
Roue , 6: A B le rayon du Pignon.
.Mais la circonférence B Z M qui pafle par les pieds àcs dents
de la: Rôuë tournant aulPi vîte que la circonférence B H du Pi-
çnon , ces circonférences font entre elles comme les nombres de
leurs dents , ôc leiurs rayons G B , A B font dans le même rap-
port } ainfi ,
,t r ^ le nombre des dents de la Roue ,
a{xpeUant ^ .^ j^ i,ombre àts aîles du Pignon ,
on aura /» : ^ : : A B : G B ,
& par conféquent^ ^ x ^ :d : : A G: G B.
D'où l'on tire A B = ^L£JL^& G B =^£JLi-
Les ravons A B &: G B du Pignon &: de la Roue qui entraîneroit
le Pignon par fa circonférence étant ainfi connu , &: l'angle BAH
étant de i^~ on connnoît-ra A C 2c par conféquent on aura un
triangle C A G où l'on connoîtra un angle GAG avec les deux
côtés A C , A Gqui le comprennent , 6c par conféquent le 3"^
côté CG.qui eft le rayon de la Roue fera connu- C: Q^: F : D.
COROLAIRE.
Si du rayon C G de la Roue on retranche B G que nous venons
de trouver ^^fJLjf le refte C O fera la quantité de l'engrenage de
la Roue dans le Pignon. S ij
140
r K A l T B
ARTICLE IL
Où l'on examine U figure de l'Atle O* celle de la dent quand
ia dent rencontre l'Aile avant U ligne des centres , d^
la mime avant la ligne des centres.,
THEOREME 5.
•PLANCHE X L V I I.
FIGURE é. 7. 8.
B G étant le rayon d'une Roue , & A B le rayon d'un Pignon
que la Roue entraîneroic par Li circonférence avec la même force
& la même vîceire qu'elle a , &c foie une dent C Z qui poulFe une
aîle A H de Fignoii avant la ligne A G des centres , fi par le point
C ou la dent rencontre l'aîle , ou mené une droite O C F perpen-
diculaire à la dent & à l'aîle , je disque l'on aura,
La force avec laquelle la circonférence B N entraîneroit la
circonférence B M du Pignon ou elle engrené infiniment peu,
,1°. < Eft à la force avec laquelle la même circonférence B Mdu
Pignon tournera le Pignon étant pouflé par le point C de
fon aîle.
Comme ABXDGeftàADXBG. '
La vîcefTe avec laquelle la circonférence B M du Pignon
feroit entraînée par la circonférence B N ,,
z° ^ Eit à la vîcefle avec laquelle tournera la même circonférence
du Pignon tournera , ce Pignon étant mené par un point C
de fon aîle.
Comme ADxBG:AB»DG.
DEMONSTRATIO N.
Soit /la force & « la yittÇÇe. que la Roue a au point B par le-
quel entraîneroit la circonférence B M du Pignon où elle engrene-
roit infiniment peu ,/fcra auifi la force , & «la vîtefle que cette
circonférence B M recevroit du point B de la Roue.
Soit F la force ik V la vîtefle que la Roue a fuivant.la direc-
DE L'HORLOGERIE. 141,
tion F C O , fi l'on tire G F ôc A O perpendiculairement fur O C F,
on aura ,
I ^ / : F : : F G : B G. z^ « : V : : B G : F G.
Enfin foJt c la force ôc -y la vîtefle qui réfulceroit à la circon-
férence B M du Pignon , ce Pignon étant pouiTé F C O avec une-
force égale F & une vîtefTe :=V , on aura ,
I <'. F : « : : A B : A O. i*». V : 1/ : : A O : A B.
Mais à caufe des triangles femblables AD O , G D F , on a
1**. AD:DG::AO:FG. l°. D G : A D : : F G: A o!.
Enfin on a auffi ,
l". DG:AD: :D G: AD. 1». AD:D G:: A D:D G,.
Multipliant par ordre ces deux fuites d'analogie j
V I «»./:*: : A B X D G : A D X B G.
©naura< .^ _^,.^j^^g G:ABxDG.
C : Q^: F : D».
COROLAIRE r.
Fi^. C Planche 47. Donc on aura,
1°. f> <!> ècu < 'V quand la perpendiculaire O C F coupera lit.
ligne AG des centres en dedans du Pignon primitif B M.
1®. Fh. j-f< f ôc « > -y quand la perpendiculaire DGF cou-
pera la ligne A G des centres audedansdelaR^ouë primitive BN..
3''. fig. 8. Enfin /r= <f èc u=:v quand la ligne des centres fe-
ra coupée par F C O au point B où fe touchenc les deux circon-
férences.
COROLAIRE zv
Donc fi Ton veut que le Pignon tourne avec une force & une
vîcefle toujours uniforme comme tourneroit la circonférence B M
' entraînée par la circonférence B N d'une Roue ; il faut que la
figure de la dent & celle de l'aîle foit telle que la droite B C tirée
du point B au point d'attouchement C de l'aîle &L de la dent foie,
perpendiculaire à l'aîle ôc à la dent.
COROLAIRE 3.-
Dbnc le point Q.de l'aîle pris dans la circonférence B M & iê
point R de la dent pris dans la circonférence B N fe trouveroient
enfemble dans la ligne A G des centres , & que les deux circon-
férences B M ôc B N doivent tourner également vite les Arcs B Q^
I4X T K A 1 T E\
B R feront égaux , quelque foie la diftance du point B aux points
O & R. D'où il fuit que fi de tous les points de l'Arc B Q_on
tire des perpendiculaires <à l'aîle A Q_H, £c de tous les points de
l'Arc B R des perpendiculaires à la dent R C Z , les perpendicu-
laires correfpondantes feront égales- Car les points correlpondanc
des Arcs B Q^, B R palTant enaiiême tems par la pointB, les per-
pendiculaires tirées de ces points correfpondant à la d-ent &; ài'aîie
£e confondront dans la perpendiculaire B C , ôc lui feront égales.
COROLAIRE4..
i>. '
Si la dent P R C Z de la Roue n'efl: point concavée du côté
qu'elle mené la perpendiculaire B C tirée du B fur la dent tom-
bera toujours au dedans du cercle B N qui entraîneroit le Pi-
enoii par fa circonférence. D'où il fuit que la dent R C Z fera
entièrement dans le cercle B N-, au contraire y l'aîle Q_C du Pi-
o-non fera obligée de fortir du cercle B M pour recevoir la per-
pendiculaire B C , 6c pour être menée par la dent R C Zj ainfrle
rayon' de la Roue" reliant toujours de même que fi elle dévoie
entraîner, le rayon du Pignon par fa circonférence ^fans yengre-'
ner , le rayon du Pignon qui feroit mené par fa circonférence
doit augmenter de toute la quantité de l'engrenage quand il fera,
mené parfes^ aiiies. . . -
THEOREMES. " ^ .,i
Si l'on veut que le Pignon tourne toujours avec une force Se
itne vîtelTe égale à celle de la Roue ,les courbures R C Z , Q^C H
de- la dent & de la Roue doivent être engendrées comme les,
Epicycloïdes par le même point d'une même courbe génératrice
qui roulera au dedans de la circonférence B R de la Roue pour
décrire la dent , & fur le convexe de la circonférence B M du
Pignon primitif pour décrire l'aîle du Pignon.
DEMONSTRATION.
' 1^. Puifque la courbure R C Z de la dent eft telle qu'on lui
peut mener des perpendiculaires de tous les points de l'arc B R
fans qu'elle fe coupe entre B R & Z R , la dent R Z peut être
engendrée comme les Epicycloïdes-par une courbe qui roulera
dans le concave de l'arc R B.
D E V H 0 RLO G E HIE. 1^3
i". Puifque l'aîle Q^ C H du Pignon ell auflî telle qu'on lui
peut mener des perpendiculaires de tous les points de l'arc B Q
fans que ces perpendiculaires fe coupent entre Q^B & Q^C H , il
ell clair que l'aile Q^C H peut aulFi être engendrée comme les
Epicycloïdes par une courbe qui roulera fur le convexe de
l'arc B Q.
Mais fuivant le CoroUire 3 . du Théorème précédent , les perpen-
diculaires tirées de tous les points de l'arc B R à la dent R C Z
font égales chacune à chacune aux perpendiculaires tirées de tous
les points de l'Arc B Q^à l'aîle Q^C H.
Donc la dent R C Z & l'aîle Q^C H font engendrés comme
les Epicycloïdes par une même courbe qui roulexa au dedans de
l'arc B R pour décrite la dent R C Z , &: fur le convexe de l'arc
B Q^ pour décrire l'aîle Q,C H. C : Q^ : F : D.
COROLAIRE i.
Fig. 8. Planche 47. Comme le bout R de la dent & lanaifTlan-
ce Q^ de l'aîle arriveront enfemble au point B , il ell: évident qu'à
cette arrivée ce fera le bout R de la dent qui mènera le point Q
de l'aîle , &: qu'alors le point C fe confondra avec les points R
& Q^dans le même point B , &: la perpendiculaire B C qui ell: le
rayon décrivant , l'aîle Se la dent deviendra nul. D'où il fuit com-
me dans le CoroUire 2. du Théorème z. que le point décrivant
l'aîle oc la dent fera le premier point de la courbe génératrice.
COROLAIRE 2.
Donc, I 9. La dent R C Z ell: perpendiculaire fur la circon-
férence R B N. z°. L'aîle Q^C H ell auifi perpendiculaire fur U
circonférence B Q^M.
COROLAIRE 3,
, ^^' Çe"e aîle Q^C Z ne fçauroit être un arc de cercle j car
l'aîle devant être perpendiculaire fur la circonférence B Q,M fi
elle étoit circulaire fon centre fe trouveroit dans une tangente
Q^X au point Q^ de la circonférence B Q_ M , & on ne pourroit
par conféquenr pas^ tirer des perpendiculaires de tous les points
de l'arc Q_B fur l'aîle i ce qui empêcheroit cette aîle de pouvoir
144 TRAITE'
ccre engendrée par un mouvement Epicycloïdal demandé pour
limiformité.
THEOREME 7.
j
Si la face R C Z de la dent de la Roue eft une droite tendante
au centre de la Roue, la figure Q__C H de l'aîle fera une Epicy-
cloïde qui aura pour courbe génératrice un cercle dont ie diamettrc
fera égale au rayon G B de la Roue-
DEMONSTRATION-
Une droite RCZ tendante au centre d^un cercle eflune Epi-
-cycloide qui a pour courbe génératrice un cercle dont le diame-
;tre eft égal au rayon B G du cercle dans la circonférence duquel
il roule.
Mais l'aile QC H d«it avoir la même courbe génératrice que
ia dent droite RCZ.
Donc l'aile C^C H doit avoir pour courbe génératrice un cer-
cle qui aura pour diamettre le rayon B G de la roue B N , & ce
cercle générateur de l'aiJe doit rouler fur le convexe de l'arc BQ.
Donc l'aile QCîi eft ime Epicycloide quia pour courbe gé-
îiératrice un cercle dont le diamètre eft égal au rayon B G- de
ia Roue. C : (^: F : D.
THEOREME 8.
Si la dent de la Roue eft un fufeau infiniment délié fitué en
R dans la circonférence de la Roue , la figure Q^C H de l'aile fera
une Epicycloide cjui aura pour cotirbe génératrice , la Roue
îucmc RÏBN. ...
DEMONSTRATION.
Le point R regardé comme Epicycloide peut être conçu
comme engendré par un cercle placé dans le cercle R B N de
même diamettrc , dans lequel il ne peut par conféquent rouler»
fans quoi il décriroit plus d'un point-
Donc l'aîle Q^ C H qui feroit mené par ce point R qui repre-
fcnre un fufeau infiniment délié , doit aulîi être engendré par
un cercle de même diamctrre que le cercle RBNou par le
cercle R B N lui-même. C : Q^: F : D- FROBLEME
DE L'HORLOGERIE. ,4^
PROBLEME II.
Les dents d une Roue érant droites & dirigées vers le centre ,
la diflance A G des Pivots ou centres de la Roue ôc du Pignon
étant données avec le nombre des dents de la Roue &; le nombre
des aîles du Pignon trouver le rayon de la Roue & celui du
Pignon.
solution:
'ç . C ^ le nombre des dents de la Roue ,
C ^ le nombre des aîles du Pignon ,
Le rayon de la Roue étant le même que Ci la Roue entraîuoic fim-
plement le Pignon par fa circonférence l'on aura ,
Le rayon B G de la Roué = ill^
•' a + d
Le rayon du Pignon feroit ag".^ s'il n'étoit point aîlé ; mais
comme il eft plus grand que A B de toute la quantité de l'engre-
nage , il faut avoir recours au triangle A C G-
Comme A C G ell: connu de ill:' la droite G C fuius de fon
d
complément fera connu 5 &i comme la diftance A G des Pivots
ell donnée , le triangle A C G fera parfaitement connu. On con-
noîtra donc le rayon A C du Pignon qui reftoit à trouver.
. C : Q^: F : D.
COROLAIRE
Si le rayon A C du Pignon étant trouvé fi l'on en retranche
A Q_ou A B = ^-TTI ^^ ^^^^ ^^^^ ^^ quantité de l'engrenage-
ARTICLEIII.
Oà l'on examine la figure de l'Aile & celle de la Dent 'dans le
cas OH la Dent rencontre l'Aile anjant la ligne des centres ,
& la conduit par-delà la ligne des centres. 2
Q^B H étant un Pignon que la Roue R B Z entraîneroit par fa
circonférence.
. .Si la dent PR O qui rencoacrje l'aîle A Q R avant la [ligne des
Tomel. T
,^c TRAITE'
centres , ne conduifoit cette aîle que jufqu'à la ligne des centres,
on trouveroit par l'Article t que la dent R O feroit prife dans
la Roue primitive R B Z , & que l'aîle A Q^R fortiroit du Pignon
primitif H E Q_de toute la quantité de l'engrenage qui fe fait dans
la Roue primitive R B Z.
Mais la dent R O doit conduire l'aîle par de-là la ligne A G des
centres , &: pour que cette conduite fe faffe uniformément , la
dent C Z doit fortir de la Roue primitive de toute la quantité
de l'engrenage qui fe fait dans le Pignon primitif.
Donc , dans le cas où la dent rencontre l'aîle avant la ligne des
centres ôc la conduit au de-là de cette ligne , il faut que les rayons
<i B , A B de la Roue &c du Pignon primitif qui engreneroient
infiniment peu, augmentent l'un & l'autre d'une certaine quan-
tité. Et ces augmentations de rayon font telles que , i°. Q^K ,
ou la partie de l'aîle qui fort du Pignon primitif, & R O, ou la
part-e de la dent prife au dedans de la Roue primitive , feront
tous deux engendrés comme les Epicycloïdes par une même cour*
be qui roulera fur la partie convexe B Q^du Pignon primitif pour
décrire la portion Q^K de l'aîle, Se qui roulera au dedans de l'arc
B R pour décrire la portion R O de la dent , comme nous l'avons
fait voir dans l'Article 2.
L'autre partie Q^ A ou H A de l'aîle qui efl: dans le Pignon pri-
mitif, ac l'autre partie R P ou Z C de la dent ( laquelle portion de
dent fort de la Rouëprimitive ) font engendrées aulfi comme les
Epicycloïdes par une' même courbe qui roulera dans le concave
de l'arc H B du Pignon primitif pour décrire la portion d'aîle H A
qui eft dans le pignon primitif , & qui roulera fur le convexe de
la circonférence Z B de la Roue primitive pour décrire la por-
tion de dent Z C qui faille hors la Roue primitive.^
Cliaque face ou côté de dent eft donc compofé de deux Epi-
CYcloïdcs j la portion R O eft engendrée par une courbe qui a
roulée dans la concavité de l'arc R B , S: l'autre portion R O en-
gendrée par le point de courbe qu'on a fait rouler fur le convexe
R Ede la Roue prinvtive:; ; _
» Chaoue face , comme AC^R-, des aîlcs des Pignons fera auffi
compofée de deux Epicycloïdes 3 la partie A Q^qui eft comprife
dans le Pignon primitif fera engendrée, comme les Epicycloïdes,
par le point d'une courbe qu'on fera rouler dans l'arc concave
Q_ M , &!a portion Q^R de la même aîle fera engendrée par un
point de la même ou d'une autre ceurbe qui roulera fur l'arc con-
vexe C^B du Pignon primitif.
DE L' H 0 KLOG E Kl E. i^j
Qiilndon aura dérerminë l'angle G A Q^compris entre la liane
des centres ôc la poficion A Qde l'aîle lorfqu'elle eft rencontrée
par la dent avaait la ligne des centres , ou cjuand on aura déter-
miné l'angle A G R , on trouvera par le Problême z. la quan-
tité Q^K qu'il faut ajouter au rayon AQ_du Pignon primitif pour
engrener. Et l'on trouvera par le Problème i . la quantité R p ou
Z C qu'il faut ajouter au rayon G B tie la Roue primi-tive pour
faire aullî l'engrenage. Le Problême fuivant éclaircira cette pra-
tique-
PROBLEME II L
La dillance A G des centres du Pignon 6c de la Roue étanc
donnée avec le nombre des ailes du Pignon &i le nombre des dents
delà Roue, la partie A Q^ de la face de l'aîle & la portion RO
de la face de la dent étant aulli droite , & H Q^ étant donnée à
B Q^ comme /» eft à » trouver le rayon de U Roue ôc celui du
Pignon.
SOL'UTION.
^ ■ ^ ^ le nombre des dents de la Roue ,
) ^ le nombre des ailes du Pignon,
^ <; l'Angle H AO , ou l'Arc H Q=:lfl-
On aura < '^ ^ ^ a
l l'Angle Z G R , ou l'Arc Z R=lli
^ „ ^ A B =: iili rayon du Pignon primitif.
On aura auffi < a ^ a • ni
C BG=:11!irayon de la Roue primitive.
Puis par hypothefe H Qj B Q^: : w : «.
On aura auffi Z R : B R : : w. ».
Ce qui donnera B R ou l'angle A G R = UlIL = = Lf^"
OÙ on connoît A G on connoît aulfi KG ; car c'eft le fmus du
complément de l'angle A G R. On aura donc tout le triangle
AGK,& par conféquent on aura A K qui eft le rayon du Pi-
gnon. C:Q_:F 1°. trouver.
11 faut maintenant chercher le rayon C G de la Roue , puis H Q.
B Q,: : m. n. On auraB n — 'i?_il.!— '^° ^ " ^' rnmnie l'angle H A (^
m a m
1^ on aura Tangle H A G — 'i^^JL ^'Îl2^^^^
^ a m
Mais A G eft donné , &; A C eft facile à trouver , puifqu'il eft
ie finus de l'angle C A G pour unrayon^^^ A B-
Tij
/
,48 TRAITE'
Donc on connoîtra par la trigonométrie le refle du triangle
C A G j Se par conséquent C G rayon de la Roue fera trouvé.
C : Q^: F. 1°. trouver.
BSÊM
REMARQUES
Sur les trois Articles de ce Adémoire.
Quoique le Pignon 'puiffe être mené par une Roue de trois
façons différentes, comme je l'ai expliqué dans les trois Ar-
ticles qui compofent ce Mémoire , ces trois manières ne font pas
également avantageufes-
Qiiand une dent de Roue rencontre une aile de Pignon
avant la ligne des centres pour la conduire jufqu'à cette ligne ou
au-delà, la dent Scl'aîle engrené de plus en plus à mefure qu'elles
approchent de la ligne des centres j ce qui a deux inconvéniens.
Premièrement , la Machine fe falit plus vite parce que toutes
les ordures font poullées par la Roue vers le fond du Pignon ,
ce qui n'arrive point quand la dent rencontre l'aîle après la ligne
des centres.
Secondement , la dent & l'aîle font un frottement rentrant qui
les fait arbouter plus ou moins l'un contre l'autre fuivant que le
frottement eft rude , & ce frottement doit être d'autant plus rude
que toutes les ordures font pouflées vers le fond du Pignon, &
qu'il ne s'en perd point.
Ces deux inconvéniens qui fe trouvent dans la conduite de
l'aîle par la dent avant la ligne des centres , font affez confidera-
bles pour faire rejetter cette conduite quand on peut faire au-
trement.
Qiiand la dent de la Roue ne rencontre pas l'aîle du Pignon
avant la ligne des centres , c'efb-à-dire , que la dent ne conduit
l'aîle qu'après la ligne des centres , on a les deux avantages op-
pofés aux inconvéniens qui accompagnent la conduite avant la
-ligne des centres. i°. Les ordures ne relient point dans le Pignon,
la dent les en retire. i° . Le frottement ne fe fait qu'en fortant ,
& il n'y a point par conféquent d'arboutement de la Roue contre
le Pignon, il y a même un troifiéme avantage j c'ell que l'engre-
nage eft plus confiderable , ôc par conféquent moins fujet à fe
DE L'HORLOGERIE. ,49
perdre i mais ce dernier avantage devient fouvent un inconvé-
nient quand le Pignon a trop peu d'ailes j il en eft même tou-
jours un dans le Pignon de 8 ou 5? , ôc au-deflbus.
L'inconvénient du grand engrenage dans les Pignons de 8 ou p
& au-defTous , eft que la Roue ne fçauroit engrener dans fon Pi-
gnon , Se que la Machine ne fçauroit par coaféquent aller.
La méthode de faire mener l'aîle par la dent en partie avant
la ligne des centres &: en partie après cette ligne , doit avoir né-
ceffairement les inconvéniens de la méthode où l'aîle eft menée
avant la ligne des centres i mais ces inconvéniens n'y font pas fi
confiderables , lorfque la dent mené l'aîle en partie avant & en
partie après la ligne des centres, elle prend l'aîle plus près de cette
ligne que fi elle la conduifoit entièrement avant la ligne des cen-
tres > ce qui fait que la dent & l'aîle rentrent moins l'une dans
l'autre, elles rentrent plus parallèlement ,^êc rendent par confé-
quent l'arboutement moins confiderable.
Comme de toutes les figures conftruites à la lime la plane & la
droite eft la plus facile à exécuter & à reconnoître , il femble
qu'on la doit préférer aux autres dans l'Horlogerie quand les Pièces
la peuvent recevoir , Se comme l'aîle du Pignon la peut recevoir
en partie quand elle eft menée avant & après la ligne des centres , &
qu'elle peut être entièrement droite quand elle n'eft menée qu'après
la ligne des centres. La méthode de faire conduire l'aîle uniquement
après la ligne des centres a encore l'avantage de permettre à
l'aîle d'être droite. Mais comme il arrive fouvent que la Roue ne
fçauroit engrener dans cette conduite , 6c qu'il faut fçavoir re-
connoître cet inconvénient , on enfeigne à le connoître dans le
Problême fuivant.
PROBLEME IV.
Trouver fi la Roue peut engrener dans le Pignon quand elle
conduit le Pignon après la ligne des centres feulement.
S 0 L V T I 0 N.
Ayant trouvé l'angle C G B par le moven du triangle A GC
dont nous nous fommes fervi dans le Problême i , fi cet angle
C G B eft plus petit que la moitié de l'angle B G Z qui eft de 3 60
divifé par le nombre des dents de la Roue , l'engrenage fera im-
poflible.
tjo TRAITE'
Car h deiit C Z ceilmt de mener iVile A H , l'aî'e fuivànt A D
^ la <lent D L arriveront dans la ligne des centres , & les ailes
A H , A K feront des angles égaux avec la ligne des centres.
Mais ZC & B L étant des ailes égales & femblables , on aura
Z 0^= B T , 6c par conféquent Z G B = Q^G T.
Donc fi l'angle C G A eft plus petit que l'angle ^^-^ il fera aufîî.
plus petit que l'angle 2±_L èc par conféquent on aura A G L >
A GC. Et comme G C =r C L , il s'enfuit que G L oc par confé-
quent la dent D L coupera A K j ce qui empêchera l'engrenage.
C:Q.:F:t-
CHAPITRE,
Sut la figure des Dents des Roues, &c des Ailes deg
Pignons ,
L
Par Monjieur E ND ERLIN.
A denture étant la partie la plus efîèntielk de l'Horlogerie ,
j'ai crû qu'après les principes que l'on vient de donner de
M^ Camus , il ne |eroit pas inutile de rapporter ici les idées du
S' Enderlin , qui font démontrées d'une façon à être entendues
.de plus de perfonnes. Les variétés qu'il a reconnu parmi les Hor-
logers pour la denture , l'a engagé à chercher le vrai j car les
Allemands veulent des Pignons à lenterne, les François forment
les Ailes en grain-d'orge , les Anglois font des Pignons eflanqués,
c'eft-à-dire , des Ailes toutes plates fur les côtés , &, très-maigre
vers le centre : enfin on n'a point eu jufqu'ici de règle furc. Le
Miniftre Leutman a enfeigné à tracer la fornîe des dents èc des
ailes avec leurs ouvertures , profondeur & arondiiïement j mais
tout le monde convient que l'on ne peut guéres s'en tenir à ce
qu'il en dit. Un fécond Traité traduit d'Anglois en Allemand ,
qui a auffi parlé fur cette matière, eft dans le même cas, on ne
petit non plus s'y arrêter. Voici les voyes dont l'Autetir de cette
Méthode s'eft fervi pour parvenir à ce qu'il a trouvé.
Il faifoit d'abord des Pignons de 6 de cuivre milice d'environ
i pouces de diamettre , ôc des portions de R.ouës qui n'avoient
DE VHOKLOG E R I E. ,51
que 3 ou 4 dents , & d'un diamettre proportionné à celui du
Pignon i il attachoit l'un &c l'autre fur une planche bien unie, ôc
autour de chaque centre il décrivoit des cercles qu'il divifoit
en parties égales , celui du Pignon en 3 6 parties , & celui de la
Roue qu'on iuppufoit être de 48 dents , en 188 parties aulPi é^faies
.de manière qu'il avoir par ce moyen chaque dillance des ailes &
des dents divifée en 6 parties, de cette nian'ere il regardoit chaque
dent avec fon aîle de Pignon comme deux Leviers , qui dé-
voient agir l'une fur l'autre avec forces égales , par conféquent
chacun en fon particulier doit avoir une vicefle égale depuis le
commencement de l'action jufqu'à la fin, qui elt le tems qu'une
autre dent vienne à rencontrer un autre aîle , ou pour mieux
dire ,, jufqu'à ce que le Pignon aye tV ^ la Roue -f,, chacun dans
fon cercle. Ainlî avec beaucoup de patience il parvenoit à for-
mer des dents qui menoient le Pignon avec une vîtelTe à peu-
près égales i mais voyant que ces dents avoient une certaine cour-
bure , il jugeoit que ce ne pouvoit être que le roulement d'ija
cercle fur un autre. Voici comme il le prouve
PLANCHEXLVIIL
Ftg. I . Si le cercle B D que l'on fupofe le Pignon, roule fur
Parc A C partie d'une Roue , le point O vers B décrira la lio-ne
courbe 0 m rE. Car fupofant la Roue de 5 pouces de diamettre
faite comme tme Poulie ou Rouleau , & le diamettre du Pignon
de même , de façon qu'il puilTe faire quatre tours en roulant au-
tour de la Roue j on pourroit le faire de toute autre grandeur j-
mais pour fe fixer on s'arrête à une Roue de 14 avec u« Pio-non.
de 6 , on divife danc la circonférence de la Roué en 24, &. celle
du Pignon en 6 ; chacune de ces divifions peuvent encore être
fous-divifées , comme dans cette exemple où ik font en 4, & qui
font 5)6 parties pour la Roue &: 24 pour le Pignon. Si le Pio-non
fait un demi tour fur l'arc A C de la Roué , chaque divifion des
deux circonférences fe doivent rencontrer jufqu'à ce que Je poiiu
,1 D foit parvenu au point i F de l'arc A C
Ainfi pour décrire cette courbe fur le papier Ion fupofe la.
ligne o B I F auflî longtie que la ligne o B. i D , chacune conte-
nant les I 1 divifions, l'on commence par tracer des arcs de cercle
parallèles à l'arc A C en commençant de la divifion i 2 jufqu'en a ,
& puis 11^, 10 c, f) d di. a 3 enfuite on tire des rayons du centre
151 TRAITE*
de la Roue entre o B 6c i F , de 1 1 à i fur l'arc 1 1 a , Se pu's i r
z fur l'arc 1 1 ^ , ainfi de fuite de toutes les divifions 5 ce c]ui étant
fait on prend avec le Compas fur chaque arc ou le diamettre B D
le coupe , 6c prend la dillance ou longueur de ce même arc juf-
qu'au point de la divifion qui y répond fur la circonférence du
pignon , 6c l'on tranfporte cette même diftance fur les mêmes arcs
où les rayons les touchent , comme , par exemple , la dillance ;^ p
■eft tranfportée depuis le rayon 4 jufqu'à «/ , ainfi de tous les au-
tres i ces points ainfi tranfportés donneront la courbe 0 m r E qui
eft le chemin que feroit le point û s'il fe niouvoit avec B D en
rolilant fur A C.
L'on fupofe à préfent que A C 6c B D fe meuvent chacun fur
leurs centres , que les deux circonférences foient près l'une de l'au-
tre , 6c que la courbe 0 m r E foit attachée fur A C , & touche le
point 0 fixé fur B D , il eft clair qu'en faifant tourner A C , fa
courbe fera mouvoir 6c tourner B D avec une force 6c une vîteffe
jégale jufqu'à ce que B D ayant fait un demi tour pour fe ren-
contrer avec D en F , par ccnféquent cette courbe doit être la
bâfe de la forme de la denture.
Il eft à remarquer que cette courbe n'efl employée qu'en par-
tie fuivant que le Pignon ell de haut nombre j car fi c'étoit un Pi-
gnon de 2 4 ce ne feroit que depuis 0 jufqu'à l'endroit où l'arc 1 1 a
coupe la courbe. Pour ini Pignon de i 1 ce fera depuis 0 jufqu'à.
i'aî: I I ^i pour un Pignon de 8 , depuis 0 jufqu'à 10 c,6cc. 6c pour
un Pignon de 6 , depuis <? jufqu'à l'arc 5) d au point m, 6cc. Cela
étant ainfi pofé , l'on peut employer des Pignons déroutes fortes
de figures , parce que la denture aura une forme compofée de la
figure de l'aîle du Pignon 6c de cette courbe. Il s'agit feulement
de voir laquelle fera la plus convenable pour faire un engrenage
confiant.
Il faut premièrement regarder les aîlesd'un Pignon fans aucune
étendue , c'eft- à-dire ,' qu'il faut imaginer que les ailes ne foient
que des points infenfibles pofés fur la circonférence vraye du Pi-
gnon de la même manière que l'on a fupofé le point 0 du Pignon
précédent B D , alors la forme de la denture fera une partie de la
courbe qui fera un Epicycloïde.
En fécond lieu , on peut fe figurer un Pignon dont les' aîles
font compofées de points depuis la circonférence jufqu'au centre,
Referont des lignes droites , alors la dent perdra la figure d'Epi-
cvcloïde , 6cla courbe deviendra compofée , comme on le verra
dans la Figure fuivante. ^'£'
DE V HORLOGERIE. ,^3
Ffg. 1. Planche 48. La portion de i'Epicycloïde 9 m r étant
pofée fur l'arc A C , l'on prend la dirtance d'une dent de la Roue
qui eft la 24' partie de la circonférence de cette diftance , l'on
tire les rayons oc ai. a b jufqu'au centre du Pignon qui ell: l'arc c ùy
enfuite on prend avec le Compas la diftance c 0 qui eft le demi
diamettre du Pignon ou la longueur de l'aîle. Avec cette ouver-
ture on pofe une jambe au pointa pour faire avec l'autre jambe la
petite marque m fur I'Epicycloïde , de même dans d'autre point à
volonté comme g f/^ jufqu'au dernier c 0 , de tous ces points l'on
tire des lignes jufqu'aux petites marques qui coupe la portion
d'Epicycloïde. Ces lignes droites reprefentcnt autant de fuuatioii
différente de l'aîle du Pignon depuis le commencement de fou
engrenage jufqu'à la fin d'une dent à l'autre. La figure de la dent
ne peut donc plus être une Epicycloïde , parce qu'elle meneroit
le Pignon avec trop de vîtefTe à la fin de chaque engrenage ,
mais ce fera une courbe fuivant la figure intérieure 0 h i qui eft
compofée de toutes ces lignes droites êc de I'Epicycloïde , & la
différence de l'une 6v de l'autre eft k L
Il faut remarquer dans cette forte d'engrenage que le Pignon
conferve fon diamettre vrai , & qu'il n'y a que la Roue qui excède
de la hauteur de la courbe ou dent a c Cet excédant fera plus
ou moins fuivant que le Pignon fera haut ou bas de nombre ,
comme on le peut voir à la dent t s par les lignes ponduées 3^ />, sn.-
Secondement , que l'engrenage commence lorfque le pied de
la dent & l'aîle fe trouve jufte fur la ligne B qui eft tirée des deux
centres de mouvement de la Roue & du Pignon , & que par rap-
port à cela quand même on voudroit donner quelque épaifleurà
l'aîle, la denture ne le pourroit fouffrir , parce que la pointe /qui
eft le dernier attouchement fur l'aîle empêche de l'autre côté
l'entrée de cet épaifleur j ce qui n'a cependant lieu que pour les
Pignons de 6 j car quand un Pignon feroit de plus haut nombre,
alors il employeroit un moindre efpace fur la coutbe de la dent,
comme de / en j' ou i , & il refteroit du vuide au pied de la den-
ture comme les courbes ponctuées q p & 5 » le font voir.
A préfent fans cependant vouloir établir une règle générale,
quand même on auroit un avantage égal avec le Pignon de G
comme avec les autres de plus haut nombre , un femblable en-
grenage feroit très-défeftueux dans la pratique , parce que la
courbe delà dent fait un trop grand angle avec l'aile du Pignon
au commencement de l'engrenage , 6c il feroit impolhble de pou-
Tome L V
,^4 TRAITE'
■voir faire le tout avec afiez d'exaftitude & de jufttfTejcar pour
peu ^e la pointe d'une dent foit plus courbée ou émouiïée par
l'ufé , la Roue avanceroit trop à la fin de l'engrenage , & l'aîle
s'oppoferoit pour l'entrée à la rencontre d'une autre dent i ce qui
cauieroit un arrêt, ou du moins enipêcheroit la liberté néceiTaire
à un femblable mouvement-
Nous allons préfentement parler du pignon à Lanterne que l'on
peut regarder comme le plus ancien qui ait été en ufage dans tou-
tes fortes de Machines.
F g- 5. Planche 48. Ayant pofé l'Epicycloïde 0 r fur l'arc A C»
on décrit des cercles égaux à la grolleur des Fufeaux du. Pignon
dont les points de l'Epicycloïde feront les centres , enfuite on
mènera une ligne abc qui touchera tous ces cercles vers la con-
cavité de l'Epicycloïde j cette ligne fera la courbe de la den-
ture.
On peut prendre la grolîeur de ces Fufeaux à volonté , il faut
feulement faire enforte que la denture devienne à peu-près autant
pleine que vuide j car la pointe de la dent d ne fert à rien , puif-
que la dent e commence fon engrenage , on peut vuider la den-
ture davantage ; &: approcher de la ligne ponduée/^.
Dans cet eno-rena^e le commencement de l'attouchement de la
dent avec l'aîie doit fe faire dans le lems que le centre de l'aîle
fe trouve julle fur la ligne B tirée des deux centres de la Roue &
du Pignon.
A bien confiderer , cet engrenage ne paroît pas défe<flueux
quoique l'on puifTe dire des Pignons à Lanterne ou ceux que l'on
fait en rofe , dont les côtés de l'aîle font fuivant la direifîion de
la ligne k. Le plus grand inconvénient eft que la dent palTe fur
une petite partie circulaire du Fufeau du point h au point / j ce
que l'on évite en partie dans les Pignons eflanqués par la ligne m ,
ce qui fait que le frottement devient d'autant moindre , qu'une
ligne droite de h en / eil plus courte qu'une ligne circulaire : cette
différence fe réduit à bien peu de chofe : Nous allons préfente-
ment pafler aux Pignons eflanqués que l'on préfère aux autres.
Fig. 4. Les aî'es des Pignons eflanqués font compofés du cercle
& de la ligne droite que l'on fait ici partir du centre du Pignon,
faifant une tangeante avec le même cercle. Il y a des Fiorlogers
qui ne les dirigent pas tout-à-fait au centre , ce qui donne un Pi-
gnon moins vuide dans le fond ôC une dentuie plus courre j mais
tout cela- ne fait rien pourvu que les dents foient bien formées
fuivant les aîles.
DEL' HORLOGE m E. ,55
Pour avoir la forme de cette denture , l'on pofe comme ci-
devant la portion d'Epicycloïde 0 r fur l'arc A C , après cela pre-.
nant avec le Compas la longueur de l'aîle depuis le centre du.
Pignon jufqu'à la circonférence vraye &: avec une jambe du Com-
pas l'on marque des points bge c , de même qu'on a dit que dans Ja
ligure 1. de ces points. Avec i'x)uverture du Compas l'on en mar-
que d'autre fur l'Epicycloïde , & fur lefquels , comme centre ,
l'on trace des cercles comme dans la Figure 3. Suivant l'épaif-
feur de l'aîle 6c des cercles l'on tire des tengeantes jufqu"aux
points b g e f c. Celle du cercle o répond à r , & celle de a répond,
a b , ainfi des autres j de forte qu'une ligne qui toucheroit toutes
ces tangeantes feroit la courbe delà dent qui n'eftplus par.allele
à l'Epicycloïde , mais plus courbée vers d.
On voit par cqs figures que plus le Pignon eft maigre , & plus la.
denture devient forte , car fins cela le Pignon ne pourroit pas
être menée de fa fixiéme partie fans que l'aîle ne falîe un accot-
tementfur la dent où il doit entrer. Il s'agit prefentement de fça-
voir lequel de ces deux Pignons ell le meilleur du plein ou du
vuide.
On dira peut-être que le plein a beaucoup de frottement eu
rentrant , parce que la moitié de l'épaiffeur de fon aîle eil: trop
éloignée de la ligne droite tirée des deux centres , & que par rap-
port à cela la dent parcourt une plus grande partie circulaire avant
que de venir fur la ligne droite de l'aîle s ce qui ne fe fait pas
tant fur l'aîle vuide : aufîî convient-on de cela j mais la courbe
de la dent du Pignon vuide eft plus longue , d'où il fuit que le
frottement ell: compenfé , outre que dans le Pignon vuide la
pointe de la dent agit plus que dans l'autre , par conféquent plus
fujet à s'ufer. C'ell pourquoi le Pignon à Lenterne doit être pré-
féré furtout pour les gros ouvrages , parce que l'engrenage elj:
plus conilant pour ces deux raifons. i °. Parce que la pointe de
la dent agit moins que dans le Pignon plein eflanque. 1°. La
courbe de la dent ell plus droite fans prendre garde à ce petit
frottement qui fe fait autour du Fufeau-
Dans la Figure 5. on a reprefenté les difierentes courbes de
ces dentures contre une ligne/ x qui partageroit la dent en deux
moitiés. La ligne 1.7. elH'Epicycloïde pour agir fur un Pignon
dont les aîles ne feroient que des points. 2. 7. fera pour le Pignon
à lignes, 3. 6. pour le Pignon maigre , 3.5. pour le Pignon à
Lanterne, ôc 4. 5. pour le Pignon plein eflanque.
Vij
,5^ TRAITE'
Dans tous ces difFérens engrenages les courbes des dents ne
commencent que fur la circonférence vraye de la Roue qui efl:
toujours marquée par l'arc A C
Ces derniers Pignons ont de l'excédent au-delà de leurs diamet-
tres vrais comme le Pignon à Lanterne , & cela d'autant que la
circonférence vrai de la Roue efl: éloignée de celle du Pignon à
l'extrémité de l'épaifleur de l'aîle, ainfi que l'on le voit dans l'aîle hy
le refte peut être ôté comme en / ou ^ , parce que ce refte de la
partie circulaire ne fert à rien , puifqu'il n'agit pas contre la
dent.
Il faut remarquer que fi on augmente le nombre des dents de
la Roue , 6c le nombre des aîles à proportion que la même portion
d'Epicycloïde rerte toujours pour bâle de la figure de la denture,
& de même les diamettres vrais de la Roue & du Pignon j mais fi
l'on veut garder la grandeur & le nombre de 24 dents pour la
Roue & y faire engrener un Pignon de 8 ou de 1 1 , alors le
diamettre vrai du Pignon devient auffi plus grand , par conféquent
fon roulement fur la circonférence vrai de la Roue décrira une
autre Epicycloïde moins courbe que celle du Pignon de fix. Voyez
la Figure luivante.
Fig. 6. Planchers. Qiiand la circonférence d'un Pignon de «8
«ft pofée fur l'arc A C , elle décrira en roulant delTus l'Epicy-
cloïde 0 r , &. la courbe pour la dent fe trouveroit en a de la même
manière que l'on l'a expliqué ci-devant pour les Pignons de 6.
On voit par certe Figure que la dent h ne fait pas un fi grand
angle avec l'aîle /comme feroitun Pignon d'un plus bas nombre,
parce que la dent / commence déjà fon aflion fur l'aîle g , cela
fait que ces dents n'employent pas toutes leurs longueurs de cour-
be , & que les pointes peuvent être abbatuës pour les avoir un
peu rondeletes par les bouts , comme je l'ai marqué fur les dents
<ih i ainfi plus un Pignon eft de haut nombre , plus la denture
devient courte & ronde 5 mais le côté agifianc , fi petit qu'il foit ,
doit toujours être une partie de la courbe produite par l'Epi'
cycloïde.
Sur la Denture d'une Roué de Champ.
Les dents d'une Roue de Champ font pofées fur un plan droit j
c'eft pourquoi il faut les confiderer comme étant rangées l'une à
côté de l'autre fur une ligne dro'te , èc la courbe que décrit un
cercle en roulant fur cette ligne s'appelle Cycloidc
DE VHORLOGERlE. i^j
F'ig. 7. Planche 48- La manière de tracer cette Cycloïde eft la
même que celle de l'Epicycloïde , la différence eft feulement qu'il
faut une ligne droite A C au lieu de l'arc de cercle ci-devant. La
forme de la denture ne diffère pas beaucoup de celle d'une Roue
plate 5 cependant il y en a une , & la dent/» ne fait pas un fi grand
an"-Ie en fortant de deflus le côté de l'aîle b.
Les courbes de la denture ne produifent point ici de circon-
férence excedente fur la vraye comme aux autres Roues , parce
que les dents d'une Roue de Champ font pofées à angles droits
fur fa circonférence vraye , &: le Pignon n'en a pas tant non plus
par rapport à la ligne droite A C
Sur les Pignons qui mènent.
Dans le mouvement d'un Pignon qui doit mener une
Roue , il convient que ce foit l'aîle du Pignon qui aye la figure
courbe, & pour cela faire c'eft la Roue qui devient cercle géné-
rateur pour l'Epicycloïde en roulant autour du Pignon j au refte
la manière de la décrire eft femblable à l'autre.
Planche 40. Fig. 8. Ayant donc pofé le diamettre vrai du Pi-
gnon B fur l'arc A C , on y tracera l'Epicycloïde 0 r fur laquelle
on décrira les petits cercles avec les lignes comme ci-devant , mais
ici fuivant l'épaifTeur des dents de la Roue j ce qtii étant fait on
aura la courbe a pour la forme de l'aîle du Pignon.
La courbe qui mené & qui forme l'engrenage augmente d'au-
tant plus le diamettre vrai , c'cft pourquoi un Pignon qui mené
cft toujours plus gros qu'un Pignon qui eft mené.
Ces fortes de Pignons ne font pas toujours néceflaires fur tour
dans des mouvemens lents pour Aqs cadratures. C'eft pourquoi
les anciens Horlogers qui ont employés des Pignons à Lanterne n9
font point à blâmer. La commodité de ces Pignons à Lanternes
abrège même quelque fois de l'ouvrage , parce que l'on en peut
faire de nombre aulîi bas que l'on veut juiqu'à i , ayant le Fufeau
limé au bout d'un Pivot de tige un peu gros fuivant le Pignon.
Sur une Vis-fans-Jîn qui doit mener une Roué.
Le filet d'une Vis-fans-fin peut être regardé comme une dent
ou comme une aile de Pignon , fuivant qu'elle eft employée pour
mener ou pour être menée j ainfi elle doit être formée fuivant les
ijS - T K J i T r
mêmes loix que les Pignons. On commencera par celle qui mené,
dont voici la Figure.
fig. S' P^^*'^^^ 40- Sur la ligne B D parallèle à l'axe de la Vis-
fans-fin on faic rouler l'arc A C pour décrire une Cycloïde , la-
quelle fervira avec la figure de la dent de la Roue à décrire ou
former la courbe que doit avoir le filet de la Vis du côté où il
agir.
Comme la Roue eft grande Se que la dent ne fait pas un grand
angle avec ce côté , il arrive que cette courbe n'cll pas bien con-
iîderable j mais il le feroit fi la Roue n'étoit que de 6 ou 8 dents
comme un Pignon j alors elle deviendroit comme la denture d'une
Roue de Champ qui engreneroit dans un Pignon de 6 ou de 8
pour le mener j car au refte c'eft la même chofe , puifque la Vis
ne fait point d'autre aciion que feroit une Cramailîere , qui étant
pouiïée de B en D ou de D en B feroit mouvoir la Roue A C j c'eft
pourquoi la figure de ces dents pofées fur B D peuvent auffi fer-
vir pour une Roue de Champ qui meneroit un Pignon femblable
à la Roue A C Ces dents pofées fur la ligne B D n'ont pas be-
foin d'engrener fi profondement dans les dents de la Roue , parce
qu'elles n'employent pas ime grande longueur de courbe , com-
me on l'a déjà remarqué en parlant de l'engrenage des Pignons
de haut nombre 3 ainfi on peut les racourcir jufqu'a la ligne ponc-
tuée A , ou même davantage.
Sur les Vis qui font menées,
C'eft tout le contraire pour les Vis-fans~fin qui font menées
par une Roue i car les courbes fe devant trouver fur les dencs de
la Roue , la ligne B D doit fe développer ou rouler fur l'arc A C
qui fera la bâfe pour décrire une Epicycloïde , de laquelle on for-
mera la courbe de la dent fuivant la forme que l'on donne au
filet de la Vis qui peut être comme une aîle de Pignon.
Si cette Roue eft très-petite , par exemple , de 6 ou de 8 , les
dents feront comme les aîles d'un Pignon qui ferviroit à mener 6c
à faire mouvoir une Roue de Champ.
De l'ufage des Vis-fans-jîn.
Les Vis-fans-fin ne font pas en général fi propres à employer
que dt?s Pignons j cependant il y a des cas où elles le font , & où
- DE L'HORLOGERIE. ,55,
elles abrègent beaucoup d ouvragc/ur-touc dans lesMachines pour
élever ou pour attirer de grands fardeaux j c'ell précifément dans
ces fortes de Machines ou il faut que les filets , ou pas de Vis,
foient bien formées pour réfilter aux efforts qu'elles rencontrent
&:pour être menée avec plus de douceur.
Dans l'Horlogerie leurs meilleiu-s ufages eft de mener des Roues
d'un mouvement lent pour des cadratures ou fpheres mouvan-
tes. Dans des tournebroches pour les volans , parce qu'ils ne font
pas tant de bruit que des Pignons , de même pour les tableaux
mouvans i rouages de carillons, &:c. Pour produire ces fortes
d'effets il eft néceffaire que les pas des Vis foient beaucoup in-
clinés , fans cela elles ne marcheroient qu'avec peine par rapport
que le frottement réilileroit d'autant plus que l'inclinaifon en fe-
roit moindre. C'eft pourquoi on les fait ordinairement à deux
filets en donnant aufli le double du nombre des dents à la Roue i
ce qui ne feroit pourtant pas néceffaire fi onformoit bien la den-
ture par une Vis fimple.
Sur la grojfeur des Pignons.
Voici plufieurs manières de trouver la grofTeur de fon Pignon
par rapport à la Roue.
PREMIERE MANIERE.
' Fig. I o. Planche 40. L'on prend avec un Compas le diamettre
Vrai de la Roue que l'on pofe trois fois fur une ligne droite de a
en ^ , de ^ en c &: de f en ^ , enfuice l'on divife une de ces trois
parties en 7 ,& l'on pofe ce feptiéme de dene pour allonger cette
ligne j ainfi a e fera égale à la circonférence de la Roue, car le
diamettre el\ à la circonférence à très-peu près comme 7 efl: à 2 î.
Enfuite on divife cette ligne a e en autant de parties égales
que le Pignon doit faire de tour pendant une révolution de la
Roue. L'on fupofe 6 tours & af la fixiéme partie àe a e que l'on
fous-divife en z i autres parties , dont on en prend 7 qui fera le
diamettre vrai du Pignon exprimé par ^ g-
SECONDE MANIERE.
Fig. I I . Flfinche 40. L'on divife la circonférence vraye de ia
i^ô TRAIT £•
Roue en autant de parties que le Pignon doit faire de tours dans
un tour de la R.ouë > ainlî la fixiéme partie donne l'arc a b
qu'il faut réduire en ligne droite- En cette forte , on prend avec
un Compas les deux cordes a c & f ^ de l'arc que l'on pofe fur
une ligne droite de i en f & de r en/, enfuite l'on prend la corde
entière a b que l'on pofe fur cette ligne de d en g , après quoi
l'on divife la diflance/^ en trois parties , & on ajoute une de ces
parties de ^ en /? , la ligne d h fera à peu-près égale à l'arc a b,
on divife cette ligne en i z parties égales , 7 de ces mêmes panies
donneront le diamettre du Pignon,
TROISIE' ME MANIERE.
Il faut divifer le diamettre vrai de la Roue en autant de par-
ties égales que le Pignon doit £iire de tours, une de ces parties
fera à peu-près le diamettre vrai du Pignon. La pratique enleigne-
ra de combien il le faut laifTer plus gros pour fon diamettre ap-
parant.
Sl_^ A T K 1 E' U E MANIERE.
Il fe trouve quelque fois des nombres qui ne font pas faire au
Pignon des tours entiers dans lane révolution de la Roue. C'eft
pour cela que ces divilîons du diamettre de la Roue devien-
droient embaraflantes quand il faudroit y faire entrer les fradions
qui relient.
Eig. 12. Flanche ^o. Ayant donc une Roue d'un nombre
quelconque pour laquelle on veut fçavoir le diamettre vrai d'un
pignon audi a volonté, mais que l'on fupofe de 7 ailes, l'on trace
fur cette Roue fendue , arrondie ou non , un cercle comme ii
c'étoit fon diamettre vrai, &fur le milieu d'une dent l'on marque
un point 0 , de-là on compte autant de dent que le Pignon doit
avoir d'ailes , c'eft-à-dire , 7 dents depuis 0 jufqu'en 7 , l'on divife
cet arc en trois parties égales de 0 en ^ , de /». en ^ & de ^ en 7 5
une de ces parties fera fort approchante le olame^ tre '•,;.»; du Pi-
<Tnon que l'on laifle un peu plus gros , parce que l'on peut tou-
jours le diminuer à mefure que l'on le finit , ôc que l'on l'éprouve
avec les dents de la Roue. Si on veut divifer l'arc o 7 en fix par-
ties , on approchera de plus près , & une de ces fix parties fera le
demi diamettre du Pignon.
Ces deux dernières manières font les plus utiles pour un Horloger
s'il
D E VH ORLQGEKXE. jct
s'il n'a pas d'Oucils ou de Machines exprès &: plus juftes pour ces
fortes d'opérations. L'on pourroic en imaginer un , mais ce fc-
roit du tems perdu , fur-touc pour les ouvrages en petit j en tout
autres cas mêmes il faudroit , pour qu'un tel Outil fut Univerfel,
que tous Horlogers eulTent la main également fùre pour formée
leurs dentures fur un même fiflême j ce qui ne fera jamais.
C J N ^U I E* M E MANIERE.
Ceft par le moyen du Compas de proportion qu'on opère
dans cette méthode i on fe fert de la l?gnc des parties égales. Voici
Ja figure d'un Compas de proportion qui donne en même tems
l'ouverture de l'angle que doit avoir une Lime à eflanquer un Pi-
gnon de tel ou de tel nombre.
Tig. 1 3. Planche 40. On ne s'amufera point ici à décrire le
Compas de proportion > c'efl: l'Inftrument de Mathématique le
plus connu , on dira feulement que celui-ci diffère des autres ert
ce que au lieu d'une Charnière pour l'ouverture des deux Lames
de cuivre dont il eft compofé , on les joint ici par une Couliffc
afin d'avoir une ouverture jufqu'au centre > ce qui fert à l'ufage
que l'on en fait pour les Limes à Pignons.
Comme il ne s'agit ici que des lignes des parties égales , on ne
s'eft arrêté qu'à marquer celle-là fans s'embarraiïer des autres
lignes qui font fur le Compas de proportion ordinaire-
La longueur & le nombre des parties de divifion font arbitraires,
pourvu qu'elles foient divifées en parties bien égales & avec tou-
te la précifion polFible. Ce Compas ainfi conitruit on s'en fert
de la manière luivante. Par exemple , on a une Roue de i 20
dents d'une certaine grandeur, l'on prend avec un Compas ordi-
naire à peu-près le diamettre vrai de cette Roue , & l'on ouvre
le Compas de proportion jufqu'à ce que chaque jambe du Com-
pas ordinaire le trouve dans les deux points de i 10 , cet Inltru-
ment en cette ouverture montre en même tems les diamet^res de
tout autre nombre pour convenir avec la Roue de i z o j car la
ligne /ï de 10 en 10 feroit le diamettre vrai d'un Pignon de i oj
& la ligne b feroir le diamettre d'un Pignon de i 5 , ainfi de fuite
pour tout autre nombre.
Il en efl de même pour prendre la grofleur du Pignon pour là
Roue , on peut prendre auffi le diamettre de la Roue pour con-
venir avec un diamettre donné du pignon en prenant avec le
Tome I. X
,6i TRAITE*
Compas ordinaire le diametcre du Pignon , S^ en ouvrant le Com-
pas de proportion , &c. jufqu'à ce que les deux jambes fe trou-
vent de côté & d'autre dans ces points de divifion du nombre
des aîles que le Pignon doit avoir , alors tous les autres nombres
ont les dillances entre eux pour les diamettres des Roues de dif-
ferens nombres-
Si deux points font donnés pour la diftance des trous dans lef-
quels les Pivots doivent rouler pour une Roue 2c un Pignon , orx
peut également fçavoir par le Compas de proportion les diamet-
tres de l'un & de l'autre- Par exemple,dans ces deux points donnés,
on veut avoir une Roue de i i o avec un Pignon de 2 i J'on compte
les I 20 &: 21 enfemble qui font 141 , ôc avec le Compas ordi-
naire l'on prend la diftance des deux points pour ouvrir le Com-
pas de proportion jufqu'à ce que les deux jambes du Compas
commun fe trouvent dans les points de divifion de 141 de côté
6c d'autre , alors laiflant le Compas de proportion dans cette ou-
verture l'on prend avec l'autre Compas la diftance de i 20 pour
•le diamettre de la Roue 6c celle de 2 i pour le Pignon , ainfi de
tous les autres.
Pour les Limes à Planons,
Le Compas de proportion eft garni d'itne portion de cercle di-
vifé en degrés jufqu'à 6 o qui font la fixiéme partie du cercle en-
tier , on peut marquer à côté de ces divifions les angles d'une 6' ,
7^ & 8^ , ôcc. fuivant les nombres des Pignons , alors on eft le
maître de fermer le Compas comme on le juge à propos fuivant
les degrés d'épaifteur que l'on veut donner à l'aîle. Par exemple,
l'on trouve que l'aîle d'un Pignon de 6 feroit trop foible à 7 de-
grés , de que l'on veut lui en donner i 2 , l'on met la jambe /j fur
60 degrés qui fait juftement l'angle d'un Pignon de 6 , 6c on ra-
proche la jambe ^ de i 2 , les 48 reftant donneront l'angle de la
Lime qui doit former le Pignon, de façon que l'aîle confervera
1 2 degrés de force , mais il faut que cette Lime remplifte exac-
tement l'angle des deux jambes fans baloter , 6c plus on veut faire
Je Pignon petit , plus la Lime doit avancer contre le centre du
Compas.
V E V HO KLO G E Kl E. ic^
On mettra les divifions des angles fur les degrés fuivans.
Décoré. Pignon. Degré- Pignon. Degré. Pignon. Degré.
pignon. — £,
6 60
10 5<^
14— —Ml
i8 lo
7 51^
Il 3i.'-
I 5 14
i5>
8 45 5) 40
12 30 13 17»
16 IZ\ 17 II.',
J'ai rédigé cette théorie fur les Lettres du S"^ Enderlin & fur
celles de Mr fonPere, avec lequel il correfpondoit.
DEMONSTRATIONS
De l'Echapement a Roue de Rencontre ,
Par Monfteur SVLLY.
PLANCHE XLIX.
V'^ N appelle Echapement dans le mouvement d'une Montre
V-^ l'aclion des dents de la Roue de Rencontre fur les Palettes
du Balancier.
Dans tout l'ouvrage de la Montre de même que de la Pendule,
il n'y a rien qui demande tant de jugement dans la théorie , ni
tant de délicatelTe dans l'exécution que la partie dont on va faire
ici l'examen. La diverfité des méthodes que fuivent même les
plus excellens Horlogers dans cette partie de leurs ouvrages, fem-
blent indiquer qu'il n'y a point encore de théorie immuable établie
là-defTus , comme il feroitpourtant à fouhaiter qu'il y en eût.
Tout l'artifice de cette opération confifte principalement en
trois chofes qui doivent avoir de julles proportions entre elles ;
fçavoir , le degré de la profondeur de l'engrenage de la Roue
4e Rencontre , la figure de fa denture , &: les degrés d'ouverture
des Palettes 5 on examinera premièrement qu'elles font ces pro-
portions , &: l'on tâchera enfuite de réduire les règles générales
ique l'on aura établies à la pratique particuUere-
Xi)
1(^4 TRAITE'.
PREMIERE PARTIE.
Sur le de^re de la profondeur de l'engrenage de la Roue de
Rencontre Jur les Palettes.
Par tout" où il y a des extrêmes, il y a un jufte milieu , qu'on
ne peut fouvent bien connoître qu'en examinant les inconvéniens
des extrêmes de côté 6c d'autre j on fuivra cette méthode pour
découvrir les proportions que l'on cherche.
Dans l'engrenage de la Roue de Rencontre fur les Palettes,'
il peut y avoir trop ou trop peu de profondeur.
Où l'engrenage eft trop profond , les Palettes deviennent trop
étroites , le branle des vibrations trop grands, & par conféquenc
les tems des vibrations trop fujets aux changemens par les moin-
dres accidens, le Balancier trop fujet aux batremens par les moin-
dres fecoufles & la force de l'aiîtion de la Roue de Rencontre ,
plus changeante fur les Palettes dans ces différentes fituations de
la Montre , le jeu des Pivots du Balancier dans leurs trous ayant
un plus grand rapport au petit Levier d'une Palette étroite qu'à
celui d'une plus grande.
Lorfque l'engrenage n'eft pas aflez profond fur les Palettes,
le triangle des vibrations ei\ trop petit pour donner de la fenli-
bilité au ReiTort Spiral. La Roue de Rencontre agilTant fur un
plus grand bras de Levier d'une Palette trop large demande un
Balancier plus pefant pour faire équilibre à ion RefTort , 6c cette
plus grande pelanteur du Balancier eft accompagnée de deux in-
convéniens 5 fçavoir , de plas grands frottemens fur les Pivots, &
plus de rifque à être canes par des fecoufles aufquelles les Mon-
tres font fujettes.
Sur la figure de la denture de la Roue de Rencontre.
La dire*ilion de la ligne que forme les faces de la denture de
la Roue de Rencontre eft la partie la plus importante de fa figure.
Cette ligne forme ordinairement un angle avec l'axe de la Roue,
& c'eft ce qu'elle doit faire : maisçorfime cet angle n'eft pas dé-
terminé , ori le fait quelquefois trop grand Se quelquefois trop
petit. L'angle trop grand rend les dents trop foibles , & il n'y a
nul avantage. L'angle trop petit laifle à la vérité plus de forpç
DE L'HO RLOG E RXE. tc^
aux dents , mais n'eft pas moins pour cela une des plus grandes
fautes qu'on puifTe commettre dans i'Echapement. En voici Vm-
convénient.
Suppofant que les Palettes forment entre elles un anc;le droit,
que la face de la dent ne forme avec l'axe de fa Roue qu'un an-
gle de dix degrés d'un grand cercle que l'on fupofe divifé à l'or-
dinaire en 360 degrés , Se que le branle des vibrations ne foit
que d'un tiers du cercle ou de i 2 o degrés , ce qui eft le moindre
.qu'on peut fupofer j il arrivera même dans ce cas que vers la fia
de chaque vibration, les bords des Palettes porteront contre les
faces des dents , qui venant par ce moyen à agir fubitement fur
un bras de Levier deux à trois fois plus grand que celui fur lequel
les pointes des dents agiffoient l'inftant auparavant , rendent ainfi
en même raifon le Balancier plus fufceptible des inégalités des pre-
mieres puiflances.
Et lorfque l'angle de vibration devient , en le diminuant , à
peu-près égal à la fomme des angles des deux dents , oppofée de
la Roue de Rencontre & celui des Palettes , c'eft-cà-dire , à 1 1 o
degrés , ou ce qui ei\ la même chofe lorfqu'à la fin de chaque
vibration ces faces des Palettes deviennent parallèles aux faces
des dents , les changemens un peu fenfibles ou de chaleur ou de
froid , du repos ou du mouvement dans la Montre feront que les
bords des Palettes porteront tantôt contre les faces des dents de
la Roue de Rencontre , & tantôt n'y porteront pas 5 ce qui doit
rendre le mouvement de la Montre ou irré^ulier , ou incertain.
Sur les degrés de l'ouverture des Palettes.
Les faces des Palettes font deux plans qu'on fuppofe comme
naiffante de l'axe delà Verge du Balancier, & qui forment ordi-
nairement entre elles un angle droit , dont l'ouverture eft alors
de 90 degrés. Ce degré d'ouverture eft celui qui femble fe pré-
fenter le plus naturellement à l'efprit , & on en approche toujours
plus ou moins.
En fuppofant donc la profondeur de l'engrenage toujours la
même , lorfque l'angle des Palettes eft plus petit que l'angle droit,
les Palettes feront plus é^ê^s , l'angle de vibration plus grand,
& le Balancier plus fujetaux battemens &: aux renverfemens. Lorf-
que l'angle eft plus grand que le droit , les Palettes feront plus
laogQjy l'angle de vibration plus petit , 6c le Balancier moins fujet
xc^ :T R a I T E'
aux battemeiis ou aux renverfemens. Mais lorfque l'ouverture^
des Palettes va à loo degrés ou pins , les vibrations deviennent
trop petites d'abord,&: tombent encore fubitement dans une efpecc
de langueur dès que le Balancier a commencé à perdre la prer
miere vivacité de Ion mouvement.
Sur U longueur des Palettes.
Le degré de la longueur des Palettes devient une fuite nécef-
faire des autres conditions deTEchapement, comme le diamettre
de la Roue , le nombre de fa denture , le degré de profondeur
de l'engrenage de la Roue fur les Palettes , & l'angle de leurs ou-
vertures dont on viendra ci-après au détail. On peut feulement
obferver ici que la longueur des deux Palettes doit être toujours
par-tout le même , mefuré de l'axe de la verge , & que par con-
îequent les bords extérieurs des deux Palettes doivent former par
leurs révolutions autour de l'axe deux efpaces cylindriques par-
faitement femblables.
Il ell: aifé à conclure des obfervations que l'on vient de faire ,'
qu'il y a certaines proportions déterminées à toutes les parties qui
entrent dans l'Ecliapemenr.
On propofera celles qui paroifTent les plus près du vrai , & dans
l'explication qu'on en fera on expliquera les raifons qui ont dé-
terminées à les choifîr préférablement à d'autres.
Commençons par la Roue de Rencontre qui eft labâfede cet
ouvrage , & donnons aux faces de fa denture une inclinaifon a.
l'axe de la Roue de z 5 à z 7 degrés quelque nombre de dents
qu'elle puifle avoir.
Il faut confiderer dans la Roue de Rencontre trois cercles.
Premièrement, celui qui termine l'extérieur de fon épaifleur. Se-
condement , celui qui termine l'intérieur. Et le troifiéme , qui pafTe
vers le milieu de (on épaifTeur qui eft la vraye circonférence de
la Roue. Supofons donc maintenant un pouce divifé en 4320
parties , ôc une ligne en 360 , par un Inlîrument propre à faire
très-exactement cette opération , prenons le vrai diamettre de la
Roue 3 qu'il foit , par exemple , de 4 lignes ou de 1440 de ces
parties ou divifîons que nous appelleront minutes en fuppofant la
circonférence au diamettre comme z 1 à 7 , multiplions 1 440
par z z , nous auront 4 'i z 5 Jminutes pour là circonférence de la
Roue. Qiie le nombre de fes dents foit i 5 on aura 3 o z minutes
DE L'HORLOGERIE. jc^
( en négligeant les fractions ) pour la grandeur de chaque dent
d'une face à l'autre , prenons à préfcnt environ le cinquième de
cette quantité pour la longueur du plus petit bras de Levier des
Palettes , ou ce qui eft la même chofe , pour la dilUnce des
pointes des dents de la Roue depuis l'axe de la verge , cette quan-
tité fera de 60 minutes-
Venons préfentement aux Palettes dont l'angle d'ouverture
fera toujours de 5) 5 degrés qu'on approchera autant qu'il eft
poflible, mais plutôt en l'excédant de z ou 3 degrés qu'autre-
ment.
Prenons au hazard la longueur des Palettes de 180 minutes,
ce qui fuppofe que l'engrenage delà Roue eft de | de la longueur
de la Palette , ou , ce qui eft la même chofe , que le plus grand
bras de Levier eft au plus petit , comme 3 eft à i .
Avec ces conditions on auroit un Echapemcnt qui non-feule-
ment ne feroit point fujet aux inconvéniens dont on a fait ci-
defllis le dénombrement , mais qui auroit au contraire toute ia
perfeclion qu'on y.puifte fouhaiter j ce que l'on tâchera de dé-
montrer. .1 1 T /: \ :i (1 K p D 7. '■
i". L'engrenage des dents de la Roue de Rencontre furies
Palettes poiées à la diftance de l'axe de la verge d'un cinquième
de l'ouvercLu-e àts dents , fe trouvera un jufte milieu pour éviter
les inconvéniens des Palettes -^Mtes, les trop grands arcs de vibra-
tions & les accidens qui s'enfuivent d'un coté , &: les trop petits arcs
de vibration, &:les accieiejgs qui s'enfuivent de l'autre côté.On peut
donc établir cette proportion en règle pour tous les Echape-
mens de Roues de Rencontre pollibles , quelques nombres de
dents qu'elles puiftent avoir. -^r^. :;:-:,;•
1°. L'inclinaifon de 2 5. degrés que l'on donne aux faces des
dents , oîi l'angle de z 5 degrés qu'elle forment avec l'axe de la
Roue eft tout ce qu'on peut choilir de plus jufte entre le trop
&: le trop peu i car fi d'un côté cet angle laifle une force fuffi-
fante à la denture , comme il le fait effedivement en donnant
aux dos des' dents la courbure convenable i de l'autre cozé il eft
certain que l'inclinaifon des faces ne fçauroit former un angle
trop grand pour que les bords des Palettes ne heurtent contre dans
les vibrations communes du Balancier.
3°. L'ouverture des Palettes formant un angle de 5» 5 à 9 8 de-
grés n'eft pas moins la plus jufte proportion qu'on y puifte don-
ner. Car premièrement l'excédent de l'angle droit eft autant de
,<î8 T R j4 t T E'
fuplée à l'inclinaifon de la denture. La vibration libre du Balan-^
cier ne confifte que de l'angle de l'ouverture des Palettes jointes
à la fomme des deux angles de deux dents oppofées qui agiflenc
fucceffivement furies deux Palettes. Au refte on évite égalemenc
par-là les trop grands arcs de vibration ,"les renverfemens & les
battemens qui ïont des fuites d'un trop petit angle d'ouverture
& les trop petits arcs de vibrations font les autres fuites d'un an-
gle d'ouverture trop grande.
4°. Pour ce qui eft de la longueur des Palettes,comme il s'enfuit
par les règles prépofées, on a l'agrément de l'avoir déterminé tout
d'un coup , fçavoir , que leurs bords doivent former par leurs ré-
volutions autour de l'axe de la verge, un cylindre dont le diamec-
tre a toujours un rapport conftant à l'ouverture des dents de la
Roue de Rencontre , comme l'ouverture des dents en a toujours
un au diamettre de la Roue-
L'explication des figures fuivantes mettront tout ce que l'on
▼Jent de dire dans un plus beau jour.
SECONDE PARTIE.
f /f. I . Flanche 45). Soit décrit le cercle L V M C L divifé en
y6o foient tirées les lignes L M Se C V fe coupant à angle droit
en A, & que le rayon A Cfoit pris pour la dillance des dents de
la Roue de Rencontre, 6i divifé en 300 minutes- L M prolon-
gé en N eft l'axe de la Roue de Rencontre qui paflTe par A le
centre de vibration. A x p etï la Palette fuperieure répondante
à 8 5 degrés ^ A y q la Palette inférieure répondante à i 80 de-
grés qui forment entre elles un angle de 5) 5 degrés. La longueur
des lignes A p , A q qui font les longueurs des Palettes , el\ de
180 minutes prifes fur le rayon A C La ligne R P eft parallèle
à C V & coupe à angle droit le rayon A M en ^ à la diliance de
6 o minutes de A prifes fur le rayon A C que l'on appelle ici la
ligne de rencontre^
F B G D eft une portion circulaire de la Roue de Rencontre
qui porte les deux dents a. \ &i a 2 , & qui couvrent une portion
ae la même Roue d'une pareille étendue portant ces deux dents
i i , h 1.
Ces portions circulaires de la Roue de Rencontre peuvent être
confiderées ici com me des plans qui fe meuvent en fens contraire.
Le plan fuperieur portant les dents /» i , ^ i , fe mouvant de R
en
DE V HORLOGERIE. ^^^
en P en même tems ôc avec la même vîtciTe que le plan inférieur
portant les dents b i , b i fe meut de P en R.
Les dents fuperieures a \ ,a i agiflent fucceflivement fur la
Palette fuperieure x &i les dents inférieures b i , b i fur la Pa-
lette jf-
Le rayon H A prolongé en E forme l'angle E A M de z ^ de-
grés qui ë(i l'angle que les faces des dents doivent former avec
l'axe de la Roue R.
f i ,f ^ fur la ligne R P font égales au rayon C A de 300 mi-
nutes , dont 150 font prifes du point eenfi ,& 150 deeenfi.
On a déjà dit que le rayon C A eft égal à l'ouverture des dents
^i,ai,é<.bi,bi,&i que les premiers fe meuvent de R en P
en même tems ôc avec la même vîtcfle que les derniers fe meu-
vent de P en R , il s'enfuit de-là que lorfque a i qui eft en wfera
en / , & /? z qui eft en» fera en e dans la direction R P. ^ i qui
eft en d fera en/ 1 &: ^ 2 qui eft en 0 fera en / 2 dans la direction
P R 5 les efpaces à parcourir ml ^ ne , df i , 0 ft étant égaux.
PREMIERE OBSERFATION.
Les dents de la Roue R étant toujours de nombres impaires
pour qu'elles agiftent alternativement fur les Palettes , il arrive
néceflairement , i °. Qii'en regardant la Roue de manière que les
pointes des dents décrivant la ligne R P ou P R lorfqu'une dent
quelconque du côté de la Roue , le plus près de l'œil , que l'on
nomme côté fupericur , fe trouve en f , il fe trouvera en même
tems deux dents du côté de la Roue le plus éloigné de l'oeil , que
l'on appelle côté inférieur , en/ i êc en/2 , & ainfî de fon con-
traire 3 car tout ce qui arrive aux dents d'un côté arrive aulTi al-
ternativement à la direction près, à celle de l'autre. ( Voyez Fig- 7.)
2°. Lorfqu'une dent du côté fuperieur qui a été en e s'en éloigne
vers/2 fuivantla direélionR P, les deux dents correfpondantes
du côté inférieur s éloignent également de / 1 & de / 2 fuivant
la diredion P R , comme aux Figures 3 , 4 & 5 .
Sur ce principe bien entendu on confervera aifément toutes les-
fituations poffibles des dents d'un côté par rapport à celles de
l'autre.
SECONDE OBSERVATION.
Il ne peut y avoir qu'une dent qui agiftc en même tems comme a
Tome I. Y
,70 TRAIT £*
iur X , ou l?fnr:y. Voyez les Figures 2. 3. 4. 5. 6. -7,
La dent agiflante peut être confiderée en quatre fituations diiFe-
rentes fçavoir, rencontra.nte ■, reculante, a-u tançante ér fuyante.
On l'appelle rencontrante à l'inftant qu'elle tombe fur la Palette
qui vient a fa rencontre , comme dans la Fig. 4. la dent b qui eft
en h eft fur le point de faire fur la Palette y en i.
On l'appelle reculante pendant que la Palette qu'elle vient de
rencontrer la repoufle julqu'au terme de fa vibration comme dans
la Fig' 7- L'on fuppofe que la dent h x vient de rencontrer la
Palette y en c qu'elle la repouffe vers P en ^ , terme de fa vibra-
tion ordinaire , on même en/ i , extrémité de fa vibration jufqu'au
battement.
On nomme la même dent avançante lorfque cefîant de reculer
elle repoufle la Palette à fon tour fuivant la diredion P R jufqu'au
ravon A M parallèle à fon axe, &: l'on appelle fuyante depuis e en
A M jufqu'à ce qu'elle quitte entièrement la Palette jr en 0.
Sur U figure de la denture de la Roué de Rencontre.
Flanche 45). L'inclinaifon des faces des dents de la Roue de
Rencontre avec fon axe déjà pofé à 25 degrés pour le moins,
voyons ce qui refte encore à remarquer fur la figure de la den-
ture.
I 5. La face doit être arrondie dans fon épaiffeur comme elle
eft reprefentce Fig. \ tn r e q i qui eft la coupe de la dent a, i
en qr , àc encore plus vers la moitié inférieure de fon épaiflTeur
de r en / que vers la moitié extérieure de r en e j en voici la
raifon. C'eft dans l'inftant fcul que la Palette eft en A M, que la
dent s'y applique dans fon épailVeur luivant une ligne droite, ou
un rayon delà Roue j car pendant tout le refte de fon adlion elle
porte plus lou moins vers l'un ou l'autre côté de fon épaiffeur,
fçavoir , de r en f du côté inférieur / pendant tout le tems qu'elle
eft comme b 1 Fig. 7 du côté P de l'axe A M ou depuis/ 2 en f ,
&elle porte vers rcn d du côté extérieur de fon épaiffeur pendant
tout le tems qu'elle eft à parcourir de ^ en 0 du côté R de l'axe
A M. Il y a donc plus de raifon que la face foit plus arrondie de r
en e que de r en d, parce que la Palette ne touche jamais la face
de la dent proprement dite que du côté inférieur de fon épaif-
feur 5 ce qui n'arrive que dans l'efpace de reculement extraordi-
ëinaire de d en f % que l'extrémité ^ de la Palette y porte en
D E L'H 0 R LO G E K T E.
17-1
2;liflant depuis/ erinty cardes que la dent eft revenue en^,c'cfl:
la pointe qui agit , & toujours du côté intérieur de fon épaiffeur
en avançant de ^ en f i mais lorfque la dent ell fuyante comme
de. e en tf , elle porte fur la pointe , &: de r en ^ de' fon épaiflTeur.
2°. C'eft la pointe de la dent qui fe préfente à notre examen.
Ordinairement on la laiffe trop pointue à peu-près fuivant l'ano-le
égu mixte dg z ( Fig. 6.) cq qui l'affujettit à de grands incon-
véniens , dont le premier eft qu'elle fe détruit en peu de tems
toute fon action étant fur l'angle même. Le fécond, c'efl qu'elle
eft trop fujette à être courbée ou dérangée parplufieurs accidens:
& comme il y aura toujours quelques unes des dents plus foibles
que les autres , celles-là s'ufant plus vite s'acourcifTent , dont il
fuit néceiîliirement une inégalité dans la diflance des dents &
dans l'angle des vibrations , fans parler des mauvais effets que
cette figure de dent produit fur les Palettes, pendant qu'il ne peut
y avoir qu'un feul prétexte d'avoir les pointes des dencs fx éguës ,
qui ell: celui de conferver plus de bi'glÈur aux Palettes : mais on
va montrer qu'on y pourvoit autant qu'il en efl befoin en lailTanc
beaucoup plus de force aux extrémités des dents , & en leur don-
nant en même tems une figure beaucoup plus convenable à tous
égards.
Voici donc comme cette figure eft exprimée par 0 t g z. àt Yx
dent a 2 ( Fig. 6. ) ou de d gz que l'on trouve trop éguës & ren-
foncée de la quantité 0 t g d dont la proportion f j; peut être pri-
fe pour circulaire.
On voit d'abord les avantages qu'a cette dent du cote de h
force par-defllis celle que l'on vient de critiquer , il ne refte qu'à
faire voir l'utilité de la proportion courbe t g ,^ que 1 la dent
0 t g z admet à la même profondeur d'engrenage une Palette de
même longueur à un rien près que peut admettre la dent i^ g ^^
1°. Dans la dent d g z. toute fon action ordinaire fe troitve
raffemblée au feul point^ qui n'a pas aftez de corps pour n'en point
perdre une partie elTentielle en peu de tems, dont on a fait voir
ci-deflus l'inconvénient i au lieu que dans la dent 0 t g z j'aclioa
totale étant répandue fur toute l'étendue de l'arc t g, la figure de
la dent ne peut jamais être fenfiblement chano-é.
2°. La Palette même ne lailTe pas d'être tant foit peu foulagée
par cette figure de denture. Car pendant que la pointe^ ne raie
qu'un frottement continuel pendant toute fon aciion , la pointe
t g roule en même tems qu'il frotte j ce qni diminue le frortemeac
,7^ TRAITE'
total fur la Palette de la quantité de l'étendue de l'arc ^^ , il efl
vrai que c'eft de peu de chofe.
3 ". Pour ne pas entrer dans un long détail de ce que la Pa-
lette perdra de la longueur par la dent o t gz , on veut qu'elle
perde une quantité égale à la demi diftance de d g , ao t, c'eft
tout au plus ce qu'elle y peut perdre : mais il n'y a nulle con-
féquence de cette perte , qui peut entrer en comparaifon avec
les avantages de la denture qui la caufe & l'accompagne.
Pour achever ce qui regarde la figure de la denture , il y a en-
core quelque chofe à dire fur la courbure concave des dos g z m.
Comme l'utilité de cette courbure n'eft que pour laifler pafTer la
Palette fans qu'elle s'acroche furie dos de la dent échapéc , toute
l'attention à avoir fur cette partie , c'eft de noter de la fubftance
de la dent que ce qu'il faut pour cet effet , principalement de g
en 2. afin de laifler à cette partie de la dent toute la figure qu'elle
peut avoir. Voyez x fur /» i . Fig. 5. x fur a i. Fig. 3. &/ en z.
fur h I • Fig- ^ • .
C'eft ime bonne proportion pour la longueur des dents exprimé
par e n fur le rayon A M Fig^ 6. qu'elle foit des j de l'ouver-
ture gg' ^
Examinons préfentement ce qui refte encore à remarquer fur
l'ordre naturel des vibrations 6c de fes incidens-
Nous avons pris pour échelle ou mefure commune le rayon
C A Fig. I. qui eft fupofé être divifé en trois cent parties ou
minutes.
Rafîemblons toutes les proportions données afin de les avoir
préfentes à l'efprit.
L'ouverture des dents ...... 500 mhiafcs^
Longueur des Palettes 180
Diftance d'engrenage 60
Profondetir des dents . . ., . » • 200
Angle de Li dent avec l'axe a 5 ^<
Ouverture des Palettes ...... 5 5
La Montre n'étant pas montée , les deux Palettes forment des
angles égaux avec l'axe A M , chacun de 47 degrés 3 o minutes
chaque Palette coupant la ligne de rencontre R. P par la moitié
de fa longitcitTj ou ea 50 minutes, comme ilfe voie Fig. 1-
DE VHOKLOGEKî É, ,73
L'on fupofe que la denc a i qui eft en fituation d'agir la pre-
mière , dès que la Montre fera montée elle portera contre la Pa-
lette X en 50 minutes fuivant là direftion R P, &; forcera la Pa-
lette par ce moyen à décrire l'arc l m. En même tems la Palette y
décrira l'arc z, o , mais en éloignant de plus en plus fon extrémité z.
du dos de la dent ^ i qui fe meut en R avec un mouvement éffal
à <ï I en P , ce qui fe voit mieux dans les Figures 3 & 4 qui don-
neront aflez par la fimple infpedion l'intelligence de ce qui fe
paffe dans la première vibration jufqu'à ce que la dent a i foie
prête à quitter la Palette x qui a déjà décrit un arc de z 5 de-
grés, comme on voit en comparant enfemble les Figures z êc 4.
Qu'on laifle maintenant échapcr a i àc x pendant que b ira de h
en /' furjf-, a i ira d'une quantité égale vers P, laiflant à x la li-
berté de s'écouler derrière la ligne d z, pendant l'adion alterna-
tive de b fur y.
Il fe paflfera les mêmes cliofes dans cette féconde vibration
comme dans la première. Ou. y peut feulement remarquer de plus
le chemin que tient la Palette x en s'écoulant derrière la dent
échapée a i qui efl: en g Fig. 5 . èc en m Fig. 3 . allant vers P pen-
dant que la dent b repoufle vers R la Palette^ en h.
Au bout de quelques momens le Balancier aura pris fon arc de
vibration ordinaire , au terme duquel les Palettes paiTeront alter-
nativement l'axe A M d'une quantité qui peut aller à z 5 degrés,
éc chaque Palette deviendra à fon tour dans la même fituation
par rapport à la dent agilTante , comme efl x k 0 z Fi^. 6. ow y
i.b 2. en d Fig. 7.
Ce ne peut être que par des fecouiïes fubites & par des mouve-
mens très-violens que l'arc de vibration excède de beaucoup l'ordi-
naire 5 mais comme les Montres ue font que trop fujettes à ces
fortes de mouvemens , il eft très-important d obvier autant qu'il
eft pollible , les inconveniens qui pourroient s'en enfuivre j ce
qu'on ne fçauroit mieux faire qu'en donnant un grand excès de
la vibration au battement au-delà de l'ordinaire.
L'excès qui réfultedes règles que l'on vient de propofereft de
3 5 degrés de chaque côté ( Voyez Fig. -j.) y z, en 25 degrés de
vibration ordinaires , 6c _y z, en 60 degrés de vibratiou au batte-
ûieiit.
174 TRAIT £'
DESCRIPTION
P'un Tour propre a tourner les Calottes de Montres & autre§
Pièces ovales.
PLANCHE L.
CE Tour ovale eftuneefpece de Boette tabarine. La Figure i
reprefente la Machine toute montée avec Ton fupporc &
vûë par fa face antérieure du côté où s'applique la Pièce qui eft
à tourner.
Ffg. 1. reprefente la même poupée vûë par fon autre face
pour laiffer appercevoir la petite règle graduée marquée x qui
fert à régler l'alongement qu'on veut donner à l'ovale.
lig. 3 . efl: la Poupée garnie feulement de la Platine 4 à la-
quelle eft foudée un tuyau qui traverfe la Poupée 6c qui eft fer-
rée par derrière par l'Ecrou 5 • Cette Platine 4 dont la face eft
reprefentée au-delTus , porte une queue marqué b refendue par
une entaille qui entre fur la branche du Tour pour empêcher
qu'elle ne puiffe avoir auciui mouvement à droite ni à gauche.
Fig. j. & S. font deux Plaques qui , réunies , forment exté-
rieurement une Poulie marqué z. Fig. 1 . l'intérieur en eft cham-
bré & renferme la petite Platine F/g. 5?. fur laquelle eft une règle
à Couliffe marqué 10. qu'on arrête au point que l'on veut par la
Vis I I . Ces deux Plaques font fendues chacune d'une rénure
I z. Fig. 7. qui lorfqu'elles font aflemblées , fe coupent à angle
droit, ôc dans lefquelles paillent d'un côté l'Arbre i 3. Fig. 7.
qui eft foudé au centre de la Platine <?, Fig. 7. & de l'autre le
petit bout d'Arbre 14. qui eft foudé à la règle à coulifle marqué
j G. & au travers duquel pafte la Vis r i .
L'Arbre i 3. s'enfile dans le tuyau de la Platine 4. Il eft arrê-
té par derrière par l'Ecrou i 5. & au-deftiis par la Vis i o. pour
qu'il ne puifle avoir aucun mouvement 3 alors la Poulie z fe trou-
ve appliquée contre la Platine 4. Fig. 3 • & roule contre elle lorf-
qu'on a placé un A rchct fur cette Poulie.
A la face de cette Poulie appliquée contre la Platine eft placée
la règle graduée x qui règle par le plus ou le moins , dont elle
lie
DE L'HORLOGERIE. ,75
afTe cette Platine , le grand diamettre de l'ovale. Sur la Pou-
e z, Fig. 1. fe place encore une autre Plaque Fig. 16. tarau-
dée dans fon centre pour recevoir le petit Arbre 17. qui d'un
côté s'y monte à Vis & de l'autre eft taillé en Vis en bois pour
retenir le Mandrin ip. Dans la defcription de cette Machine le
profil de chaque Pièce eft au-deflbus de fon plan.
Ce Tour eft dans le Cabinet de M^. De la FaudrI£RE , qui
Vk beaucoup perfeûionné.
Fin du premier Tomei
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